
ISS
Station Spatiale Internationale
Destinée à servir de
relais entre la Terre et l'espace, la Station Spatiale Internationale (ISS)
permettra d'unir des nations obligées à coopérer dans l'espoir de conquérir
Mars, le dieu de la guerre.
Pour
rechercher dans cette page,
sinon voir "recherche" dans le menu déroulant . L'orthographe
et les
accents ont de l'importance.
Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à
nouveau sur "rechercher". La recherche s'incrémentera sur le 2ième mot et ainsi de
suite. Essayez avec iss.

ISS vue par Atlantis
Au
début, l'ISS fut prévue pour abriter en permanence 6 hommes. Mais, les
restrictions budgétaires et l'accident de Columbia vont faire que
seulement 3 personnes y resteront en permanence. Cet ensemble aura une
masse de 470 tonnes une fois terminé. Le volume habitable sera de 46 000
pieds cube soit l'équivalent de 2 Boeing 747 pour 6 laboratoires, 2
modules d'habitation et 2 modules logistiques. Elle mesurera 120 m de
large sur 100 m de long.
Plus
de 100 éléments auront été transportés en 45 missions de Shuttle et
d'engins russes Soyouz, Progress, Zénith et Proton.
Tout comme une construction moderne, l'ISS possède une ossature, des
zones de vie, des zones de laboratoires, de l'eau et des sources
d'énergie électriques. L'ossature est constituée d'un assemblage de
poutres. L'habitat est constitué de blocs cylindriques fixés entre eux
et sur les poutres où chaque peut travailler et vivre. Les panneaux
solaires , nécessaire pour convertir la lumière du Soleil en énergie
électrique, sont grands comme 2 terrains football. Les équipages qui
amènent le personnel de relève, les fournitures, la nourriture et l'eau à
l'ISS garent leurs véhicules spatiaux à une des stations d'amarrage.
L'ISS file à toute vitesse dans le ciel à 28 000 km/h. Elle
fait un tour complet en 90 mn autour de la Terre, entre 385 et 527 km.
Le
début
Le module russe Zarya fut lancé par
une Proton K depuis Baïkonour le 6 nov 1998 à 6h40 GMT
sur une orbite 176 x 343 km inclinée à 51,6°. Le 25 nov 1998, elle est
sur une orbite 383 x 393 pour attendre Endeavour.
Le 4 décembre 1 998 à 8h35 GMT lancement de la mission STS 88.
L'équipage est composé du Col Robert Cabana de l'US Air Force
(commandant de l'ISS), du Major
Frederick Sturckow (pilote) de l'US Marine et
des spécialistes de mission: le Lt Col Nancy J. Currie,
du Col Jerry Ross de l'USAF, de
James Newman et du cosmonaute Sergei Krikalev.
A bord de la Navette Endeavour, le Unity Node qui est le 1er composant de
l'ISS. Il fut construit de 1994 à 1997 par Boeing au centre de Huntsville
(Alabama). Il sert de point d'interconnexion de la Station spatiale. Il possède
6 sas.
La construction de la Station Spatiale Internationale (ISS) débuta
avec l'assemblage du module russe Zarya avec le module Unity le 7
décembre 1998 à 2h07 GMT. L'ensemble fut mis sur une orbite 386 x 401
km.
A suivre..........
http://www.zarya.info/Diaries/ISS/Index.htm
Expédition
1 (2
Nov 2000 – 18 Mars 2001)
Mission 4A débuta
le 30 novembre 2 000 avec le 1er équipage arrivé, le 2 décembre 2000,
avec la mission STS 97.
Le
commandant est Bill Shepherd (centre), representant la NASA et
l'ingénieur de vol Sergei Krikalev (gauche) et le commandant du Soyouz
Yuri Gidzenko (droite), tous deux représentant Rosaviakosmos.
Puis
succéda la Mission 5A le
7 février 2001 avec STS 98 qui apporta le laboratoire Destiny.
La Mission
5A.1 commença le 8 mars 2001 avec STS 102.
STS
102 - début de la mission Expedition two
Expédition
2 (10
Mars – 20 Août 2001)
Après
un lancement de Discovery à l'heure dite, le 8 mars 2001 à 12h42'09" heure française,
c'est le début d'une mission, prévue jusqu'au 20 mars à 8h13. Elle emporte la
relève (expedition two)
des hommes en place depuis 140 jours (expedition
one): William Shepherd, Youri
Gidzenko et Serguei Krikalev. Ainsi Oussatchev, Voss et Helms devrait rester à
leur tour (pour la même durée ?) dans l'ISS jusqu'au 26 juillet prochain. Mais
cela posera un problème à la Nasa, qui veut respecter son calendrier, tandis
que les Russes, qui prennent le commandement, voudraient avoir la même durée
que les américains. Comment va se dérouler ce séjour, lorsqu'on se souvient
que Shepherd a imposé ses vues sur l'appellation de la station car elle est
toujours sans appellation officielle ?
Revenons à la mission. Le commandant James D. Wetherbee (né le 27/11/52) a
déjà volé 4 fois. Le pilote James M. Kelly (né le 14/05/64) n'a jamais
volé. Il est le 399e à aller dans l'espace. Il y a 2 spécialistes
de missions: Andrews Thomas (né le 18/12/51) a volé 2 fois et Paul Richards
(né le 20/05/64) qui est le
400e a
être allé dans l'espace. Ces 4 hommes seront accompagnés à l'aller des hommes de
l'expedition two: Youri V.
Oussatchev (né le 9/10/57) avec 3 vols à son actif, James S. Voss (né le
3/3/49) avec 4 vols et une femme Susan J. Helms (née le 26/2/58) avec 4 vols.
Ils vont relever l'équipage de l' expedition
one.
Après la relève de la
"garde", la mission sera d'apporter à l'ISS des matériels tel
Léonardo.
C'est un cylindre d'une masse de 9 tonnes pour une longueur de 6,4 m et un
diamètre de 4,1m. Il est sensiblement plus gros qu'un Progress, satellite de
ravitaillement russe. Il s'agit d'un module construit par la firme italienne
Alenia Aerospazio à Turin. Son nom officiel est MPLM (MultiPurpose Logistics
Module), les américains ne sont pas romantiques dans les affaires. C'est pour
palier à cela que les italiens l'ont appelé Léonardo en hommage à Léonard
de Vinci. Les autres feront appel à Raffaello Sanzio et Donato di Niccolo Di
Betto Bardi.
Sur la
représentation ci-contre, nous voyons le bras manipulateur tenant Léonardo pour le fixer à
Destiny, le laboratoire. Ces modules sont
considérés comme les camions de livraison de l'ISS pour apporter des
expériences ou du matériel de rechange.
Ils sont pourvus de 16 compartiments
dont certains pourront être réfrigérés. Au retour, ces modules serviront à
ramener sur Terre tout ce qui ne sert plus, de manière à éviter les
encombrements mémorables de la station russe MIR. Au retour de cette mission
Léonardo sera presque vide lorsque le bras manipulateur le remettra dans la
soute de Discovery à l'issue de 2 sorties de Paul Richards et Andy Thomas pour
du câblage et des réaménagements.
Le 10 mars à 6h34 heure française, arrimage
réussi de Discovery.
Missions
suivantes
-
Mission 6A
départ le 19 avril 2001 avec STS 100
-
Mission 7A
départ le 12 juillet 2001 avec STS 104
-
Expédition
3 (12 Août – 15 Dec 2001)
Le
commandant Frank Culbertson, Jr., representant la NASA et les ingénieurs
de vol Mikhail Tyurin et Vladimir Dezhurov, representant Rosaviakosmos.
Le
commandant
Yuri Onufrienko, representant Rosaviakosmos et les ingénieurs de vol
Daniel Bursch et Carl Walz, representant la NASA.
-
Mission UF1
départ le 5 décembre 2001 avec STS 108
-
Mission
8A
départ
le 8 avril 2002 avec STS 110
-
Expédition
5 (7 Juin – 2 Dec 2002)
Ingénieur
de vol
Peggy A. Whitson, représentant la NASA, le Commandant Valeriy G. Korzun et
Sergey Y. Treshchov ingénieur de vol, tous deux représentant Rosaviakosmos.
-
Mission UF2
départ le 5 juin 2002 avec STS 111
-
Mission 9A
départ le 7 octobre 2002 et STS 112
-
Expédition
6 (
25 Nov 2002 – Mars 2003)
Ingénieur
de vol et scientifique Donald Pettit, Commandant Kenneth Bowersox et Nikolai
Budarin, ingénieur de vol. Pettit et Bowersox représentent la NASA et Budarin,
Rosaviakosmos.
Les nouveaux résidents, lancés le 25
avril à 3h54 GMT de Baïkonour à bord du Soyouz TMA-2, se sont
arrimés le 28 avril à 5h56 GMT à la Station Internationale. Ce nouvel
équipage, qui forme l'expédition 7, est constitué du cosmonaute russe
Yuri Malenchenko, commandant de bord et de l'astronaute Ed Lu,
ingénieur de vol. Malenchenko a déjà à son actif 2 vols l'un lors de
Mir 16 et l'autre avec STS 106. Quant à Lu il a volé sur STS 84 et STS
106.
La
vie des Navettes
Après une course contre la montre, par suite du mauvais temps qui obligea
Atlantis à atterrir à Edwards le 20 février à 21h33 heure française,
Atlantis a été rapatriée très vite en Floride pour ne pas retarder le vol
STS 104 où Atlantis s"envolera en mai prochain, après que les missions
STS 102 (Discovery) et STS 100 (Endeavour) se soient déroulées.
La
perte de Columbia
La conséquence immédiate de l'accident de Columbia le 1 février 2003,
est l'arrêt des vols jusqu'à nouvel ordre. Les prochains vols qui
étaient prévus en mars (Atlantis) et mai (Endeavour) n'auront pas lieu
et l'assemblage de l'ISS ne sera pas achevé cette année. L'équipage qui
se trouve à bord (expédition 6) dispose d'assez de vivres pour rester en
orbite jusqu'en avril. De plus un vaisseau Progress, lancé de Baïkonour,
est venu les approvisionner comme prévu le 2 février. En avril, un
Soyouz taxi devait emporter un équipage de visite. Il pourrait servir de
relève. En effet chaque expédition comprend un cosmonaute capable de
piloter le Soyouz taxi. L'expédition 7 pourrait rester à bord d'avril à
octobre, jusqu'à l'arrivée du suivant. Cela signifie que la Russie ne
pourra plus vendre de sièges à des passagers payants (astronautes
européens ou privés). Dans ce cas, les vols de Pedro Duque (Espagne) et
André Kuipers (Pays-Bas) seraient annulés.
Désormais,
la Russie est la seule capable de maintenir la station en état. Chaque
année, elle lance 2 Soyouz et 3 Progress vers l'ISS. Cela serait
suffisant pour attendre le retour en vol de la Navette, qui est
nécessaire pour terminer l'ISS. Cependant, le 5 décembre 2002, la NASA
avait décidé d'utiliser simultanément 2 vaisseaux Soyouz pendant la
période 2006 à 2010. Des vaisseaux que la Russie est prête à fournir.
Pour
achever l'ISS, le Shuttle devait effectuer 7 vols jusqu'en février 2004.
Puis il devait être utilisé pour apporter le module européen Colombus
et le module japonais Kibo entre 2004 et 2006. Au cas où les vols ne
reprendraient pas, ces 2 modules seraient abandonnés alors qu'ils ont
nécessité 10 ans de travail. Par ailleurs, l'ISS avec 3 astronautes ne
permet plus que de faire de la maintenance au lieu d'expériences
scientifiques. Par contre l'ATV européen (remorqueur) lancé par Ariane
5, ne serait pas remis en cause.
En
tout cas les vols habités ne sont pas remis en cause. Le budget de la
Navette va s'accroître de 24% (de 3,2 Md$ à 3,9) et celui de la Nasa de
3,1%.
Air
&Cosmos n° 1876 Christian Lardier
Conséquences
pour l'ISS
28 février 2003
L'expédition 6
devrait être remplacée par l'équipage Malentchenko-Lu qui sera lancé à
bord du Soyouz TMA-2. L'équipage de doublure Foale-Kaleri formera
l'expédition 8 qui rejoindra la station à bord du Soyouz TMA-3 en octobre
(doublure: Mc Arthur et Tokarev).
Mais un gros
écueil vient de surgir. La Russie finance ses vols par des places vendues
aux astronautes de l'ESA et aux particuliers fortunés. Pour les 2 vols taxi
de cette année, aucun touriste payant n'a réservé sa place. Par contre
l'ESA en avait acheté 2 pour Pedro Duque et André Kuipers. Leur vol est
reporté en octobre 2003 pour l'espagnol et avril 2004 pour le hollandais. Cela
représente environ 40M$ qui vont manquer à Rosaviacosmos pour financer la
production des Soyouz et Progress pour 2003. Les Russes ont donc demandé une
contribution financière à l'ESA en échange de missions longue durée pour
les astronautes européens. Rosaviacosmos a besoin d'une aide financière
pour compenser l'absence de passagers payants sur le Soyouz-TMA-2 et pour
l'achat de deux Progress supplémentaires en 2003.
A&C 1879 Christian Lardier
21 février 2003
L'exploitation va se poursuivre. Le Soyouz taxi TMA1 sera remplacé par le
TMA2 fin avril ou début mai. Le 1er ramènera l'équipage actuel
(expédition 6), tandis que le second apportera la relève constituée de
Guennady Padalka et de l'américain (Michael Foale ou Edward Fincke). En
octobre, TMA3 apportera une nouvelle relève. L'équipage sera aussi un
russe et un américain. L'Espagnol Pedro Duque pourrait partir sur le Soyouz
TMA3 et revenir sur le TMA2. Quant à l'expédition 7, elle est reportée (Malentchenko,
Kaleri et Edward Lu).
Pour palier à l'absence de Navette cette année, il sera nécessaire de
lancer 2 cargos Progress M1 supplémentaires. Mais les russes
Rosaviacosmos n'ont plus d'argent. Il va falloir trouver 45 M$ auprès des
différents partenaires de la station (Européens, Japonais
principalement)
Air&Cosmos
1878 Christian Lardier
Le module Zarya avec ses 2
panneaux solaires de 10,7 m x 3,4 m délivrant 3kW (19,323 t, 12,6 m de
long et 4,1 m de Ø), Unity et ses 50 000 composants (5,5 m de long et 4,6 m de
Ø), Zvezda (20 t, 13
m de long et 4,2 m de Ø) et
Destiny (14, 056 t sec, 8,5 m de long et 4,25 m de Ø). Son
assemblage complexe en fera un assemble de 108 m de longueur, 74 m de large, un
volume de 1 200 m³ et d' une masse de 104,401 tonnes, orbitant
à 335 km.

à suivre...
retour à Navette
en cours de réalisation...........
http://www.capcomespace.net/dossiers/ISS/description.htm
La station ISS, malgré ces nombreux
contretemps est aujourd'hui une réalité. Les éléments s' assemblent
les uns au autres et les équipages assurent des relèves régulières.
Ces équipages sont les pionniers d' une longue série qui
marquera la réelle présence de l' homme dans l' espace avec pour cible
dans les décennies à venir l' exploration de la planète mars ou le
retour à la lune (on peut toujours rêver).
La Station spatiale internationale
(ISS) se compare à un meccano d’une trentaine de pièces. Le dessin
ci-après montre l’agencement des modules formant un complexe orbital
de 109 mètres d’envergure (de gauche à droite). Les parties
principales ont la taille d’un autobus.
La station peut être divisée en
quatre grandes sections. La partie arrière (A) rassemble les
composantes russes. Au centre du dessin (B), la longue poutrelle
porteuse des panneaux solaires. En dessous à gauche (C), les éléments
du coeur de la station et, en bas à droite (D), les laboratoires
scientifiques qui constituent la partie avant de la station.
A — La section russe comprend une dizaine d’éléments, dont les
modules scientifiques (29) (32) et ceux d’arrimage et d’entreposage
(15) (21) (27). L’énergie nécessaire pour alimenter cette portion
sera générée par une tourelle surmontée de huit panneaux solaires
(19). Ces éléments se greffent aux deux principaux modules russes :
le Module d’habitation (5) et le module de service Zarya (1). Cette
section est équipée de plusieurs ports où s’arrimeront des Soyouz
(10) transportant les équipages, et des Progress (9) qui livrent régulièrement
la marchandise. La portion russe est reliée à la station par l’Adapteur
1 (3).
B — La grande poutrelle : une
bonne part de l’électricité dont disposera la station sera produite
par huit paires de panneaux solaires fixés à une poutrelle de cent mètres
d’envergure. Comme le suggère le dessin, cette poutrelle se compose
de segments préassemblés et juxtaposés les uns aux autres. Les
segments de gauche sont numérotés de S1 à S6 et ceux de droite P1 à
P6 ; la lettre S indique le côté tribord (droit) de la station (starboard
en anglais) et P le côté bâbord (port en anglais). Chaque segment est
porteur d’une double paire de panneaux solaires, sauf les segments S1
(18) et P1 (20) sur lesquels sont fixés les radiateurs d’évacuation
de la chaleur générée par l’appareillage de la station. Le système
robotique canadien (13) sera installé sur la poutrelle encore en
construction.
C — Le coeur de la station repose
sur le noeud Unity (2). Il s’agit d’un cylindre sur lequel se
greffent six éléments, dont la section des modules russes (A) à
l’arrière. La face supérieure d’Unity reçoit la structure Z1 (6)
où sera installé temporairement le panneau solaire du segment P6 (8).
De chaque côté d’Unity, on fixera le Sas (14) et la Coupole (30) qui
serviront respectivement aux sorties spatiales et à l’observation de
la Terre. Au-dessous d’Unity, on placera le Module d’habitation américain
(37) sous lequel sera entreposé le Véhicule de sauvetage (34).
Finalement, la partie avant d’Unity recevra le module scientifique américain
Destiny (11).
D — Les laboratoires scientifiques,
en tête de la station, comprennent le laboratoire Destiny (11)
au-devant duquel est fixé le Noeud 2 (25). Celui-ci reçoit de part et
d’autre les laboratoires européen Columbus (33) et japonais JEM (26).
Ce dernier est doté d’une plate-forme instrumentée (28). Le dessus
du noeud est occupé par la centrifugeuse (36), le dessous par un module
logistique (12) où est déposé tout le matériel convoyé depuis la
Terre par la navette. Celle-ci s’arrimera au-devant de la station sur
l’Adapteur 2 (4).
QUI FAIT ISS
Dès le départ, on
savait cette entreprise extrêmement complexe, puisqu'elle ne nécessitera
pas moins de 43 lancements selon les premières estimations, soit 34
vols de navettes spatiales américaines, 5 fusées russes Soyouz et 4
Proton. Mais aussi, l'ampleur d'un tel chantier réclame la
participation de nombreux états, contribution aussi bien matérielle
que technologique ou financière. L'ISS réunit les efforts de 16 pays :
le Canada, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la
Belgique, le Brésil, la Hollande, la Norvège, la Russie, l'Espagne, la
Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les Etats-Unis
Etats-Unis : Les
Etats-Unis, qui apportent la plus grande contribution, ont étudié les
stations orbitales dès le début de l'ère spatiale. Ainsi, 1,3 Md$
avaient été dépensés dans le programme MOL entre 1963 et 1969. Il
s'agissait d'une station de lit lancée par une fusée Titan-3C dont le
véhicule de transport était une capsule Gemini B. Puis 2,6 Md$ ont été
dépensés dans le programme Skylab de 1971 à 1974. Cette station de 90
t fut lancée par une Saturne 5 en mai 1973, puis occupée par trois équipages.
En septembre 1973, la NASA confia le laboratoire Spacelab à l'ESA qui
livra le modèle de vol d'environ 1 Md$ en 1981 (au total, il effectuera
16 vols).
La NASA est l'initiatrice
du projet, et à ce titre la responsabilité de son bon déroulement lui
incombe. Elle a pour principal contractant le groupe Boeing Space &
Communications (regroupant McDonnell Douglas, Rocketdyne et Boeing) pour
5,63 milliards $, et Lockheed Martin pour 1 milliards $. La
participation matérielle comprend la structure principale (poutrelles),
quatre paires de panneaux solaires (32,8 par 11,5 m), trois modules
formant nœud de liaison incluant les sas d'amarrage pour les vaisseaux
spatiaux et les autres éléments, et les réservoirs d'air respirable
qui approvisionneront aussi bien les locaux d'habitation que les
combinaisons spatiales tant américaines que russes. La NASA fournit
aussi le module d'habitation, le laboratoire américain et le module de
raccordement à la centrifugeuse. La logistique sous la responsabilité
de la NASA inclut la puissance électrique, les communications et le
traitement des données, le contrôle thermique, le contrôle de
l'environnement de la vie et l'entretien de la santé de l'équipage.
Les gyroscopes de l'ISS sont aussi sous la responsabilité de la NASA.
Canada : l'Agence
spatiale canadienne prend en charge la réalisation du bras robotique
MSS (Mobile Servicing System) un Canadarm de seconde génération (17 m
de long), un dispositif unique destiné à fournir une aide dans
l'assemblage et la maintenance de la station. Le Canada fournit aussi le
Space Vision System, un système de caméras qui a déjà été testé
sur le bras manipulateur de la navette spatiale américaine destiné à
assister les astronautes chargés de son utilisation
European Space Agency :
la majorité des états membres de l'ESA travaillent à l'ISS, la
fourniture européenne comprend le système de gestion de données DMS-R
(Dasa) du module russe SM, le bras télémanipulateur ERA de l0 m de
long (Fokker) qui sera installé sur la tour russe NPP, le
module-laboratoire COF Colombus Orbital Facility (Dasa) qui sera lancé
par le Shuttle en 2002-2003 pouvant recevoir 10 palettes, le
ravitailleur automatique ATV Automated Transfer Vehicle (Aerospatiale)
qui sera lancé par Ariane 5 à partir de 2002 (deux vols tous les trois
ans ),les noeuds de jonction 2 et 3 (Alenia) dérivés du module MPLM
(en échange du lancement du COF), la boîte à gants Glovebox, le système
de pointage Hexapod, quatre congélateurs MELFI (Matra) et un logiciel
de base de données de mission. Les européens coopèrent aussi à la
construction du CRV (Crew Return Vehicle).
Le laboratoire COF de
12,4 t mesure 6,7 x 4,5 m. Il dispose de 20 kW dont 13,5 kW pour la
charge utile (10 racks). L'ATV de 20 t mesure 8,5 m x 4,25 m. Il emporte
une charge utile de 9 t (4 t d'ergols et 5 t de nourriture et de matériel).
L'Europe aura accès au laboratoire américain lors de la phase
d'utilisation précoce en 2001. Elle aura accès à un rack et à une
demi-palette Express (3 m2) pour les charges utiles non pressurisées en
2002-2005. Enfin, elle aura droit au vol de deux astronautes européens
avant le lancement du COF.
Japon : le NASDA fournit
le JEM (Japanese Experiment Module) qui abrite plusieurs compartiments
pressurisés habitables, une plate-forme où 10 palettes d'instruments
peuvent être exposés au vide spatial, un bras manipulateur spécifique
et la centrifugeuse.
Le JEM est un
module pressurisé qui peut accueillir également 10 palettes à
instruments. Il pèse 13,4 t mesure 9,9 x 4,2 m. Il dispose de 25 kW
dont la moitié est utilisée pour la charge utile. Il possède un
module de logistique (ELM-PS), une palette externe (EF et ELM-ES) pour
dix expériences scientifiques. Le bras télémanipulateur mesure 10 m
de long (testé lors du vol STS-85 de la navette).
Russie : La Russie
(ex-URSS) avait commencé avec le programme de stations militaires Almaz
du constructeur Vladimir Tchelomei. Ce projet d'octobre 1964 était l'équivalent
du MOL américain. Trois exemplaires ont été lancés entre 1973 et
1976 (Saliout-2, 3 et 5). Mais lorsque l'URSS perdit la course à la
Lune en 1969, Almaz fut empruntée par le constructeur Vassili Michine
pour le programme de stations civiles DOS. Six stations ont été lancées
entre 1971 et 1982 (Saliout-1, 4,6, 7 et deux échecs). Puis les deux
programmes fusionnèrent pour donner naissance à la station modulaire
permanente Mir qui est exploitée depuis douze ans. Grâce à ces
stations, la Russie a acquis une maîtrise des stations orbitales et des
vols de longue durée que n avait pas les Etats-Unis. Le programme
Shuttle-Mir a permis de transférer ce savoir aux Américains entre 1995
et 1998.
La RSA fournit un tiers
environ de la masse de l'ISS, avec la participation de ses principaux
contractants: Rocket Space Corporation-Energia, et Krunitchev Space
Center. Un module de service habitable Zvezda (ex SM), qui sera le
premier élément occupé par un équipage; un module d'amarrage
universel qui permettra l'accostage de vaisseaux aussi bien américains
(navette) que russes (Soyouz); trois modules de recherches et la tour
NPP. La Russie est aussi largement impliquée dans le ravitaillement de
la station ainsi que pour son maintien en orbite, en utilisant notamment
des vaisseaux-cargos Progress. Le module de contrôle Zarya a été le
premier élément à être mis en orbite.
Italie : indépendamment
à sa participation à l'ESA, l'Italian Space Agency (ASI) fournit trois
modules logistiques polyvalents MPLM. Conçus pour pouvoir intégrer la
soute de la navette américaine, ils comportent des compartiments
pressurisés et amèneront divers instruments et expériences à bord de
l'ISS. La conception du module européen Columbus s'inspire largement de
ces trois éléments. L'ASI fournit aussi les nœuds 2 et 3 de la
station.
Brésil : sous la
direction de l'Agence Spatiale Brésilienne, l'Institut National de
Pesquisas (Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) fournit une
palette à instruments et son système de fixation qui accueilleront
diverses expériences à l'extérieur de la station. Acheminées par une
navette, celles-ci sont destinées à être exposée au vide spatial
durant une longue période.
La loi du Congrès américain
autorisant le budget 2000 de la NASA stipule que: "le coût
d'assemblage de la Station spatiale internationale ne devra pas dépasser
21,9 milliards $us" auquel s'ajoute celui des lancements de navette
associés à l'assemblage "qui ne devra pas dépasser 17,7
milliards $ (calculé à raison de 300 millions $ par envolée)".
On est loin du compte. (Source: NASA Watch, 5 novembre 1999).
Novembre
2000 d' après des textes publiés sur les sites de Claude
Lafleur. Photos NASA.
|
|