La vie

 

  Apparue dans les océans, la vie a envahi la Terre en 4 milliards d'années. Dans l'univers le passage de la bactérie à l'intelligence est-il possible?


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  1. Début

    La vie est apparue tout d'abord dans les océans, les rayons ultra-violet du Soleil, que rien n'arrêtait, interdisaient toute forme de vie, hors de l'eau. Elle y resta pendant 1 ou 2 milliards d'années. Ce sont d'abord des êtres unicellulaires qui peuplèrent les océans. Puis, il y a 2 milliards d'années, les algues bleues  commencèrent à fabriquer de l'oxygène. Les premiers poissons (cœlacanthes) sont apparus, il n'y a que 600 millions d'années, soit 4 milliards d'années après la création de notre planète.

    Aujourd'hui, nous savons que la vie (bactéries) peut apparaître dans des conditions extraordinairement malsaines pour des êtres vivants (eau jaillissant à 300°C dans un milieu à 0°C, eaux acides chargées de sulfure d'hydrogène et de méthane entre autres, absence de lumière, pressions énormes, 250 fois la pression atmosphérique ). Ces preuves furent retrouvées principalement au fond (jusqu'à - 10 000 m) des océans, près des endroits où existent des cheminées volcaniques. Lorsque ces cheminées, par où s'échappent gaz, laves, etc... en provenance du manteau, se déplacent, la vie se déplace aussi. Mais des bactéries, vivant dans le froid ou dans le sel, furent aussi découvertes. La découverte, la plus remarquable, fut réalisée lors d'un forage à 1 800 m, dans les montagnes rocheuses. Des bactéries vivent à ces profondeurs, en tirant leur énergie  de silicates oxydés par de l'eau hydrothermale et fabriquent leur matière organique à partir du CO² dissous. Mais d'autres découvertes du même genre eurent lieu à 1 500 m sous le plancher océanique.

    Dernièrement une découverte extraordinaire eut lieu au fond du golfe du Mexique: un lac de méthane. Les conditions qui y règnent ont permis à des bactéries d'y vivre. Ainsi commence-t-on à croire que la pierre angulaire de la vie, c'est la bactérie qui peut apparaître dans des conditions invivables, mais qui est ensuite la base alimentaire des êtres supérieurs (algues, etc...). La grande question est de savoir comment passe-t-on de la chimie moléculaire complexe à la bactérie, car nous savons que des bactéries se nourrissent de soufre ou de méthane (gaz de ville) dans un milieu sans lumière et malsain où règnent des températures et des pressions extrêmes?

  Tout ceci permet à certains planétologues de déclarer que les mêmes ingrédients existants sur Mars ou Europe (lune de Jupiter), la vie est aussi susceptible de s'y trouver. Les études des nouvelles sondes vont tenir compte de ces découvertes et notamment Galiléo qui nous fit voir des masses sombres, pouvant être sources de matériaux de prévie.

   En attendant, les futures recherches auront lieu dans les volcans sous-marins des îles Hawaï et le lac Vostok, en antarctique, avant d'analyser le petit kilo de roches martiennes, vers 2014.

   Mais une question reste posée. QU'EST-CE QUE LA VIE ? C'est la réponse à cette question qui permettra de concevoir des robots optimisés pour la recherche de la vie sur Mars. Souvenons-nous de l'expérience soviétique. Une instrumentation n'ayant pas trouvée de place sur une sonde à destination de Mars, fut larguée dans les steppes sibériennes. Résultat: la vie n'existe pas sur Terre...

  1. La vie est issue de l'eau

   Notre Terre est noyée dans la vapeur d'eau. Actuellement, l'ensemble de l'eau représente 1,5.1021 litres soit 14 suivi de 17 zéros de m³. Mais d'où vient toute cette eau ? De la nébuleuse primitive. Elle s'est trouvée incorporée à la roche lors de l'accrétion. Le volcanisme l'a restituée.

   Les autres planètes n'ont pas su retenir l'eau qu'elles possédaient à l'origine, surtout à cause de leur taille et de leur distance au Soleil.

   La distance idéale, pour une étoile et une planète identiques à la Terre et au Soleil, est de 147 à 152 millions de km. La Terre se trouve à 149,6 millions de km

    L'eau est apparue après le dégazage, autrement dit, elle est issue de la fusion des roches. Elle y fut emprisonnée, lors de l'accrétion des poussières pour former les premiers planétoïdes. La fusion des roches est causée par la force de gravitation et par la radioactivité au centre de la Terre. Mais peut-être aussi, qu' un apport supplémentaire d'eau fut effectué par des comètes (10% max).

    Les volcans contribuèrent au dégazage, en projetant à très haute altitude des gaz qui créèrent l'environnement terrestre et donc, l'atmosphère. Celle-ci fut constituée, au début, d'ammoniaque, méthane, gaz carbonique et eau. Les preuves du mécanisme furent retrouvées sur Vénus et Mars. Après avoir été incorporée au matériau du disque protoplanétaire, l'eau, éjectée et évaporée, retomba en pluie, qui élimina le CO². L'évaporation de l'eau fut de 1,5 millions de m³ par an, cela correspond à quelques mètres de moins en 4,5 milliards d'années. Une partie des molécules d'eau ne retourna sur la Terre que sous forme d'oxygène, après que les particules solaires les aient cassées. L'hydrogène, plus léger, s'échappa dans l'espace.

   Mais il s'en est fallu d'un rien pour que la vie n'apparaisse pas, car la température sur la Terre n'était que de +4°C. Le Soleil rayonnait 30% fois moins qu'aujourd'hui. A la pression de cette époque, le 1/100 d'aujourd'hui, l'eau bout à +6°C et gèle toujours à 0°C. Ainsi, l'eau ne resta liquide que dans une très faible tranche de température. Ce ne fut ni le cas de Mars, ni le cas de Vénus.

   Après dissociation des molécules d'eau par le Soleil, l'oxygène, en retombant, enrichi l'atmosphère en entraînant une lente combustion du méthane. La pluie, en tombant aussi, participa à la disparition du gaz carbonique en l'entraînant dans les océans. Le calcaire le transforma et aujourd'hui, nous le retrouvons dans le plancton et les coquillages. De plus le gaz carbonique participe à la photosynthèse en se combinant à l'oxygène. Actuellement, il y a 100 000 fois plus de gaz carbonique, sous forme de carbonate dans l'eau (roche calcaire), que dans l'atmosphère.

    Le cycle dura 1 milliard d'années pour aboutir à l'apparition de la vie. L'atmosphère contenait 80% de méthane et les 20% restants étaient constitués d'ammoniaque, gaz carbonique et d' un peu d'oxygène. Les orages, qui balayaient cette atmosphère (actuellement sur Vénus), furent certainement un des catalyseurs de la vie.

    En 1956, l' expérience de Miller, qui reconstituait l'atmosphère primitive, a permis l'apparition d'acides aminés, briques élémentaires de la vie, qui formeront ensuite, les protéines. Ces briques élémentaires formeront des molécules ayant la propriété de s'accrocher les unes aux autres. Elles constitueront ainsi une chaîne d'acides aminés qui peut-être courte (peptide) ou longue (protéine). Aujourd'hui, les conclusions de cette expérience ne font pas l'unanimité. Pour en savoir plus, rendez-vous au Précambrien.

    Ces acides aminés existent en grande quantité, mais la vie n'en a retenus que 20 pour tous les êtres vivants.

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  1. Ainsi va la vie.

    La vie n'a pu sortir de l'eau que lorsque le taux d'oxygène a atteint les 2%, neutralisant ainsi l' effet destructeur du rayonnement ultra-violet. Cela s'est produit il n'y a que 420 millions d'années.

    Pendant 1,5 milliards d'années, le taux d'oxygène va s'accroître lentement pour atteindre 2%. Ce fut suffisant pour arrêter les rayons ultra-violet. La vie put alors se développer. De petites quantités d'oxygène se trouvaient dissoutes dans l'eau de mer. L'être vivant s'en empara. Mieux, il emprisonna l'eau. De nos jours, nous retrouvons cela sur la méduse. Elle possède une petite mer intérieure communiquant avec l'océan. Chez le ver, cette mer est fermée, l'animal ayant constitué un milieu intérieur favorisant l'apparition de pigments métalliques fixateurs d'oxygène. Il provoquera la circulation à travers son être pour irriguer l'ensemble de ses cellules de ce milieu devenu sang.

   Notre sang doit sa coloration au fait que les cellules sont porteuses d'une protéine, l'hémoglobine, qui a exploité le pouvoir fixateur du fer (rouge=fer).

   D'autres métaux auraient pu être utilisés. Par exemple, le sang de la limace est vert, car il est à base de cuivre. Il y a 3 milliards d'années, les premières formes de vie exploitèrent l'aptitude des pigments métalliques à utiliser l'énergie solaire. Ainsi, la vie avait un approvisionnement direct en énergie. Puis, avec la photosynthèse dissociant la molécule d'eau, l'oxygène est rejeté dans l'atmosphère et l'hydrogène est stocké sous forme de glucose. Avec le glucose, le monde végétal fabrique l'amidon et avec l'amidon, la cellulose. L'animal est venu s'emparer de l'amidon pour la brûler.

   Il a fallu attendre 4 milliards d'années pour qu'apparaissent les premiers êtres vivants: les coquillages.

  1. Apparition de la vie.

  En mesurant l'écart entre les proportions des isotopes de carbone 12 et 13, dans les roches primitives, la conviction qu' une vie organique primitive devait exister il y a 3,5 milliards d'années, soit 1 milliard d'années après la création de la Terre, qui se forma en 100 millions d'années, fit son chemin dans le monde scientifique.

   Le milieu, constitué de méthane, d'ammoniaque, gaz carbonique et vapeur d'eau représenta l'atmosphère primitive, et, de violents orages et la distance favorable au Soleil, permirent l'apparition d'acide désoxyribonucléique (ADN) qui constitue le ciment de la vie. Des assemblages en chaînes  courtes ou longues aboutirent à des nucléides (constituants de le matière vivante) vers 2 ou 3 milliards d'années. Leur dimension: 1µm. C'est ainsi que nous pouvons remonter l'arbre généalogique de la bactérie à l'homme. Au départ, il devait y avoir 3 groupes de bactéries importantes.

    Le grand bond survint, il y a 1,4 milliards d'années, lorsque de cellules complexes de 10 µm firent leur apparition. Il aura fallu 3 milliards d'années pour les obtenir. Vinrent ensuite, les micro-organismes, les coraux, les éponges, puis les Ediacariens (méduses), puis les coquillages (il y a 600 millions d'années). Puis ce fut le tour des mollusques, étoiles de mer, pieuvres et poissons. C'est en à peine 60 millions d'années que la vie explosa. Toutes les formes anatomiques furent mises en place au fond de l'océan. Les plantes sortirent les premières de l'eau, suivis par les amphibiens.

    C'est l'augmentation de l'oxygène et du gaz carbonique dans les océans qui participa à l'évolution des espèces (passage d'une eau acide à une eau alcaline). Le milieu alcalin fit obstacle à leur sécrétion calcaire qui transforma les Ediacariens en coquillage.

    Finalement, il aura fallu 4 milliards d'années pour que la vie s'installe sur la Terre. Après avoir été désertée pendant les 9/10 de son existence, la Terre va se peupler en 500 millions d'années. Finalement, l'homme, le destructeur, va apparaître dans le dernier millième (5 millions par rapport à 5 milliards).

  1. La part du hasard

    On se rend compte que le hasard a joué un grand rôle dans notre présence.  En regardant tout d'abord sur les autres planètes, puis en analysant d'une manière objective l'accumulation des coups du sort, sur notre Terre, on s'aperçoit qu'à chaque virage, la route vers la vie y était tracée . En commençant par la distance au Soleil et sa taille, puis la taille de la Terre, puis la présence de la Lune (résultat de la percussion d'un astéroïde de la taille de Mars, avec la Terre) qui stabilisa l'inclinaison de l'axe de rotation, puis l'évolution de la matière ( de la fusion des roches à l'eau et à l'oxygène) et enfin l'apparition du mammifère (suite à plusieurs cataclysmes), on constate que le premier pas  a compté. Les découvertes ont démontré que, quelles que soient les conditions, la vie s'accroche dès qu'elle est en place. C'est ce qui fait espérer que la vie peut être apparue sur Vénus et sur Mars, puisqu'elles sont nées en même temps que la Terre et leurs débuts furent semblables. Ayant eu, toutes les deux un volcanisme, elles peuvent avoir, pendant un court instant astronomique, engendré des bactéries. Il y a 3,5 milliards d'années, la vie balbutiait sur Terre et pourquoi pas sur Mars ? D'autre part, une chimie pré biotique fut trouvée dans les comètes, pourquoi n'auraient-elles pas ensemencées la Terre, Mars, la Lune et Vénus ? Les comètes contiennent 2 éléments nécessaires au vivant : le carbone et l'eau.

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  1. La vie fait son chemin.

  L'univers nous offre essentiellement le spectacle d'une substance très rudimentaire où règnent de gigantesques cataclysmes qui transforment les éléments légers en éléments lourds, sous l'action de la force de gravitation par l'intermédiaire de sa particule: le graviton.

   Le non-spécialiste s'étonne du grand nombre de satellites lancés pour étudier un milieu où il n'y a presque rien. Il y a certes peu de matières, mais beaucoup de diversification. Des millions de molécules sont issues d'une centaine d'atomes.

   Mais il est vrai qu'à l'échelle du cosmos, les lieux privilégiés sont réduits à quelques domaines séparés. Nous sommes encore en train de chercher ces lieux ayant autorisé le suprême épanouissement des potentialités de la matière.

   Pourtant 65 molécules furent découvertes dans de gigantesques nuages moléculaires. Chaque molécule émettant ou absorbant une fréquence caractéristique, que l'on écoute sur un récepteur, permet de détecter ces nuages composés de molécules simples (hydrogène, eau, etc...), mais aussi complexes (alcool; on pourrait remplir des milliards de bouteilles de cognac).

MOLÉCULES

FORMULES

NOMS

3 atomes

H2O

eau

4 atomes

NH3

ammoniaque

5 atomes

CH4

méthane

6 atomes

CH3OH

méthanol

9 atomes

CH3CH2CN

cyanure d'éthyle

  La 66ième molécule découverte, est la plus importante car elle entre dans la composition du tout être vivant: l'acétone.

    Elle ouvre ainsi la voie à la détection d'autres molécules indispensables à l'apparition de la vie sur Terre, tel que:

  • acide acétique

  •  acide aminé

   Il est admis que les comètes pourraient avoir apporter ces briques.

  1. Recherche de la vie dans l'univers

  Pour cela, il faut que différentes conditions soient réunies.

  • Volonté de rechercher des planètes dans d'autres systèmes solaires .

  • Fonds disponibles.

  • Evolution de ces planètes et possibilité de vie (le Système solaire et une seule planète avec la vie).

  • Détection de signaux intelligents.

  • Recherche de molécules organiques.

  • Détection biologique. Exemple: oxygène ou méthane.

  • Recherche de manifestations de civilisations avancées.

  • Collaboration internationale pluridisciplinaire.

  • Développement d' instruments ultra-sophistiqués.

  1. Recherche des exoplanètes

  La recherche d'exoplanètes est déjà commencée. Actuellement une centaine (voir le tableau) sont repérées, mais elles ont presque toutes des tailles supérieures à celle de Jupiter et certaines s'approchent très près de leur étoile. Je développerai plus tard ce sujet très vaste et plein d'espoir. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur le site spécialisé

  Un système solaire a été détecté cette année (avril 1999). C'est la plus grande découverte de la fin du 20e  siècle, car il prouve que d' autres système solaires existent et en grande quantité.

   La détection est très difficile. Il faut détecter un balancement de l'axe de rotation d'une étoile pour déceler la présence de compagnons. Actuellement, c'est impossible, car il faut pouvoir mesurer des détails équivalents à l'extrémité d'un stylo posé sur la Lune. Une autre technique est utilisée : le déplacement cyclique des raies du spectre de l'étoile, causé par la perturbation gravitationnelle d'un compagnon.

    Pour l'instant nous sommes en présence d'astres qui sont à la limite de la naine brune et de la planète. Une naine brune n'est plus une étoile, mais pas une planète, car son diamètre est  nettement supérieur à celui de Jupiter et sa masse  nettement inférieure à celle du Soleil. Sa température de surface supérieure à 1 000°C.

  1. Détection de signaux intelligents.

  Elle dépend :

  • du nombre d'étoiles dans la Galaxie.

  • de la probabilité que ces étoiles aient des planètes.

  • du nombre de planète océan.

  • de la probabilité d'intelligence.

  • de la probabilité de technique avancée.

  • de la probabilité d'avance sur nous en fonction de la distance ( nos premiers messages, envoyés en 1960, ne sont qu'à 40 al.

  • de la probabilité  sur la durée de vie de ces extra-terrestres pour communiquer, car ils peuvent avoir fait sauter leur planète depuis. Si leur civilisation atteint 100 millions d'années ( comme ce fut le cas des dinosaures), nous pourrons communiquer.

  • des accidents astronomiques, car la vie peut exister, mais pas l'intelligence.

    L'apparition de la vie sur Terre la rend possible ailleurs et surtout l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence. Mais les aléas qui lui ont permis d'apparaître laissent tout de même sceptique. En faisant le bilan, nous sommes, finalement, peut-être bien seuls.

  1. Dialogue.

   Si 1000 civilisations communiquent actuellement dans la Galaxie, il est aussi difficile de les localiser que de trouver un grain de sable particulier dans 1 m³ de sable. Une expérience basée sur la recherche de sources intelligentes a été tentée à Paris, il y a quelques années. Les résultats furent décevants.

     Cela a mis en lumière les difficultés à vaincre.

  1. Quel point particulier faut-il ausculter ? 

Il en existe des milliards. La voûte céleste représente 42 000°, soit 150 000 000 secondes d'arc, or des étoiles gigantesques ne représentent que 0,02 à 0,04 seconde. L'étoile Antarés (diamètre de 400 millions de km) située à 450 al, est vue sous un diamètre apparent de 0,04 seconde .

  1. Quelle fréquence particulière écouter ?

   Il en existe des milliards . Puisque l'hydrogène  représente 70% de l'univers, on pense que des êtres intelligents l'ont remarqué. C'est donc sur la longueur d'onde de l'hydrogène   (18 et 21 cm) que ce fait l'écoute. En effet, nous savons que l'atome d'hydrogène se retourne tous les 11 millions d'années en émettant un photon et comme il y en  a des grandes quantités , cette longueur d'onde est donc un signal caractéristique.

  1. A quelle distance sont-ils ? 

  Notre Galaxie mesure 100 000 al X 30 000 al et compte 100 milliards d'étoiles. On pense obtenir un résultat entre 100 à 400 al. C'est trop proche. Mais le message mettra le même temps pour leur parvenir ou nous parvenir. Conclusion, il faudra attendre des générations pour obtenir une réponse. Mais puisqu'ils font comme nous, ils envoient leur message au hasard, il faudra attendre que les antennes se croisent à la même seconde et sur la même fréquence, pour s'entendre. S'il y a 10 millions de directions, la probabilité de rencontre sera 1 chance sur 100 000 milliards. Avec 100 000 directions ce n'est qu'une chance sur 10 milliards soit un contact de 5 secondes tous les 1 500 ans. Vous l' aurez à peine détecté que l'émetteur enverra son signal dans une autre direction.

  Mais si le récepteur a trouvé une direction, il suffira de braquer tout, vers ce point de l'espace. Alors nous aurons 1 chance sur 100 000 soit 5 secondes par semaine.

  1. Le facteur temps. 

  Si à 5000 al une civilisation à 5100 ans d'avance sur nous, elle nous racontera un monde qui n'a que 100 ans d'avance.

  1. Leur raconter la Terre

    Le dialogue étant impossible, il faudra leur parler de nous en leur envoyant des messages. En 1974, l'antenne Arecibo ( 300 m de diamètre) fut dirigée vers l'amas globulaire M13 dans la constellation d'Hercule. Le message arrivera dans 30 000 ans. Recevrons-nous une réponse ?

  1. Que leur dire ?

   Une image de TV, en noir et blanc, représente 6 millions de points (0 ou 1) par seconde. Si nous voulez ajouter de la couleur il faut multiplier cela par 256 pour obtenir de belles images en couleur.

    On appelle un point : un digit;  la cadence de transmissions de 1 digit par seconde : 1 baud. On nomme aussi la quantité d'informations, 1 hellade, ce qui correspond à 1 milliard de digits. Cela donne un équivalent de 10 volumes encyclopédiques ayant chacun 10 belles images + 300 dessins+ 500 pages de textes.

     Avec 100 Hellades, on raconte l'histoire contemporaine de la Terre, avec 300 Hellades, on transmet la formule du génome humain.

 

  1. Transmettre le message

   Pour acheminer 100 hellades à raison de 100 000 bauds, il faudra 4 mois. Mais si la civilisation est trop lointaine, il faut réduire la cadence à cause du bruit de fond (les étoiles émettent un rayonnement, donc du bruit de fond). Par analogie, il faut crier et articuler, lorsque la foule est bruyante. A la vitesse de 10 bauds, il faudra 3 170 ans.

  1. Vers quelle direction ?

    Pour 30 000 directions possibles, à raison de 4 mois par message (100 hellades à 100 000 bauds) cela laisse espérer recevoir un message tous les 10 000 ans. Or, il faut des antennes pour ausculter toutes les étoiles et d'autre part, quelles étoiles ausculter? Il y a 200 étoiles comme le Soleil à moins de 100al et 600 000 à moins de 1 000 al, mais 10 millions de taille différente. Aujourd'hui, 1 étoile sur 1000 est recensée à < 1000 al. Il faut donc sonder systématiquement. Mais hélas, plus on veut de la sensibilité, plus il y a de régions à écouter, le pinceau d'ondes devant être plus fin.

    Avec une antenne de :

  •   26 m  de diamètre, il y a 100 000 directions.

  • 100 m         "                     2 millions de direction.

  •  300m          "                    10 millions de directions (Arecibo à Porto Rico).

  1. La déception.

    Imaginons avoir découvert des intelligences à 10 al. Pendant 20 ans nous attendrons avec impatience une réponse. Un beau jour, elle arrive enfin. Quelle joie pour les scientifiques. Après décryptage, la voici cette réponse:

    " Et alors !...."

    Quelle déception, et pourtant, pour l'obtenir, que de progrès...

  1. Planète des singes

    Les reptiles pourraient nous parler et l'évolution de la Terre le prouve.

     Apparus il y a 225 millions d'années, les reptiles et surtout les dinosaures, ont régné pendant 160 millions d'années, empêchant l'évolution des mammifères.

     L'examen des squelettes fossilisés nous a fait découvrir la taille de leur cerveau. Ils auraient pu devenir intelligents. C'est le hasard de leur destruction, qui permit aux petits mammifères ( rats, souris, etc...) de prendre leur place pour aboutir à l'apothéose : l'homme.

     Alors, pourquoi pas ailleurs. Il y a 10 à 15 millions d'années, un phénomène terrestre aurait contraint des mammifères à se séparer et avoir une évolution différente. Il ne faut pas oublier que la vie essaie toutes les combinaisons possibles et inimaginables pour se maintenir. Ces mammifères sont les descendants communs de l'homme et du singe.

     Donc il est tout à fait envisageable que quelque part existe une planète des singes, la vie pouvant revêtir des formes multiples et de ce fait des êtres étranges sont plausibles.

     Mais l'important n'est pas la forme, car étant donné les distances qui nous séparent, il y a peu à parier qu'un jour nous les rencontrerons, l' essentiel est de savoir: Sommes-nous seuls ?

    Compte tenu des mécanismes d'apparitions de la vie sur Terre, il ne fait aucun doute que cela soit aussi arrivé ailleurs puisque les lois physico-chimiques sont universelles. La théorie nous renseigne sur le fait que seulement 2% des planètes, dans les conditions idéales de la Terre, ont su garder leur eau. Sur 20 étoiles, une seule aurait une planète de la taille de la Terre. Puisqu'il y a 100 milliards d'étoiles dans notre Galaxie et que 1 étoile sur 1000 possède une planète océan, cela représente tout de même 100 millions de planètes. Même en étant très pessimiste, cela donne quand même des milliers de planètes comme la nôtre.

     Or, il existe des milliards de galaxies, oui, mais.........

     Mais l'évolution de la Terre impose aussi une limitation, car pour arriver à l'intelligence, il a fallu passer par une succession de hasards qui en dit long sur les chances de son apparition. La Lune stabilisatrice et génératrice de marées, présence de Jupiter, destruction de la vie, plusieurs fois (20), supernova à proximité de la Terre, bonne distance au Soleil, bonne taille de la Terre, présence d'oxygène et de l'eau, etc... Cela fait beaucoup de hasards. Et peut-être que l'intelligence est auto-destructrice, ce qui signifie que sa durée de vie est courte à l'échelle du cosmos.

     Alors ?...

  1. Une question d'échelle.

    La dimension temporelle est fondamentale à souligner : l'histoire de la Terre se décline sur 4 ½ milliards d'années. Mais, cela ne nous dit rien. Par contre, en transposant 1 année à 1 seconde, nous pouvons aisément calculer, qu'à ce rythme, la vie de la Terre est de ~ 126 ans. A ce rythme, il faut 11 jours pour compter jusqu'a 1 million et répéter 4 200 fois ce comptage pour atteindre les 126 ans.

    Autre calcul intéressant. Si nous nous prenons la durée de vie de l'homme (70 ans = ½ s) comme unité. Plaçons le début de l'histoire du Système solaire au 1 janvier à O h. Les premiers poissons ne seront là qu'en novembre. Les dinosaures gambaderont à la mi-décembre et l'homme apparaîtra le 31 décembre à 14 h ( le célèbre Millenium Ancestor serait apparu il y a ~ 6 millions d'années). A cette échelle, il faut 70 secondes pour atteindre l'Holocène et le Big-bang aura eu lieu 3 ans auparavant. 

    Avec la même base de calcul, 1 heure = 513 000 ans et 1 jour   =  12, 3 millions d'années.

  • fin NOV, le taux d'oxygène atteint 2% , la vie sort de l'eau.

  • à 23h59mn30s, c'est le règne des pharaons.

  • à 23h59mn59s nous sommes en 1862.

  1. Disparition des dinosaures

     Il y a 65 millions d'années, un astéroïde de 10 km à 20 km( plus grand que l'Everest), percuta la Terre dans la presqu'île du Yucatan, à Chicxulub au Mexique, à la vitesse de 20 km/s, dégageant instantanément une énergie de 1024 joules, soit l'équivalent de 5 milliards de bombes d'Hiroshima. En 1 seconde il a traversé l'atmosphère en la volatilisant sur des centaines de km. Le cratère d'impact fut retrouvé et il mesure 200 km de diamètre et a dû atteindre 30 km de profondeur, l'érosion l'ayant comblé avec une couche de sédiments atteignant 1000 m d'épaisseur. Il s'ensuivit un jaillissement de matière jusqu'à 60 ou 70 km de hauteur. La température de l'atmosphère fut portée à 400°C sur l'ensemble de la Terre. Le méthane, issu de la décomposition des plantes et enfoui dans les couches internes, fut éjecté dans l'atmosphère en s'enflammant. Des incendies gigantesques embrasèrent la planète. Du fait que cela se passa à l'équateur, le nuage de poussières se repartit sur les 2 hémisphères, accélérant le processus de recouvrement planétaire.

Voir la rubrique "Dinosaures" pour en savoir plus.

  1. Les astéroïdes

   Ils ont eu un rôle très important sur l'évolution de notre planète. Le plus important fut sans conteste la création de la Lune avec comme conséquence, une stabilisation de l'axe de rotation de la Terre. Sans la Lune, la vie ne serait pas apparue (trop froid ou trop chaud pendant de longues périodes et absence de marées). Mais d'autres astéroïdes ont complètement perturbé la faune et la flore à plusieurs reprises. Pour en savoir plus sur ce monde qui nous guette, suivez le lien.

Voir aussi:
http://exobio.chez.tiscali.fr/theories.htm

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