Histoire de la Terre
L'ère primaire

    L'ère primaire (est aussi employé le terme de Paléozoïque) est le 1er ensemble stratigraphique des temps fossilifères. Ils se caractérisent par la présence d' animaux fossiles. A l'ère primaire se sont élaborées la chaîne calédonienne et la chaîne varisque qui fournirent de nombreuses mines métallifères. La chaîne calédonienne vient de Caledonia signifiant le Nord de la Bretagne et désigne l'Ecosse. Par extension cela qualifie toutes les montagnes dont les mouvements sont contemporains de l'orogenèse calédonienne. La chaîne varisque est caractérisée par un plissement produit lors du Paléozoïque et dont le nom vient du latin Curia Variscorum qui était une ville allemande du Fichtelgebirge, non loin de la Tchéquie. A l'ère primaire s'est accompli l'essentiel du règne végétal et des invertébrés. Les vertébrés ont également abouti à la plupart de leurs types dans les 4 classes inférieures: Agnathes, Poissons, Amphibiens et Reptiles.


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  Entre 1,3 milliards et 950 millions d'années le super continent du néoprotérozoïque Rodinia (Rodinie ou rodina) s'est formé, pour se disloquer entre 850 et 600 millions d'années BP. A la place entre 680 et 550 millions d'années, un nouveau super continent Pannotia (Pannotie) - Gondwana est né. Ce n'est que pendant les derniers 10% du temps terrestre, que tout arriva. La croûte est solidifiée et le taux d'oxygène croît.

Ere primaire ou Paléozoïque

Cambrien supérieur - 514 millions d'années

voir fig: http://www.scotese.com/newpage12.htm

et aussi: http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/Camb.jpg

    Il est généralement admis que le début du Cambrien date d’environ 570 millions d’années. Les continents sont entourés de mers peu profondes. Après la rupture de l'ancien super continent de rodinia (rodinie ou rodina), il y a création de la Laurasie et du Gondwana. Un grand océan existe, c'est le Panthalassa. Le Gondwana (Australie, Inde, Chine, et Antarctique)  se trouve non loin du pôle Sud. Pannotia (Pannotie), le super continent, formé à la fin de l'ère précambrienne, il y a approximativement 600 millions d'années, avait déjà commencé à se rompre au début de l'ère paléozoïque. Ce continent fut nommé Pannotia par Dalziel en 1997, et parfois appelé le super continent du Vendien, il évolua à partir de Rodinia. Il se situé dans l'hémisphère sud. Pannotia subit la dérive de plaques plus petites durant le néoproterozoïque et l'une d'elles allait devenir le Gondwana. Des morceaux continuèrent à s'assembler durant le cambrien, tout en se brisant à d'autres endroits. Les trois continents principaux issus de rodinia étaient Gondwana, Laurentie et Baltica ( la plupart du temps submergé par une mer peu profonde). Le continent Baltica fut appelé ainsi car il était composé de ce qui allait devenir des terres autour de la mer baltique.

   Un nouvel océan, l'Océan d'Iapetus, s'agrandit entre les anciens continents de Laurentie (Amérique du Nord), de Baltique (l'Europe du Nord), et de Sibérie. Il disparut aux alentours de 400 millions d'années. Le Gondwana, assemblé à l'orogénie (naissance des montagnes) panafricaine, était le plus grand continent à cette époque, s'étendant de l'Equateur au Pôle Sud. 

    Au Cambrien, les coquillages apparaissent en grand nombre tels que les  Annélides, Brachiopodes, Cnidaires, Crustacés, Mérostomes, Mollusques,  Onychophores,  Trilobites et  Spongiaires. En revanche aucun vertébré relatif à cette époque n'a été découvert. C'est à cette période charnière de l'évolution, que serait apparu le mésoderme (3ième couche), il y a environ 600 millions d'années. Les animaux triploblastiques (qui possèdent endoderme, ectoderme et mésoderme) acquièrent des organes à fonctions spécialisées et bien individualisées et une tête (à l’exception des Échinodermes à symétrie radiaire). L’évolution s'accéléra et de nouveaux plans d’organisation contribuèrent grandement à compliquer le règne animal.  

Ordovicien moyen 458M

voir fig: http://www.scotese.com/newpage1.htm

et aussi: http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/Ord.jpg

    Pendant l'Ordovicien, les océans  ont séparé les continents désertiques de la Laurentie, de la Baltique, de Sibérie et du Gondwana. La fin de l'Ordovicien fut l'une des périodes les plus froides que la Terre ait connues. Pendant l'Ordovicien, des dépôts d'eau chaude, tels que calcaires et  sels, ont été trouvés dans les régions équatoriales du Gondwana, tandis que des dépôts glaciaires et des débris véhiculés par la glace le furent dans des secteurs polaires au sud du Gondwana (l'Afrique et Amérique du Sud), les glaciers ayant couvert une grande partie de la région méridionale du Gondwana.


http://www.ucmp.berkeley.edu/ordovician/ordovician.html

    L'ordovicien est mieux connu à cause de la présence de divers invertébrés marins, incluant les graptolites, les trilobites, les brachiopodes et les conodontes (premiers vertébrés). On note les premières communautés marines regroupant ces animaux avec des algues rouges, vertes, des poissons primitifs, des céphalopodes, des coraux, des crinoïdes et des gastéropodes. Plus récemment, la découverte de preuves de la présence de spores tétraédriques qui sont similaires à ceux des plantes terrestres primitives, suggérent que les plantes ont envahi les terres à cette époque.

   De l'ordovicien inférieur à l'ordovicien moyen, le climat fut plus tempéré. L'atmosphère était humide. Cependant, lorsque le Gondwana s'est installé au pôle sud à l'ordovicien supérieur, de grands glaciers se sont formés dans des mers peu profondes et le niveau des mers  baissa. Ceci est susceptible d'avoir provoqué une extinction de masse qui caractérise la fin de l'ordovicien avec la disparition de quelques 60% de tous les invertébrés marins et 25% de toutes les familles.

  Le taux d'oxygène atteint les 2% de l'atmosphère actuelle.

Silurien moyen 425M

voir fig: http://www.scotese.com/newpage2.htm

et aussi: http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/Sil.jpg

  Au silurien, la Terre a subi des changements profonds qui ont eu des répercussions importantes sur l'environnement et la vie. Le silurien fut témoin d'une stabilisation relative du climat général. Les conséquences furent la fonte des grands glaciers, qui éleva le niveau des océans. Les récifs de corail apparurent et les poissons évoluèrent beaucoup. Non seulement, cette période marque une grande diffusion des poissons sans mâchoires, mais aussi bien celle des aspects très significatifs des premiers poissons d'eau douce que des premiers poissons avec mâchoires. C'est aussi à cette époque  que les preuves de vie sur Terre sont préservées, incluant les ancêtres des araignées et des mille-pattes, ainsi que les premiers fossiles de plantes vasculaires.

    Au paléozoïque moyen, il y a approximativement 400 millions d'années, l'océan Iapetus s'est fermé en formant la Laurentie et la Baltique. Cette collision continentale, précédée dans beaucoup d'endroits par la naissance d'arcs insulaires marginaux, a eu comme conséquence la formation de la chaîne calédonienne en Scandinavie, de la Grande-Bretagne et du Groenland, et des montagnes des Appalaches du Nord, le long du littoral oriental de l'Amérique du Nord. Il est également probable que pendant des périodes du paléozoïque moyen, la Chine du nord et la Chine du sud se soient fissurées loin du plateau d'Indo- Australien du Gondwana, et aient été dirigées vers le nord à travers l'océan Paléo-Téthys. Dans tout le paléozoïque inférieur et moyen, l'océan  Panthalassa a couvert une grande partie de l'hémisphère Nord. Les bords de cet océan était une zone de subduction, tout comme l'actuel "anneau de feu" qui entoure l'Océan Pacifique. Le dévonien fut l'âge des poissons à squelette cartilagineux et à plaques squelettiques dermiques, pourvus d’une mandibule inférieure, devenus les prédateurs supérieurs vers la fin de cette période. Les plantes s'emparèrent des continents et sont devenues si abondantes que les premiers gisements de houille furent formés dans les marais tropicaux qui couvraient une grande partie des îles arctiques canadiennes, du Groenland nordique, et de la Scandinavie.    

    Au Silurien, des améliorations s'opèrent parmi les groupes existants à la période précédente: les Crinoïdes (munis de cirres, vivant attachés par un pédoncule, au fond des mers) s'acheminent vers la complexité, les Trilobites (crustacés dont le tégument dorsal est divisé en 3 parties) se diversifient, les Nautilidés (mollusques), parmi les Céphalopodes (tétrabranchiaux), apparaissent sous des formes de plus en plus variées. Au Silurien supérieur, les Scorpions sont les premiers Arthropodes (corps formé de pièces articulées) à sortir de l'eau pour se rendre dans des milieux humides (vases) ou secs. À la même époque, les vertébrés font leur apparition avec les Ostracodermes (vertébrés primitifs possédant une cuirasse osseuse), qui appartiennent à la classe des Agnathes, c’est-à-dire des Lamproies (apparence de l'anguille). Ils réunissent des caractères primaires (absence de mâchoire inférieure et de vertèbres individualisées, présence de deux canaux semi-circulaires, d’une seule narine médiane, etc...) à des caractères fortement évolués (œil pinéal, organes électriques, etc...).

Dévonien inférieur 390M

voir fig: http://www.scotese.com/newpage3.htm

et aussi: http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/Dev.jpg

 

 

  Au Dévonien les océans du paléozoïque inférieur étaient fermés, formant la " pré-Pangée ". Les poissons d'eau douce pouvaient émigrer des continents de l'hémisphère Sud vers l'Amérique du Nord et l'Europe. La végétation du dévonien inférieur consiste en de petites plantes de 1 mètre de haut. Vers la fin du dévonien les fougères, les prêles (fig ci-contre) (Equisetum hyemale) ou queue de cheval (horsetail), les spermatophytes (plantes à graines) et Angiospermes (plantes à fleurs) sont apparues produisant les premiers arbres et les premières forêts. Leur plus proche parent est archaeopteris, un arbre à spores dont la hauteur maximale a été estimée à 30 mètres et qui a dominé en nombre et en volume les premières forêts de l'histoire de la Terre. Les forêts se sont développées pour la première fois dans les régions équatoriales de l'Arctique canadien.

http://perso.club-internet.fr/gentric/eq_hym2.jpg

    La fermeture de l'océan Iapetus créa la Laurentie et la Baltique. La Laurentie se heurta ensuite à la  Baltique fermant la branche nord de l'Océan Iapetus et formant le continent des " Vieux Grès Rouge ". Les récifs coralliens s'étendent et les plantes terrestres commencent à coloniser les continents désertiques. Les événements commencés à la période précédente continuèrent: naissance à des arcs insulaires marginaux avec comme conséquence la formation des  Caledonidia Mounts en Scandinavie, de la Grande-Bretagne et du Groenland, et des montagnes des Appalaches du Nord, le long du littoral oriental de l'Amérique du Nord. La fissure des Chine du nord et du sud s'est agrandie, les éloignant davantage du plateau d'Indo-Australien du Gondwana. 

    Durant les Paléozoïques inférieur et moyen, l'Océan  Panthalassa couvrait une grande partie de l'hémisphère Nord. Les bords de cet océan était une zone de subduction, tout comme l' "anneau de feu" qui entoure l'Océan Pacifique actuel. La plupart des continents étaient dans l'hémisphère Sud.

     Sur les continents, l'apparition d'une atmosphère riche en oxygène, donc respirable, va favoriser le développement des formes de vie aériennes (poissons et proto-amphibiens) en permettant la ventilation pulmonaire et trachéenne, d'autant que l'écran protecteur d'ozone est renforcé.  Le Dévonien fut l'âge des poissons à squelette cartilagineux et à plaques squelettiques dermiques, pourvus d’une mandibule inférieure, devenus les prédateurs supérieurs vers la fin de cette période. Les Mérostomes (animaux marins à respiration branchiales) atteignent leur apogée, tandis que surgissent de nouveaux types d’Ammonites (gros escargots) et les Placodermes (poissons ayant une cuirasse osseuse recouvrant la partie antérieure du corps). Au Dévonien supérieur, on découvre les Sélaciens (requins, raies). Les plantes s'emparèrent des continents et sont devenues si abondantes que les premiers gisements de houille furent formés dans les marais tropicaux qui couvraient une grande partie des îles arctiques canadiennes, du Groenland nordique, et de la Scandinavie.

Paraspirifer bownockeri  
http://www.toyen.uio.no/palmus/galleri/montre/english/167_735.htm

   Parmi les animaux, deux groupes principaux colonisent les terres. Les premiers tétrapodes ou vertébrés  apparurent au dévonien, de même que les premiers arthropodes terrestres, y
compris les insectes sans ailes et les premiers arachnides. Dans les océans, les brachiopodes prospèrent  comme le brachiopode pyritisé (pyrite)  Paraspirifer bownockeri de l'Ohio, ci-dessus. Les crinoïdes, échinodermes, tabules, coraux rugueux et ammonites étaient très communs à cette période. Les Crinoïdes sont les seuls Pelmatozoaires qui, après avoir survécu pendant l’ère secondaire, sont encore représentés dans les mers actuelles.
Ces animaux appelés aussi "fleur de mer", vivent fixés par le bas et filtrent les particules de nourritures flottant dans l'eau. Les crinoïdes actuels sont les seuls descendants des échinodermes fixés, s'alimentant de nourriture fine, en suspension dans l'eau, qu'elles dirigent vers leur bouche à l'aide de courants provoqués par des cils vibratoires. C'est un groupe important pour les paléontologistes qui peuvent ainsi les étudier pour mieux comprendre les échinodermes fixés, disparus. Les crinoïdes à queue, actuels, habitent la plupart du temps dans l'eau profonde et sont donc difficiles à observer. Leur fixation, qu’elle se fasse par un pédoncule ou par la base du corps lui-même, a une grande importance anatomique et biologique. En principe, ces animaux sont dépourvus d’organes locomoteurs. L’anus est généralement situé à la face orale.  

Carbonifère inférieur - 356 millions d'années

voir fig: http://www.scotese.com/newpage4.htm

   Géologiquement, la collision au carbonifère inférieur de la Laurentie (Europe et Amérique du nord) contre le Gondwana (Afrique et Amérique du sud) a produit les Appalaches à l'est de l'Amérique du nord et les monts Hercyniens au Royaume uni. La collision de la plaque sibérienne avec l'est de l'Europe créa l'Oural.

    Le terme " Pangée " signifie " toute la terre ". Bien que nous appelions le super continent qui fut formé à la fin de l'ère paléozoïque, " Pangée ", il n'a probablement pas inclus tous les terrains qui ont existé à ce moment-là. Dans l' hémisphère Sud, de chaque côté de l'Océan Téthys, il y avait des continents qui furent séparés du super continent. Ces continents étaient la Chine du nord et du sud, et un long continent en forme d' "essuie-glace de pare-brise" a formé le continent connu sous le nom de Cimmérie.

le continent connu sous le nom de Cimmérie
http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/latetrimed.jpg

    La Cimmérie se composait de la Turquie, de l'Iran, de l'Afghanistan, du Tibet, de l'Indochine et de la Malaisie. Il semble s'être écarté du plateau Indo- Australien, appartenant au Gondwana, pendant le Carbonifère supérieur -  Permien inférieur.  Pendant le trias supérieur, en même temps que les continents chinois, la Cimmérie s'est déplacée en direction du nord vers l'Eurasie, se heurtant finalement au plateau méridional de la Sibérie. C'était seulement après la collision de ces fragments asiatiques que ces terrains ont porté le nom de " Pangée ". 

   Le terme de "Carbonifère" vient d'Angleterre en référence aux riches dépôts de charbon qui y furent découverts et qui dataient de cette période.  Au carbonifère supérieur, des terres d'Amérique du nord (Middle West, Est des USA), d'Europe du nord, d'Asie furent alternativement tantôt émergées, tantôt immergées selon les glaciations. Ces conditions, luxuriante végétation qui régnait dans ces temps anciens où les arbres étaient gigantesques et où les plantes se trouvaient partout, permirent la production du houille, comme en témoignent les fossiles découverts dans les mines de houille, qui furent le lieu d'accumulation des sédiments servant de cimetière à cette flore. La matière végétale ne s'est pas délabrée quand les mers les ont recouvertes. Pendant des centaines de millions d'années, pression et chaleur l'ont transformée en houille.

L'œuf d'amniote a permis aux animaux de se reproduire sur la terre ferme  En plus des conditions idéales pour le début de la houille, plusieurs événements majeurs biologiques, géologiques et climatiques se sont produits à cette époque. Il règne en Europe un climat chaud et humide favorisant le développement des forêts houillères, l’essor de nombreux arthropodes et l’avènement des reptiles (Pélycosaures). Une des plus grandes innovations de l'évolution fut l'œuf de l'amniote, qui a tenu compte de la future exploitation de la terre par certains tétrapodes. L'œuf d'amniote a permis aux ancêtres des oiseaux, des mammifères et des reptiles de se reproduire sur la terre ferme en évitant la déshydratation de l'embryon à l'intérieur de la coquille. Le climat plutôt tempéré s'accompagna d'une diminution des lycopodes (petite plante herbacée vivace de quelque 20 cm de haut) et des grands insectes et une augmentation du nombre de fougères géantes.

  http://www.gwu.edu/~darwin/BiSc151/Reptiles/Amniote_egg.gif

  A cette période de la vie de la Terre, l'Europe et l'Amérique du Nord se situaient à l'équateur et formaient Euramerica. Les océans recouvraient une partie de ses continents. L'environnement est fortement marin. Cela a eu pour conséquence que la plupart des minéraux trouvés sont des calcaires composés des restes de crinoïdes, d'algues vertes ou de carbonate de calcium.

retour à Terre (continents)

Carbonifère supérieur - 306 millions d'années

Voir fig: http://www.scotese.com/late.htm

    Vers la fin du Paléozoïque, la plupart des océans qui s'étaient formés pendant la dissolution de la Pannotia (Pannotie), ont été absorbés lorsque les continents sont entrés en collision pour former la Pangée. Centrée sur l'équateur, la Pangée s'étirait du Pôle du Sud au Pôle du Nord, séparant l'Océan Téthys à l'est, de l'Océan Panthalassa à l'ouest.

    La large chaîne montagneuse, au centre de la Pangée,  transformée en région montagneuse équatoriale pendant le carbonifère supérieur, fut le lieu de production de la houille à l'intérieur de la ceinture équatoriale pluvieuse. Durant le carbonifère supérieur et le Permien inférieur, les régions méridionales de la Pangée (Sud de l'Amérique du Sud, l'Afrique du Sud, l'Antarctique, l'Inde et l'Australie) étaient gelées. Les scientifiques ont trouvé des preuves de l'existence d'une calotte polaire dans l'Est sibérien, au cours du Permien supérieur.

    Une année compte 395 jours de 22h13mn. Aujourd'hui, par suite du ralentissement de la rotation terrestre, causé par les marées (lunaires et solaires), l'année dure 365¼ jours de 23h56mn. 

L'oxygène au carbonifère

Voici un extrait du texte intégral de: http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/cycle.oxygene.html

     Les forêts consomment autant d'oxygène qu'elles en produisent, mais ne fournissent aucune quantité supplémentaire d'oxygène à l'atmosphère. C'est pourquoi, les chercheurs trouvent qu'il y a une certaine exagération à qualifier la forêt d'Amazonie de poumon terrestre, l'océan jouant à lui seul, le rôle de régulateur de l'oxygène qui n'est qu'un sous-produit de la photosynthèse. Comme la photosynthèse utilise le dioxyde de carbone, il y a donc un couplage évident entre les taux d’oxygène (O2)et de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Plus la photosynthèse consommera de dioxyde de carbone, plus elle émettra de l’oxygène. Il y aurait ainsi un accroissement  sensible du taux de concentration de l' oxygène dans l'atmosphère au cours des périodes de grande activité de photosynthèse. Si le tout est accompagné d’un enfouissement accéléré des produits de la photosynthèse ( séquestration de carbone), moins d’oxygène libre sera utilisé pour la respiration et plus la teneur en oxygène de l’atmosphère augmentera. C’est ce qui s’est produit au carbonifère - permien avec l’avènement, à la fin du dévonien, des plantes vasculaires et la colonisation des surfaces continentales par la grande forêt. Dans une grande mesure, c’est donc le taux d’enfouissement du carbone organique, ainsi que celui de l’oxydation des matériaux terrestres qui vont contrôler le taux d’émission et la teneur en oxygène dans l’atmosphère.

Photosynthèse = CO2 + H2O + Soleil = CH2O (hydrate de carbone) + O2

  *L'oxygène de l'atmosphère est en fait la contrepartie de la matière organique quand (et seulement quand) celle-ci n'a pas été respirée et métabolisée. Le seul processus qui empêche cette métabolisation, c'est sa fossilisation (sous forme de kérogène, de matière organique dispersée, de charbon, de pétrole ...). A chaque fois qu'il se synthétise de la matière organique contenant 12 g de carbone ET que cette matière organique se fossilise, les 32g d' oxygène libérés ne sont pas réutilisés et s'accumulent dans l'atmosphère.
Nous respirons donc un oxygène libéré par des végétaux anciens (par exemple carbonifère) devenus matière organique fossile:

44 g de CO2 --> 12 g de C (fixé dans du glucose) + 32 g d'O2

  La courbe ci-dessous présente les variations de la teneur en oxygène libre de l’atmosphère par rapport au niveau actuel pour les  600 millions dernières années. Elle est déduite du taux d’enfouissement (séquestration) et d’altération du carbone organique et des sulfures (pyrite) pour la même période tel qu’établi par le modèle mathématique de R.A. Berner et D.E. Canfield (1989). Le taux d'oxygène actuel est de 21%, le restant c'est de l'azote et moins de 1% des gaz rares. Cela représente 1.1015 tonnes soit 1 million de milliard de tonnes d'oxygène. 

les variations de la teneur en oxygène libre

   Bien que la marge d’erreur soit grande, force est de reconnaître que le taux d'oxygène dans l'atmosphère a varié durant cette période de temps géologique et que le carbonifère - permien a connu une augmentation importante.

  Si la vie a pu se maintenir et proliférer à la surface du globe, c'est qu'elle a inventé un mécanisme de défense contre ce poison violent pour elle qu'est l'oxygène, ainsi que la capacité d'exploiter cette ressource. Ce mécanisme, c'est la respiration. En même temps qu'elle inventait ce mécanisme, elle en devenait dépendante.

Les forêts se développent en domaine de plaines côtières  Les forêts se développent en domaine de plaines côtières (bassins paraliques en bordure des mers, dans des plaines basses, dans des régions de delta ou de lagunes) ou encore en domaine marécageux (bassins limniques ou intra-montagneux). Les principaux végétaux sont représentés par des lycophytes (de nos jours réduits à 4 plantes herbacées dont le lycopode et la sélaginelle), des arthrophytes (les prêles), des fougères arborescentes et les plantes par des ptéridospermes (fougères à graines). En domaine marin, certains foraminifères, prolifèrent sur les plates-formes peu profondes.

  Si le climat chaud et humide du carbonifère moyen a favorisé l'éclosion des plantes, il n'en fut pas de même au carbonifère supérieur qui devint froid et sec. La température moyenne s'abaissa de 10°C et l'importante glaciation se poursuivit jusqu'au permien inférieur. Cela entraîna une restriction des océans dont l'eau se transformait en glacier. 

  La grande quantité de plantes produisit une très grande quantité de matière organique, contenant le gaz carbonique. En l'absence des responsables de la décomposition (champignons, bactéries qui viendront plus tard) cette matière se transforma en houille, ne rejetant pas le dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Aussi, à cette période, le taux de gaz carbonique fut très bas, limitant l'effet de serre et par la même occasion faisant baisser les températures.

 

Les grands cycles biogéochimiques
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/histoire.cycles.html

Saga du charbon
http://www.groupecharbonnages.fr/version_francaise/Saga/Matiere_energetique/ody-origine.html

*Les Forêts produisent-elles du dioxygène ?
d'après Marc-André SELOSSE, Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et des Forêts
Pierre THOMAS, Professeur à l'École Normale Supérieure de Lyon

http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Forum/Climats/Couplages/oxygeneforets.htm

 

Permien - 255 millions d'années

et aussi: http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/Perm.jpg

  Si le début du permien est caractérisé par le froid, dans l’ensemble il est marqué par la disparition des glaces, des températures plus élevées, des conditions plus sèches et la chute de l’oxygène dans les mers.

    Au Permien moyen, la large chaîne montagneuse, au centre de la Pangée, s'est déplacée vers le nord dans des régions aux climats plus secs et l'intérieur de l'Amérique du Nord et de l'Europe du Nord sont devenues désertiques car le soulèvement de la chaîne montagneuse bloquait les vents équatoriaux chargés d'humidité.

    Au Carbonifère et au Permien, Myriapodes, Insectes, Arachnides se fossilisent dans les dépôts continentaux ou littoraux. Les Poissons osseux sont déjà reconnaissables, mais gardent encore des structures primaires. Les premiers vertébrés tétrapodes, les Stégocéphales, apparus au Dévonien supérieur sous des aspects proches des Poissons Crossoptérygiens évoluent en de multiples directions. Au Permien, les Reptiles: Prosauriens et Théromorphes, débutent par des formes de taille minime et de mœurs terrestres, tandis que les Stégocéphales disparaissent. Très tôt, les Théromorphes s’orientent vers l’organisation mammalienne.

   Les reptiles ont bien évolués et dominent la niche des prédateurs, les amphibiens (le diplocalus) sont encore en nombre important en tant que dévoreurs de poissons et de plantes. Les reptiles évoluent en 3 familles distinctintes: les synapsidés (ancêtres des mammifères), les diapsidés (ancêtres des lézards, serpents, dinosaures et oiseaux) et les anapsidés (ancêtres des tortues et de quelques groupes éteints). Les synapsidés pélycosaures étaient une famille dominante au permien inférieur.

  Au permien supérieur s'installa la faune moderne. La vie animale s'étendit à partir de l'équateur vers les zones tempérées. Les synapsides thérapsidés évoluèrent des pélycosaures du permien inférieur et remplir la plupart des rôles écologiques. Leurs descendants seront par la suite des mammifères. Les dinocéphaliens, comme l'herbivore géant moschop, dominèrent la première partie du permien supérieur. Les gorgonopsiens étaient de grands carnivores. Les le scutosaure vécut jusqu'à la grande extinction.dicynodontes de la taille de petits moutons ou cochons furent les herbivores les plus communs de cette période et au trias suivant. Les anapsidés étaient moins communs. Certains évoluèrent un peu vers une sorte de lézards tels les pareiasaures mangeurs de plantes géantes comme le scutosaure, ci-contre, qui vécurent jusqu'à la grande extinction. Les diapsidés, ancêtres des reptiles, dinosaures et oiseaux sont peu communs. Ils occupent la niche de l'ordre des lézards et des reptiles aquatiques et rampants. 

  La fin du Permien (251 millions d'années) enregistre une crise majeure marquée par l’extinction de nombreux groupes fossiles, peut-être 50% des espèces marines et 95% des invertébrés. Les extinctions significatives se sont produites sur terre aussi bien parmi des tétrapodes, des insectes et des plantes. Le massacre se serait produit en moins de 500 000 ans.
Une question intrigue: est-ce que la vie terrestre et la vie marine furent atteintes en même temps ? D'autre part les chercheurs voudraient savoir si il y a une relation entre la mutation de l'atome de carbone et l'extinction. L’extinction de certains groupes de vertébrés terrestres et l’essor des amphibiens reptiles sont contemporains de la disparition des calottes glaciaires. 

   La tectonique aurait pu entraîner une intense activité volcanique, libérant de grandes quantités d'oxyde de carbone accentuant des perturbations climatiques. La variation du niveau des mers, pauvres en oxygène, a aussi été envisagée. Certains chercheurs pensent que le volcanisme Sibérien peut en être la cause et le relie à la perte d'oxygène des océans. D'autres encore croient que l'impact d'un astéroïde aurait pu déclencher un volcanisme important et par le même principe aurait participer à l'extinction KT. L'extinction PT fut la plus importante que la Terre est connue, tuant 95% de toutes les espèces et 70% des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent.

La suite, à l'ère secondaire.

Dr. Ron Blakey: Professeur de géologie
http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/

Cambrien (Tectonique, sédimentation, paléogéographie...)
 http://vishnu.glg.nau.edu/rcb/Cambrian.html

Site très complet sur le Cambrien.
http://www.dc.peachnet.edu/~pgore/geology/geo102/cambrian.htm#camb

Paléozoïque (Précambrien, Vendien, Cambrien).
http://www.dc.peachnet.edu/~pgore/geology/geo102/cambrian.htm

Plaques lithosphériques, cartes et informations générales sur l'Ordovicien
http://vishnu.glg.nau.edu/rcb/Ordovician.html
http://www.dc.peachnet.edu/~pgore/geology/geo102/ordo.htm

Les ages de la Terre au Muséum National d'Histoire Naturelle
http://www.mnhn.fr/expo/agesterre/index.html

plantes vasculaires:
http://www.csdl.tamu.edu/FLORA/gallery.htm

 

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