Le Plateau de Beille (Ariège) Quel est le lien entre le plateau de Beille et l'espace? Tout simplement le satellite Ikonos qui l'a photographie en 2001, avec une résolution de 1m. Fort du succès de Lance Armstrong sur le Tour de France, les responsables d' Ikonos ont décidé de s'intéresser à ce parcours montagneux où le champion américain a particulièrement brillé 2 fois. Voici donc une présentation avec un film réalisé par Space Imaging qui est présenté sur le site d'Earthobservatory en fichier Mpeg. Les images et l'animation sont un copyright de Space Imaging, Inc. Ikonos Ikonos vient du grec signifiant image. Depuis son lancement en septembre 1999, le satellite d'images terrestres Ikonos de Space Imaging a fourni un flot de données permettant la réalisation d'images standard et à haute résolution. Ikonos produit des images avec une résolution de 1 m en noir et blanc (panchromatique) et 4 mètres en multispectral (rouge, vert, bleu et proche infrarouge) pouvant être combinées en une multitude de moyens pour s'adapter à un éventail d'applications à haute résolution en bande large. Ikonos a une masse de 726 kg. Il est en orbite à 680 km qu'il parcourt en 98 mn. Il a été lancé sur une orbite synchrone, passant chaque jour au-dessus de la même longitude à la même heure locale. Ikonos peut fournir les mêmes images de 1m tous les 3 jours. L'échelle spectrale pour 1 m de résolution en noir et blanc s'étend de 450 nm à 900 nm. En multispectral, la bande du bleu s'étend du 450 à 520 nm, celle du vert de 510 nm à 600 nm, celle du rouge de 630 nm à 850 nm et dans le proche infrarouge de 760 nm à 850 nm. La résolution est de 8 bits par pixel pour IRS et en les couplant avec Ikonos, pour Ikonos 8 et 11 bits par pixel. IRS (Indian Remote Sensing) L' IRS
(télédection indienne) a émergé comme un des programmes de haute qualité
dans l'imagerie commerciale. Le but du programme IRS est de développer des technologies
spatiales et des applications à l'appui du développement national. Avec
une pression toujours croissante sur les ressources, il est devenu essentiel de surveiller les ressources existantes pour
une utilisation optimale. La gestion des ressources est devenue une condition
décisive avec un développement industriel accru et un accroissement de
la population. Depuis 1994, Space Imaging est en partenariat exclusif avec Antrix Corporation limited, une division de l'Organisation Indienne de Recherches Spatiales (ISRO), pour lancer et distribuer sur le marché les produits des satellites IRS et les stations terrestres en dehors de l'Inde. Space Imaging et Antrix ont signé des accords pour prolonger cette association jusqu'en 2010 et travaillent pour commercialiser les produits (images et données) des satellites IRS et des stations terrestres à l'intérieur et à l'extérieurs de l'Inde.
La fin de l'étape en 3D Attention: Historique Le Plateau de Beille est situé dans la chaîne des Pyrénées qui servent de frontière entre l'Espagne et la France. Il se trouve à un jet de pierres de l'Andorre. Pour y accéder il faut atteindre le village des Cabannes qui est situé à quelques km avant Ax-les-Thermes, sur la nationale 20 qui mène en Andorre. Il est connu depuis l'hiver 1967/68 par ses premiers adeptes de la neige. A cette époque, le Plateau avait une grosse activité de transhumance avec des troupeaux d’ovins, bovins et équins qui pâturaient sur l’ensemble du site. Suite au développement des sports d’hiver, et surtout après la loi montagne de 1985, qui a permis l’instauration d’une redevance, le SIVOM du Bas Canton des Cabannes, décida de lancer une étude de faisabilité d’un site de ski de fond. L’ouverture officielle du Stade de neige du Plateau de Beille se fera en janvier 90 avec une seule et unique activité : 25 km de ski de fond.
Tour de France Le Tour de France est bien connu pour gravir les montagnes. L'étape du plateau de Beille a fourni pour la 3e année (1998, 2002 et 2004) un exemple de difficultés que les coureurs doivent surmonter. C'est en 1998 qu'eut lieu la première montée. D'une longueur de 15,9 km, elle démarre au village des Cabannes qui se trouve à 553 m d'altitude, dans la vallée de l'Ariège. La pente moyenne de 7,8 % avec un maximum à 9,5 % permet de s'élever de 1 200 m pour atteindre le Plateau de Beille à 1 780 m. Dans le descriptif américain, il est amusant de constater qu' il n'y a aucune route aussi raide et aussi longue aux Etats-Unis. Pour ajouter à la difficulté, cette pente arrive en fin d'étape, après en parcours tourmenté de plus de 200 km. Il me semble que Lance Armstrong soit monté entre 25 et 30 mn. C'est fabuleux. |
Pour accéder au Plateau de Beille, en remontant la vallée de l'Ariège, aux Cabannes (553 m) prendre à droite sur la place du marché en direction du col. La route s'élève avec une pente moyenne de 7,8% sur tout le parcours de 16 km. La route montent avec des virages jusqu'à la limite des arbres. On trouve vite son rythme et on peut monter régulièrement. De temps en temps une piqûre d'insecte peut survenir, mais rien de grave et les habitués s'en remettront vite. Après environ douze kilomètres, on arrive sur un plat où l'on peut souffler un peu. C'est long d'approximativement un kilomètre. Les derniers virages sont raides, environ 6 %.
Pour voir plus de détails: http://www.spaceimaging.com/gallery/ioweek/archive/04-07-11/ Résultats spectaculaires. Je connais bien la région et j'ai été bluffé par la qualité de l'image et de la loupe électronique. Lorsque vous serez sur le site de Space Imaging, dans la partie haute et à droite de l'image figure une petite image avec un grand cadre rouge. Ce cadre c'est la loupe et il indique la zone zoomée. Vous visualisez sur la grande image ce qui se trouve dans le cadre rouge de la petite image. Il faut alors zoomer en cliquant sur +. Vous verrez alors le cadre de la petite image se réduire. Il focalise la zone que vous sélectionnez. Cette dernière est représentée par la grande image. Après quelques secondes de manipulation, vous serez capables de parcourir, en agissant sur les flèches, la carte en suivant la Nationale 20 pour visualiser les voitures ou bien la ligne SNCF Toulouse - La Tour de Carol et voir un train sur une voie de triage dans le haut de l'image et compter les wagons. Plateau de Beille |
Les fans de cyclisme connaissent le Plateau de Beille en raison de l'arrivée du Tour de France en 1998, 2002 et 2004. L'unique route mène des Cabannes, dans la vallée l'Ariège, à la station de ski. Parce qu'en hiver des milliers de skieurs y montent, la rue est partiellement très large pour permettre aux véhicules de se doubler. Le revêtement est bien soigné. De belles vues sur les vallées environnantes. Le but du cycliste est tout le contraire de romantique. Arrivé en haut ( photo ci-dessus) il y a un grand parking, quelques bâtiment de béton et autrement rien. Le voyage au sommet vit avant tout du mythe du Tour-de-France. Les vainqueurs furent en 1998 Marco Pantani, puis en 2002 et 2004 Lance Armstrong. Enfin, cette montée est classée hors catégorie. Site exceptionnel
Le Plateau de Beille est un site exceptionnel offrant un panorama de 360°. Dans un milieu naturel remarquable vous y trouverez des paysages grandioses, une grande faune européenne et l'hiver un espace naturel aménagé pour toutes les activités nordiques. Ce site s'étend entre 1800 m (pied des pistes) et 2000m d'altitude. Le ski nordique, raquettes à neige, luge et traîneau à chiens se pratiquent sur un réseau de 100 km de pistes balisées et sécurisées, enneigées de décembre à avril. A cette époque souvent appelé le Grand Nord des Pyrénées. Le plateau est entouré des vallées de l'Ariège et d'Aston. Du pin à crochet en passant par le genévrier, le rhododendron et pour terminer par le bouleau sans oublier plusieurs essences essentielles et fleurs, le Plateau de Beille reste un territoire de découvertes et naturel des plus préservés. Côté faune, le plaisir des yeux est assuré avec lièvres, sangliers, isards, chevreuils, grands tétras et becs croisés pour ne citer que les plus répandus. D’une surface de 1 100 hectares, l’espace est à la hauteur du domaine avec des étendues dignes du grand Nord.
Traversé par le GR.10 et des sentiers balisés, le Plateau de Beille permet une découverte de la montagne ariégeoise. Vaches de Gasconne, brebis tarasconnaises, fruits de montagne… ici l'agriculture se veut moderne et durable ! En hiver, l'ensemble des activités nordiques trouvent à Beille leur terre d'élection : skating, raquettes, traîneau se pratiquent dans un espace aménagé et sécurisé sur 65 kilomètres de pistes. Premier site nordique des Pyrénées, le Plateau de Beille est une étape incontournable ! L’immensité du site génère des sensations de plaisirs et de liberté à couper le souffle. Faune http://www.pyrenees-decouvertes.com/sommaire/faunes/gdfaune/index.asp par Georges Gonzalez, Docteur en Biologie du Comportement à l'Institut de Recherches sur les mammifères (Laboratoire INRA). Membre du conseil scientifique régional de Midi-Pyrénées.
Présente sur tous les continents, la grande faune a subi au plus fort de l'ère industrielle un repli vers les hauteurs, seules régions restées relativement à l'écart d'une intense activité humaine. Ce mouvement pourrait être comparé à une retraite face à une marée humaine submergeant les terres basses, plus faciles à défricher, cultiver, urbaniser. Dans les Pyrénées, le promeneur en quête de rencontres mystérieuses doit donc s'engager sur des sentiers pentus...
Pour autant, il ne sera pas facile au randonneur peu averti d'observer
les espèces caractéristiques. Même le
sanglier, abondant partout, témoigne d'une "timidité"
qui garantit sa survie. Après la dernière guerre, la prolifération
des armes à feu eut presque raison de toute espèce fournissant un
bon ragoût !
Quant au bouquetin, son indolence a causé sa disparition. Seules les parois des grottes préhistoriques attestent de sa magnifique présence dans les Pyrénées. Trop confiant dans ses talents de "varappeur", efficaces contre les loups et les ours, il n'a pas résisté à des années de chasse et de braconnage. La dernière femelle vit dans le parc national espagnol d'Ordessa.... Le sentier balisé traversera d'abord la forêt de piémont. Peut-être, le visiteur matinal pourra-t-il apercevoir ces mangeurs d'herbe que sont le sanglier, le cerf et le chevreuil. On confond souvent ces derniers, le plus petit (chevreuil) étant pris pour la femelle du plus grand (cerf). Ces herbivores sauvages sont les espèces de grands mammifères qui se développent le plus actuellement. Le chevreuil, plutôt originaire de la plaine, a déjà colonisé naturellement les forêts de montagne et on peut le rencontrer sur les pelouses proches des sommets. Pour les observer la meilleure période est celle où ils perdent toute prudence pour se reproduire. Dans ce domaine, le cerf remporte la palme. Certains mâles pour marquer leur présence et attirer les femelles sortent de la forêt en plein jour pour bramer. Le chevreuil, lui, reste fidèle à l'abri des arbres. Seuls des aboiements peuvent marquer son inquiétude face à toute intrusion dans son territoire. En août il s'agira peut être d'un mâle courtisant une chevrette (chevreuil au féminin...). En lisière, entre les derniers troncs peut-être lacérés à coups de bois, les sommets se révéleront au promeneur. Encore des landes et pelouses à traverser pour gagner le domaine minéral, barres et falaises gardiennes des cimes, monde minéral et dépourvu de vie. Qu'on se détrompe, les limites du vivant nous échappent. Les plus patients, ou les plus chanceux, pourront observer des taches brunes en mouvement entre les rochers : un isard se repliant sur des hauteurs plus sécurisantes. Mais l'isard broutant une minuscule plantule dans une fissure rocheuse, sur un col à près de 2500 m, aura peut être passé tout l'hiver et le printemps dans une sombre hêtraie sapinière l'abritant des chutes de neige. Certains gardes de parc connaissent même quelque mâle quittant rarement le sous-bois, sinon pendant 2 à 3 semaines à l'automne pour aller courtiser les femelles sur les alpages. Cette réputation de fiers et farouches habitants des cimes attribuée aux "antilopes" de montagne n'est que la conséquence d'une forte pression humaine qui écarta toute la faune sauvage des meilleurs lieux, réservés aux troupeaux domestiques. Les restes de camps de chasse mis à jour par les anthropologues démontrent bien que les isards et bouquetins évoluaient beaucoup plus bas en altitude, lorsqu'ils ne craignaient que la dent du loup, du lynx ou le trait du chasseur néolithique. Sous les arbres évoluent d'autres hôtes bien plus mythiques et mystérieux que les cervidés...
Le lynx, animal discret qui signe ses chasses par des traces bien régulières de canine sur ses proies, est probablement présent sur la chaîne. Mais chut, l'expérience montre que la meilleure protection repose souvent sur la discrétion et le silence... Si le loup n'est pas un "locataire officiel " des Pyrénées, les spécialistes pensent que ce n'est qu'une question de temps. Déjà un individu isolé, venu des monts cantabriques espagnols, a été signalé et peu après abattu. Le loup reste une valeur sûre dans le bestiaire des peurs inconscientes. La peur qu'il inspire commence à s'éteindre en milieu urbanisé, mais renaît dans les régions qu'il recolonise.
Pourtant le retour du loup rappelle quelques vérités naturelles. Contrairement à l'ours friand de végétaux à certaines périodes, le loup est un carnivore qui doit tuer pour vivre. Et nous avons du mal à partager avec d'autres mangeurs de viande, notamment lorsque les enjeux sont autant financiers qu'affectifs. Qui reprocherait à un berger d'aimer ses bêtes ? Or, un loup en chasse croisant un troupeau non gardé dans ce qu'il considère être son domaine ne s'en détournera pas...
L'ours, plus "bonhomme" dans notre bestiaire, est quant à lui bien présent dans les Pyrénées. La population orientale (Haute-Garonne) est issue de lâchers de 2 femelles et d'un mâle "slovènes". Après quelques naissances elle est plus importante que celle des ours autochtones qui tentent de survivre entre les vallées d'Aspe et d'Ossau. Mais pour les habitants, les problèmes rencontrés sont similaires à ceux posés par les loups dans les Alpes. La rencontre d'un troupeau non gardé à une période où l'ours, omnivore, consomme de la viande, se soldera probablement par une attaque fatale à quelques brebis. Parvenu au sommet, le randonneur fourbu mais satisfait peut méditer sur les rencontres que lui ont apporté son périple. Son départ matinal n'est plus un regret. Les forêts, les alpages et les éboulis gardent encore leurs mystères, mais il a pu en partager quelques-uns, l'espace d'un sentier aux milles facettes. Les vainqueurs
de l'étape 2004
En plein effort dans la montée, Lance Armstrong a grimpé vers le Plateau de Beille en moins de 30 mn.
Office de Tourisme des Vallées d’Ax : Tel. : 05 61 64 60 60 - Email : vallees.ax@wanadoo.fr Espace nordique des vallées d'Ax: http://www.plateau-de-beille.com/ page earthobservatory: http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=16611 et avec la loupe électronique: http://www.spaceimaging.com/gallery/ioweek/archive/04-07-11/
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