SN 1604 ou supernova de Kepler Quand une nouvelle étoile est apparue aux côtés de Jupiter, de Mars et de Saturne le 9 octobre 1604, les observateurs ne pouvaient qu'utiliser leurs yeux pour l'étudier, les télescope n'existèrent que 4 années plus tard. Johannes Kepler, qui avait découvert les lois de la mécanique céleste, fut l'un des astronomes qui essaya d'étudier cette supernova. Il fut surpris par la soudaineté de cette apparition. Les astronomes d'aujourd'hui ont les capacités de combiner les images du télescope spatial Spitzer, du télescope Hubble, du télescope X Chandra. Une équipe d'astronomes, menée par Ravi Sankrit et William Blair de l'université Johns Hopkins à Baltimore, Maryland a utilisé les grands observatoires pour analyser les restes de la supernova de Kepler SN 1604, en infrarouge, en lumière visible et en rayons X.
Les images composites de SN 1604 révèlent une bulle entourée de gaz et de poussières large de 14 al et s'étendant à la vitesse de 2 000 km/h. Les observations par chaque télescope accentuent les signes distincts des restes de la supernova, une coquille en expansion rapide de matière riche en fer issue de l'étoile qui a explosé, entourée par une onde choc en extension qui balaie poussières et gaz interstellaires à grande vitesse. L'étude d'un grand nombre de longueurs d'onde est absolument essentielle pour avoir une image complète de l'évolution d'une supernova expliqua Sankrit associé à la recherche scientifique du Centre des Sciences Astrophysiques à John Hopkins et astronome responsable pour les observations avec Hubble. Pour lui, la lueur des jeunes restes tels que ceux de la supernova de Kepler SN 1604, provient de plusieurs composants. Chaque composant apparaît parfaitement à différentes longueurs d'onde. Blair, un chercheur au département de physique et astronomie de John Hopkins University et astronome responsable des observations sur Spitzer, continua en disant que par exemple les informations infrarouges sont dominés par les chaudes poussières interstellaires tandis que les observations optique et X scrutent les différentes températures du gaz. Une série d'observations est nécessaire pour nous aider à comprendre le rapport complexe qui existe parmi les divers composants, ajouta-t-il. L'explosion d'une étoile est un événement catastrophique. Le souffle déchire l'étoile en libérant une onde de choc qui entoure entièrement l'astre mort et qui se propage rapidement en s'éloignant à plus de 10 000 km/s, comme un tsunami interstellaire. Cette vague menace l'espace environnant en balayant le gaz interstellaire ténu et les poussières comme une coquille qui gonfle. Dans certains cas, les régions environnantes renferment le matériel éjecté en vent stellaire avant l'explosion de l'étoile à l'agonie, lors de sa phase évolutive. L'éjecta stellaire de l'explosion préliminaire, entraîné par l'onde choc et rattrapé éventuellement par le bord intérieur de la coquille, est chauffé à des températures libérant du rayonnement X (des millions de degrés). Des images de Hubble prises dans le visible avec la Advanced Camera for Surveys (caméra avancée de surveillance) révèlent l'instant où l'onde choc de supernova percute les régions les plus denses du gaz environnant. Les amas rougeoyants et brillants sont des blocs denses qui forment l'arrière de l'onde choc. Comme le choc laboure la matière perdue par l'étoile agonisante, des turbulences laissées dans son sillage, provoquent un amassement des débris. Ce processus de
rassemblement est semblable à la sauce de salade où l'huile et le
vinaigre sont mis dans une bouteille (un mélange de deux liquides de densités différentes)
et mélangés en secouant. Les données de Hubble montrent également de minces filaments
du gaz sur les bords, lesquels ressemblent à des feuilles ondulées. Ces
filaments révèlent la zone où l'onde de choc rencontre une faible densité,
matière interstellaire plus uniforme. Sankrit et Blair ont également comparé
les observations de Hubble à ceux prises avec les télescopes terrestres pour obtenir une distance
plus précise des restes de la supernova SN 1604 qui se trouvent à environ 13
000 années-lumière.
Des six supernovæ connues de notre Voie Lactée au cours des 1 000 dernières années, la supernova de Kepler est la seule pour laquelle les astronomes sont incertains sur le type d'étoile qui a éclaté. En
combinant les informations des 3 observatoires, les astronomes ont obtenu une
vision beaucoup plus claire des restes de la supernova de Kepler. "C'est vraiment une situation où le total est plus grand que la somme
des parties" raconte Blair et d'ajouter: " quand l'analyse sera complète, nous pourrons répondre à plusieurs
questions importantes au sujet de cet objet énigmatique." Information additionnelle: http://hubblesite.org/news/2004/29 image: http://hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/releases/2004/29/image/a |
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