Mars globe

Nous survolons le globe martien à 2000 km et contemplons Valles Marineris et Olympus Mons avec ses 27000 m de hauteur ou bien Orcus Patera qui a connu l'eau.

Les Dunes

Mars (Arès chez les Grecs) est le dieu de la guerre chez les Romains. Son nom de planète rouge est dû à sa couleur et rappelle aussi la guerre et le sang. Il est intéressant de noter que les Romains en avaient fait le dieu de l'agriculture avant de la rattacher à Arès, dieu de la guerre. Aujourd'hui certains y voient un symbole de colonisation et de terraforming (transformation en modèle terrestre).

Mars est connue depuis les temps préhistoriques et les babyloniens en avaient fait un symbole astrologique. Elle est devenue la favorite de la science-fiction, surtout depuis la "découverte" de canaux par Percival Lowell (1895). Aujourd'hui, depuis Mariner IV (1965), nous découvrons un monde mort, mais fascinant. L'espoir d'y trouver les briques du vivant fascine davantage nos contemporains, plus que les canaux. C'est la planète de l'avenir, comme le fut la Lune en son temps. D'ici quelques dizaines d'années, il est possible que le rêve devienne réalité.

En attendant voici une vue superbe du globe martien. Nous le survolons à 2000 km d'altitude. Nous admirons une sphère de 6794 km de diamètre, centré sur Valles Marineris. C'est une énorme fracture de 5000 km de long, profonde à certains endroits de 6 à 8000 m (Everest 8888 m). Au Nord, c'est l'été et au Sud, l'hiver, ce qui explique la différence de teinte.

Au centre un système de canyons se rassemblent en un "chasma" qui est une vaste dépression (Melas Chasma) large de 160 km à 600 km. A l'est, cela débouche dans Capri Chasma, qui est une vaste dépression encombrée de gros blocs de matériaux divers. Voir gros plan sur Valles Marineris

A gauche les volcans culminent à 27 000 m. Ce sont, de haut en bas, Ascraeus Mons, Pavonis Mons et Arsia Mons. En haut et à droite d' Ascraeus Mons se trouve Tharsis Tholus. Olympus Mons (Nix Olympica) n'est pas visible.

A droite de Arsia Mons, Syria Planum. Son soulèvement a provoqué de nombreuses fractures ou graben, en arc de cercle.

Survol du globe martien, 2ème partie: http://nssdc.gsfc.nasa.gov/image/planetary/mars/marsglobe2.jpg

Le centre de cette partie du globe martien est situé sur Cerberus, à 12°N et 190° de longitude, qui est la zone sombre qui se trouve au centre gauche du globe martien et qui figure sur l'image ci-dessus. Cerberus vient de Cerbère: le chien à trois têtes, gardien des enfers et qu' Héraclès dompta. Nous poursuivons notre voyage à 2000 km au-dessus du sol de Mars. 104 vues de Viking Orbiter 1 furent nécessaires pour reconstituer cette partie de la planète Mars. Ces images furent acquises le 11 février 1980 durant l'orbite 1323. A ce moment l'été vient de débuter dans l'hémisphère Nord et la déclinaison du Soleil était de 22,6°N. La brillance globale due au Soleil fut atténuée par un filtrage spatial (par opposition à un filtrage temporel, le filtrage spatial est un filtrage particulier en optique, qui n'a rien à voir avec la nature spatiale de la mission).

http://mars.jpl.nasa.gov/gallery/atlas/images/c.gif

Les traînées claires visibles marquent une forte activité éolienne présente ou passée sur l'ensemble du globe martien. Ces traînées sont toutes orientées Nord-Est Sud-Ouest, signe d'un vent dominant généralisé à l'ensemble de la planète Mars. Voir ci-après les explications des barkhanes ou dunes. L'arc dans la partie supérieure centrale du globe appartient à Amazonis Planitia qui est limitrophe, à droite, d'Olympus Mons ou Nix Olympica, zone blanche en bordure droite. On remarquera aussi la présence de traces indiquant le sens du vent dominant sur Amazonis planitia. La dépression allongée, à droite d'Amazonis planitia, est Orcus Patera (381 km x 65 km). Latitude 14,4 °N et 181,5 ° de longitude et sa profondeur estimée: 2000 m. Cette dépression énigmatique, oblongue est peut-être un cratère d'impact ou bien volcanique ou encore un hybride des deux. Il est envisagé la présence d'un déversoir créant un lac dans la partie sud. Le volcan Elysium Mons est visible sur la bord gauche, au centre de l'image ci-dessus, qui est une portion du globe martien. De fins nuages blancs de haute altitude flottent autour d'Elysium Mons ainsi qu'à l'extrémité de Cerberus et Albor Tholus se prolongeant vers Hecates Tholus. La protubérance située dans la partie inférieure centrale, légèrement à droite, dans le prolongement de Orcus Patera, s'appelle Apollinaris Patera. A droite du centre se trouve le cratère Tettit avec une "queue" particulière orientée Sud-Ouest.

De nombreuses formes ressemblant à des dunes couvrent aussi bien les surfaces peu élevées, que les surfaces non rugueuses similaires à celles trouvées à plusieurs endroits de la planète. Il existe de nombreuses preuves d'interaction entre le vent et le sable en surface, mais peut-être pas mais pas nécessairement issu de l'environnement actuel. Dans beaucoup d'endroits tout semble inactif depuis longtemps, reliques d'un climat passé.

Cerberus est une région relativement sombre au Sud-Est du complexe volcanique d' Elysium Mons. Elle fut repérée très tôt par les astronomes car c'est une région sombre au milieu de zones brillantes. Aujourd'hui les scientifiques reconnaissent que Cerberus entoure une série de terrains géologiques allant de laves relativement jeunes et régulières au paysage ancien érodé et très rugueux, vus sur les images de Thémis. Les traits de Cerberus se sont également avérés éphémères. Comparé aux mesures effectuées il y a 20 ans par la sonde Viking, la partie inférieure de Cerberus s'est rétrécie dans le sens de la longueur de 1000 km à quelques taches sombres isolées, de quelques centaines de km. C'est le testament de l'activité éolienne de la planète Mars où des tempêtes spectaculaires peuvent déplacer, sur de grandes distances, d'énormes quantités de poussières, éclaircissant le sol foncé, par endroit.

Cerberus est marqué par 2 crevasses. Celle la plus au sud est la célèbre Cerberus fossae où l’altimètre laser de MGS (Mola) a repéré une structure aux pentes abruptes (plus de 80 % de dénivellation), baptisée Cerberus fossae. Les scientifiques estiment que c’est de là qu’auraient jailli d’énormes quantités d’eau : jusqu’à 2 millions de mètres cube par secondes. Une étude géologique comparative de ce qui s'est passé sur Terre et sur Mars dans Athabasca valles, grâce à Thémis, indiquerait que des inondations catastrophiques se sont produites il y a des millénaires dans cette zone. Pourtant certains scientifiques américains pensent que l'eau a pu jaillir récemment de vieilles fissures volcaniques. Peut-être 10 millions d'années. Ce qui est sûr, l'eau ne coule pas comme sur Terre.

http://www.cosmiverse.com/news/themis/space_themis_042402_1.html

3ème partie, activité éolienne sur Syrtis Major
http://nssdc.gsfc.nasa.gov/image/planetary/mars/marsglobe3.jpg

Cette vue splendide du globe martien est similaire à celle que nous aurions en le survolant à 2000 km à bord d'un vaisseau spatial. Cette mosaïque est composée à partir d'une centaine d'images filtrées dans le rouge et l'ultra-violet, prise par le Viking Orbiter durant l'été de 1980. Le centre de l'image se trouve proche de la latitude - 1° et 306° de longitude. La grande zone claire dans le coin supérieur gauche s'appelle l'Arabie. A droite de l'Arabie, la zone sombre est Syrtis Major. C'est une dépression volcanique probablement en basalte. La zone blanche du pôle Sud, au-dessous du bassin d'impact Hellas, est couverte de givre de dioxyde de carbone. Les régions à l'est et au sud de Syrtis Major sont couvertes de cratères relativement âgés. La zone sombre venant de l'horizon ouest est Sinus Sabaenus.

La zone la plus sombre de Mars est Syrtis Major. C'est la première fois que les scientifiques enregistrent de telles marques sur Mars. Ce n'est pas une simple tâche qui rend cet endroit aussi sombre, mais une série de traînées parallèles de matériaux sombres, orientées dans le même sens. Il semblerait que des vents très violents soient à la source de ces traînées, en particulier depuis que Syrtis Major occupe une dépression de la planète où l'atmosphère tenue s'engouffrerait le long de la pente. Cette région est soumise à une intense activité éolienne, dont les vents dominants soufflent dans le sens Est-Ouest. Les effets de ces vents sont visibles par l'intermédiaire des traces plus claires à travers l'image qui partent de zones caractéristiques telles des dunes ou des volcans. La brillance peut être due à des particules de petites tailles, car elles possèdent un albédo plus élevé. Les zones brillantes au pied des cratères peuvent avoir été occasionnées par des tempêtes de poussières.

Le sable martien est noir sans que les chercheurs comprennent pourquoi. C'est probablement à mettre en relation avec sa composition, étant donné que différents matériaux peuvent jouer sur sa brillance. C'est ainsi que les plages de l'île de Oahu à Hawaï sont colorés parce qu'elles sont constituées de résidus de coquillages, tandis que les plages du sud de la "Grande Ile" sont noires car le sable dont elles sont couvertes est issu de roches volcaniques.

C'est l'absence de sable qui produit ces traces claires visibles sur cette image de Mars et qui pourraient être provoquées par des dunes, connues pour créer des obstacles dans les déserts terrestres. La situation est d'autant plus complexe que certains endroits présentent des traces plus lumineuses. Il est possible qu'il existe des variétés différentes entre les traînées claires et sombres. De la fine poudre a tendance à être plus brillante que de gros grains de sable. Toutefois il est aussi possible que 2 natures de sol cohabitent. Par exemple le sable riche en silicate (quartz) est plus brillant que celui qui en contient peu. Pour en savoir plus sur:

Les Dunes

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Images Mars Global Surveyor: http://www.msss.com

NASA: http://www.nasa.gov

JPL : http://www.jpl.nasa.gov/

National Space Science Data Center: http://nssdc.gsfc.nasa.gov/

NASA/JPL/MSSS