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Atterrissage sur Titan

  

Genèsis et les échantillons

24/09/04

    Les scientifiques de la NASA après avoir récupéré l'épave de la capsule de Genèsis  ont transportés  les premiers échantillons à l'université de Californie à Berkeley pour les prochaines analyses.

   Ces échantillons étaient fixés à l'intérieur du couvercle de la capsule et les scientifiques pensent pouvoir en récupérer 75 à 80%.

   Le prochain défi sera le réseau de 4 collecteurs lequel est assez endommagé, mais quelques pièces ont déjà été récupérées.

   L'équipe continue méticuleusement son travail de récupération et pense qu'une grande partie des matériaux solaires récupérés a survécu et permettra à la communauté scientifique de conserver ses objectifs scientifiques.

http://www.nasa.gov/genesis

http://www.universetoday.com/am/publish/first_Genesis_Samples_Shipped_Out_fichiers/2004-0924genesis-lg.jpg


Premières étoiles, premières galaxies

23/09/04

   Les astronomes qui ont étudié, en rayonnement visible (450 - 650 nm),  la vue la plus profonde de l'univers prise par Hubble, appelée Hubble Ultra Deep Field (HUDF), pensent avoir découvert les premières étoiles formant les premières galaxies. Ces galaxies commencèrent à se former 0,5 à 1 milliard d'années après le Big bang. C'est en analysant le HUDF que l'équipe trouva des dizaines de pâles galaxies naines et rouges, lesquelles semblent être les premières pierres des futures galaxies. Elles fusionnèrent par la suite avec d'autres galaxies pour former les formations spirales plus complexes comme notre propre Galaxie, la Voie Lactée. Ils trouvèrent également des régions plus denses que d'autres, lesquelles confirment la théorie selon laquelle les premières galaxies se formèrent dans des zones plus denses que le reste.

la vue la plus profonde de l'univers prise par Hubble, appelée Hubble Ultra Deep Field (HUDF)

   Les astronomes débattent actuellement sur le fait de savoir si les étoiles les plus chaudes de cette période pourraient avoir fourni suffisamment de radiations pour réchauffer suffisamment l'hydrogène primordial qui se refroidissait depuis le Big bang.

   C'est un problème qui a rendu perplexe les astronomes de la décennie passée et le télescope spatial Hubble a enfin aperçu ce qui pourrait être la " fin de l'acte d'ouverture " de la formation des galaxies. Ces faibles sources illustrent la façon dont les astronomes peuvent commencer à explorer l'instant où les premières galaxies se formèrent et quelles sont leurs propriétés.

   Bien que Hubble soit remonté à 95% de l'âge de l'univers, ce n'est pas suffisant pour les astronomes. Richard Ellis du California Institute of Technology (caltech) à Pasadena, Calif a déclaré que pour la première fois ils avaient finalement de vraies informations sur cette frontière finale, ils ont encore besoin de plus d'observations. Il faut pousser plus loin l'exploration pour savoir ce qu'il s'est passé pendant les 5% restants.

   Il y a une vingtaine d'années les scientifiques avaient amassé des preuves sur la réionisation. Cette époque fut un moment décisif dans l'évolution de l'univers. Aux premières heures, les atomes froids de l'hydrogène furent emportés dans l'espace avec tellement d'énergie, lors d'une dilatation provoquée par  le rayonnement ultraviolet des étoiles, qu'ils furent dépouillés de leurs électrons. L'univers est devenu transparent à la lumière, comme le soleil dissipant le brouillard matinal. Cette période précoce s'appelle la " réionisation" parce que l'univers primordial, qui était plus chaud que notre soleil, était ionisé c'est-à-dire une "soupe" contenant des noyaux d'hydrogène et des électrons mobiles. Lorsque l'expansion a refroidi l'univers, les électrons furent capturés par les noyaux d'hydrogène pour devenir l'hydrogène neutre ou hydrogène atomique. Mais des électrons furent à nouveau perdus lorsque les premières étoiles s'allumèrent brusquement. Les chercheurs pensent que la réionisation a pris fin entre 500 millions et 1 milliard d'années après le Big bang. L'incertitude vient des observations de quasars localisés avec le Sloan Digital Sky Survey et les récentes mesures de polarisation des radiations émergeant des phases les plus précoces de l'histoire cosmique enregistrée par le Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP).

   La sensibilité de l'Advanced Camera for Surveys (ACS) de Hubble, combinée avec la puissance de pénétration de la caméra en proche infrarouge et du spectromètre pour objets multiples (NICMOS), ont finalement révélé de long filaments de vagues galaxies. Le HUDF (champ ultra profond de Hubble) montre qu'environ 1 milliard d'années après le Big bang, l'univers primordial était rempli de galaxies naines, mais pas de galaxies formées comme la Voie Lactée. Après une analyse attentive, ils ont été triés entre 54 et 108 faibles taches rouges éparpillées à travers l'image du HUDF. D'un point de vue hiérarchique, cela signifie que l'univers a débuté comme un groupe de petits magasins de quartiers, puis ont fusionné en entreprises plus importantes pour terminer en groupe international, c'est-à-dire en galaxies majestueuses que nous admirons aujourd'hui.

   La recherche HUDF fut conduite par:

  • Rodger Thompson (University of Arizona, Tucson, Ariz.) en collaboration avec Rychard Bouwens (University of California/Lick Observatory, Santa Cruz, Calif.); 

  • Haojing Yan (Spitzer Science Center, California Institute of Technology, Pasadena, Calif.) et Rogier Windhorst (Arizona State University, Tempe, Ariz.); 

  • Massimo Stiavelli (Space Telescope Science Institute, Baltimore, MD.); 

  • Andrew Bunker (University of Exeter and the University of Cambridge, UK); 

  • Sangeeta Malhotra and James Rhoads (Space Telescope Science Institute). 

   L'équipe se scinda pour utiliser différentes techniques.

 Après une analyse attentive, ils ont été triés entre 54 et 108 faibles taches rouges éparpillées à travers l'image du HUDF   L'équipe de Bunker a identifié une liste de 50 galaxies probables dans le champ ultra profond (HUDF) et a révélé les détails de leur travail un jour avant que les images deviennent publiques. Ils isolèrent leur échantillon en utilisant une technique utilisée autrefois, mais moins sensible, avec des images de Hubble examinées par des observations spectroscopiques entreprises avec le télescope de 10 m Keck à Hawaï. L'équipe prétend que le rayonnement UV des galaxies du HUDF est insuffisant pour réioniser l'univers. Il est possible que la physique de la formation des étoiles de cette période fut différente ou bien qu'une population supplémentaire encore plus éloignée en serait responsable.

   L'équipe Stiavelli montre que les mêmes objets seraient suffisants pour réioniser l'univers, s'ils possédaient beaucoup moins d'éléments lourds (aucun supérieur à l'hélium) que ceux présents dans les galaxies actuelles et si les galaxies primordiales contenaient des étoiles plus massives. Ces deux suppositions sont valables aux époques primordiales, puisque les astronomes savent que les étoiles fabriquent les métaux existants dans l'univers. Autrefois, avant que la plupart des étoiles que nous voyons aujourd'hui ne soient formées, la quantité d'éléments devait être très inférieure.

   L'équipe de Yan et Windhorst commença par des objets déjà vus et ensuite estima soigneusement la fraction des galaxies plus faibles et invisibles, même dans le domaine ultra profond. Ils ont constaté que le nombre de galaxies naines augmente rapidement à des niveaux plus faibles dans le HUDF. C'est comme "un diagramme du marché d'actions " cosmique, mais avec très peu de grandes sociétés et de nombreux magasins de quartier. Yan et Windhorst concluent que cette augmentation rapide de la faible population de galaxies naines produisit collectivement assez de rayonnement UV pour finir par réioniser l'univers à un redshift de 6 (décalage vers le rouge), même si la quantité des éléments plus lourds était semblable à celle des galaxies actuelles.

    L'équipe HUDF NICMOS (Thompson/Illingworth) a pris les données du HUDF et les données du ACS pour obtenir la
meilleure évaluation du nombre relatif de galaxies lumineuses et de galaxies faiblement lumineuses autour du redshift 6, seulement 900 millions d'ans après le Big bang.
Les articles, menés par Rychard Bouwens, prouvent que les galaxies faiblement lumineuses dominent à cette époque, comparées à des périodes plus récentes et sont susceptibles d'avoir jouées un rôle significatif vers la fin de l'étape de réionisation. L'équipe a également employé les données de HUDF NICMOS pour détecter un petit échantillon de galaxies à des redshifts plus élevés ( Z = 7 ou 8),  soit seulement 200 millions d'années après le Big bang. La quantité de lumière réionisée au redshift 7- 8 semble être inférieure à ce qui est visible seulement 200 millions d'années après le redshift 6.

   L'équipe Malhotra et Rhoads a trouvé une couche de galaxies dans le HUDF. Ils constatent que la densité de galaxie proche du redshift 5,9 (regard sur 12,5 milliards d'années) est 4 fois la densité de galaxie dans le reste de l'échantillon examiné du HUDF. Cela soutient les théories de formation des galaxies qui prévoient que les régions denses devraient être les premiers emplacements de formation. Cette preuve pour une densité finie a été soutenue par une étude complémentaire, entreprise par Malhotra, Rhoads, et JunXian Wang, qui utilisèrent l'observatoire Inter American du Cerro Tololo pour obtenir une carte des galaxies au-dessus d'un secteur beaucoup plus large que le HUDF. Même avec sa sensibilité plus basse et sa couverture plus limitée en distance, cette carte prouve que des "extra galaxies " sont écartées  en couche, avec le HUDF situé près d'un bord de la structure.

   Pour Rhoads, la présence de telles structures a sans doute affecté la réionisation de l'univers, car le rayonnement UV qui a séparé les protons et les électrons des atomes intergalactiques d'hydrogène aurait été plus intense où les galaxies sont plus communes. Il est alors probable que la réionisation ait procédé à différentes vitesses dans différentes régions de l'univers primordiale. L'équipe de Hubble utilisa les analyses spectrales  pour mesurer les
distances de ces galaxies avec une très grande précision.

    On s'attend à ce que le WFC3, construit pour Hubble, voie dix fois autant de galaxies infrarouges éloignées comme le NICMOS. Lorsqu'il sera lancé, le JWST (James West Space Telescope) aura la puissance lumineuse pour lire attentivement les premiers instants de l'univers et voir réellement les toutes premières étoiles et les amas d'étoiles qui sont hors de portée d'Hubble. Ceux-ci présument pourtant que les étoiles ultra-lumineuses furent formées seulement 200 millions d'ans après le Big bang ( redshift Z = 20 déduit de l'image du fond cosmique de WMAP). Aujourd'hui les scientifiques pensent qu'elles ont tellement réchauffé l'univers que les étoiles normales, plus petites, ont dû attendre que l'hydrogène refroidisse et se condense avant qu'elles puissent former.

Hubble News Release

http://hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/graphics/img-printsmall.gif

Credit: NASA, ESA, R. Windhorst (Arizona State University) and H. Yan (Spitzer Science Center, Caltech)

Image Type: Astronomical
STScI-PRC2004-28


X-43A en vol captif

23/09/04

http://www.nasa.gov/images/content/57031main_x43_banner.gif

Le vol captif du X-43A l'avion hypersonique de recherches de la NASA, est programmé au plus tôt  pour le 27 septembre. Si le temps ou autre soucis nécessite un ajournement, le vol captif pourrait avoir lieu le jour suivant, le 28 septembre. Ce vol captif porte sur  une " répétition générale " pour le vol libre prévu plus tard,  pour atteindre une vitesse  jusqu' à Mach 10 ou environ 12 000 km/h. Le vol captif reproduit toutes les fonctions opérationnelles du vol prévu à Mach 10 et sert d'exercice de formation pour le personnel, sauf que le X-43A et le booster modifié  Pegasus n'est libéré pas de l'avion porteur et leurs moteurs ne sont pas allumés.

   Des fuites des blocs hydrauliques sur le ravitailleur  B-52B ont obligé à avorter la mission avant les décollages prévus sur deux jours successifs prévus au début septembre. Le X43 A vole avec des moteurs "scramjet" à combustion révolutionnaire  supersonique ramjet. Si c'est un succès, le vol à Mach 10 pulvérisera tous les records de vitesse pour
un avion avec par un moteur aérobie.

  Ce programme de recherche sur l'avion hypersonique est conduit par la NASA (Aeronautics Research Mission Directorate), le centre de recherches de Langley de la NASA à Hampton et le Dryden Flight Research Center, Edwards, Californie.

   Le but est de démontrer la faisabilité des vols aérobie hypersoniques pour les vols hypersoniques et les véhicules de lancements spatiaux réutilisables, qui permettraient d'accroître la charge payante ou de réduire la taille du véhicule pour une même charge payante.


Rovers, contact renoué

21/09/04

   Comme les rovers Spirit et Opportunity de la NASA ont repris le contact  avec la Terre, après une interruption lorsque Mars passé derrière le Soleil, l'agence spatiale a prolongé la mission de six mois ou bien aussi longtemps qu'ils pourront fonctionner.

   Les 2 rovers ont réalisé les 3 premiers mois de leur mission sur la surface de Mars, avec succès et en avril, elle fut prolongée de 5 mois.

  Spirit et Opportunity sont prêts à continuer leur remarquable aventure a déclaré Andrew Dantzler, directeur de la Division du Système solaire au quartier général de la NASA à Washington.

   Aucun des 2 rovers n'a roulé pendant une période 12 jours, alors que les transmissions par radio étaient incertaines en raison de la position du Soleil entre les deux planètes (voir ci-contre). La planification quotidienne et la commande des activités des rovers ont recommencé lundi pour Opportunity et aujourd'hui pour Spirit.

  Pour Jim Erickson, directeur du projet des 2 rovers au JPL à Pasadéna en Californie c'est un soulagement après ces 2 semaines de repos forcé, non seulement les communications ont été perturbées, mais les rovers passaient également par la plus mauvaise phase de l'hiver dans l'hémisphère sud de Mars, du point de vue de l'énergie solaire. Il ajoute bien que Spirit et Opportunity soient hors garantie, ils montrent peu de signes d'usure, nous ne savons vraiment pas combien de temps ils continueront à fonctionner, si ce sont des jours ou des mois. Nous ferons notre meilleur pour continuer à obtenir le maximum de bénéfices de ces grands moyens nationaux.

   Tout comme cela c'est passé pour l'écoute des stations lunaires ALSEP et des sondes Pioneer, qui furent victimes de leurs succès, faute de moyens financiers l'arrêt des missions fut la sanction. Pour des raisons financières, les membres de l'équipe scientifique d'Opportunity passeront moins de temps aux JPL pendant cette deuxième prolongation de la mission. Si cela devait durer plus longtemps, personne ne peut prévoir ce qui se passera. Ils pourront assister à des réunions quotidiennes de planification par système de téléconférences dans leurs sociétés situées dans plusieurs états et en Europe. Le Dr John Callas directeur scientifique du projet explique que chacun des 150 membres et collaborateurs de l'équipe scientifique a été fourni en matériel afin de pouvoir participer à distance. Quant aux chercheurs du JPL, ils sont déjà chez eux. Les outils de planification incluent les vidéos, le visionnement à distance et les conférences audio.

 un amoncellement de couches de roches  exposées  comme une falaise appelé Burns Cliff   Un autre changement dans les opérations est le passage de sept jours à cinq jours par semaine d'octobre à décembre. Ceci ramène à un équilibre provisoire d'environ 100 membres, soit une réduction d'environ 20 pour cent de l'équipe technique. La réduction de l'approvisionnement en énergie des rovers, pendant le reste de l'hiver de martien, rend les jours inactifs valables pour recharger des batteries. En janvier, la situation énergétique de l'alimentation par les panneaux solaires se sera améliorée, s' ils fonctionnent toujours. La taille d'équipe redeviendra alors normale pour soutenir des opérations quotidiennes.

    Comme Mars émerge de derrière le Soleil, Spirit est à mi-chemin du sommet de l'éperon occidentale des collines appelées les " Columbia Hills ", une promenade à plus de 3 kilomètres de son emplacement d'atterrissage. Opportunity est à l'intérieur du cratère Endurance grand comme un stade, dirigé vers le bas, au pied d'un amoncellement de couches de roches  exposées  comme une falaise appelé Burns Cliff  et sur un itinéraire potentiel de sortie, côté sud du cratère. Les scientifiques sont désireux d'explorer cette arête pour chercher des indices sur le passé de la planète rouge. Le problème c'est une barre verticale qui pose un défi intéressant pour les planificateurs du rover. Burns Cliff  doit son nom au défunt scientifique Roger Burns, qui fut un des premiers à évoquer l'importance du sulfate et de la jarosite (famille des sulfates) (KFe33+(SO4)2(OH)6) et membre du groupe des alunines, dans l'étude de l'histoire géologique de Mars.

http://www.jpl.nasa.gov/images/mer/2004-05-06/04-SS-04-Burns-380.jpg

http://spaceflightnow.com/mars/mera/040921renew.html


Genésis, l'étude

21/09/04

   Le retour brutal sur Terre de la sonde Genésis, bien que considéré comme une mauvaise nouvelle par les scientifiques, devrait néanmoins fournir des informations capitales sur son précieux contenu, constitué de particules solaires. Cette conclusion a été tirée par Qing-Zhu Yin scientifique planétaire à UC Davis. Bien que n'étant pas directement concerné par la mission Genésis, il étudie la composition des comètes pour connaître la formation du Système solaire. Comme la capsule, les météorites qui ont toujours une arrivée brutale sur Terre, peuvent néanmoins délivrer d'utiles informations.

  En regardant le rapport O16 avec ses isotopes O17 et O18 dans les particules solaires, les chercheurs devraient être capables de tester les théories sur la formation du Soleil et des planètes. L'oxygène O16 est, de loin, le plus commun. La Terre, la Lune, Mars et les météorites ont une légère différence dans les proportions des 3 isotopes.

   Il est beaucoup plus difficile de mesurer la quantité d'oxygène du Soleil, qui contient environ 99,9 pour cent de toute la masse du Système solaire. Genésis a été construit pour répondre à cette question en rassemblant les particules soufflées hors du Soleil, que l'on appelle le vent solaire.

  Dans un article de " perspectives " du 17 septembre dans la revue Science, Yin décrit de nouvelles théories sur des variations locales des isotopes de l'oxygène dans le vaste nuage de gaz et de poussières autour du jeune Soleil.

   L'oxygène libre a été libéré quand le rayonnement UV a cassé les molécules d'oxyde de carbone. Puisque O16 est si abondant, il a été libéré la plupart du temps près de la surface du nuage, mais la rupture des molécules d'oxyde de carbone contenant O17 ou O18 moins abondant, se poursuit au plus profond du nuage.

   Yin explique que l'oxygène et l'hydrogène libres ont formé l'eau qui a gelé sur des grains de poussière qui furent par la suite façonnés en planètes, préservant O17 et la signature de O18.

   Les modèles prévoient que le Soleil lui-même devrait avoir un taux beaucoup plus faible de O17 et de O18  par rapport à O16 des planètes rocheuses, une prévision qui pourra être vérifiée par Genèsis et les futures missions.


 

Eau et méthane sur Mars

21/09/04

    Les concentrations de vapeur d'eau et de méthane dans certaines régions de la planète rouge renforcent l'idée que Mars pourrait être un asile pour la vie microbienne. Mais il y a encore de nombreuses questions au sujet de cette information.

    Dans un rapport de l'ESA, rendu public le 20/09/04, les données obtenues par la sonde européenne Mars Express  et de la sonde américaine Mars Odyssey montrent que certaines zones équatoriales sont recouvertes d'un faible niveau significatif de vapeur d'eau et de méthane. Les deux substances sont souvent liées à la vie, la plupart des scientifiques pensent que l'eau est nécessaire pour la vie et que le méthane est souvent produit par des organismes vivants.

   Une équipe menée par Vladimir Krasnopolsky de Catholic University of America à Washington a aussi analysé la présence du méthane dans l'atmosphère de Mars. Pour cela, l'équipe a utilisé le télescope Canada-France-Hawaï sur le Mauna Kea à Hawaï et a détecté une très faible quantité de méthane, environ 10 parties par milliard, dans l'atmosphère martienne. Une concentration de 10 ppmd  pourrait  sembler peu, mais cela signifie des volumes importants pour les scientifiques, parce que le méthane n'est  généralement pas une substance de longévité dans l'atmosphère, surtout sous forme de traces. Il est temporaire. Sur Mars le méthane disparaîtrait au bout de 400 ans si quelque chose en surface ou dans le sous-sol ne le régénérait pas.

   Le porte-parole scientifique de l'ESA Roberto Loverde a déclaré à l'AFP que " nous avons un nouveau morceau du puzzle sur la compréhension d'une possible vie passée ou présente sur Mars. Les concentrations de vapeur d'eau et de méthane ont été découverts dans une zone où une couche de glace est juste au-dessous de la surface de la planète. Selon l'agence, lorsque toutes les informations sont rassemblées, elles convergent vers  " à une source souterraine commune " telle une activité volcanique ou hydrothermique ou, peut-être, une vie bactérienne pouvant exister dans l'eau au-dessous du socle de glace. Si le dernier cas est vrai, les bactéries produiraient le méthane dans un processus normal du vivant et le gaz serait libéré dans l'atmosphère.

    Les scientifiques, cependant, restent prudents et signalent que le méthane, qui se trouve en quantité infime dans l'atmosphère martienne, peut provenir d'autres sources. Pour Michael Mumma, spécialiste de l'atmosphère et scientifique au centre spatial Goddard de la NASA, un hydrate de méthane de glace d'eau, qui pourrait venir de la vie microbienne ou d'autres sources, pourrait également être responsable des résultats. Il ajoute, si vous tentez de chauffer au-delà de la température de liquéfaction, vous libérez ensemble méthane et eau.

    Les sources volcaniques souterraines pourraient également expliquer la présence de la vapeur d'eau et du méthane puisqu'elles pousseraient les deux substances vers la surface.

    Les mesures de l'ESA furent effectuées à l'aide du Planetary Fourier Spectrometer (PFS - spectromètre planétaire Fourier) un instrument scientifique embarqué à bord de Mars Express étudié pour déterminer la composition de l'atmosphère martienne.

  Colin Pillinger, professeur à l' Open University de Milton Keynes et le responsable scientifique sur la mission britannique Beagle 2, ont déclaré à la BBC, tout en parlant de données intéressantes, que les vraies données sont à venir et que la seule manière de prouver une corrélation entre l'eau et le méthane serait de les mesurer sur la surface de Mars. Pour James Garvin, le responsable scientifique des programmes lunaire et martien à la NASA, la vraie information sera réelle lorsque les scientifiques auront les données en main. Il conclut que les observations de Mars Express tout en étant très intéressantes, sont surtout un excellent catalyseur pour de nouvelles questions et hypothèses à expérimenter.


Sucre interstellaire et la vie

21/09/04

   Les astronomes du National Science Foundation ont fait une importante découverte en se servant du télescope géant C. Byrd de Green Bank (GBT)  inauguré en 2000. C' est la plus grande antenne de radio-télescope orientable du monde. Le disque réflecteur a une surface collectrice de plus de 8 000 m2.

Le glycoaldéhyde est composé de 2 atomes de carbone, 2 atomes d'oxygène et 4 atomes d'hydrogène    Ils ont découvert, dans un nuage et de poussières à 26 000 al de nous situé dans la région Sagittarius B2 près du centre de la Voie Lactée, un réservoir très froid de molécules de sucre composées de 8 atomes, le glycol aldéhyde. C'est dans de tels nuages, souvent à plusieurs milliers d'années-lumière de nous, que les astronomes découvrent fréquemment la matière première dans laquelle les étoiles et les planètes se sont formées.

   La découverte suggère une manière dont les assemblages moléculaires nécessaires la création de la vie pourraient se former dans l'espace interstellaire.

   Les astronomes ont détecté la même molécule dans la partie la plus chaude d'un nuage en 2 000, mais la nouvelle détection prouve que le sucre existe à des températures extrêmement basses, à seulement 8 degrés au-dessus du zéro absolu, la température à laquelle l'agitation moléculaire s'arrête. Les détections à froid du glycolaldéhyde  furent très surprenantes, comparées aux détections à l'origine et indiquent qu'une quantité considérable de ce simple sucre interstellaire existe à des températures aussi basses.

   Le glycoaldéhyde est composé de 2 atomes de carbone, 2 atomes d'oxygène et 4 atomes d'hydrogène et est appelé sucre à 2 carbones. Le glycoaldéhyde peut réagir avec du sucre à 3 carbones pour produire un sucre à 5 carbones appelé ribose. Les molécules de ribose forme l'épine dorsale des molécules d'ADN et d'ARN, lesquelles portent le code génétique de la matière organique.

   Sur terre, la plupart des réactions chimiques se produisent dans l'eau liquide. Les conditions sont  tout à fait différentes dans l'espace interstellaire et la majeure partie des molécules complexes semble formée sur ou sous la surface des grains de poussière minuscules. Dans ce scénario, de plus petites molécules telles que eau, formaldéhyde, méthane, ammoniaque, dioxyde de carbone ou méthanol enrobent la surface et l'intérieur des grains de poussière dans les nuages.

   Quand une onde de choc, provoquée par une implosion ou une éjection de matière lors du processus de formation stellaire, frappe les grains de poussière, elle fournit l'énergie nécessaire pour assembler les molécules les plus simples aux plus complexes, ainsi que les molécules libres récemment formées à partir des grains de poussière. Une fois l'onde passée,  les molécules se refroidissent dans un gaz froid et ténu. Bien que la chimie sur Terre et dans les nuages interstellaires soit très différente, les résultats peuvent être très semblables. Ceci et d'autres études récentes montrent que la chimie prébiotique (formation des ensembles moléculaires nécessaires à la création de la vie) se produit dans les nuages interstellaire bien avant que le nuage ne s'effondre pour former un nouveau système solaire avec des planètes.

   Jan M. Hollis du Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, MD a déclaré que de nombreuses molécules interstellaires, découvertes à ce jour, sont de la même espèce que celles détectées lors d'expériences en laboratoire spécialement conçues pour synthétiser des molécules prébiotiques. Ces résultats suggèrent une chimie prébiotique universelle.
Ceci laisse supposer que les groupements moléculaires nécessaires à la création de la vie sur une nouvelle planète pourraient avoir la chance de démarrer dans les poussières des nuages d'interstellaires.

    La formation réelle d'un système planétaire est telle que dans un processus ayant une chaleur élevée, toutes les molécules prébiotiques seraient probablement détruites. Cependant, cette étude a montré que de telles molécules peuvent se former dans des régions très froides, après le passage d'une onde de choc. De telles conditions pourraient être typiques des régions externes d'un jeune système de solaire lors du processus de formation stellaire. Un dépôt de molécules prébiotiques pourrait exister dans ces régions externes, là où les scientifiques pensent que les comètes se sont formées.

    La découverte du glycolaldéhyde à 8° K a été faite en détectant les faibles émissions radio des molécules. Les
molécules tournent en permanence sur elles-mêmes. Quand elles passent d'un état d'énergie élevée vers un état d'énergie moins élevée, elles émettent une onde radio sur une fréquence bien précise. Réciproquement, elles peuvent absorber des ondes radio à une fréquence spécifique et changer du niveau d'énergie basse vers un niveau d'énergie plus élevée. La fréquence émise ou absorbée est l'empreinte digitale de la molécule, c'est le moyen de l'identifier. Ce glycolaldéhyde à 8° K a été identifié par l'émission des molécules et par l'absorption des ondes radio émises par le bruit de fond,  entre les fréquences de 13 gigahertz et 22 gigahertz.

    Philip Jewell, heureux de la découverte ajoute que le grand diamètre et la grande précision du Green Bank Telescope GBT) l'ont rendu possible et il espère découvrir également de nouvelles molécules interstellaires complexes.

    Hollis travaille avec Philip Jewell du National Radio Astronomy  Observatory in Green Bank, WV, Frank Lovas du National Institute of  Standards and Technology in Gaithersburg, MD, et Anthony Remijan du NASA's Goddard Space Flight Center. Les scientifiques rapportent leur découverte dans l'édition du 20/09/04 du Astrophysical Journal Letters. 

 

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