Plaidoyer pour une culture scientifique
Promouvoir sur l'ensemble du territoire une véritable
politique de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle est
une nécessité vitale pour notre pays. Aujourd'hui, il n'y a plus d'équipe en Europe, capable de réaliser l'exploit
de la mission Huygens, ce sont les propos de l'ancien patron de l'ESA. Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à
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Compte tenu de l'évolution des mentalités et du faible intérêt porter par le public, les jeunes et les médias pour les sciences, très peu d'élèves s'orientent vers les carrières scientifiques et techniques, celles qui ont permis l'exploit de l'atterrissage sur Titan. Ce programme, qui a nécessité 25 ans d'efforts, fut entrepris par une jeunesse qui avait aux alentours de 30 ans et qui s'apprête aujourd'hui à partir en retraite. La culture scientifique ne s'acquiert pas sur les bancs de l'école. Cette jeunesse fut motivée par les débuts de l'astronautique qui permit en 40 ans de connaître pratiquement tout le Système solaire. A cette époque, l'ordinateur individuel était remplacé par la règle à calcul. L'esprit inventif, le goût du travail bien fait, le respect des autres, le goût de la difficulté et de l'effort étaient les moteurs de l'innovation. Depuis, le public et les politiques ont tué la "poule aux oeufs d'or". La jeunesse s'oriente plus facilement vers la psychologie, qui n'est pas productrice de richesses, que vers les métiers aéronautiques où la demande est très forte. Hélas, il faut travailler beaucoup pour gagner peu. Voilà le problème. La science ne paie pas, mais l'exaltation y est inversement proportionnel au salaire. La Nasa a vécu un tel choc. En 1973, lorsque le programme Apollo fut arrêté, elle employait 400 000 personnes. Cet effectif tomba au-dessus de 100 000, lors des "vaches maigres". Les licenciements firent perdre la mémoire de l'agence. Lorsque de nouveaux projets virent le jour, il fallut embaucher n'importe qui. Cela se retrouva dans les problèmes que rencontra l'agence par la suite, avec de nombreuses malfaçons dues à un manque d'expérience, de motivations et de conscience professionnelle. Ce problème est tellement grave qu'aujourd'hui il est impossible de refaire ce que fit le programme Apollo en si peu de temps, tout en ayant tout à découvrir. Pour le prochain programme lunaire, bien que les moyens techniques soient considérablement accrus, il faudra plus de 10 ans pour qu'un américain débarque à nouveau sur la Lune. Par exemple, l'ordinateur du LEM (Lunar Excursion Module) avait une capacité de calcul nettement inférieure à celle de nos téléphones portables les plus modestes. Il faut qu'aujourd'hui notre jeunesse s'implique dans la recherche scientifique, aéronautique et spatiale. L'avenir de nos nations en dépend surtout face à la volonté des pays asiatiques, qui dans moins de 10 ans, auront des satellites autour de la Lune. Ces pays émergents sont: la Chine, l'Inde, l'Indonésie et le Japon. Soit plus de la moitié de la planète. La Chine vise un chinois sur la Lune dans moins de 20 ans. N'oublions pas que tous nos instruments actuels, utilisés dans le médical et dans les industries de pointe, sont nés directement ou indirectement de la conquête de l'espace. La plus grande découverte, sans laquelle les progrès n'auraient pas été possibles, fut le transistor. L'électronique, si présente dans notre quotidien, prit un virage très important après 1945. Le transistor est né par suite de l'obligation de réduire la masse et la consommation électrique dans des matériels embarqués à bord de fusées et satellites. C'est l'accroissement du nombre de transistors au mm2 qui mena aux premiers ordinateurs de poche en 1970, seulement capables d'effectuer les 4 opérations de base pour un tiers de salaire moyen. Les premiers ordinateurs remontent aux années 1920. La première application scientifique date de 1928, où Hollerich calcula des séries de Fourier, puis il s'intéressa au mouvement de la Lune de 1935 à 2000. Pour faire cela, il se servit des éphémérides établis par Ernest William Brown (1866 - 1938), professeur de mathématiques, astronome et spécialiste du mouvement de la Lune et de la Lune elle-même, qui fit paraître en 1933 un livre sur la théorie planétaire. Les progrès en médecine sont venus de la nécessité de suivre l'état de santé des astronautes en direct, pour prévenir un problème médical important, entraînant l'annulation de la mission, voire des complications plus graves lors d'une mission lunaire. En effet les lois de la mécanique céleste imposent des dates de retour, impossibles à modifier. Dans les années à venir, Galiléo (le GPS européen) va faire une entrée fracassante dans tous les domaines. Dans une décennie, il sera aussi indispensable que les ordinateurs de bureau, les transmissions par satellite, le téléphone portable, le laser dans tous les domaines, le scanner et la tomographie dans le médical, internet et les nanotechnologies. Tous ces secteurs, qui permettent à une nation de rester en tête du peloton et de garder son indépendance, ont besoin de cerveaux. Ingénieurs et techniciens sont l'âme de ces métiers. Sans eux, plus d'avenir. Des psychologues ou des administratifs ne sont plus rien, si un pays n'a pas de savoir-faire à vendre. Or, en tenant compte de la mondialisation, il ne reste que les techniques de pointe pour rester en tête. Déjà, l'Inde, le Japon et la Chine commence à poindre le bout de leur nez dans les secteurs de pointe. Si notre jeunesse ne vient pas à la rescousse, nous serons dépendants de leur bon vouloir, tout comme les USA imposèrent leur point de vue à l'Europe en refusant de lancer notre premier satellite de communications: Symphonie, fait en coopération avec l'Allemagne. C'est ainsi que démarra Diamant puis Ariane pour contrer le diktat que nous imposèrent les USA dans les années 60. Il en fut de même pour nos projets militaires. A cette époque, la France était la seule à développer sa bombe atomique. Ne possédant pas de calculateurs suffisamment puissants, le général De Gaulle, alors président de la République, fit appel aux USA. Les américains refusèrent de nous aider. C'est ainsi que le général décida de créer la compagnie Bull, pour fabriquer les ordinateurs qui nous manquaient. Il y a encore d'autres exemples qui confirment que pour rester indépendant, il faut innover dans des secteurs où les autres ne sont pas présents. Après avoir réclamé la mondialisation pour fournir du travail aux pays sous-développés, l'Occident se rend compte aujourd'hui, que cela est plus compliqué que certains l'avaient pensé. Il faut donc les laisser fabriquer et il nous faut garder l'innovation et les techniques de pointe en gardant à l'esprit que l'Inde, la Chine et le Japon, l'Indonésie arrivent. Ces pays sont gourmands et bénéficient d'un taux de croissance plus élevé que le nôtre. Dans une décennie nous pourrions être totalement dépendants d'eux. Il faut donc que la jeunesse se réveille et s'oriente vers les hautes technologies. Nous avons besoin de gens qui innovent, c'est encore, pour l'instant, notre richesse. Il serait consternant que notre jeunesse s'oriente plus vers des métiers non productifs. Par exemple, la géométrie a disparu de notre enseignement. Ce fut une erreur monstrueuse, car la géométrie fait travailler la mémoire, la concentration et le raisonnement. La conclusion de cette carence est simple: connaissez-vous un fabricant français de machine agricole ? Il n'y en a plus, c'est l'Allemagne qui prit la relève car les allemands étudient encore la géométrie. Cette révélation fut faite par monsieur Albert Ducrocq au cours de l'un de ses admirables plaidoyers pour les métiers scientifiques. C'est comme l'orthographe. Aujourd'hui, les directives ministérielles obligent les éducateurs à avoir un raisonnement au premier degré. Mais elles oublient qu'une dictée favorise la structuration du cerveau. Les zones concernées sont très actives au cours d'une dictée. Ces zones structurent le raisonnement, la mémoire et la réflexion en faisant appel aux trois, en moins d'une seconde. Cela accroît la vivacité d'esprit, tout comme la lecture développe la représentation spatiale en obligeant le lecteur à se représenter la scène qu'il est en train de lire. La bande dessinée ne favorise absolument pas ce développement. Tout ceci explique le comportement des jeunes, dont la plupart d'entre eux sont désorganisés, manquent de structuration (regardez leur chambre), de vivacité d'esprit et sont trop personnels. Mais parfois certains "instits" transgressent les directives du ministère, où des règles absurdes ont été édictées par on ne sait quel dernier de la classe, bien content d'avoir la sécurité de l'emploi et aucun devoir de résultat. Mais, c'est faux rétorquera-t-il ! Hélas les techniques de pointe font appel aux fonctions de mémorisation, de raisonnement, de logique, de méticulosité, de patience, de perspicacité et d'ouverture d'esprit, ce que les pays émergents développent dans un enseignement traditionnel, celui qui a permis aux chercheurs de faire atterrir Huygens sur Titan. Pour s'en convaincre, il y a 50 ans une dictée, non préparée, de 20 lignes, avec 5 fautes (dont les accents et les virgules comptaient ¼ de point) valait zéro et une faute dans l'énoncé d'un problème d'arithmétique, retirée un point. Aujourd'hui, il faut 17 fautes pour avoir zéro et encore ! Ces propos furent tenus par Luc Ferry lors d'un débat sur LCI (il n'était plus ministre). Personne ne l'a contredit. Voilà donc comment ont disparu mémoire (règles de grammaire), raisonnement (application des règles), réflexion, concentration et vivacité nécessaires pour obtenir un "zéro faute".
Naturellement j'entends déjà les démentis. Or, un test à l'échelon national, vient d'être effectué. En septembre 2004, à l'initiative du collectif "Sauvons les lettres" (créé en 2000 par Claude Allègre, le ministre de l'éducation nationale), qui compte 500 adhérents principalement des professeurs de français, furent testés 2 300 élèves de seconde scolarisés dans environ 80 établissements dans toute la France. Ces élèves ont fait une dictée (suivez le lien pour l'intégralité), un texte d'Alphonse Daudet tiré des "contes du lundi". De l'avis des professeurs de français, elle est d'un niveau moyen, sans les "énormes" difficultés que constitue le subjonctif et les accords du participe passé pour les élèves d'aujourd'hui. Cette dictée avait déjà été proposée à l'épreuve du brevet des collèges en 1988 (élèves de 3e). Bilan: plus de la moitié (56 %) des lycéens ont eu carrément zéro, soit au moins 15 fautes sur 10 lignes. Seuls 18 % ont obtenu la moyenne et 6 % entre 15 et 20/20. Pour Gaëtan Cotard, membre du collectif et professeur de lettres, le constat est accablant et le niveau baisse. En 2000, l'association avait réalisé exactement le même test avec seulement 1 700 élèves. A cette époque, 27,95 % avait obtenu un zéro. Cela représente une hausse de 30% en 6 ans. Les méthodes de lecture globale ont fait des ravages. Pour Gaétan Cotard, l'explication est simple, puisque grammaire et conjugaison sont de plus en plus délaissées, l'orthographe s'en ressent encore plus. Naturellement certains, qui n'ont aucune connaissance du cerveau et de sa structuration, tempère en disant que les fautes d'inattention et de concentration n'empêchent pas d'obtenir de bons élèves. Et alors ! Si avec un raisonnement pareil, les élèves deviennent excellents en mathématiques, où l'attention, le raisonnement, la réflexion et la concentration sont essentiels, alors ils sont vraiment très très bons. Ces gens raisonnent comme la plupart de nos concitoyens sans se rendre compte que ce sont des fonctions essentielles. Pour faire fonctionner les synapses afin qu'ils s'accrochent, il faut être concentré et attentif. C'est une des conditions pour la mémoire et la réflexion, sinon qu'est-ce que l'intelligence ? http://www.sauv.net/fx050131.php A votre avis d'où vient cette phrase: " ........ l'héritage obéré peut être hypothéqué........." . Je suis certain qu'une grande majorité des jeunes et aussi des adultes n'a rien compris et surtout aurait fait au moins une faute, sinon deux. C'est tout simplement un extrait d'une dictée diffusé au journal de 13 h sur TF1 le 16 octobre 2002, dont le thème était l'évolution des connaissances chez les jeunes d'aujourd'hui. Mais quel âge avaient les élèves qui ont fait cette dictée ? Vous avez trouvé ? Eh bien, cet extrait est tiré d'une dictée faite en 1910, par des élèves de ......... 7 ans ! A vous de conclure. Les rédacteurs des directives ministérielles, ainsi qu'une majorité d'enseignants, ne connaissent pas les mécanismes qui structurent notre cerveau, dont l'essentiel de la formation est terminée vers la 6e (10 à 12 ans). D'où l'importance des "petites classes". Il faut bien se rendre compte que le cerveau est équivalent à un bloc de pâte à modeler bien sèche, dont il faut beaucoup d'efforts pour arriver à sculpter la forme voulue. Si plusieurs personnes interviennent, la forme obtenue sera l'image que chacun a voulu lui donner. Le cerveau, c'est la même chose. Plus on cherche la facilité, plus la forme obtenue sera simpliste. Il faudra beaucoup d'efforts, donc apprendre par coeur, pour obtenir un résultat dont nous serons fiers toute notre vie. Je me souviens avoir appris les aventures d'Ulysse (Homère) en CM2, par un instituteur qui nous lisait un chapitre chaque samedi après-midi de 15h30 à 16h30. Nous étions 48 dans la classe et dans une école publique. Lorsqu'en 6e (le passage en 6e se faisait alors par concours, seulement pour les enfants dont les parents obtenaient une bourse d'études) Homère est venu au programme, ce fut très facile de mémoriser tout ce que je me souviens encore aujourd'hui. Beaucoup de personnes, surtout chez les enseignants, pensent qu'apprendre par coeur, est d'un autre âge. C'est faux, cela signifie qu'ils méconnaissent totalement le fonctionnement du cerveau. Les neurones sont reliés par des synapses. Les synapses peuvent être assimilés à des fils électriques qui établissent les liaisons entre les neurones qui stockent les informations. Or les chercheurs se sont aperçus que le phénomène de mémorisation demande de la répétition. Du rabâchage disent certains. Mais c'est là que la méconnaissance de ce mécanisme devient pénalisante. En effet pour qu'il y ait une mémorisation, il faut que la liaison entre les neurones s'effectue. Cela n'est possible que par les synapses. Or, cette liaison ne se fait pas instantanément. Imaginez que vous vous aidez du balancement d'une corde pour atteindre quelque chose. Il vous faudra vous balancer plusieurs fois pour avoir suffisamment d'élan afin d'atteindre l'objet convoité. Eh bien, les synapses font la même chose. A chaque fois qu'une information arrive, une impulsion électrique leur est transmise. Les synapses s'élancent l'un vers l'autre, mais avec une vigueur insuffisante pour s'accrocher. Il faut plusieurs impulsions, c'est-à-dire plusieurs fois la même information, pour que la force soit suffisante pour qu'ils s'accrochent. Si nous changeons d'informations d'autres synapses sont concernés. Ainsi les premiers sollicités, ne s'étant pas accrochés, l'information n'est pas transférée dans le neurone concerné. Il n'y a pas de mémorisation. Il faut donc répéter pour mémoriser. Ceux qui ne savent pas cela, ne voit dans la répétition, qu'une contrainte. Cependant, personne ne consulte un garagiste qui ne connaît pas le fonctionnement du moteur de sa voiture. Pourtant nous confions nos enfants à ceux qui ne connaissent rien au fonctionnement du cerveau. Un des exemples de mauvaise structuration du cerveau est constaté journellement dans les "chats" où sont remplacés des mots courants par une complication (et non pas complexification, que nous rencontrons trop souvent) inutile. Par exemple, j'ai vu un "quoi" remplacé par "kwa" ! Certains vous diront que c'est un langage de connivence. Pour moi, c'est le reflet du contenu et de l'organisation des neurones. Cela a conduit aux dégâts constatés dans l'industrie lors de l'embauche de jeunes. Le principal défaut est l'absence de mémoire. La disparition du calcul mental (utilisation de la calculatrice), de la géométrie et d'autres matières permettant à la mémoire de s'assouplir, fait que cela crée beaucoup de problèmes par suite d'un déclin intellectuel, conduisant au manque de synthèse rapide et à des interprétations erronées. Bien souvent, certains disent que la connaissance s'est accrue. J'en doute, car si le nombre de matières s'accroît et que le nombre d'heures de cours diminue (- 30 % par rapport au taux annuel d'il y a 50 ans), obligatoirement, le temps passé sur chaque matière a diminué, donc on apprend moins. D'autre part le bagage scolaire qui servira de socle pour toute la vie professionnelle, s'acquiert avant la 3e et bien souvent en fin de CM2. Au-delà, les enfants ne font que consolider leurs connaissances. Si les bases n'ont pas été acquises, c'est le drame et l'illusion que les métiers à consonance "psy" pallieront à la carence. C'est oublier que tous les étudiants sont logés à la même enseigne, il y a peu de place tandis que la pénurie se fait sentir dans les milieux techniques et scientifiques. Voici encore un exemple inconnu de la plupart de nos concitoyens. Le satellite 804 d'Intelsat, en service depuis 1997, vient de tomber en panne. "Et alors ?" diront certains. C'est le 2e satellite à connaître un problème majeur depuis décembre 2004. Ces satellites appartiennent à Lockheed-Martin qui en a construit 12. Quatre d'entre eux se sont déjà révélés défectueux. Au cours de la précédente décennie, les programmes militaires et civils ont connu un nombre importants de déboires: ratages de mise en orbite et dysfonctionnements se sont multipliés. Boeing et Loral ont accumulé les défaillances. Qu'il s'agisse de panneaux solaires mal assemblés, de puissance électrique mal calibrée ou bien des carences dans les systèmes de propulsion (une barre métallique de 1 m fut même retrouvée dans un booster récupéré) des satellites commerciaux, la liste est longue. Selon une commission d'enquête d'experts du Pentagone, le développement des satellites militaires est aussi entaché de "sérieux et systématiques problèmes", malgré les énormes financement supplémentaires qui leur sont attribués. Preuve que l'argent ne résout pas tous les problèmes. Tous les contrats de satellites passés par l'Administration américaine ont connu des difficultés de développement au cours des 10 dernières années. Ces difficultés furent accentuées par la demande militaire de technologies de plus en plus sophistiquées. Tandis que dans la même période, l'expertise des contractants est sur le déclin. Les ingénieurs qualifiés partent en retraite ou sont sur le point de partir. L'industrie éprouve d'énormes difficultés pour trouver des jeunes talents..... Il y a peut-être des choses qui vont choquer certains, mais le problème est le même pour l'avenir de l'Europe. Sommes-nous encore capables de mettre sur le marché du travail des gens qui seront en compétition avec d'autres nations qui enseignent, comme cela était fait chez nous il y a 50 ans. Ecoutez ces jeunes japonais, ces jeunes chinois qui veulent en découdre et imposer leur façon de voir. Pourquoi sous prétexte de faciliter la vie scolaire, il faille sous-estimer la puissance de notre cerveau. Il ne faut pas perdre de vue qu'il n'a pas évolué depuis des millénaires et il est sous-employé. Pourquoi les techniques d'enseignement des années d'avant-guerre sont trop contraignantes aujourd'hui ? Le vocabulaire de cette époque était plus riche. Aujourd'hui avec 300 mots d'un franglais verlanisé, le cerveau se sclérose. Et ne parlons pas des texto !....... Dans quelques décennies, la jeunesse ne saura plus lire les grands auteurs, dont elle ignorera l'existence et leurs oeuvres. Pour vous convaincre de ceci, lisez les travaux du professeur Lucien Israël, spécialiste du cerveau, qui ne comprend pas l'obstination des enseignants à vouloir faire travailler des zones, qui ne sont pas formées pour cela. C'est ainsi que la dyslexie est en progrès. On stimule l'hémisphère droit qui est le siége des émotions primaires avec des méthodes de lecture qui seraient beaucoup mieux utilisées par l'hémisphère gauche. Ainsi les images, utilisées pour que l'enfant devine le mot, font travailler l'hémisphère droit. Or, l'hémisphère gauche, spécialisé dans l'apprentissage du langage par syllabes, est laissé de côté. L'hémisphère gauche est celui de la logique, grâce auquel l'enfant va enregistrer la lecture, le vocabulaire et plus tard la grammaire. Or, le centre du langage ne peut se développer que par le "B, A, ba". Pourquoi les enseignants s'obstinent-ils à stimuler un hémisphère non prévu pour cela ? Cela crée des déséquilibres irréversibles qui se répercuteront durant toute le vie de l'élève. Ce n'est pas un hasard si seulement 20% des élèves parviennent, en 5e, à résoudre un problème d'arithmétique que 75% réussissaient en 1923. Pour vous en convaincre, recherchez un problème des années 30 et vous serez surpris des résultats. L'arithmétique n'est que l'application de la mémorisation, de la lecture, de la compréhension et de la réflexion, tout ce qui détermine l'intelligence. Le cerveau mûrit jusqu'à la puberté. Il est donc très important de stimuler très tôt, l'hémisphère gauche. C'est pour cela qu'il ne faut pas globaliser les choses en CP. Et le plus important à connaître, la lecture est le seul pilier de la connaissance. Des gens sont morts pour avoir voulu apprendre à lire. Sans lecture, il est impossible de comprendre un problème d'arithmétique. Pour la mémoire et la structuration, l'histoire et la géographie sont indispensables afin de stimuler les zones de localisation dans l'espace et dans le temps. La récitation constitue le pilier de la mémoire. N'avez-vous jamais été surpris par la capacité de mémorisation des acteurs de théâtre ? Or, toutes ses matières sont les parents pauvres de l'enseignement. Il est navrant d'entendre les gens cités toutes les matières où ils étaient nuls, en riant. Les étudiants d'aujourd'hui sont bons dans leur spécialité, mais très faibles en connaissances générales. Or, de nos jours, en cas de chômage, il faut savoir rebondir vers d'autres spécialités. Mais le plus grave, c'est que le socle de culture générale de notre pays s'est amoindri. Qu'importe diront certains, mais lors de réunions internationales, les discussions ne sont pas que professionnelles et bien souvent des contrats furent signés grâce aux connaissances générales, qui donnèrent confiance à l'interlocuteur. Et puis je me souviens qu'à l'Ecole Polytechnique le choix ne c'est pas fait sur les connaissances acquises, car les niveaux étaient équivalents, mais sur l'orthographe. Et oui, il faudra toujours faire un choix ! Les meilleurs seront pris parmi les matières où les autres sont les plus faibles. D'ailleurs c'est bien le rôle des concours. Seuls les meilleurs seront élus. J'espère que nos politiques sauront prendre les mesures qui permettront aux jeunesses futures de garder nos pays à la tête des techniques de pointe et éviteront notre dépendance à une quelconque civilisation, qui irait à l'encontre de nos libertés. Et n'oublions pas que tous les produits qui nous sont communs aujourd'hui, furent créés par des scientifiques pour des scientifiques (ordinateurs, internet, scanner, etc...) Enfin je voudrais m'élever contre cette manie où le mot culture sous-entend la culture littéraire, artistique ou musicale. Pourquoi, lorsque les médias consacrent un chapitre à la culture, la culture scientifique n'est jamais prise en compte ? Tout simplement parce que les journalistes ont tous une base littéraire. C'est révoltant d'ignorer et de sous-estimer la culture scientifique. Cela doit venir que les scientifiques sont beaucoup trop modestes. Ils appartiennent à ceux qui, plus ils en savent, plus ils ont l'impression de ne rien savoir. Les autres traitent ce qu'ils croient être de la culture, comme de la confiture: moins ils en ont, plus ils l'étalent. Dans nos pays, moins l'on sait de choses, plus c'est valorisant. Nous voyons tous les jours des personnes valoriser la sous-culture. C'est tellement vrai qu'un pseudo écrivain vient de sortir un livre, rempli, volontairement, de fautes d'orthographe, pour faire l'apologie de l'ignorance du français. Je l'ai vu sur le petit écran vanter sa façon de voir les choses, sous les applaudissements. Pour lui, l'orthographe et la grammaire ne sont pas indispensables à la réussite. Si nous retirons le français, les langues, les sciences, les mathématiques, l'histoire, la géographie, que reste-t-il de l'intelligence ? C'est lamentable quand nous pensons que nos parents, bien souvent pauvres, se sont "saignés" au cours des siècles pour permettre à leurs rejetons de savoir lire. Est-ce le déclin de notre civilisation ? Réformes La réforme de l'enseignement est loin de faire l'unanimité. Un groupe d'enseignants de l'Ecole Normale de Grenoble s'est penché sur une question qui préoccupe la majorité des futurs instituteurs: l'évolution d'un problème d'arithmétique. La comparaison ci-dessous vous aidera certainement à vous y retrouver. Enseignement 1960: Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Ses frais s'élèvent aux 4/5 du prix de vente. Quel est son bénéfice ? Enseignement traditionnel en 1970: Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Ses frais de production s'élèvent au 4/5 du prix de vente, c'est-à-dire 80 francs. Quel est son bénéfice ? Enseignement moderne en 1970: Un paysan échange un ensemble P de pommes de terre contre un ensemble M de pièces de monnaie. Le cardinal de l'ensemble M est égal à 100 et chaque élément p E m vaut 1 francs. dessine 100 gros points représentant les éléments de l'ensemble M. L'ensemble F des frais de production comprend 20 gros points de moins que l'ensemble M. Représente l'ensemble F comme un sous-ensemble de l'ensemble M et donne la réponse à la question suivante: quel est le cardinal de l'ensemble B des bénéfices ? (à dessiner en rouge). Enseignement rénové en 1980: Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Les frais de production s'élèvent à 80 francs et le bénéfice est de 20 francs. Devoir: souligne les mots "pommes de terre" et discutes-en avec ton voisin. Enseignement reformé en 1990: Un péizan kapitalist privilégié sanrichi injustemen de 20 fran sur un sac de patat. Analiz le tesk et recherche lé fote de contenu de gramére, deux ponctuasion et ensuite di se que tu pense de set maniaire de s'enrichir. Enseignement en 2005 J'aimerais avoir l'énoncé, avec le langage d'aujourd'hui (2005). Merci d'avance.
Faut-il en rire ou en pleure ?
Conclusion: Soyez bon en français, vous serez bon en mathématiques, en sciences, etc..., car vous comprendrez les textes. N'oublions pas que dans les pays sous-développés les gens savent qu'ils sortiront de la misère par le savoir.
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