MercureMercure est la 1ère planète du Système solaire. Elle est difficilement observable, trop proche du Soleil, elle est noyée dans les brumes de l'horizon. Découverte le 7 novembre 1631 par Gassendi, Mercure est la 1ère planète du Système solaire. Mercure fut nommé ainsi par les romains car elle leur rappelait le "messager ailé des dieux" se déplaçant plus rapidement que les autres. La mosaïque de Mercure a été élaborée à partir des photos prises par Mariner 10, 6 heures avant le survol du 29 mars 1974. Les images furent prises a une distance de 5 380 000 km.Mise à jour: 15/12/02 caractéristiques et missions. Pour rechercher dans cette page, sinon voir "recherche" dans le menu déroulant . L'orthographe et les accents ont de l'importance.Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à nouveau sur "rechercher". La recherche s'incrémentera sur le 2ième mot et ainsi de suite. Essayez avec Vénus.
Vue par Messenger lors du survol du 14-1-2008 http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/pics/EW0108829708G.4release.jpg Elle ne s'écarte jamais plus de 28 degrés du Soleil et se lève au mieux 2h15 avant lui et se couche au plus tard 2h15 après lui. Il est inutile d'attendre la nuit noire pour l'observer. Comme Mercure est toujours proche du Soleil, il faut profiter des périodes d'élongations maximales. Mais attention, seulement les phases sont à observer sur ce petit astre dont le diamètre apparent varie de 5" à 18". L'observation idéale se fera donc en plein jour tout en se méfiant de la proximité du Soleil. Elle ne s'écarte jamais plus de 28 degrés du Soleil et se lève au mieux 2h15 avant lui et se couche au plus tard 2h15 après lui. Il est inutile d'attendre la nuit noire pour l'observer. Comme Mercure est toujours proche du Soleil, il faut profiter des périodes d'élongations maximales. Mais attention, seulement les phases sont à observer sur ce petit astre dont le diamètre apparent varie de 5" à 18". L'observation idéale se fera donc en plein jour tout en se méfiant de la proximité du Soleil.
C'est au cours des années 80 du 19e siècle que Giovanni Schiaparelli fit un croquis montrant de fins détails de Mercure. Il détermina que Mercure devait être lié gravitationnelle ment au Soleil, tout comme la Lune est liée à la Terre (toujours la même face visible). En 1962, des radio-astronomes étudièrent les ondes radio en provenance de Mercure et déterminèrent que le côté opposé au Soleil était trop chaud pour être lié par gravitation. Il aurait dû être beaucoup plus froid si la même face était toujours tournée vers le Soleil. En 1965, Pettengill et Dyce déterminèrent la période de rotation à 59 + 5 jours, basée sur des observations radar. Plus tard en 1971, Goldstein affina les mesures et trouva: 58,65 + 0,25 jours. Après les survols de Mariner 10 nous connaissons exactement sa période de rotation sur elle-même: La journée mercurienne = 58,646 + 0,005 jours terrestres.
Il y a résonance, car 3 X 58,646 = 2 X 87,969. La force gravitationnelle du Soleil aurait ralentie la planète, par suite d'une forme pas tout à fait sphérique. Une journée mercurienne (lever et coucher du Soleil) est de 176 jours terrestres
La rotation de Mercure fut ralentie par les forces de marées du Soleil, mais comme son orbite est allongée, elle fut contrainte à tourner 1½ fois sur elle-même à chaque révolution. 1 jour mercurien dure 2 années mercuriennes . Des jours plus longs que l'année, c'est un cas unique dans le Système solaire. Le jour étant considéré comme l'intervalle de temps séparant deux passages consécutifs du Soleil, au méridien d'un point donné de la surface. Voici une particularité du jour mercurien, lorsque la planète se trouve au périhélie. La vitesse de déplacement, autour du Soleil, dépasse la vitesse de rotation. Ainsi pour un observateur sur Mercure, il y aura 8 jours terrestres ( le midi) où le Soleil se déplacera très lentement, puis s'arrêtera, et finalement repartira en sens inverse. Ce jour-là, le Soleil se couche à l'endroit où il s'est levé.
En 1966 des doutes s'instauraient quant à la sphéricité du Soleil. Il serait légèrement aplati. Cette dissymétrie suffirait à expliquer l'avance périhélique de 43 " d'arc par siècle. Un satellite, Starprobe devait s'approcher du Soleil pour vérifier ce fait. Hélas, il n'est pas encore sorti des cartons de la Nasa. La preuve de Mercure reste donc suspendue à des mesures délicates, elle pourrait devenir le maillon faible de la relativité d'Einstein.
Dans le nuage qui précéda la contraction, se trouvaient en abondance des éléments lourds éjectés lors de l' explosion d'étoiles en fin de vie, qui ont précédées le Soleil. Lors de la formation du Système solaire, ces éléments lourds furent concentrés dans la banlieue solaire. Ainsi, Mercure s'est formée à partir des silicates riches en matériaux lourds. Sa formation pourrait s'être produite en 2 temps. Elle aurait été formée par la collision d'un objet différencié, renfermant un noyau métallique. La preuve en serait Mare Caloris. Avec une taille représentant le 1/3 de la Terre, la densité de Mercure est identique (5,43). Elle est attribuée à la présence d'un noyau de fer qui occuperait les ¾ du diamètre de la planète. Certains pensent que son manteau rocheux devait, à l'origine, être plus épais, mais la collision, avec un astre plus petit, en aurait fait disparaître une partie . Son noyau serait composé de 60 à 70% de fer. Un solide manteau de roche qui entourerait le noyau, aurait une épaisseur de 100 km. En 1974, Mariner 10 a découvert un champ magnétique dont l'origine reste un mystère, car la rotation trop lente de la planète ne devrait pas engendrer de champ magnétique, la convection n'étant pas assez importante. Peut-être que le noyau est partiellement fondu ? Il est possible que le vent solaire soit à l'origine , à moins que le noyau soit encore très liquide, grâce à la chaleur dégagée par les éléments radio-actifs. Un spectacle dantesque règne sous un Soleil éclatant ( 2,15 à 3,25 fois plus gros que sur Terre). Ainsi la lumière y est 4,6 à 10,6 fois plus élevée, ce qui donne des contrastes plus intenses, par suite de l'absence d'atmosphère ou si peu (½ milliardième de celle de la Terre et à base de sodium, d'hydrogène et d'hélium). La composition de l'atmosphère permet de penser qu'il s'agit d'une partie du vent solaire capturé par Mercure. La présence d'atomes de sodium, tout comme ceux du potassium, indique qu'ils pourraient avoir été arrachés du sol, par les atomes rapides du vent solaire. L' absence d'atmosphère rend le rayonnement ultraviolet très intense, empêchant toute forme de vie. C'est finalement un monde hostile où pourraient couler des fleuves de plomb et de zinc.
http://www.planetscapes.com/solar/browse/merc/antoniad.jpg http://www.planetscapes.com/solar/cap/merc/antoniad.htm Voici l'image d'une ligne de crête de 450 km de long appelée Antoniadi et coupée transversalement de cratères sur 80 km. Elle traverse des plaines en pente douce en se dirigeant vers le nord et des plaines intercratères vers le sud. Ressemblance frappante avec la Lune, mais les grands bassins y sont plus rares. La différence des cratères avec ceux de la Lune provient de la différence de pesanteur. Sur Mercure étant plus forte, les éjectas vont moins loin.La surface est très certainement recouverte d'une couche de débris de plusieurs mètres d'épaisseur. Ce régolite serait formé par 4 milliards d' impacts de météorites. Par suite du bombardement incessant des particules solaires, le régolite doit être pulvérisé en une poussière très fine, riche en composants vitreux, très endommagés par les ions du Soleil. Un tel matériau constituerait un isolant thermique et électrique remarquable. Ci-dessous, une vue haute résolution montrant une partie de Mare Caloris. On y remarque des failles et fractures qui s'accumulent vers le centre du bassin. |
http://www.planetscapes.com/solar/cap/merc/caloris2.htm
La sonde Mariner 10 (433 kg), que nous voyons dans le hall d'assemblage, décolla le 3 novembre 1973 de Cap Canaveral. La sonde américaine, en utilisant la réaction de gravitation à proximité de Vénus, survola Mercure par 3 fois en 12 mois 1974/75 (1er survol le 29-3-74 à 756 km, 2ième le 21-9-74 à 48 069 km et enfin le 3ième à 327 km le 16-3-75 ). Elle recueillit 2 363 photos couvrant la moitié de la surface et dont la résolution varie de 100m à 5km; certains détails de 50 m furent visibles sur certaines images. La mission Mariner 10 requerra plus de corrections de trajectoire que n'importe quelle autre mission. Non seulement ce fut la première à utiliser la réaction de gravitation, mais elle fut aussi la première à utiliser les panneaux solaires pour se propulser. Les scientifiques jouèrent avec les panneaux comme avec des voiles pour assurer les corrections de trajectoire. Nous sommes ainsi passés de l'ignorance la plus totale à un niveau de connaissance extraordinaire, sur la moitié de la planète, car ce type de survol ne permet de visualiser que la moitié du globe mercurien. La découverte d'un sol cratérisé, fut une grande surprise. La Lune et Mercure semblent identiques. Mais la gravité y est différente (1/3 sur Mercure et 1/6 sur la Lune , en comparaison avec celle de la Terre). Les cratères présentent un fond plat (roches liquéfiées) pour un diamètre de 10 km. Lorsqu'ils dépassent un diamètre de 210 km, un piton central apparaît , qui est le résultat du jaillissement de la matière lors de l'impact. Dans les cratères de grandes tailles, ce piton devient un anneau. Dans une région où la vitesse est très élevée, les chocs ont un impact retentissant . Une énergie considérable s'en dégage dans des proportions beaucoup plus aberrantes que sur la Lune . Le plus grand cratère, Mare Caloris, a un diamètre de 1 300 km et des bords constitués d'un triple anneau montagneux de 2 000 m de haut. Il fut créé lors de l'impact (il y a 3,28 milliards d'années) qui ébranla toute la planète et l'onde de choc se focalisa aux antipodes en y disloquant la croûte. Le sol y est particulièrement tourmenté. Mare Caloris porte ce nom, car c'est l'endroit le plus chaud de la planète ( 535°C ). Il se situe, au périhélie, en un point qui fait face au Soleil. Sur MERCURE, les cratères portent en général des noms d'écrivains et d'artistes. s.
Cette falaise de 4 000 m de hauteur, est une articulation entre de grands blocs de la croûte qui s'est soulevée d'un côté et effondrée de l'autre. La présence de ces falaises laisse à penser que le diamètre aurait diminué de 3 à 4 kilomètres, comme si le manteau s'était refroidi à partir d'un état liquide. En conclusion, ces falaises sont la conséquence du refroidissement et de la contraction.
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Ce cratère proche de l'équateur dans la partie non visible, n'a pas été encore nommé. Il mesure 85 km de diamètre et peut être regardé comme un jumeau du cratère Tycho, sur la Lune. Les sondages par le radio télescope d'Arecibo à la mi-2001 montrent un grand "splash" de 900 km avec des raies de projection très lumineuses. C'est une indication sur la jeunesse géologique de ce cratère. Un mélange de rochers et de poussières furent projetés à l'impact ce qui fait un excellent réflecteur pour les impulsions du radio télescope. Ces traces sont récentes et peuvent être plus jeunes que Tycho qui fut créé il y a 109 millions d'années. Image due à l'amabilité de John K. Harmon (NAIC: National Astronomy and Ionosphere Center) et Sky & Telescope. Aujourd'hui, seul le radar d'Arecibo permet à Mercure de livrer ses secrets petit à petit. Il est situé dans les caraïbes, sur l'ile de Porto Rico, par 18°21 de latitude nord et 66°45 de longitude ouest. Il mesure 305 m de diamètre et permet d'acquérir une région de 0° à 38 ° de déclinaison. A la fréquence de 1,4 GHz, sa largeur de bande est de 3,5 minutes d'arc. Son pointage est de 5 secondes d'arc. Pour plus d'informations: http://www.naic.edu
Voici une vue prise par le satellite TRACE dans l'ultraviolet, lors du passage devant le Soleil le 15 nov 99. Mercure gravite dans un plan incliné de 7° par rapport à celui de la Terre. Pour que nous puissions observer un passage devant le Soleil, il faut que cela se produise lorsque les 2 axes se croisent . La Terre traverse ce plan le 8 ![]() Le dernier fut le 6 novembre 1993. En 1999, ce fut peu spectaculaire, car se produisant sur le bord supérieur. Le début du phénomène se produisit à 21h15mn01s GMT et se termina à 22h06h47s GMT. Seuls les pays de l'hémisphère sud furent concernés: Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Antarctique, Amérique du Sud, Papouasie - Nouvelle Guinée, Hawaï. Le 5 mai 2003, ce sera plus bas, mais toujours peu éloigné du bord supérieur. Cela se produira à 7h52 GMT. Le 8 novembre 2006, à 21h41 et le 9 mai 2016, à 14h57. Puis ce sera en 2019, 2032, 2039 et 2049. Mercure ne représentant que le 1/194 du Soleil , il faut un télescope de 50 à 100 de grandissement. Naturellement il doit être équipé des filtres adéquats. Il est à noter que la même chose se produit pour Vénus. http://spaceweather.com/swpod2003/02may03b/reddy_med.gif
Photo
prise à 5800 km, juste après 21 mn du survol à 200 km. Le sol est couvert
d'intrigantes caractéristiques dont un petit cratère de 400 m. Nous sommes à
l'équateur. Nous voyons un des http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/pics/EN0108826105M.png
A quand la prochaine mission ? Les Américains et les Européens veulent retourner vers Mercure. Mercure est souvent moins éloignée de nous, que Mars. Mais ce n'est pas une chose facile que de s'y rendre. Il faut naviguer dans les champs gravifiques intenses du Soleil occasionnant des manœuvres coûteuses. Au départ de la Terre, la sonde doit avoir la même vitesse que pour aller sur Jupiter, mais en sens inverse. Il faut freiner pour " tomber " vers le Soleil. A l'arrivée, puisqu'il n'y a pas d'atmosphère, le freinage va coûter beaucoup d'énergie. Il faut vaincre des vitesses de l'ordre de 4 km/s, selon l'orbite. Or, aujourd'hui, les américains avec leur devise "petit, vite et pas cher" seraient obligés d'utiliser Vénus comme tremplin pour naviguer par réaction de gravitation, afin d'amener la sonde, à la bonne vitesse, dans les parages de Mercure. Naturellement, cela se fera au détriment de la durée, qui pourra être de plusieurs années, au lieu de quelque mois. Les USA sont en train d'élaborer le projet MESSENGER ( MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging mission) pour une mise en orbite autour de Mercure pour 2 survols de reconnaissance. Le but étant de comprendre pourquoi le noyau de Mercure est-il si lourd ? Et de quelle composition chimique est-elle constituée ? A-t-elle une histoire tectonique ? Le volcanisme y fut-il présent ? Quelles sont les caractéristiques de son atmosphère et de sa mini magnétosphère ? Quelle est la nature de ses calottes polaires ?MESSENGER's Trajectory
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http://messenger.jhuapl.edu/news_room/71504_PressKit.pdf http://messenger.jhuapl.edu/trajectory.html
Les participants:
L'Agence Européenne (ESA) avait prévu la mission : "Pierre angulaire" ( http://solarsystem.estec.esa.nl/solar_physics/projects/mercury_cornerstone.htm ) ainsi qu'une mission de retour d'échantillons ( http://solarsystem.estec.esa.nl/solar_physics/projects/sample_return.htm ). Aujourd'hui, bien que l'affaire ne soit pas abandonnée, elle est néanmoins retardée pour X années, faute d'argent. Le départ aurait dû avoir lieu en octobre 2000 et l'arrivée au printemps 2004. Puis une satellisation sur une orbite polaire de 200 km/15 000 km, décrite en 12h, serait intervenue. Hélas, l'échec de la 1ère Ariane V a provoqué des coupes budgétaires. L'opération a été reporté au-delà de 2006, mais si les USA sont les suivants, cela risque de rendre l'opération désuète. Une Ariane V lancerait une sonde pour un périple de 4 ans dans l'espace. Il y aurait 2 survols de Vénus pour acquérir l'énergie nécessaire aux survols de Mercure. Il faut ralentir pour arriver à 2 ou 3 km/s. Le gros problème sera de travailler avec des températures élevées ( ~ 500°C), tandis que le matériel infra-rouge devra être maintenu à -150°C.
Le but de cette mission serait de :
Le comité des programmes scientifiques de l'ESA a décidé, lors d'une réunion à Naples en 1999, de donner le nom de Giuseppe Colombo à la mission Mercure Pierre Angulaire, en l'honneur de ses travaux.
Bepi Colombo est une mission en coopération avec le Japon, pour explorer
Mercure. La mission sera constituée d'un engin, qui après un voyage de 2½ ans qui se séparera en 2 sondes. L'un étudiera le globe mercurien et l'autre le champ magnétique. Un petit "lander" (MSE pour Mercury Surface Element) pourrait analyser les roches. L'ESA construit la sonde principale (MPO: Mercury Planetary Orbiter) et l' Agence Spatiale Japonaise (ISAS) contribuera à la 2e sonde (MMO: Mercury Magnetospheric Orbiter). Le MPO étudiera la surface et la composition interne de la planète et le MMO la magnétosphère, région autour de Mercure dominée par le champ magnétique. Le Lander déterminera les propriétés chimiques et physiques de la surface, en particulier la quantité de fer, compte tenu de la densité étonnamment dense et la taille de son noyau. Voir: http://sci.esa.int/content/doc/93/2195_.htm#P19_3524 Voici la planisphère telle qu'elle fut aperçue par Mariner 10.
En grand: http://www.solarviews.com/raw/merc/mercurycyl2.jpg |
http://history.nasa.gov/SP-423/topo.htm Voir aussi l'histoire de la cartographie de Mercure:
et d'autres images: retour marées gravitationnelles |
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