La
connaissance des astéroïdes est importante car ils sont les vestiges du Système
solaire. Nous savons depuis quelques années
qu
mise à jour le
08/03/03: Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à nouveau sur "rechercher". La recherche s'incrémentera sur le 2ième mot et ainsi de suite. Essayez avec astéroides.
La conversion de H en un diamètre pour un objet spécifique nécessite la connaissance de l'albédo de l'objet. Cette valeur n'est pas connue pour la plupart des objets, ainsi les diamètres énumérés dans le tableau sont donnés comme échelle de grandeur: la valeur plus petite correspondant à un albédo de 0,25 et la plus grande à un albédo de 0,05. La plupart des objets ont un albédo compris dans cette fourchette. Si un objet spécifique a un albédo est < 0,05, le diamètre sera plus grand que la limite supérieure donnée ici. Si l'albédo est > 0,25, le diamètre sera plus petit que la limite inférieure. La liste suivante fournit le diamètre des petits corps correspondant à la valeur de la magnitude absolue, H. Le diamètre est en km lorsque H se situe dans la colonne de gauche ou en mètres lorsqu'il est dans la colonne de droite. Exemple: pour H = 8,0 le diamètre correspondant sera compris entre 65 et 150 km et pour H = 23, cela correspond à un diamètre compris entre 65 et 150 m.
Rapport entre albédo et diamètre (H et D): http://cfa-www.harvard.edu/cfa/ps/lists/Sizes.html
Depuis seulement quelques années, les scientifiques ont compris tout l'intérêt que peut représenter l'étude des astéroïdes. Auparavant, ils n'avaient pas programmé de missions spatiales pour mieux les connaître. Tout d'abord, ils sont les vestiges du Système solaire et surtout de la guerre des mondes, puis, certains en s'approchant trop prés de la Terre, peuvent la percuter et enfin, c'est une étape nouvelle après la conquête de Mars.
Le 29 octobre 1991 , Gaspra (19 X 12 km) est photographié à 1600 km par Galiléo, sur la route de Jupiter (résolution: 54 mètres/pixel). Il serait constitué de 2 blocs, lui donnant un air de cacahuète. Il possède peu de cratères et sa surface serait âgée de moins de 200 millions d'années. Il tourne sur lui-même en 7h. Il possède un champ magnétique, qui pourrait être causée par une aimantation intrinsèque. Selon des chercheurs allemands, son moment magnétique serait de 1.1014 A-m².Le 28 août 1993 se furent le tour d' Ida (58 X 23 km) et son satellite Dactyl (1,6 x 1,2 x 1,4 km) d'être photographiés à 2400 km. Dactyl est en orbite à 90 km d'Ida. Sa densité 2,5 laisse à penser qu'il serait un amas poreux de matériaux identiques aux comètes. Ida est en orbite à 270 millions de km du Soleil. Tous les deux semblent riches en olivine et pyroxène. Ils seraient issus d'un objet unique qui se serait fragmenté pour donner naissance à une famille d'astéroïdes Corionis. |
Credit: Galileo Project, JPL, NASA http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/ap990807.html Gaspra et Ida ressemblent tellement à Phobos et Deimos, que la conviction gagne les scientifiques, quant à leur appartenance à la grande famille des astéroïdes. Le 28 août 1993, à 441 millions de km de la Terre, Galiléo, qui filait à 12,4 km/s, a photographié Ida à 2 400 km. Ida est un bloc unique et plus vieux. Il serait âgé de 2,5 à 3 milliards d'années. La surprise fut de constater qu'il possède un satellite appelé Dactyl. retour à Jupiter
Après avoir décollé en février 1996, NEAR est passé, le 27 juin 1997, à proximité de Mathilde (1212 km)qui se trouve dans la ceinture principale et Mathilde a été découvert par Moritz Loewy en 1885. Sa taille est de 59 X 47 km. Il a au moins 5 cratères plus gros que 5 km de diamètre sur la face qui était visible. Sa densité est de 1,4. C'est un astéroïde de type C, un agglomérat très poreux. Sa rotation est de 17,4 j. Near a étudié Eros pendant 1 an et s'est posé dessus. En général, la surface des astéroïdes semblent plus jeune que le Système Solaire, ce qui accrédite la thèse des collisions multiples. D'autre part, Vesta semble avoir été différencié en plusieurs couches. Cela impliquerait une source de chaleur interne en plus de celle des éléments radio-actifs, qui sont insuffisants pour faire fondre l'objet.
Nous savons depuis quelques années que notre vie est en danger et elle ne tient qu'à un astéroïde ou une météorite. En effet, des pierres de quelques centaines de mètres ou de kilomètres, percutant la Terre à 50 km/s, soit 180 000 km/h, cela représente des milliers de bombes atomiques. L'effet serait immédiat: disparition de toute vie sur la Terre. Ce cataclysme s'est déjà produit au moins 24 fois et entre autres:
C'est en recherchant la cause de la disparition des dinosaures, que tout devint clair. Il reste encore quelques scientifiques sceptiques, mais devant les preuves qui s'accumulent 90 % sont tombés d'accord en 1991. Un objet de 10 km (2 500 milliards de tonnes) créa un cratère de 200 km et de 30 km de profondeur en percutant la Terre, il y a 65 millions d'années. C'est l'analyse d'une couche très fine, 5 mm, entre le crétacé et le tertiaire (appelée KT) qui mis la "puce à l'oreille" des chercheurs. La concentration de l'iridium, matériau très rare sur Terre (0,01 ng/g contre 500 ng/g). Le grand avantage de l'iridium est qu'il est mesurable à de très petites quantités, à partir de 10-15 g, permettant entre autres l'analyse de grains individuels de très petites tailles (jusqu'à 50 µm). D'autres marqueurs sont utilisés, tels que 53Mn, 26Al et 10Be formés dans l'espace (au sein des étoiles). La présence de ces isotopes confirme l'origine extra-terrestre mais ils demandent des quantités beaucoup trop importantes pour être mesurables, par rapport à l'iridium. Seules les particules de 400 µm peuvent être analysées individuellement. Dans cette couche, mélangé à de la suie, le taux d'iridium n'a rien d'équivalent. Cette couche se retrouve sur toute la Terre. La nature, la quantité et la durée mettaient hors de cause les volcans. L'iridium ne peut naître qu'au sein des étoiles où règnent des températures et des pressions très élevées. Avant la couche KT (pour crétacé/tertiaire) et après, la faune et la flore sont différentes. L'endroit de cet impact a été retrouvé au Mexique, c'est Chicxulub, dans la presqu'île du Yucatan. A cet endroit une anomalie gravifique trahit la présence d'une masse compacte. Une expédition scientifique est actuellement en route pour y effectuer des forages. Les conséquences furent si désastreuses que l'on retrouve dans les strates, des zones de plusieurs centaines de milliers d'années dépourvues de faune et de flore. Le climat de toute la planète fut modifié. L'air avait été remplacé par le soufre et ses composés soufrés, acide sulfurique, dioxyde de soufre, oxyde de carbone, etc... A un hiver nucléaire de quelques mois (température < - 20°C) suivi de 100 siècles d'effet de serre. Le ciel fut noir pendant des mois. L'obscurcissement était provoqué par les poussières en suspension dans l'atmosphère. Les fossiles retrouvés et les forages confirment tout ceci. Les océans ont mis 5000 siècles pour s'en remettre. Seuls les petits animaux vivants dans l'obscurité et issus de population très nombreuses, ont pu s'en sortir. Nous serions les descendants des ancêtres des souris. retour à extinction Les météorites sont une menace dont nous ne savons pas encore nous défendre. Personne ne voudra investir contre un danger hypothétique. Le détournement d'un objet de 10 km soit 2 500 milliards de tonnes et se déplaçant à 50 km/s ne sera pas une chose facile. Il faut réagir vite, car entre la détection et l'impact, nous n'aurons pas des années d'attente. La petitesse de l'objet et son faible albédo rendent la détection ardue . L'explosion d'une charge à proximité est à exclure car cela multipliera le nombre de météorites arrivant sur Terre. Pour le détournement, il faut compter sur l'inertie d'une telle masse, obligeant de s'y prendre des années à l'avance (> 10 ans), mais l'impossibilité de détection avec suffisamment d'avance empêche toute tentative.Au début du 20e siècle, le 30 juin 1908 à 7h du matin, en Sibérie dans la zone de la rivière Toungouska (90°8'E et 61°37'N) dans la région de Kulik et à 92 km au nord de Vanara, un tout petit objet 60 m et de 100 000 tonnes, a explosé à ~ 8000 m d'altitude. Ce n'est que 30 ans plus tard que des scientifiques purent atteindre la zone, image ci-dessous . La révolution russe avait interdit l'accès des étrangers, en Russie. Les études entreprises depuis plus de 50 ans permettent d'obtenir des informations sur le déroulement de l'événement. Sur la carte ci-dessous, la Sibérie :
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Cet objet arriva sûrement de l'azimut 115° et descendit sous un angle de 30 à 35°. Il percuta l'atmosphère terrestre à la vitesse de 16 km/s. Il a détruit la Toundra sur 2 000 km², l'équivalent de la région parisienne. La zone fut dévastée sur un diamètre de 60 km. Des traces d'incendies furent retrouvées sur 1000 km2 autour du point zéro. La puissance de l'explosion 40 millions de tonnes de TNT correspondant à 2000 fois la bombe d'Hiroshima. Par comparaison, l'astéroïde qui percuta le sol en Arizona, créant Meteor Crater, avait une puissance de 10 fois plus faible. La déflagration fut entendue à plus de 1 000 km. Le flash aurait eu une luminosité 50 fois supérieure à celle du Soleil. Les poussières furent dispersées jusqu'à 40 à 70 km d'altitude ce qui provoqua des nuits claires et l'on rapporte que les gens pouvaient lire leur journal la nuit, à Londres. La noctiluscence provoquée fut visible à l'observatoire astrophysique Smithsonian et à l'observatoire du Mont Wilson en Californie. La luminosité nocturne, inhabituelle, persista pendant 2 mois. L'observatoire d'Irkoutsk situé au sud-est à 900 km de l'épicentre a constaté des anomalies magnétiques du champ magnétique terrestre. Les mêmes perturbations furent enregistrées lors d'explosions nucléaires dans l'atmosphère. Des secousses furent enregistrées par les sismographes du monde entier. Les vortex créés par ces incendies perturbèrent la circulation de l'atmosphère sur toute la Terre.
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Ci-dessus, une partie de la zone de Kulik dans la région de la Toungouska russe, survolée en 1938. Les arbres couchés en parallèle, indique la direction du souffle. Rien ne fut trouvé au sol, ce qui fait dire à certains qu'il est possible qu'une comète se soit sublimée au moment de l'impact. Cliquez sur la photo ci-contre, la photo de l'endroit où se serait produite l'explosion. Les chercheurs du département de physique de Bologne avec ceux du CNR (Institut de géologie marine de Bologne) et de l'observatoire astronomique de Turin avaient organisés une expédition scientifique de 2 semaines dans la Toungouska (Sibérie centrale) . Les chercheurs locaux de l'université de Tomsk (Russie) ont contribué à cette expédition. Parmi eux il y avait l'académicien N.V. Vasilyev et le professeur G.V. Andreev. Au total 25 personnes ont participé à cette étude scientifique qui s'est déroulée lors de la 2e quinzaine de juillet 1999.Un autre phénomène analogue à la Toungouska, s'est produit entre le Brésil et le Pérou, le 8 août 1930. Des recherches sont en cours pour vérifier les récits de cette époque.On estime qu'un objet de moins de 100 m, tombe tous les 1000 ans. Et le prochain impact de 10 km aura lieu avant 500 000 ans. retour aux dinosaures le lieu de l'explosion: http://olkhov.narod.ru/tungus1.jpg Situé entre Limousin et Charentes-Poitou, les environs de cette petite bourgade Rochechouart - Chassenon de 4 000 habitants, entre Limoges et Angoulême, au sud de Confolens, a connu le même cataclysme, il y a environ 214 (+/- 8) millions d'années. Une pierre de 6 milliards de tonnes, soit 2 km, a percuté la région, 4 km à l'ouest de Rochechouart, créant un cratère de 23 km de diamètre et dévastant tout sur 200 km. La vitesse d'arrivée de 20 km/s (72 000 km/h) délivra une énergie équivalente à 14 millions de fois la bombe d'Hiroshima. Point d'impact : La Judie, 4 km à l'ouest de Rochechouart. Coordonnées: 45°50' N et 0°56' E.
Carrière de Champonger, où furent découverts les cônes de percussion
Le scénario fut à peu près celui que nous avons vécu sur Jupiter, en juillet 1994. L'astéroïde, qui était un bloc immense, s'est fragmenté en 3 morceaux, à l'approche de la Terre. Les 2 autres sont tombés au Canada, à Saint-Martin et à Manicouagan. Grâce à la reconstitution de la disposition des plaques à cette époque, il est acquis que les 3![]() ![]() Les résidus météoritiques, qui s'étendent sur 250 km2, ont servi, depuis les romains (thermes de Chassenon), de pierre à construction pour les maisons alentours. Ici, à gauche le pont-levis de château qui rappelle encore les systèmes de défenses militaires du 13e siècle et à droite la galerie à arcades et colonnes torses de la cour intérieure, date de la Renaissance.
Situé dans le
centre ville (rue Jean Parvy), ce lieu, consacré aux météorites et aux roches
issues des impacts est le premier du genre en France . Horaires http://www.rochechouart.com/index.html retour aux extinctions de masse Plus près de nous, la nuit du 25 septembre 2002, une grosse météorite a dévasté la forêt dans une région reculée de Sibérie (voir carte ci-dessus). Les habitants de la ville de Bodaibo, dans la région nord d'Irkoutsk (115°E et 58°N), ont déclaré avoir vu la grande lueur d'un corps tombant du ciel. L'impact a produit un tremblement de Terre accompagné d'un bruit de tonnerre avec un flash au-dessus du lieu de l'explosion. Cela s'est passé loin de toute habitation, en pleine taïga. La station sismique locale a confirmé le fait. Avec l'aide d'un satellite américain qui a vu le flash de l'explosion, les sismologues d'Irkoutsk ont localisé le point de chute. Des arbres ont été fauchés par des fragments de la météorite à 37 km de Mama, dans le bassin de la Léna. Aucun résidu du corps céleste, qui explosa dans l'atmosphère, ne furent retrouvés tant que l'épaisse couche de neige n'aura pas fondue. Les conditions hivernales empêchèrent toutes recherches et au printemps une importante expédition scientifique partira à la recherche des fragments vieux de plus de 4 milliards d'années. Il semblerait que ce soit un astéroïde important, selon ce qu'ont déclaré certains experts à la Pravda dont le Dr Benny Peiser de l'université John Moore à Liverpool. Il ajouta que l'incident se produisit le même jour où, à la Maison Blanche à Washington, était débattu le besoin de rechercher les petits corps qui se promènent au voisinage de la Terre et le danger qu'il y aurait à les confondre avec une attaque nucléaire. On estime qu'au moins 30 fois par an des astéroïdes percutent l'atmosphère terrestre et explosent avec la puissance d'une bombe nucléaire. http://english.pravda.ru/main/2002/10/03/37698.html
Il y a 139 impacts connus sur Terre, de quelques centaines de mètres à quelques centaines de km. On estime qu' un objet de 150 m tombe sur Terre tous les 5 000 ans et de 1 km, tous les 300 000 ans. Si un astéroïde de 1 km de diamètre et d'une densité ordinaire de 2, soit 2 tonnes par m³, percutait la Terre à la vitesse ordinaire de 30 km/s, son volume de 520 millions de m³ et sa densité font que sa masse est égale à un milliard de tonnes. L'énergie cinétique dégagée est de 4,5.1020 joules. Sachant que 1 mégatonne de TNT vaut 4,2.1015 joules, à l'impact, cet astéroïde dégagera 100 000 mégatonnes de TNT. Nous avons une possibilité sur 100 000 d'être les témoins privilégiés d'un tel cataclysme. En outre, la vitesse peut varier de 10 à 60 km/s et la densité de 0,5 à 8. Ainsi l'explosion variera de 4 000 à 1 800 000 mégatonnes. C'est l'équivalent de 40 000 à 18 millions de fois la bombe d'Hiroshima. Des calculs indiquent qu'en 2027 l'astéroïde 1999 AN10, mesurant 1 km de diamètre, passerait à 320 000 km de la Terre (3 h avant ou après le passage de la Terre) à la vitesse de 80 km/s. Pour mémoire la Terre se promène à 30 km/s (100 000 km/h). Le chaos peut modifier le moment du passage. retour aux extinctions de masse, la Vie
Liste des astéroïdes qui se sont le plus approché de la Terre: http://cfa-www.harvard.edu/iau/lists/Closest.html Par exemple celui qui s'est approché le plus de nous est 1994 XM1, le 9,8 décembre 1994 à seulement 0,0007 UA H=28
Le 1er astéroïde a avoir été
radarphotographié fut Castalia en 1989.
Il apparaît comme un corps de cacahuète écrasée. Il est composé de 2
lobes accolés de 1 km de diamètre. A l'endroit du "collage" un
ravin de 100 m de profondeur est bien visible. Il aurait été formé par
la collision de 2 corps parents.
http://neo.jpl.nasa.gov/images/jm8_aug5.gif
La plus grosse météorite se trouve en Namibie à la ferme de Hoba, d'où son nom, au nord de la ville de Grootfontein. Ce bloc (2,95 m x 2,84 m) de 60 tonnes ou 9 m3 (photo ci-dessous) serait tombé il y a 80 000 ans. 82,4% de la météorite seraient composés de fer, 16,4% de nickel et 0,76% de cobalt. Elle fut découverte en 1920. On ne peut pas en trouver de plus grosse car, au-delà, elles se volatilisent dans l'atmosphère. Son âge est estimé entre 200 et 400 millions d'années. La photo ci-dessous, la montre au Grootfontein museum. http://www.suedafrika.net/namibgif/hoba1.jpg http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Forum/Planetologie/Meteorites/big-meteor.html Depuis leur découverte, les météorites ont permis aux hommes d'espérer en découvrir une entièrement en or. Ce fantasme pris corps dans la célèbre revue "Ciel & Espace" n°268, où un article détailla avec moultes précisions la découverte de l'astéroïde 1991 VG, à l'aide du radiotélescope d'Arecibo. Cet astéroïde aurait été constitué des 2/3 d'or (on parlait de 80%). De plus il contiendrait du platine et du zirconium qui sont aussi très rares et très chers. L'affaire aurait fait grand bruit. Sa masse aurait été estimée à 3 milliards de tonnes. Comme la trajectoire l'approchait à 0,0031 UA de la Terre, la NASA aurait envisagée une expédition. Mais c'était trop beau, car ce numéro fut édité en avril 1992....... Seule la découverte en décembre 1991 de l'astéroïde de 10 m, était réelle. Un écrivain célèbre c'était lui aussi prit à rêver, mais par mépris, dans son roman "la chasse au météore" en 1908. Toute une ville vit dans la crainte d'un bolide géant. Seuls deux astronomes amateurs, désireux de posséder cette sphère d'or massif venue de l'espace, y voient l'occasion de se couvrir de gloire. Le livre parut après sa mort, remanié par son fils Michel, car dans la version originale Jules Verne exprime son mépris pour l'or. |
Du jamais vu! Plus de 5 000 km2, une centaine d’impacts, le plus vaste champ de cratères de météorites se trouve dans le désert égyptien 1. Explication d’une découverte retentissante.
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Avril 2003: première mission en Libye. Philippe Paillou détecte puis confirme sur le terrain deux nouveaux astroblèmes datés à 140 millions d’années, ce qui porte à six le nombre d’astroblèmes situés dans le Sahara oriental. Quelques mois plus tard, le chercheur repère sur les images du satellite JERS-1 plusieurs sites qui pourraient être des mines d’astroblèmes. Sans hésitations, Philippe Paillou, revêt à nouveau son chapeau de cow-boy et se lance dans l’aventure. Il trace alors un ambitieux parcours passant par le plateau du Gilf Kebir, dans le sud-ouest du désert égyptien. En février 2004, Philippe Paillou et ses complices 4 s’enfoncent dans un désert aride et méconnu pour une mission d’exploration de deux semaines en totale autonomie. Leur but : vérifier in situ la présence pressentie de cratères de météorites. L’équipe va de surprises en découvertes: arbres fossilisés, jarres abandonnées par les bédouins, inscriptions rupestres, anciens lacs asséchés, carcasses de véhicules datant de la Seconde Guerre mondiale... Pour retrouver les sites identifiés, l’équipe ne dispose d’aucune carte topographique. Comment fait-elle? Astucieux, Philippe Paillou a emmené avec lui son ordinateur portable dans lequel sont stockées les images satellitaires de la région. Et comme un GPS lui donne à tout un instant la position de la mission, il peut se repérer sur les images. Ils parviennent ainsi au premier site et là, déception : il ne s’agit que d’un cratère volcanique. Le second site ne les réjouit pas plus : ils découvrent des collines de grès ferrugineux disposées de façon circulaire, mais aucune trace du cratère espéré. Sur le troisième site, l’équipe trouve enfin ses premières brèches d’impact, une sorte de pudding de roches rassemblées au bord d’un cratère. Elle débusque également des cônes de percussion sur le site, signe d’un impact. Mais rapidement, Philippe Paillou s’aperçoit qu’il se trouve face à une découverte beaucoup plus importante que prévue : ce sont des dizaines de cratères que son équipe repère sur une zone de plus de 5 000km2. Leur diamètre varie entre 0,5 et 2 kilomètres. Du jamais vu! Sur place, ils parviennent à identifier treize de ces astroblèmes sur la centaine estimée. Les premiers échantillons, analysés en laboratoire, confirmeront qu’il s’agit bien d’impacts météoritiques. « Jusqu’alors, on ne connaissait qu’une dizaine de champs d’impacts météoritiques dans le monde, dont le plus grand est en Argentine et ne couvre que 60km2, explique le chercheur. Dans tous ces cas, il s’agit des conséquences d’un astéroïde unique qui se fragmente en pénétrant dans l’atmosphère terrestre : les fragments s’écartent et vont percuter le sol sur une étendue de quelques dizaines de kilomètres carrés au maximum ». Mais pour couvrir 5000m2, Philippe Paillou suppose que plusieurs météorites 5 – et non une seule – se seraient fragmentées à leur entrée dans l’atmosphère. Ce qui constituerait une première. Comment s’est déroulée la suite de la mission ? «Nous nous sommes arrêtés au troisième site, raconte Philippe Paillou. Deux de nos trois voitures nous ont lâchés coup sur coup et nous avons donc été obligés de stopper là ». Ce qui ne l’empêchera pas de revenir en décembre prochain. Une nouvelle mission lui permettra en effet de dater le site et cartographier plus précisément ce champ d’impacts. Il espère même retrouver dans les petits cratères des fragments des météorites elles-mêmes 6, ce qui pourrait confirmer son hypothèse : une « pluie de météorites » se serait abattue dans le désert égyptien il y a moins de cinquante millions d’années 7. Fabrice Impériali 1. Article en cours de parution dans les comptes rendus Géoscience de l’Académie des Sciences. 2. Il est professeur à l’Université Bordeaux 1 et directeur adjoint du Laboratoire d’Astrodynamique, d’astrophysique et d’aéronomie de Bordeaux (CNRS / Université Bordeaux 1). 3. Son objectif était de rassembler des données sur la Terre grâce à un radar à synthèse d’ouverture qui peut observer la surface terrestre sous la couverture nuageuse. 4. Jean-Marie Malézieux de l’Université de Bordeaux 3, Bruno Reynard de l’ENS Lyon, Jean Dejax du MNHN et trois collègues égyptiens. Cette mission est réalisée dans le cadre d’un projet de coopération franco-égyptien entre l’Insu / CNRS et l’Université du Caire. 5. Elles proviennent de la ceinture d’astéroïdes sise entre Jupiter et Mars. 6. Dans les petits cratères où le choc a été moins violent, on peut retrouver des morceaux de météorites qui n’ont pas été vaporisés. 7. Estimation de Philippe Paillou. Les impacts ne sont pas encore datés. CONTACT Philippe Paillou L3AB, Floirac paillou@obs.u-bordeaux1.fr Source: http://www.dr7.cnrs.fr/IMG/pdf/meteorite1004.pdf
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