Dernières nouvelles du Cosmos Vous êtes informés dès que l'information m'est connue sur la Navette, Ariane, le Soleil, éruptions solaires, le ciel, les sondes, Eros, Cassini, l'ISS, météorites, Mir, etc.... La plupart du temps, elle est issue directement de la Nasa, l'Esa ou autre organisme officiel et concerne l'astronautique et l'astronomie. Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à
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Excusez cette interruption momentanée. J'ai perdu ma banque de données, par suite d'un plantage du disque dur. Promis, je vais essayer de combler le retard. Je vous remercie de votre patience. Clues to planet formationUNIVERSITY OF MICHIGAN NEWS RELEASE Posted: May 28, 2005 Les mesures les plus détaillées jusqu'à présent des disques de poussières autour des étoiles jeunes confirment une nouvelle théorie selon laquelle la région où les planètes rocheuses telles que la Terre se forment, est beaucoup plus éloignée de l'étoile que ce que les scientifiques pensaient à l'origine. Ces premières mesures définitives des zones de formation planétaire offrent des indices importants sur les conditions initiales qui donnent naissance aux planètes. La compréhension de la formation des planètes est
la clé des origines de la Terre, pourtant ceci reste un processus mystérieux, a indiqué John Monnier, professeur auxiliaire
d'astronomie à l'université du Michigan et auteur de l'article " La
relation taille - luminosité en infrarouge pour des disques de Herbig Ae/Be " dans une édition récente
du Astrophysical Journal.
Very young stars are surrounded by thick, rotating disks of gas and dust, which are expected to eventually disappear as material is either pulled into the star, is blown from the disk, or collects into larger pieces of debris. This transition marks the leap from star formation to planet formation. The scientists examined the innermost region of such disks where the star's energy heats the dust to extremely high temperatures. These dusty disks are where the seeds of planets form, where dusty particles stick together and eventually grow to large masses. However, if the dust orbits too close to the star, it evaporates, shutting off any hope of planet formation. It's important to know where the evaporation begins since it has a dramatic effect on planet formation, Monnier said. The initial temperature and density of dust surrounding young stars are critical ingredients for advanced computer models of planet formation. For the study, scientists looked at young stars that are about one and a half times the mass of the sun. "We can study these stars more in-depth because they are brighter and easier to see," Monnier said. In the last decade or so, beliefs about the systems that build planets have changed drastically with the onset of powerful observatories that can take more precise measurements, Monnier said. They found that measurements thought to be accurate were actually very different than originally thought. For this work, scientists used the two largest telescopes in the world linked together to form the Keck Interferometer. This ultra-powerful duo acts as the ultimate zoom lens allowing astronomers to peer into planetary nurseries with 10X the detail of the Hubble Space Telescope. By combining the light from the two Keck Telescopes, researchers were able to achieve the capabilities of a single telescope that spans a football field, but for a fraction of the cost, Monnier said. Other key authors were Rafael Millan-Gabet and Rachel Akeson of the Michelson Science Center. Other key institutions included the Caltech-run, NASA Jet Propulsion Laboratory and the W.M. Keck Observatory in Kamuela, Hawaii. The Keck Interferometer was funded by NASA and developed and operated by Jet Propulsion Lab, W.M. Keck Observatory, and the Michelson Science Center.
Japon, retour en vol du H-2A 26/02/05
Le Japon a lancé avec succès la fusée H-2A n° 7, aujourd'hui. C'est le premier tir depuis l'échec du 29 novembre 2003. Le lanceur H-2A transportait un satellite de prévisions météorologiques MTSat-1R (Multifunctional Transport Satellite) qui remplace le MTSat-1, lequel fut perdu au lancement du 15 novembre 1999. Le lancement a eu lieu depuis la base de Tanegashima, à 10h25 heure européenne. Le satellite est positionné par 140° Est ou il devrait être rejoint par MTsat-2 en novembre. Le MTSat-1R (2,9 T) fut construit par Space Loral (plate-forme FS-1300). Il est doté d'une charge utile météorologique GMS/Himawari et d'une charge utile aéronautique, fournie par Alcatel Space, en bande L, Ku et Ka pour les communications, la navigation et la surveillance du trafic aérien. La prévision météo est nécessaire pour le Japon, qui se basait sur un satellite des USA, son propre satellite Himawari-5 n'étant plus fonctionnel. Le Japon aimerait entrer en compétition sur le marché commercial, ce qui ne fera pas l'affaire d'Ariane. Les japonais ont déjà lancé 5 fusées H-2A, mais depuis le 29 novembre 2003, lorsque la 6e fut détruite, ce fut la consternation. Elle fut détruite au bout de 10 mn de fonctionnement, lorsque l'un des deux boosters explosa au moment de la séparation du corps principal. L'échec de 29 novembre 2003 survint au moment où la Chine devenait la 3e puissance spatiale. La 6e H-2A transportait 2 satellites espions IGS-2 ( optique + radar) pour suivre l'évolution des troupes de la Corée du Nord. Le Japon a été marqué par les essais de missiles de Pyongyang, dans l'Océan Pacifique, en août 1998. C'est en mars 2003 que le premier satellite espion japonais fut lancé. Titan, pluie, arc-en-ciel et nautisme 25/02/05
Lorsque la sonde Huygens atteignit Titan le mois dernier, elle traversa des nuages humides, photographia des rivières et des plages, ainsi que des structures qui ressemblent à des îlots. Elle traversa un brouillard tourbillonnant et atterrit sur de la "boue". En un mot, Titan est humide. Christian Huygens aurait été surpris. En 1698, 300 ans avant que la sonde ne quitte la Terre, l'astronome hollandais écrivait:
Huygens a découvert Titan en 1655, d'où le nom de la sonde. A cette époque et jusqu'à nos jours, Titan était juste une piqûre d'épingle de lumière dans un télescope. Huygens ne pouvait pas voir les nuages de Titan, avec des pluies abondantes ou bien des flancs de coteaux sculptés par des liquides impétueux. Il aurait eu une imagination fertile. L'eau de Titan est du méthane liquide (CH4) comme celui qui est dans nos bouteilles de gaz. Normalement notre eau (H2O) serait plus dure que du granit sur Titan où la température de surface est de - 180°C. Le méthane à cette température, c'est de l'eau qui ne gèle pas. Pour les membres de la mission, la zone, où Huygens s'est posée, serait équivalente à l'Arizona où le climat très sec est interrompu brièvement par une intense saison humide. Les lits des rivières proches de la zone d'atterrissage, semblent vides aujourd'hui, mais du liquide y a coulé récemment. De petites pierres proches de Huygens, dispersées autour du site, sont érodées: il y en a des rondes, aux formes adoucies comme les pierres dans le lit des rivières terrestres. Elles se situent dans de petites dépressions, apparemment creusées par d'impétueux fluides. La source de toute cette humidité pourrait être la pluie. L'atmosphère de Titan est humide ce qui signifie qu'elle est riche en méthane. Personne ne sait combien de fois il pleut, mais lorsque cela se produit la quantité de vapeur dans l'atmosphère est plusieurs fois celle de la Terre et la pluie y devient très intense. La possibilité d'arcs-en-ciel est envisagée. Les ingrédients pour obtenir un arc-en-ciel sont le Soleil et des gouttes de pluie. Titan possède les deux.
Sur Terre, les arcs-en-ciel se forment quand la lumière du Soleil est réfléchie sur et à l'intérieur des gouttelettes d'eau transparentes. Chaque gouttelette agit comme un prisme, dispersant la lumière dans un éventail de couleurs familières. Sur Titan, le même processus devrait se produire puisque les gouttelettes de méthane sont transparentes. Mais l'arc-en-ciel de méthane devrait être plus large que celui de l'eau sur Terre. L'arc titanesque devrait avoir un rayon primaire de 49° pour 42,5° sur Terre. C'est à cause de l'indice de réfaction qui est de 1,29 pour le méthane contre 1,33 pour l'eau. Par contre la décomposition de la lumière devrait être la même donnant à l'arc-en-ciel de Titan les mêmes couleurs que son homologue terrestre: bleu à l'intérieur et le rouge à l'extérieur avec toutes les variations allant du bleu au rouge, mais avec une accentuation de l'orange qui est la couleur du ciel en raison de la présence du méthane. Mais il y a une restriction car, pour exister, l'arc-en-ciel à besoin d'un Soleil direct, or le ciel est très brumeux. Voir des arcs-en-ciel sur Titan, semblables aux nôtres, peut être très rare. Toutefois les arcs en ciel en infrarouge pourraient être communs. L'atmosphère de Titan est transparente en infrarouge. Les ingénieurs de Cassini profitent de cette faculté pour se servir des caméras infrarouges. Les rayons solaires infrarouges (ceux qui chauffent) pénétreraient plus facilement l'atmosphère assombrie et feraient des arcs-en-ciel. Seules des lunettes de vision nocturne permettraient de les voir.
Toute cette discussion sur la pluie, les arcs-en-ciel et la boue donnerait l'impression que le bruit dans le méthane liquide ressemblerait beaucoup à l'eau ordinaire. Il n'en est rien. Voyons ce qu'il en est. La densité du
méthane liquide est seulement la moitié de celle de l'eau liquide. C'est quelque chose
qu'un constructeur de bateau sur Titan, par exemple, devra tenir compte. Les bateaux flottent quand ils sont moins denses que le liquide sous
eux. Un bateau sur Titan devra être extra léger pour flotter sur une mer de
méthane liquide. (Ce n'est pas si idiot de résonner ainsi. Les futurs explorateurs
voudront visiter Titan et les bateaux pourraient être une bonne manière pour
se déplacer). Avec une faible gravité (pesanteur), seulement le 1/7 de celle de la Terre (Lune: 1/6), un homme y pèsera 7 fois moins que sur Terre, mais sa masse restera la même. Un astronaute, avec ses 180 kg de matériels sur le dos ne ressentirait que 26 kg sur les épaules. Ses muscles étant prévus pour agir sur une masse de 70 kg, il lui sera très facile de se déplacer à condition de se méfier de l'inertie qui, elle, ne verra pas la masse diminuer. Cela entraînera des problèmes d'équilibre au démarrage et à l'arrêt. Nous restons la même chose dans l'eau d'une piscine lorsque nous voulons courir. Données physiques: Méthane liquide par rapport à l'eau liquide
Sources: (#1) NIST Chemistry Webbook. Reference temperature: 4,5°C pour l'eau, - 180°C pour le méthane. Pression de référence 1.5 atm; (#2) AIChE Journal, Volume 42, No. 5, pp. 1425-1433, Mai 1996; (#3) Les Cowley.
Retour au bateau: les hélices fonctionnant dans du méthane devraient être très larges pour brasser suffisamment de fluide pour la propulsion. Elles devraient être également conçues à base de matériaux spéciaux pour résister aux températures cryogéniques. Le fer y devient cassant. Il faudra aussi
faire attention aux vagues. Les scientifiques européens John Zarnecki et Nadeem
Ghafoor ont calculé que les vagues de méthane sur Titan pourraient être 7
fois plus hautes que sur Terre et 3 fois plus lentes. Des arcs-en-ciel infrarouge, des vagues de la hauteur d'une tour, des mers "faisant signe" aux marins, aucun de ces éléments n'a été aperçu par Huygens avant que la sonde ne se pose sur le sol meuble de Titan. Cela existe-t-il réellement ? Reprenons les paroles de Huygens, l'astronome: "....il n'y a aucune raison pour que les autres planètes n'en aient pas." Bref, Titan ne ressemble en rien à ce que nous connaissions avant le 14 janvier 2005. . http://www.esa.int/esaSC/SEMH7M57ESD_extreme_0.html Auteur: Dr.
Tony Phillips http://science.nasa.gov/headlines/y2005/25feb_titan2.htm?list1164951 arc-en-ciel: http://www.sundog.clara.co.uk/rainbows/bows.htm Animation de Saturne 25/02/05 Pour voir l'animation de 1 Mo. http://photojournal.jpl.nasa.gov/browse/PIA06082.gif Ce film de l'hémisphère sud de Saturne pris par les caméras de Cassini montre des bandes causées par les vents, aussi bien que des ovales cycloniques foncés. Ce petit film est composé de 45 images prises entre le 6 février et le 30 mars 2004 lorsque Cassini approchait de Saturne. Les images furent projetées en système de longitude rectangulaire pour faire une carte en projection cylindrique, avec une carte pour chaque rotation de la planète. Ces cartes cylindriques (vues ici sous forme de film) ont été projetées sur un globe de Saturne. Cette vue de Saturne est semblable à
celles vues dans les films faits lors de la rencontre de Cassini avec Jupiter, sauf que dans ce
cas seulement, les ovales foncés sont visibles, pas les jets en arrière-plan. Les
jets sont présents, mais leurs structures sont beaucoup plus atténuées. Il n'est pas encore
certain que tous les ovales visibles ici, soient cycloniques, signifiant que leurs vents
soufflent dans un sens anti-horaire. Cependant, les ovales ressemblent aux ovales cycloniques
que Cassini a remarqués sur Jupiter. Certains semblent changer de direction apparente
d'ouest en est, comme s'ils changeaient de latitude. Ce comportement fascinant a été également noté par
les scientifiques de Cassini avec les ovales de Jupiter. Deux fusions des ovales sont capturées dans cet ordre, dont une a
été rapporté précédemment (voir PIA05386). http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA06082 http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA06083 Saturne et le dragon 25/02/05
http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/images/saturn/images/PIA06197-br500.jpg L'atmosphère de Saturne et les anneaux sont vus ici en couleurs composites, traitées à partir des images que Cassini a pris en proche infrarouge avec des filtres centrés sur les différents composés du méthane. Des portions de l'atmosphère où le méthane abonde, au-dessus des nuages, sont rouge, indiquant une grande épaisseur de nuages. Le gris indique des nuages élevés et le brun indique des nuages aux altitudes intermédiaires. Les anneaux sont d'un bleu brillant parce qu'il n'y a pas de méthane entre les particules des anneaux et Cassini. La structure complexe avec des bras et des prolongements secondaires juste au-dessus et à la droite du centre s'appelle la tempête du dragon. Elle se situe dans une région de l'hémisphère sud désignée "l'allée des tempêtes" par les scientifiques, en raison du niveau élevé d'activités d'orageuses observées par Cassini, mi-septembre 2004. La tempête du dragon fut une puissante source radioélectrique durant juillet et septembre 2004. Les ondes radio de l'orage ressemblent aux décharges statiques produites par la foudre sur Terre. Cassini a détecté les décharges seulement lorsque l'orage se levait au-dessus de l'horizon du côté nuit de la planète, dès que la sonde était en vue; les décharges se sont arrêtées quand l'orage est arrivé face au Soleil. Cette sorte de "Marche/Arrêt" répété sur plusieurs rotations de Saturne, pendant de nombreuses semaines et se répétant comme une horloge, indiquerait que la tempête et les décharges radioélectriques sont reliés. Les scientifiques ont conclu que la tempête du dragon est un ouragan géant dont les précipitations produisent de l'électricité comme cela se passe sur Terre. La tempête peut puiser son énergie des profondeurs de l'atmosphère de Saturne. Pour les scientifiques le début des décharges côté nuit et la fin, dès l'apparition du Soleil, reste un mystère. La source des décharges, à l'est des nuages visibles, peut-être à cause de sa profondeur où les courants sont relativement à l'est du sommet des nuages, serait une explication possible. Si c'étaient le cas, la source monterait au-dessus de l'horizon du côté nuit et descendrait au-dessous de l'horizon du côté jour avant le nuage. Ceci expliquerait la synchronisation de l'ouragan avec les décharges radioélectriques. La tempête du dragon est d'un grand intérêt pour une autre raison. En examinant les images prises depuis plusieurs mois, les scientifiques ont constaté que l'orage du dragon a surgi dans la même partie de l'atmosphère qui a produit autrefois de grands orages convecteurs et lumineux. En d'autres termes, l'ouragan apparaît être une tempête profonde à longue durée de vie, qui, périodiquement, éclate soudainement pour produire des panaches brillants et spectaculaires et qui s'atténuent avec le temps. Lors de l'arrivée en juillet 2004, elle était associée avec de violentes décharges radioélectriques. D'autres, observées en mars 2004, ont permis de réaliser le film ci-dessus, à partir des images de l'atmosphère où 3 petites tempêtes (points noirs) perturbèrent les bras de la tempête. Deux de ces derniers fusionnèrent plus tard; le courant nord a éloigné le troisième vers l'ouest où Cassini l'a perdu de vue. Les petits orages sombres comme ces derniers, s'étalent généralement jusqu'à ce qu'ils fusionnent avec les courants opposés au nord et au sud. Ces orages sont la nourriture qui alimentent les grandes structures atmosphériques, y compris les ovales plus importants et les courants à l'est et à l'ouest. Cassini a beaucoup plus de chances d'observer de futures flambées soudaines de tempêtes du dragon et d'autres semblables au cours de sa mission. Il est probable que les scientifiques résoudront le mystère des décharges radioélectriques et observeront la création de tempêtes et leur fusion dans les 2 ou 3 années à venir. Rosetta, survol de la Terre 25 février 2005 Le 4 mars, Rosetta va se servir de la Terre pour prendre de la vitesse grâce à l'assistance gravitationnelle. Les chasseurs de comètes devraient être capables de l'observer avec des télescopes ou des binoculaires, si le ciel est clair. Rosetta sera entre le lion et le sextant et devraient être visible pour la première fois le 26 février à l'aide de télescopes. Rosetta s'approchera au plus près à 23h10 CET, à l'aplomb du Mexique, à 1 900 km, après être passée au-dessus de l'Europe. Les Européens seront les mieux placés, mais la sonde ne sera pas visible à l'oeil nu. Entre 22h45 et 22h50 elle sera entre ORION et le TAUREAU (voir fig ci-dessous). Ceux qui utiliseront la vidéo ou une caméra numérique couplée au télescope auront une bonne opportunité pour suivre cette rencontre exceptionnelle et voir ses panneaux solaires de 32 m. La sonde devrait avoir une magnitude de 8 ou 9. Je rappelle que plus les chiffres positifs sont élevés, plus l'objet est faible. Le 4 mars, après le coucher du Soleil, elle semblera voyager du sud-est au sud-ouest, se déplaçant de la constellation du Sextant vers le Soleil couchant. Elle disparaîtra derrière l'horizon vers 23h CET. Le survol de la Terre, par la sonde de 3 tonnes, l'élancera vers Mars qu'elle survolera le 26 février avant de revenir vers nous. L'assistance gravitationnelle permet de donner la vitesse qu'il lui manquait au départ de la Terre. Il aurait fallu lui donner une vitesse de 14 km/s, ce qui aurait nécessité une fusée plus puissante, donc un coût plus important. Ce survol lui communique un surplus de vitesse en fonction de la masse de l'objet survolé. Ce surcroît de vitesse est imposé pour atteindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Ce n'est qu'en 2014 que Rosetta arrivera à proximité. Elle y déposera l'atterrisseur Philea. Ce survol est le premier d'une série de 4 dont 3 de la Terre et un de Mars. Lors du survol de la Terre, la sonde pointera ses caméras vers la Lune, ainsi que d'autres instruments, afin de les calibrer. La Lune servira de petit astéroïde permettant de vérifier sa capacité à suivre la comète. Rosetta survolera 2 astéroïdes Steins et Lutetia en septembre 2008 et juillet 2010.
ESA : http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=36505 http://www.rssd.esa.int/index.php?project=ROSETTA&page=Earth_Flyby
Mars, une hypothétique mer gelée 21 février 2005
A la suite des observations de Mars Express, le magazine New Scientist relate qu'une océan gelé existerait dans le sous-sol de Mars. Des images en haute résolution de plaques aux pôles montreraient des similitudes avec celles existant aux pôles terrestres. Selon le magazine, elles indiqueraient la première découverte d'une vaste étendue d'eau sous les calottes polaires martiennes. Les chercheurs de l'Université Ouverte de Grande Bretagne, conduite par John Murray estiment les dimensions à 800 x 900 km sur 45 m de profondeur moyenne. Ils estiment l'âge moyen des plaques à 5 millions d'années. Aujourd'hui, les plaques ne sont pas marquées par la glace qui a complètement disparue. Puisque l'emplacement des plaques près de l'équateur, signifie que la lumière solaire aurait fait fondre n'importe quelle glace se trouvant à cet endroit, l'équipe a proposé qu'une couche de cendre volcanique, peut-être de quelques centimètres d'épaisseur, puisse protéger les structures. Pour Michael Carr expert en eau martienne à l'USGS (US Geological Survey ) à Menlo Perk, mais qui ne fait pas partie de l'équipe, cette hypothèse est plausible. La glace serait toujours là, dans le sous-sol. Il y a de nombreuses preuves pour une présence passée de l'eau sur Mars bien qu'aujourd'hui la planète semble relativement sèche avec de la glace confinée aux pôles. Cette découverte a été présentée vendredi dernier, 18 février 2005, à Noordwijk en Hollande, lors de la conférence organisé par l'ESA sur les résultats actuels.
Dans leur article les chercheurs ont retracé l'histoire possible du sous-sol de Mars. D'énormes quantités de glace, flottant sur de l'eau qui, plus tard, furent recouvertes de cendres volcaniques, laissant des paquets de glace sale lorsque l'eau disparue. Si cette hypothèse est vraie, ces zones seront les premières candidates pour la recherche d'un site d'atterrissage dans la quête d'une vie hypothétique. La surface aurait été récurée par un fluide, probablement l'eau, au nord-ouest d'Elysium Mons Pour François Costard du Laboratoire
de Géodynamique de la Terre à Orsay, les réseaux de vallées se sont formés
il y a plus de 3,8 milliards d'années. Elles furent creusées par des fleuves
alimentés par des précipitations ou sapées par des eaux souterraines. L'eau
liquide
devrait avoir été
présente pendant
une longue période sur la surface pour les former. De ce fait, la température et la pression
atmosphérique devraient avoir été supérieures à celles d'aujourd'hui.
Le fait qu'il y a eu des endroits chauds et humides sous la surface de Mars
avant que la vie ait commencé sur Terre et que certaines cellules seraient
peut-être toujours là, signifierait qu'il y aurait une possibilité que des micro-organismes primitifs survivent sur Mars
aujourd'hui. Cette mission a changé beaucoup de mes vieux préjugés sur Mars -
maintenant nous devons y aller et le vérifier tout cela, a déclaré le Dr
Murray du département des sciences de la Terre à l'Université Ouverte
de Grande Bretagne. Le jeune âge de cette structure a causé beaucoup d'excitation parmi des scientifiques. Bien que formé au moment où les singes devenaient hominidés et évoluaient sur Terre, c'est très jeune en termes géologiques et cela suggère que de vastes inondations, qui se sont produites sous la surface de Mars, sont toujours présentes. La présence de l'eau liquide sur des milliards d'années, même proche de la surface, reste un habitat possible pour une vie primitive qui aurait pu survivre jusqu'à nos jours. A coup sûr cela en fera un site probable pour la recherche de la vie. L'équipe qui a entreprit cette étude est composée du Dr Murray, Jan-Peter Muller (University College London), Gerhard Neukum (Université libre à Berlin) avec une équipe internationale de scientifiques qui travaille sur les images. Mars Express est la première mission spatiale de l'Europe sur une autre planète. La sonde, mise sur orbite avec succès le jour de Noël 2003, a pris une grande quantité d'images à haute résolution depuis de janvier 2004, sur une orbite à 270 km de la surface, montrant des détails de 10 m. http://www.universetoday.com/am/uploads/2005-0222mars-lg.jpg http://www.astronomy.com/asy/objects/images/cerfoss_400.jpg http://sci.esa.int/science-e-media/img/32/water_02l.jpg http://www3.open.ac.uk/events/9/2005222_52769_nr.doc Exoplanètes, nouvelles découvertes 18/02/05 Les quatre dernières semaines ont été fructueuses en découvertes d'exoplanètes. Trois équipes d'astronomes ont annoncé la découverte de 12 exoplanètes précédemment inconnues, portant le nombre total d'exoplanètes à 145. Il y a juste une décennie, les scientifiques venaient de découvrir les 9 premières, après l'amélioration des techniques de détection. Les efforts de recherches se sont poursuivies à travers le monde. La plupart de ces exoplanètes diffèrent nettement des planètes de notre système. Il y a plus de similitudes entre Jupiter et Saturne qu'avec la Terre, mais elles ne possèdent pas la vie selon notre modèle. Les nouvelles découvertes: La découverte de six nouvelles
géantes gazeuses par deux équipes de chasseurs de planètes européens a été annoncée cette
semaine. Deux de ces planètes sont semblables par la masse à Saturne; trois appartiennent à une classe connue sous le nom de " jupiters
chauds " en raison de leur proximité étroite aux étoiles hôtes. La sixième
a une masse de 4½ fois celle de Jupiter. Toutes furent découvertes grâce à HARPS
( High Accuracy Radial velocity Planet Search) un programme de recherches qui
fut mené depuis le La Silla Observatory au Chili. La semaine dernière,
Alex Wolsrcam et Maciej Konacki ont annoncé la découverte de la plus petite
exoplanète, de la taille des corps au-delà de Pluton. L'objet appartient à une classe étrange connue sous le nom de "planètes de
pulsar". Sa dimension est égale
au 1/5 de la taille de Pluton et elle est satellisée autour d'une étoile à neutron
en rotation rapide, appelée un pulsar. Le pulsar est une étoile dense et
compacte qui se forme par effondrement du coeur d'une étoile massive qui
agonise. Certains pulsars tournent sur eux-mêmes à raison de 1 000 tours par
seconde (1 ms/tour). C'est la 4e planète pulsar à être découverte; la nouvelle planète
pulsar est la quatrième à être découverte; toutes sont satellisées autour
du même pulsar, appelé PSR B1257+12. (Note: le compte des
exoplanètes signalées inclut seulement des planètes autour d'étoiles
normales). La planète pulsar a été découverte en observant les périodes des impulsions émises par le pulsar. Les écarts entre 2 impulsions donnent aux astronomes une méthode extrêmement précise pour détecter les phénomènes qui se produisent dans l'environnement d'un pulsar. Quant aux planètes géantes gazeuses, elles sont détectées par la méthode de vitesse radiale, ce qui implique la présence d'un compagnon invisible en raison du balancement induit sur le centre de l'étoile hôte. Le mouvement est détecté sur Terre par un décalage périodique dans le rouge pendant l'éloignement et dans le bleu au rapprochement. En conclusion, ¼ de toutes les étoiles auraient des planètes.
Voir la page EXOPLANETES
Spirit, vues sur la vallée 18/02/05
Spirit nous offre ces 2 vues depuis le sommet des collines Columbia. Le rover a passé 401 sols de fonctionnement à la surface de Mars, soit 311 sols de plus que prévus initialement. Après 13 mois terrestres sur la Planète Rouge, les panneaux solaires ont accumulé une fine couche de poussière, réduisant l'approvisionnement en énergie solaire. Pour l'instant Spirit ne manifeste pas de signes de fatigue. Récemment Spirit a trouvé une sorte de roche affectée par l'eau qui contient plus de sel de sulfate que les autres roches découvertes jusqu'à maintenant. Les scientifiques se demandent d'où peut venir le sel (image ci-dessous).
La roche, que les scientifiques de la mission au JPL ont surnommé "Peace" (image à gauche), est une partie affleurante dans les collines Columbia, qui bordent le cratère de Gusev, la vaste plaine plate où Spirit a débarqué en janvier 2004. Pour déterminer la provenance du sel, les scientifiques ont deux hypothèses de travail qu'ils devront vérifier en examinant plus de roches. Il pourrait provenir de l'eau liquide contenant du sel de sulfate de magnésium dissous, filtré par la roche, dont l'eau s'évaporant, laisse le sel dans la roche. Ou bien, il pourrait venir de l'érosion par l'acide sulfurique dilué réagissant avec les minerais riches en magnésium qui étaient déjà dans la roche. L'un ou l'autre des 2 cas implique l'eau. Si loin de la Terre, Spirit a parcouru 2,75 km.
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