Les LéonidesLe mois de Novembre marque le retour du temps froid, du feuillage multicolore, des pommes mûres... et de la "pluie" de Léonides. La chance de voir une "pluie" de météorites spectaculaire est minime dans la plupart des régions du monde, mais la possibilité est là. C'est une sorte d e loterie céleste. Le terme d'averse ou de pluie, date de 1966 où des taux de 100 000 étoiles filantes par heure, furent comptabilisés.
Que le retour des Léonides ait lieu de nouveau dans la constellation du Lion (voir fig ci-dessous), n'est pas une surprise - c'est pour cette raison que cette "pluie" de météorites s'appelle ainsi. Les Léonides ont un radiant à 153 degrés, RA (ascension droite) à 10h 12m et DEC (déclinaison) à +22, qui est environ 2 degrés en dessous et à droite de zeta Leonis l'étoile appelée Adhafera, au dessous du cou du Lion. Les Léonides sembleront venir de là. Ciel à Paris le 19 novembre 2002 vers 5 h du matin, heure française. Le radiant sera dans le cou du Lion. 1000 météorites à l'heure sont attendues, mais il faudra diviser ce chiffre par 10 en raison de la pollution lumineuse (lune et lumière des villes). Le 2e pic, environ 2000/heure, sera pour les Etats-Unis, 6h plus tard.
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Ci-dessous, 29 Léonides vues,
au-dessus de l'atmosphère terrestre pendant 48 minutes, durant le pic de 1997,
par le satellite MSX.
sur fond de constellation du taureau. Les poussières en percutant la haute
atmosphère laissent des traînées brillantes
Les débris, de la taille d'un grain de sable, expulsés de la comète 55P/Tempel-Tuttle (corps parent des Léonides et dont la période est de 33,18 ans), suivent une orbite bien définie (voir Orbite de Tempel-Tuttle) autour du Soleil et la partie de l'orbite qui s'approche de la terre se situe devant la constellation du Lion. Quand la terre croise cette orbite, le radiant des débris apparaît dans cette constellation. Ces poussières, très rapides, percutent souvent l'atmosphère à 100 km d'altitude avec une vitesse variant entre 11 et 72 km/s et les traînées peuvent persister jusqu'à plusieurs minutes. Il est possible d'apercevoir, en moyenne, 1 météorite toutes les 2 minutes. L'intensité de la chute des Léonides en 2001 est incertaine mais pourrait être de 1 étoile filante par seconde en Europe, le 18 novembre. L'Asie, l'Amérique et l'Australie seraient favorisées. Mais ne désespérez pas, car la zone de poussières est très large et les prévisions ne permettent pas de déterminer le début où la fin du phénomène. En Europe, il faudra tout de même surveiller le ciel en 2e partie de nuit et ne pas être déçu de ne pas assister à une "pluie" d'étoiles filantes. En 1966, la Terre croisa un essaim très dense entre le 14 et le 20 novembre. Le 17 novembre fut exceptionnel. En Amérique du Nord fut observé jusqu'à 2000 objets par minute. En 1998, la traversée de l'essaim eut lieu 16 heures plus tôt que l'heure prévue. Le nombre d'étoiles visibles à la minute fut très élevé. En 1999, dans le Sud de la France (le Nord étant sous les nuages) certains ont déclaré que c'était plus beau qu'une éclipse tant le nombre fut élevé. Des salves de 4 à 5 étoiles filantes partaient du radiant rendant le comptage difficile. Le 18 Novembre 2001, entre 10 h et 10 h 30 TU, l'Amérique du Nord, particulièrement la moitié occidentale, sera favorisée. Les taux prévus pourraient atteindre de 1000 à 4000 par heure. Autour de 18 h TU l'Australie et l'Asie orientale seront à leur tour favorisées. Les taux prévus pourraient s'élever de 8000 à 15000 par heure. De nouveaux modèles mathématiques ont été présentés en 1999. Ils ont, avec succès, prévu, à la date et à l'heure, que la "pluie" des Léonides atteindrait des taux horaire maximum en 1999 et 2000. Malheureusement, ces mêmes modèles n'ont pas correctement modélisé la quantité observée au cours de ces années. Aujourd'hui, après analyses de ces résultats, les astronomes croient qu'ils ont une meilleure compréhension de la répartition des particules dans les divers débris qui traînent encore derrière la comète Tempel-Tuttle. Pour ceux que l'historique des prévisions intéressent, suivre le lien.
Nous voyons, ci-dessus, le passage (en bleu) de la Terre à travers les zones de poussières laissées par Tempel-Tuttle lors de chaque incursion dans la banlieue terrestre. Sur cette représentation, la Terre est agrandie 10 fois. La croix verte indique l'endroit où la comète a croisé l'écliptique, en 1998. Les particules se déplacent à l'opposé du déplacement de la Terre et leur route fait un angle de 17 degrés avec l'écliptique. Les zones indiquées le sont pour les 2 siècles passés. Les dates les plus anciennes furent rajoutées en 1999 et 2000, suite à l'approfondissement des connaissances de l'événement. Les absences de périodes indiquent des chutes faibles, par suite de dispersions des poussières, ne permettant pas un croisement sur l'écliptique et empêchant de connaître avec précision leur position. McNaught et Asher ont développé un modèle pour estimer le taux horaire de météorites pendant la rencontre avec la zone de poussières. Comme toutes les météorites, les Léonides sont généralement observables dans la deuxième moitié de la nuit, les heures (en temps universel) d'apparition des étoiles filantes, issues de la rencontre des poussières avec la haute atmosphère terrestre, déterminent quelles sont les régions du monde concernées par la "pluie". Comme par exemple, quand une partie des données est approximativement 0,1, 0,4 et 0,8, respectivement l'Europe et l'Afrique, les Amériques et l'Asie de l'Est seront favorisées dans ce rapport. Pour voir des cartes de visibilité, allez à la société astronomique d'Australie (Australie = TU +11 h). Les calculs font apparaître pour la première fois Tempel-tuttle vers l'an 867- 868. Mais rien n'a été retrouvé dans les écrits, par contre, lors des années 901/902 on retrouve la trace de "pluie" d'étoiles filantes en Egypte. Puis, Tempel-Tuttle fut aperçue en 1366, lorsqu'elle est passée à seulement 0,0229 UA (3,4 millions de km) de la Terre, la 2e approche répertoriée la plus faible d'une comète, la précédente étant la comète Lexell, le 1 juillet 1770 à 0,0151 UA (2,265 millions de km). Elle s'est également approchée, en 1699, à moins de 0,0644 AU (9,6 millions de km) de la terre, la 18ème approche la plus faible d'une comète. Ernst Wilhelm Liebrecht Tempel a vu, pour la première fois à Marseille, cette comète le 19 décembre 1865. C'est seulement un mois plus tard qu' Horace Parnell Tuttle (observatoire d'université de Harvard, Cambridge, Massachusetts) a indépendamment découvert la comète le 6 janvier 1866. Les comètes étant généralement baptisées du nom de leur découvreur, c'est ainsi qu'elle fut appelée: Tempel-Tuttle. Pour finir, je voudrais préciser que la lune ne sera pas un facteur perturbant cette année, elle sera seulement âgée de 3 jours et sera haute, avant que les météorites apparaissent.. Quoi que vous fassiez, régler votre réveille-matin pour les matins 18ème novembre du 17. Les années 1998 à 2002 sont probablement les dernières, d'un cycle de 33 ans, avant qu'une averse de Léonides ne soit possible. Pour le 19 novembre 2002 à 4h TU, l'Europe pourrait être aux premières loges, mais la Lune sera âgée de 15 jours.......Mais le champ gravitationnel de Jupiter perturbera, en 2029, l'orbite de la comète Tempel-Tuttle qui s'éloignera de la terre, entraînant avec elle son essaim de poussières.
Explication du tableau et de la
carte de visibilité:
Quelques
liens
Spaceweather.com:
galerie de photos
METEOROBS
(discussions
avec des observateurs de météorites)discussions
avec des observateurs de météorites)discussions
avec des observateurs de météorites)
NASA
SPACE ENVIRONMENTS & EFFECTS (prévisions
pour 2001)prévisions
pour 2001)
SKYWAY,
INC (événements
célestes)
http://www.hometown.aol.com/home.adp?sessionId=1004993865%2e10313 Pour en savoir plus sur les apparitions des Léonides (en français) ancient and medieval observations (G.
Kronk) |
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