Mars
1 - Le mythe

   La planète Mars est un mythe pour beaucoup de personnes. La lumière, qui rougeoie lorsqu'elle culmine au milieu de la nuit, fascine les hommes depuis qu'ils regardent le ciel. C'est l'astre le plus populaire de tous. Mars est-elle habitée ? se demandaient fréquemment les hommes avant l'arrivée des sondes spatiales. Il n'y a pas si longtemps, l'humanité pensait que l'Univers était peuplé et que Mars en représentait ce qu'il y avait de plus palpable, avec ses canaux. L'esprit humain ne pouvait s'émouvoir que s'il croyait au peuplement d'autres planètes. 

Refonte totale: avril 2005


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  1. Mars au jour le jour

     

     

     

  2. Histoire

   Bien avant que la science-fiction ne spécule sur une civilisation avancée vivant sur la planète Mars et la menace d'invasion de la Terre par les petits hommes verts, la planète rouge était considérée comme un agent malfaisant de guerre, de peste et de désastre apocalyptique. Afin d'essayer d'apaiser le dieu capricieux, les diverses cultures antiques lui ont offert des sacrifices humains. 

  Des recherches récentes sur les écrits anciens montrent que la planète Mars est apparue après Vénus dans l'histoire humaine. Pour Vénus la période des premiers écrits remonteraient entre 3 500 BP (before present - 1950) et 2 000 BP tandis que pour Mars cela se situerait environ 800 ans plus tard.

  Les Assyriens, qui occupaient l'Irak, prospérèrent de 1 200 à 620 ans BC (before christi). Ils sont issus de la culture babylonienne, une civilisation avec des yeux faits pour l'astronomie. Les historiens pensent que 3 000 ans BC, les babyloniens avaient inventé la majorité des constellations (signe du zodiaque) et peut-être développés un calendrier marquant les principaux événements astronomiques. Dans les textes assyriens traitant d'astronomie, la planète Mars est personnifié par la statue en or du dieu de la guerre: Nergal. 

   Le mystère entourant les théories planétaires babyloniennes a été résolu par l'analyse d'environ 130 tablettes et fragments datant principalement des trois derniers siècles avant notre ère. Ces textes sont partagés en deux catégories: éphémérides et méthodes. Les éphémérides énumèrent des dates et des longitudes correspondantes à des planètes et les méthodes donnent les règles arithmétiques pour le calcul des données initiales nécessaires pour les éphémérides.  

   Autour de l'année 826 BC, des activités humaines en relation avec des perturbations célestes  générées par Mars ou Vénus, furent notées au Proche Orient et dans le monde méditerranéen (Velikovsky, 1950, p265ff). Pour Velikovsky *, suffisamment de repères successifs ont été fournis par des légendes et des pratiques pour présumer qu'un grand corps céleste, apparemment Mars, menaçait la Terre de collision à intervalles de 15 ans.

Mars vu depuis la Terre   Mars (Arès chez les Grecs) est le dieu de la guerre chez les Romains. Dans la mythologie grecque, Arès est le fils de Zeus et d'Héra et le mari d'Aphrodite. Quatrième planète du Système solaire, elle est appelée " Planète Rouge " car dans le ciel, elle nous apparaît rouge, sa surface étant fortement oxydée. Sa couleur rappelle la guerre et le sang. Il est intéressant de noter que les Romains en avaient fait le dieu de l'agriculture (ils placèrent le renouveau agricole au mois de Mars) avant de la rattacher à Arès, dieu de la guerre chez les grecs. Aujourd'hui certains y voient un symbole de colonisation et de terraforming (transformation en modèle terrestre). 

    En 1610, qui s'intéresse réellement à la planète Mars ? Il y a bien quelques astronomes qui s'en servent pour prouver que la Terre tourne autour du Soleil, " des hérétiques " les appelèrent les gens du clergé. Pourtant en mai 1609, Galileo Galilei (Pise 1564 -  Florence 1642), fils d’un musicien et compositeur florentin, entreprend la construction d’une lunette afin de mener ses propres expériences. En la tournant vers ce petit point rouge qui l'intriguait, il remarqua un petit disque avec une partie non éclairée, ce qui lui permit de conclure que sa forme est sphérique.

   Le 13 octobre 1659, Christaan Huygens (1629-1695), observant Mars à l'aide de la grande lunette de l'observatoire de Paris remarqua que des taches se déplaçaient d'ouest en est. Il fixa sa période de rotation à environ 24h. Il écrivit dans son journal " Debet Martis conversio fieri spatio circiter diurno, sive 24 horarum nostrarum quemadmodum item Telluris " (la rotation de Mars paraît s'effectuer comme celle de la Terre en 24 heures)**. C'est en 1666 (année où fut crée l'Académie des Sciences de Paris) que Jean Dominique Cassini (1625 - 1721) trouva, à l'aide d'une lunette de 25 palmes (~7 m) qu'elle était  voisine de celle de la Terre à savoir 24h40, une erreur de 3 mn par rapport aux mesures actuelles. C'est encore à Cassini que nous devons une première estimation de la distance de la Terre au Soleil avec une erreur de 10%. Grâce à cela, il peut déterminer le distance du Soleil à Mars ainsi que son diamètre qui est une fonction de l'angle apparent avec la distance. Avec l'agrément du pape Alexandre VII, car il habitait Rome, Colbert fit venir Cassini à Paris. Louis XIV le reçut avec les égards dus à un extraordinaire ambassadeur de la science. 

  * Emmanuel Velikovsky  dans son livre sur " la collision des mondes ", paru en 1950, propose que beaucoup de mythes et de traditions des peuples et des cultures antiques sont basées sur des événements réels: catastrophes mondiales d'origine céleste, qui a eu un effet profond sur les vies, les croyances et les écritures de l'humanité de cette époque.

http://www.grazian-archive.com/quantavolution/QuantaHTML/vol_05/solaria-binaria_16.htm

http://www.phys.uu.nl/~vgent/babylon/babybibl_planets.htm

http://tidsskrift.kb.dk/centaurus/showtext.pl?indgang&ar_id=249

**A la recherche d'une vie sur Mars - Albert Ducrocq - Flammarion p13.

  1. Mars, terre de légende

   La planète Mars est devenue la favorite de la science-fiction, surtout avec la " découverte " de canaux par Percival Lowell (1895). Terre en miniature, elle semble avoir été placée devant nos yeux pour renforcer les croyances populaires. Les points de ressemblance avec notre monde sont nombreux: même rotation, même alternance de saisons, même permanence de configuration du sol dont des astronomes patients et persévérants  ont pu dresser une carte, même forme de condensations atmosphériques, présence de calottes polaires. Pendant presque un siècle, la Planète Rouge fut considérée comme une soeur jumelle de la Terre. Par analogie, nos ancêtres conclurent que Mars était habitée.

 
http://www.uapress.arizona.edu/onlinebks/mars/fig08.jpg

Les canaux de Percival lowell

http://www.lns.cornell.edu/~seb/celestia/plmars.jpeg
 
http://www.wanderer.org/references/lowell/Mars/p24a.gif
   Percival Lowell pensait que les " canaux " amenaient l'eau des pôles vers l'équateur, afin de satisfaire les besoins d'irrigation des martiens.

Giovanni Schiaparelli
http://www.dosprompt.de/images/
biography/portrait-schiaparelli.png

   Le phénomène des canaux a beaucoup contribué à l'engouement du monde martien. Tout a commencé, lors de la célèbre opposition de 1877 (56,2.106 km) lorsqu'un italien Giovanni Schiaparelli (1835 - 1910) fit part de la découverte de " canali " sur Mars. Il pensait "chenaux" que quelqu'un a malencontreusement traduit par canaux. A cette époque de grands travaux, le mot " canal " a eu une résonance humaine, le canal de Suez ayant été inauguré 8 ans auparavant. En 1876 une compagnie internationale pour le canal de Panama venait d'être constituée. Elle fit faillite et fut reprise par le français Ferdinand de Lesseps en 1880. Il en est de même en France avec l'achèvement des canaux construits aux siècles précédents, de plus, le 19e siècle est le siècle du bouleversement industriel avec la construction des voies ferrées, des routes, des ponts et viaducs. Donc, dans l'esprit des hommes de cette période, il était tout à fait concevable que sur la "soeur" jumelle de la Terre, des êtres intelligents en fassent autant. D'autant plus que l'observation des calottes polaires par Percival Lowell, qui y mis plus de passion que de raison, leur a fait croire que ces êtres y puisaient de l'eau pour l'amener vers les régions équatoriales, plus arides. Entre 1877 et 1894, date à laquelle Lowell confirme l'existence de ces "lignes", nombre d'astronomes cherchent à voir et confirmer l'existence des " canaux ".  Il écrivit 2 livres Mars and Its Canals (1906) et Mars as the Abode of Life (1908). Ce sont réellement des livres scientifiques, Lowell est un astronome éminent. Emporté par ses spéculations sur l'existence de " canaux ", il obtient un succès. Il a envisagé que Mars pouvait être habitée par des créatures intelligentes qui irriguèrent leur monde désertique avec de l'eau issue de la fonte des calottes polaires. Il spécule également sur la forme des martiens par rapport aux humains. Pourtant, certains astronomes ont déclaré que pour être visibles de la Terre, ces canaux devaient faire au monis 300 km de large. Pourtant les "canalistes" ne désarmèrent pas. Mais ils se sont discrédités en dessinant des canaux sur d'autres planètes, sur lesquelles, les astronomes  étaient certains qu'il n'y en avait pas.

    Le mythe martien est né avec la parution de " la guerre des mondes " de Herbert Georges Wells en 1898, puis avec Edison's Conquest of Mars (1898) par Garrett P. Serviss. A l'origine édité pour des feuilletons périodiques dans un journal de New York, Serviss a écrit son histoire comme une sorte de suite à la guerre des mondes. Serviss a profité de la popularité de ce livre et de la fascination du public pour l'inventeur Thomas Edison (ampoule électrique), qui a réellement accepté pour en être le héros. Ce n'est pas un livre de grande portée, mais une apostille historique intéressante.


http://members.aol.com/taedisonjr/conquest.htm

    En 1903, l'astronome anglais Walter Maunder (1851 - 1928), célèbre pour le relevé de l'absence de taches solaire de 1645 à 1715 appelé minimum de Maunder, fit une expérience spectaculaire avec un groupe de 200 adolescents du collège du Royal Greenwich Hospital, tous ignorant l'existence des canaux martiens. Il fixa sur un tableau noir une carte sur laquelle étaient positionnés des points en rapport avec la carte martienne de cette époque. Aucun trait ne réunissait les points. Les élèves des premiers rangs recopièrent fidèlement tous les points. Ceux des rangs intermédiaires commencèrent à discerner des lignes semblables aux fameux " canaux ". Quant à ceux des derniers rangs, ils ne virent que des taches à l'endroit où se trouvent des taches sombres sur la planète. Ces résultats furent publiés en 1913, ce qui donna le coup de grâce à la théorie des "canaux" (*). 

   Nous oublions trop souvent que nous voyons non pas avec nos yeux, mais avec notre cerveau, l'oeil se contentant de transmettre des signes que le cerveau habille, en fonction de nos souvenirs et de nos désirs.

   Il ne faut pas passer sous silence la psychose qui régna jusque dans les années 50, au point même que cela favorisa une frayeur spectaculaire parmi les américains lorsque Orson Wells (23 ans) bâtit un scénario à partir de la guerre des mondes de HG Wells, sur une radio américaine. A 20h, une heure de grande écoute, le dimanche 30 octobre 1938, il fit croire que les martiens avaient débarqué, " preuves " à l'appui. Il avait monté ce coup avec une bande de copains comédiens. Le scénario dépassa toutes ses espérances. Une peur panique s'empara de la population américaine, qui s'enfuit des villes créant des embouteillages monstres.  La science-fiction a de beaux jours devant elle.

  Après 1945, Le mythe refait surface. Des livres paraissent, des films sortent et les spécialistes de tout poil en profitent pour engranger des royalties. Une "nouvelle" se mit à courir après les lancements des premiers satellites artificiels: Phobos était un satellite artificiel car il navigue en sens inverse des astres du Système solaire et il est creux. Je me souviens d'âpres discussions avec des crédules qui y croyaient dur comme fer. Des " spécialistes " avaient écrit qu'une orbite rétrograde ne pouvait être qu'artificielle, donc Phobos avait été construit par des martiens bien en avance sur nous puisqu'ils pouvaient satelliser des objets aussi gros. C'était l'époque glorieuse des " cigares volants ".

 

http://www.amnh.org/rose/mars/od4.html

Site de Percival Lowell: http://www.wanderer.org/references/lowell/Mars/

Les planètes de Maunder: http://home.att.net/~p.caimi/PLANETS.doc

illusions optiques: http://www.uapress.arizona.edu/onlinebks/mars/chap08.htm

La face: http://www.msss.com/education/facepage/face.html

ainsi que: http://www.msss.com/mars_images/moc/4_6_98_face_release/index.html

et:  http://www.msss.com/education/facepage/vikingproc.html

* Planète Mars Olivier de Goursac Larousse p 7

  1. Cydonia et son visage

   Mais les mythes ont la vie dure. Le 25 juillet 1976, Viking Orbiter 1 a photographié la région Cydonia à la recherche d'un site d'atterrissage potentiel pour l'atterrisseur Viking 2. Le 25 juillet 1976, il a photographié une région de collines et de mesas le long d'un escarpement, la partie ouest d'Arabia Terra, qui sépare les montagnes du sud fortement cratérisées, des plaines du nord, en contrebas, possédant peu de cratères. Parmi les milliers collines, il y en avait une, que les chercheurs de la Nasa ont découvert, en scrutant les images à la recherche de site d'atterrissage, qui ressemblait à un visage, localisé par 40,8° N et 9,6° W.

   A la suite du compte-rendu, certains ont argumenté qu'il ne pouvait s'agir que d'une construction artificielle. Le film récent " Mission vers Mars " sert de prétexte pour suggérer que certains monuments de Cydonia furent construits par des martiens. La presse dite "spécialisée" s'est, bien sûr, emparée du phénomène pour accroître ses ventes. Les livres, les tabloïdes, les expositions, les entretiens radiophoniques et télévisuels ainsi que le film, très populaire, ont contribué à accentuer le phénomène.

   Le 5 avril 1998, Mars Global Surveyor a été programmé pour survoler la zone. suite au succès du premier survol du " visage ", deux manoeuvres additionnelles ont été utilisées pour observer d'autres structures prétendues " artificiels ": la " ville " (un petit groupe de montagnes à l'ouest sud-ouest  du " visage " ) et la " place " (un groupe de quatre petites collines entourées par les montagnes plus grandes de la " ville " ).


http://www.msss.com/mars_images/moc/4_5_00_cydonia/moc2_msss_labels_i.gif
Images Credit: NASA/JPL/Malin Space Science Systems

   Ces observations spéciales se sont produites lors de la phase scientifique de la mission de Mars Global Surveyor, placée sur une orbite elliptique de 12h. Un an plus tard, MGS atteignait son orbite finale par " aerobreaking " (freinage en se servant des panneaux solaires). Placée sur une orbite polaire, la sonde observa la planète Mars pendant l'année prévue pour sa mission. Durant cette année de cartographie, la caméra MOC (Mars Orbiter Camera) a continué à faire des observations dans la région Cydonia à chaque survol. Etant donné la popularité de cette structure géologique, de nouvelles vues furent prises en dirigeant la caméra à haute résolution sur une orbite éloignée du nadir (l'aplomb) le 8 avril 2001. A cette date à 20h54 UTC la sonde MGS s'est tournée à 24.8° vers la gauche de sorte qu'elle a regardé le " visage " sur une zone de 165 kilomètres au côté à une distance d'environ 450 kilomètres. La résolution est de 2 m/pxl. Si il y avait actuellement, sur Mars, des objets de la taille des avions de ligne, ils seraient visibles sur une image à cette échelle.

http://www.arizona-bed-breakfast.com/tpimages/CanyondeChelly.jpg
Photo credit to John Steele, Boots & Saddles Sedona

http://www.msss.com/
mars_images/moc/
extended_may2001/
face/1976pio.gif

  L'image de Viking montre des paysages avec des mesas érodés (à droite, le canyon de Chely en Arizona aux USA). L'énorme formation rocheuse dans la zone centrale supérieure, qui ressemble à une tête humaine, est constituée par des ombres donnant l'illusion des yeux, du nez et de la bouche. Cette structure mesure 1 500 m de large. Le Soleil fait un angle d'environ 20°. Les taches noires sur l'image sont dues aux erreurs de bits pendant la transmission. Elles sont accentuées par l'agrandissement de l'image. Cette image a été prise le 25 juillet 1976 depuis une altitude de 1 873 km.

  Une image plus récente obtenue en juin 2000, combinée avec une autre obtenue en avril 2001 ont permis de produire 
une vue stéréo (anaglyphe) de la partie occidentale de la colline. L'image couvre une zone de 3 600 m de côté. L'image
3-D mesure 1 km de large. L'image, ci-dessus, est la copie haute résolution de l'anaglyphe. Elle représente le mesa dont la partie gauche s'est effondrée. Pour certains, la Nasa a truqué l'image !......


le vrai visage, vu de près.
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Images Credit: NASA/JPL/Malin Space Science Systems

 

Autour du visage: Animation

  1. Mars as-tu du coeur ?

    Sans vouloir en rajouter une couche, la nature sait nous réserver de belles surprises. Elle n'a pas besoin de recourir à des intelligences pour nous surprendre. J'en veux pour preuve les nombreux coeurs découverts par Mars Global Surveyor. Il est étonnant que la presse dite spécialisée n'en ait pas fait état. Avait-elle peur d'être ridicule ?

  • Le coeur E04- 01788 est un petit mesa localisé par 46,7° N et 29° W et mesure 636 m de large.

  • le coeur R10- 03259 est une dépression localisée par 22,7° N et 56,6° W et mesure 378 m de large.

  • Le coeur R09- 02121 est un petit mesa sur le fond d'un cratère localisé par 37,2° S et 324,7° W et mesure 120 m de large.

  • Le coeur R09- 00918 est une dépression localisée par 35,8° N et 220,5° W et mesure 525 m de large.

  • Le coeur R04- 00395 est une dépression qui s'est produite dans un petit mesa localisé par 57,5° N et 135° W et mesure environ 1 km de large.

  • Le coeur E11- 00090 est une dépression localisée par  0,2° N et 119,3° W et mesure environ 485 m de large.

  • Le coeur E12- 00275 est une dépression localisée par 32,7°S et 139,3°W et mesure 512 m de large.

  • Le coeur R06- 01364 est une dépression  8,4° S et 345,7° W et mesure 502 m de large.
  • Le coeur M11- 00480 est une dépression localisée par 1,9° N et 186,8° W et mesure 153 m de large.
  • Le coeur R08-00939 est une dépression localisée par 12,1° S et 173,5° W et mesure 384 m de large.

 

 
  1. Les petits hommes verts

    Vous vous êtes sûrement demandé d'où venait l'expression " les petits hommes verts " à chaque fois que l'on parle des martiens et par extension des extraterrestres. Tout simplement du livre " Princess of Mars "  (Princesse de Mars) par Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan, en 1917. Il est né à Chicago le 01/09/1875 et meurt près de Tarzana le 19/03/1950. Tarzana est une ville de Californie située à une trentaine de kilomètres de Los Angeles, juste au-dessus de Hollywood Hills, dans la vallée de San Fernando. Elle doit son nom à la fiction "Tarzan of the Apes ".

 L'histoire, baptisée lors de sa parution en feuilleton " Sous les lunes de Mars, " fut publiée de février à juillet 1912. En même temps il avait pris un pseudonyme: Norman Bean. En 1917, lorsqu'elle parut en livre, l'histoire devint " Princess of Mars " et Burroughs publia sous son propre nom.

   Dans cette  fiction, John Carter, un vétéran confédéré de la guerre civile, se trouve mystérieusement transporté à travers l'espace sur Mars. Il y rencontre un monde exotique habité par des étrangers à apparence humaine, des guerriers verts aussi bien grands que minces, possédant 4 bras, appelés les tharks. La mince atmosphère martienne  est maintenue respirable par un réseau d'usines colossales de traitement de l'air. Carter se considère superman parmi les martiens, dû au fait qu'il a grandi dans la pesanteur terrestre plus lourde. Burroughs a écrit, par la suite, onze aventures martiennes dans les années 40.

   Voici l'extrait concernant les " petits hommes verts " qui se situe au CHAPTER III - MY ADVENT ON MARS

........The ears, which were slightly above the eyes and closer together, were small, cup-shaped antennae, protruding not more than an inch on these young specimens. Their noses were but longitudinal slits in the center of their faces, midway between their mouths and ears.

     There was no hair on their bodies, which were of a very light yellowish-green color. In the adults, as I was to learn quite soon, this color deepens to an olive green and is darker in the male than in the female. Further, the heads of the adults are not so out of proportion to their bodies as in the case of the young............

     ......Les oreilles, légèrement au-dessus des yeux et presque côte à côte, étaient de petites  antennes cupulaires, ne dépassant pas plus que la hauteur d'un pouce chez les jeunes spécimens. Leur nez était remplacé par des fentes longitudinales au centre du visage, à mi-chemin entre la bouche et les oreilles.

    Ils étaient imberbes et leur corps était d'une couleur très légèrement vert jaunâtre. Chez les adultes, ce que je devais apprendre bientôt, cette couleur vire au vert olive et le mâle est plus foncé que la femelle. De plus, la tête des adultes est en proportion avec leurs corps, ce qui n'est pas le cas pour les jeunes........

 
http://www.tarzan.org/photo_gallery.html
http://www.tarzan.org/official_biography_part1.html

  1. Le latin

   Schiaparelli donna aux formations qu'il observait des noms inspirés de la géographie terrestre. Ainsi Hellas (Grèce), Ausonia (Italie), Aeria (ancien nom grec de l'Egypte), Mare Erythraenum (Mer Rouge), Eden (Moab) et les fleuves du Paradis: Phison, Gehon, Hiddekel, Euphrates. Thulé est placé tout en haut. Les régions mal perçues furent appelées Chaos, Hadès (les enfers dans la mythologie grecque), Uchronia (en dehors du temps), Utopia (en dehors de l'espace). de plus il repéra une montagne brillante, qu'il imputa à des neiges éternelles, qu'il appela "Nix Olympica" (Olympus Mons) pour Nix = neige. N'oublions pas qu'à cette époque les lunettes renversées l'image et que l'interprétation était un art compte tenu de la mauvaise qualité des optiques, comparées à celles de nos jours.

    La mythologie n'est pas oubliée. Parmi ces noms nous trouvons Chrysé (terre d'or) qui borde l'Indus et le Gange, Cydonia (ville de Crête dénommée ainsi en l'honneur du fils de Mino, Mare Acidalum (mer où Vénus accompagnée par les Grâces venait se baigner), Tritonus Lacus (rivière légendaire de Tunisie que visitèrent Jason et les Argonautes), etc...

    Après avoir cartographié la totalité de la planète Mars, Mariner 9 avait rempli sa mission, mais le travail commençait à l'USGS (US Geological Survey). Il fallait trouvé des noms. Or, lorsque les astres furent étudiés au 17e siècle, la langue courante, dans les sphères intellectuelles, était le latin. Tout naturellement des noms latins furent attribués pour la Lune et Mars. Au 19e siècle, le latin était la langue de la diplomatie. Cette langue morte sera étendue à toutes les terres du ciel. Les scientifiques ont voulu garder cette habitude pour ne pas requalifier les sites déjà nommés et afin de ne froisser personne.  C'est devenu la règle depuis que l'Union Astronomique Internationale adopte les anciennes habitudes en 1962. Tous ces noms sont en latin. Les américains furent absolument d'accord. dans les universités tournées vers l'espace, le latin est obligatoire. C'est une belle revanche pour cette langue qui était sur le déclin. Beaucoup prévoyait sa disparition depuis que le clergé l'avait aboli des offices et des séminaires.

   Une fois la langue choisie, les scientifiques devaient trouver des noms en accord avec la réalité. Lorsque les premiers noms martiens furent attribués, les astronomes interprétaient ce qu'ils croyaient voir dans des lunettes médiocres. Aussi, il fallut fixer des normes et reprendre certaines dénominations. Par exemple, les volcans furent appelés " Mons " et c'est ainsi que Nix Olympica fut débaptisé en Olympus Mons. De même qu'elle soit claire ou sombre, une grande étendue devint une plaine " Planitia ". 

  Beaucoup de grands noms de l'astronomie furent conviés à débattre, dont les plus connus, Gérard de Vaucouleurs et Carl Sagan, entre autres. Il y eut 7 assemblées plénières entre août 1970 et juillet 1973. Il ne fallait pas se baser sur un modèle terrestre et c'est une solution géométrique qui fut retenue.

  
Découpage adopté par l'Union Astronomique Internationale

*A la recherche d'une vie sur Mars Albert Ducrocq Flammarion p22

Origines des noms: http://www.physics.uc.edu/~sitko/AdvancedAstro/9-Mars-Historical/MartianNomenclature.pdf

carte USGS: http://planetarynames.wr.usgs.gov/mgrid_mola.html

 

 

  1. Les satellites

    Il faut se souvenir qu'en 1610, Galilée découvrit les 4 satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto. Ce n'est qu'en 1892 qu'Amalthée fut découvert). Pour l'harmonie des mondes, Kepler en avait déduit qu'une progression géométrique 2 imposait que Mars en ait deux, puisque la Terre en avait 1. Quelle heureuse coïncidence! Plus tard, en 1726, l'écrivain irlandais Jonathan Swift, fit référence aux deux lunes de Mars dans ses " Voyage de Gulliver " en 1726. Ses descriptions, des satellites martiens, se révélèrent fausses à leur découverte en 1877. Aujourd'hui nous savons que Phobos et Deimos gravitent sur des orbites pratiquement circulaires et faiblement inclinées, 1,1° pour Phobos et 1,8° pour Deimos. Si les instruments utilisés à partir de la découverte de Galilée, avaient été plus puissants, il est certain qu'il les auraient découverts. Leur magnitude respective est de 11,5 et 12,5. Tous les deux sont de forme irrégulière avec des dimensions pour Phobos de 27 X 21 X 19 km et pour Deimos  de 15 X 12 X 11 km. 

   Dans la nuit du 11 août 1877, l'astronome Asaph Hall est sur le point d'abandonner une recherche longue de deux semaines sur d'hypothétiques satellites de Mars. C'est sur les encouragements de son épouse Angélina née Stickney (le cratère le plus important de Phobos porte son nom), qu'il braque une dernière fois la nouvelle lunette (660 mm d'ouverture) du Naval Observatory de Washington vers le Planète Rouge. Mais soudain, c'est le miracle! Hall aperçoit un petit point brillant dans le voisinage de Mars. C'est dans la nuit du 17 août qu'il a la certitude d'avoir découvert un satellite, Phobos. Un peu plus tard dans la nuit, aux premières heures du 18 août 1877, Hall découvre un autre point brillant, Deimos. Le 20 août 1877, il triomphe. Le monde entier reconnaît sa découverte. De plus, on approche de l'opposition périhélique du 5 septembre 1877, ce qui a monopolisé la communauté scientifique. Déjà bien agitée par l'affaire des canaux, elle entre en effervescence à l'annonce de cette découverte.

   Hall donne bientôt des noms de la mythologie grecque. Il les trouve dans le chant XV de l'Iliade, dans lequel Homère conte la colère d'Arès (Mars chez les Romains) qui a appris la mort de son fils, Ascalaphos, de la bouche de Hera, épouse de Zeus, et sa décision de descendre sur Terre pour venger sa mort auprès des Achéens.

Arès: "Ah! ne m'en veuillez pas, habitants de l'Olympe, si je pars venger le meurtre de mon fils près des nefs achéennes, même si mon destin veut que je sois terrassé par la foudre de Zeus avec les morts parmi le sang et la poussière".

   Sur ces mots, il ordonne à Deimos et Phobos (Épouvante et Terreur) d'atteler ses chevaux, tandis que lui-même revêt son armure éclatante....

Homère
Iliade, Chant XV

   Phobos est à ~ 6 000 km de la surface de Mars et Deimos à ~ 20 000 km. Phobos décrit une orbite rétrograde en 7h39.  C'est-à-dire, en sens inverse de Deimos, des étoiles et des planètes. Il tourne plus vite autour de Mars, que la planète sur elle-même. Sur le sol de Mars, nous le verrions se lever à l'ouest pour se coucher à l'est, 2 fois par jour. Il est en rotation synchrone,  présentant toujours la même face à Mars, grand axe pointé vers le centre de la planète. Deimos, tourne sur une orbite normale en 30h14 et est en rotation synchrone, présentant, tout comme Phobos ou la Lune, toujours la même face à la planète. Pour un observateur sur Phobos, la planète Mars occupe un champ de 40°  (80 fois le diamètre apparent de la Lune ou du Soleil) et les calottes polaires sont invisibles. Sur Mars un observateur aurait l'impression d'un déplacement très lent d'est en ouest. 

    Pour en savoir plus sur les satellites

  1. Shlovski ou les satellites artificiels de Mars

    En 1945, une anomalie supplémentaire est découverte sur Phobos. A cette époque, la communauté scientifiques ne sait presque rien sur les satellites martiens. En comparant d'anciennes photos avec des plus récentes, l'astronome américain Steward P. Sharpless constate une accélération. Phobos semble parcourir son orbite en des temps de plus en plus courts. Bien que faible, cela représente un angle de 2° sur 50 ans, vu du centre de Mars. A cette accélération séculaire, la 3e loi de Kepler indique qu'elle doit être associée à une diminution de l'orbite entraînant une chute inexorable sur Mars dans plusieurs dizaines de millions d'années, c'est très bientôt à l'échelle cosmologique. Son altitude baisse de 1,8 m par siècle.

   Pour évoquer cette accélération, certains invoquent un freinage par de la matière interstellaire, d'autres des effets électromagnétiques ou bien des effets de la pression lumineuse ou encore des perturbations gravitationnelles et finalement un freinage causé par la haute atmosphère de Mars. Mais cela ne permet pas de produire l'effet observé.

   En 1959, le russe Iossif Shlowski, publie dans un journal soviétique une hypothèse qui va défrayer la chronique. Selon lui, le freinage pour s'expliquer, compte tenu de l'atmosphère très peu dense, par une très faible densité de Phobos de l'ordre de 0,001g/cm3 (0,5 g/cm3 pour le balsa) ce qui exclut d'emblée toute substance naturelle. Très rapidement Iossif Shlowski émet l'hypothèse sur la nature creuse des 2 satellites et par conséquent sur des satellites artificiels. Il imagine une structure pouvant atteindre quelques centaines millions de tonnes, mise en orbite, il a des centaines de millions d'années, par une civilisation aujourd'hui éteinte.

   Assurément, 2 camps se sont formés: l'un celui des spécialistes opposés à cette théorie loufoque et de l'autre, les non initiés, partisans des martiens. Il semble que Shlowski ait voulu attirer l'attention, car il pensait que des constructions artificielles auraient pu exister autrefois. De nos jours, l'explication est beaucoup plus naturelle. Phobos se trouve en deçà de la limite de Roche qui se trouve à 20 425 km du centre de Mars. Il est donc freiné en permanence par les irrégularités gravifiques de Mars. Une partie du moment cinétique est utilisée pour accélérer d'une fraction infime la rotation de Mars et l'orbite du satellite diminue graduellement et même temps que sa vitesse s'accroît. Les données de Mariner 9 donne une accélération de 0,01°/an, ce qui conduit une chute probable dans 100 millions d'années, 4 fois plus que celle prévue par Sharpless.

   Deimos, au contraire tend à s'éloigner de plus en plus de Mars. Il agit en sens inverse de Phobos, il ralentit Mars d'une façon infime, puisant au moment cinétique martien de quoi augmenter le sien. Cela se fait très lentement car en s'éloignant, les irrégularités gravifiques diminuent, ainsi que les effets de marées.

  1. Missions Phobos et les Ovnis

     C'est en réponse à l'intérêt exceptionnel que suscite Phobos et Deimos, qu'a été mis sur pied, par les soviétiques, le programme internationale PHOBOS. Treize pays y participèrent, dont la France.

La sonde soviétique Phobos
http://nssdc.gsfc.nasa.gov/image/spacecraft/phobos.jpg

 

     Les 8 et 14 juillet 1988, les soviétiques envoyèrent 2 sondes: Phobos 1 et Phobos 2, avec à leur bord, des expériences françaises d'une étude du Soleil et de rayonnement cosmique, d'étude de l'atmosphère martienne et étude de Phobos. La sonde Phobos 1 est arrivée en février 1989 et fonctionna jusqu'au 2 septembre. Ce jour-là, une mauvaise commande fut envoyée à la sonde, ce qui désactiva les moteurs de contrôle d'attitude. N'étant plus stabilisée, les panneaux solaires ne visaient plus le Soleil, il y a eu perte d'énergie et l'antenne se "dépointa" de la Terre, tout contact fut perdu. Quant à Phobos 2, elle survécut au voyage et se mit en orbite autour de Mars, 2 février 1989, pour un mois, sur une orbite 75 940 km / 6 255 km décrite en 79,2 h. Le 21 mars, l'ordre fut donné pour obtenir une orbite synchrone de celle de Phobos. le 27 mars tout contact fut perdu. Néanmoins, 15% de la mission furent réalisés. Et les expériences françaises ont correctement fonctionnées.

 

  1. Ovnis ?   

     Dans les 15 % de résultats de Phobos 2, un objet mystérieux, soi-disant observé dans le voisinage de Phobos, fut appelé PMO (Phobos Mystery Object). Il fut tout de suite considéré par certains comme un ovni, que des martiens avaient envoyé pour détruire Phobos 2.  En réalité, c'est un artefact causé par un ou plusieurs pixels défectueux ou bien Deimos. Alexey Kuzmin, de l'IKI RSSI département des hautes énergies astrophysiques à Moscou, responsable de la caméra, a expliqué qu'il a utilisé un capteur CCD et qu'un pixel pourrait être en cause. Mais la sonde étant devenue muette, il n'a pas affirmation à formuler. En tant que spécialiste de ce domaine, j'opte plutôt pour la déplacement de Deimos, lors de la prise de vue de Phobos, la sonde étant calée sur ce satellite martien. Le déplacement de la sonde, qui fixe Phobos, fait défiler le fond du ciel et Deimos devait être dans le champ.

    Une chose est certaine, les martiens ne sont pas en cause. Ouf !Ombre de Phobos à la surface de Mars

     Observée plusieurs fois sur Mars, cette ombre a une forme oblongue. Pour Alexey Kuzmin, l'ombre a été elliptiquement étirée dans l'image résultante par suite du déplacement et du mode de balayage de la sonde en orbite (Phobos est presque circulaire). Bien sûr, certains l'ont attribuée à une soucoupe (de plusieurs km ?) survolant Mars, notamment pour expliquer le désastre du programme Phobos, que simplement des erreurs humaines, lors de la conduite des opérations, ont anéanti. 

     Les mythes ont la vie dure. Et que dire du lapin observé sur le sol martien.......

   C'est un objet jaunâtre mesurant environ 4 à 5 centimètres de long qui est apparu dans le champ de la caméra lorsque Opportunity a filmé le premier panorama, dans Meridiani Planum. Pourtant, ce n'était pas l'affleurement rocheux visible près de l'horizon, qui a fasciné beaucoup de gens. C'était le lapin.

  Et enfin les martiens aiment les dessins animés. Voici un dessin de Daffy Duck dans le printemps martien pris par Mars Global Surveyor, le 25 novembre 1999, de Planum Australe. Dame Nature vaut bien tous les martiens sortis de l'imagination de certains illuminés. C'est extraordinaire que personne ne se soit intéressé à ces facéties naturelles.  

   Les surfaces sous le gel ont différentes propriétés, certaines donnent la chaleur tandis que d'autres restent froides, de ce fait le gel s'attarde sur des surfaces plus froides et se sublime sur des surfaces plus chaudes, laissant des couches étonnantes, voire psychédéliques. Les formes circulaires de cette image sont de vieux cratères formés par des impacts météoritiques. Les taches brillantes à l'intérieur de la plupart de ces cercles sont des champs de dunes couvertes de givre. Le centre se trouve à 78° S et 135° W. Le nord est en haut de l'image qui fait 110 km de large.

   Lorsque j'ai reçu l'image ci-dessous, je ne pensais pas la diffuser. Or, j'ai découvert avec surprise que certains parlaient déjà d'intelligence extraterrestre. Aussi je la diffuse pour la remettre dans son contexte.

   C'est au cours du sol 358 qu'Opportunity a découvert ce ressort, à proximité de son site d'atterrissage. Il venait d'étudier les restes du bouclier thermique et allait se diriger vers le sud. La découverte ne fut pas une surprise par l'équipe scientifique. Effectivement, lors de l'impact, le bouclier a perdu des "boulons" comme nous disons dans le monde technique. Il est donc normal que des pièces  se dispersent lors du choc et que l'on en retrouve sur le sol. Ce sont des pièces bien humaine.  C'est tout de même une belle image. Mais une chose est sûre, les extramartiens existent.

 

C'est au cours du sol 358 qu'Opportunity a découvert ce ressort, à proximité de son site d'atterrissage.
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/all/1/f/358/1F159964087EFF40ELP1110L0M1.JPG

 

Le canard:  http://www.msss.com/mars_images/moc/2000/10/icons/moc2_252_i2.jpg

  1. Martien dans le ciel martien

Ovni dans le ciel de Sinus Meridiani
http://origin.mars5.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20040311a/Earth_Sol63A_UFO-A067R1.jpg

   Le 11 mars 2004, la Nasa a diffusé une photo qui a surpris tout le monde, prise le 7 mars 2004 par Spirit. Spirit était à une centaine de mètres du cratère Bonneville. Il regardait vers l'Est au Soleil levant. En observant le ciel avec un filtre vert, le rover Spirit a surpris un trait dans le ciel martien. Ce fut l'objet le plus brillant du ciel à ce moment-là. Les scientifiques pensent que la ligne de mystère pourrait être une météorite ou une des 7 sondes spatiales  toujours satellisées autour de Mars. Puisque l'objet a semblé se déplacer de 4 degrés en 15 secondes, il est probable que ce n'est probablement pas les sondes russes Mars 2, Mars 3, Mars 5, ou Phobos 2; ni mariner 9 et ni l'Orbiter de Viking 1. Cela laisse Viking 2, qui est sur une orbite polaire qui expliquerait l'orientation  nord-sud de la trainée. De plus, seul les Orbiter Viking 1 et 2 furent laissés sur une orbite visible par Spirit. C'est le premier météore vu sur une autre planète.

  Le 1 juin 2005, une équipe conduite par l'astronome français Franck Selsis, du Centre de Recherche Astronomique de Lyon, pense qu'il s'agit de la comète Wiseman-Skiff. Elle orbite autour du Soleil sur une orbite de 6 à 8 ans. Wiseman-Skiff fut découverte en 1987 par les astronomes américains Jennifer Wiseman et Brian Skiff. Ils ont calculé que Mars traversera un essaim de météorites le 20 décembre 2007, ce qui devrait permettre un spectacle si une sonde peut en observer les effets. Ils ont déjà un nom:les céphéides martiens, car depuis Mars, ils seront vus dans la constellation de Céphée.

http://www.iki.rssi.ru/IPL/phobos.htm

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?dsex=XXNO-00031

expériences sur Phobos: http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1988-059A&ex=*

Images:    ftp://nssdcftp.gsfc.nasa.gov/miscellaneous/planetary/phobos

Grount:    http://www.esa.int/SPECIALS/ESA_Permanent_Mission_in_Russia/SEMIJFW4QWD_0.html

Artefacts: http://members.aol.com/pgrsel2/kuzmin.htm

Air & Cosmos n° 1222 du 28 janvier 1989 - Albert Ducrocq 

 

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