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Atterrissage sur Titan

  

Léonides

15/11/04

   Les Léonides arrivent. La période d'activité normale s'étend du 14 au 21 novembre avec un maximum aux alentours des 17/19 novembre et un taux horaire pouvant atteindre 50, pour une moyenne de 5 en 2 minutes. Cependant exceptionnellement cette année il pourrait y avoir un maximum de plus, le 8 novembre, lorsque la Terre traversera les poussières laissées par la comète 55P/Tempel-Tuttle il y a 1 000 ans. L'endroit précis de ce vieil essaim est incertain. Les prévisionnistes estiment, à titre d'essai, un taux de météores autour de 50 à 100 par heure -- beaucoup moins que élevé que les taux des années précédentes, mais néanmoins intéressant. Les observateurs du ciel dans les régions d'Europe, d'Afrique et d'Asie seront les mieux placés pour le 8 novembre, s'il se produit. Leurs vitesses très élevées de 71 km/s, en fera des traînées très fugaces.

   La Terre devrait passer à travers 2 traînées: celle de 1333 et celle de 1733. La dernière traînée a déjà été croisée en 2002. Celle de 1333 a peut-être était responsable de la "tempête" de 1998, bien que tous les modèles ne soient pas d'accord. Un troisième courant est envisagé, celui de 1001. Cette traversée est une occasion unique pour examiner l'orbite de 55P/Tempel-Tuttle. En effet s'il n'y a aucun météore, les scientifiques pourront conclure que ce n'est pas l'orbite du corps parent qui fut calculé. Il faudra revoir le modèle. Autrement, cela valide l'orbite, qui sera connue avec 3 siècles supplémentaires, au lieu de la date de 1333 rapportée comme première observation.

  La Terre ne passera pas au centre des nuages de poussières. C'est pour cela que les tempêtes seront moins spectaculaires. Cependant pour les satellites artificiels en orbite loin de la terre le risque de collision avec une météorite sera accru.

Traînée  Heure du maximum (France) taux horaire
1333 19 nov 2004   07h42  10
1733  19 nov 2004   22h49  ~ 65
1001   09 nov 2004   00h30  50 (100?)

 

 Visibles les 8/ 9 à mi-hauteur au SE, vers 7h du matin, non loin du dernier quartier de Lune et vers la tête du Lion et les 17/19  à mi-hauteur au SE, vers 7h du matin, au-dessus de Jupiter et vers la tête du Lion.

Asc 10h12 et Dec + 22°

Voir aussi la page des météorites

Observatoire de Paris
Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides
Unite de Recherche Associée au CNRS 8028

Bâtiment A, Bureau 310
77 avenue Denfert-Rochereau F-75014 PARIS

http://bugle.imcce.fr/page.php?nav=/fr/presentation/equipes/GAP/membres/equipeGAP-jv.php

http://leonid.arc.nasa.gov/1998.html

Peter Jenniskens (NASA)'s web site

Mikiya Sato's site and predictions

International Meteor Organization

 


Uranus et l'optique adaptative

12/11/04   

Uranus est le 7e planète à partir du Soleil et la 3e des plus grosses du Système solaire.
http://www.astrobio.net/
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  Les planètes géantes de notre Système solaire. De gauche à droite: Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter.Credit: NASA

   Avant 1986 nous ne savions rien sur Uranus, la planète couchée, dont le nom vient d'Ouranos, la personnification du ciel. A sa découverte Herschel lui donna le nom de "planète georgienne" en l'honneur du roi Georges III, roi d'Angleterre et protecteur des sciences. Mais fidèle aux traditions, les classiques l'emportèrent et le nom d'Uranus fut attribué. Chez les Grecs, Ouranos est le premier souverain de l'Olympe, père des Titans, grand-père de Jupiter et dieu des cieux.

   Tout d'abord un petit rappel. Uranus est le 7e planète à partir du Soleil et la 3e des plus grosses du Système solaire. Elle fut découverte par William Herschel en 1781, ce qui doubla la taille du Système solaire. Un examen rétrospectif des calculs d'orbite prouva qu'Uranus avait été découvert et confondu avec une étoile pas moins de 22 fois au cours du siècle qui précéda sa découverte. C'est ainsi qu'on le trouve sur plusieurs cartes célestes comme une étoile.

   Son diamètre équatorial est de 51 800 km, soit depuis la Terre, un diamètre apparent est de 4 secondes d'arc.  Elle orbite en 84 années terrestres et 7 jours autour du Soleil, à la vitesse de 6,8 km/s. Sa distance moyenne au Soleil est de 2,87 milliards de km. C'est environ 2 fois la distance Soleil - Saturne. Voyager 2 quitta la Terre le 20 août 1977 et survola Jupiter le 9 septembre 1979, soit 6,5 ans auparavant. La vitesse d'évasion est de 21 km/s.  Uranus tourne dans le sens rétrograde en 17h14'. La planète est passée au plus près de la Terre en 1967 à 2,58 milliards de km. La prochaine fois ce sera en 2150. Uranus possède plus de 20 satellites dont les plus connus, Titania, le plus gros avec un diamètre de 1 700 km et Obéron furent découverts par Herschel en 1787. Anecdotique, les noms des satellites sont choisis parmi les personnages de Shakespeare ou de Pope.

   Mais imaginez qu'en une chiquenaude, nous sommes passés de l'inconnu à la connaissance presque totale. Ce changement est survenu le 24 janvier 1986 à 17h58mn51s TU lorsque Voyager 2 est passé à 81 558 km en suivant une trajectoire proche de la perpendiculaire par rapport au plan des satellites. En quelques heures tout le système est photographié à 2, 964 400 milliards de km de la Terre. Le flot d'informations est 4 fois plus faible que pour Jupiter 6,5 ans auparavant 21 600 bps contre 115 200 bps.

Image du pôle nord acquise par Voyager 2 le 24 janvier 1986 en route pour Neptune atteinte en 1989.
http://pds.jpl.nasa.gov/planets/images/browse/uranus/uranus.jpg

  La couleur cyan  (bleu-vert) est le résultat de l'absorption de la lumière rouge de l'atmosphère par le gaz méthane et le brouillard photochimique en haute altitude. Image du pôle sud acquise par Voyager 2 le 24 janvier 1986 en route pour Neptune atteinte en 1989.  

 Uranus est classé parmi les "géantes gazeuses" à cause de l'absence de surface solide. Avec 83% d'hydrogène moléculaire H2 dissocié en hydrogène atomique H dans la partie supérieur (produit par la dissociation des molécules H2 en atomes H), l'atmosphère d'Uranus contient en plus 15% d'hélium, 2% de méthane et de petites quantités d'acétylène, d'hydrocarbures et des traces de vapeur d'eau et d'ammoniac (NH3). C'est cet élément qui domine à plus de 5000 kilomètres d'altitude. Dans les couches supérieures, le méthane absorbe le rouge donnant à la planète la teinte cyan (bleu-vert) que nous lui connaissant. Des nuages défilent dans l'atmosphère à latitude constante, avec des bandes brillantes similaires à celles de Jupiter et de Saturne. Aux latitudes moyennes, les vents  soufflent en tempête, jusqu'à 580 km/h, dans le sens de la rotation autour de son axe. Mais il ne faut pas oublier que dans l'atmosphère terrestre le Jet Stream souffle à plus de 300 km/h. Des sondages radio ont permis de mesurer des vents à plus de 360 km/h soufflant en sens inverse à la rotation.   Vue depuis la Terre, l'atmosphère d'Uranus paraît aplatie à cause d'une vitesse de rotation élevée.

  La majeure partie (> 80 %) de la masse d'Uranus est contenue dans un noyau liquide composé principalement de matériaux gelés (roches, eau, méthane, ammoniac), dont la densité s'accroît avec la profondeur. Ce noyau est estimé à 7 500 km de rayon. Il est possible qu'au dessus nous ayons affaire à un océan ionique où la température très élevée (1 700°C) traduirait l'existence de molécules ionisées autour du noyau. Dans le noyau il est possible que tout comme dans Jupiter, il y est de l'hydrogène métallique.

   Voyager 2 nous fit découvrir, qui était déjà connu avant 1986, la particularité d'Uranus qui est de posséder un axe de rotation inclinée à 98°. Cela signifie que son axe de rotation est presque parallèle au plan de l'orbite. C'est pour cela qu'elle est appelée la planète couchée. Cette orientation inhabituelle ( la seule du Système solaire) pourrait être la conséquence de la percution par un planétoïde peu de temps après sa formation. Le violent impact l'aurait couché. Ce serait le  2e exemple, après Vénus. Cette orientation produit des saisons extrêmes. Puisque l'année est voisine de 84 ans, les pôles sont alternativement éclairés pendant 42 ans, puis plongés dans la nuit pendant la même durée.

   Au printemps, le Soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest en culminant au zénith à l'équateur et de plus en plus bas sur l'horizon à mesure que l'on monte en latitude. Seule différence: le jour et la nuit sont bien plus brefs et ne durent que 5h chacun. Puis, à l'approche de l'été, le jour devient de plus en plus long et les nuits de plus en plus courtes dans l'hémisphère dans l'hémisphère sud, dans l'hémisphère nord, c'est l'inverse. Le mouvement se poursuit jusqu'à ce qu'en plein été la partie boréale de la planète soit plongée dans une nuit permanente, la moitié australe restant constamment éclairée. de puis ces régions, le Soleil reste à hauteur constante au-dessus de l'horizon et survole successivement, en un peu moins de onze heures, tous les points cardinaux; à l'équateur, il frôle littéralement l'horizon, tandis qu'au pôle, il trône, immobile, au zénith. Puis vers l'automne, le jour réapparaît peu à peu dans l'hémisphère nord, tandis que la nuit commence à gagner l'hémisphère opposé. a l'équinoxe d'automne, l'astre du jour se lève alors à l(ouest pour se coucher à l'est et en hiver, la moitié boréale de la planète connaît à son tour un jour interminable. Si loin, le Soleil n'envoie que 0,27% de ce que nous recevons. Mais son disque est tout de même 80 fois plus lumineux que notre Lune.

 Lors du passage de Voyager 2 , le pôle nord était presque parfaitement orienté vers le Soleil. Pourtant, la circulation atmosphérique est si efficace que la sonde n'a pas détecté de variation de température significative entre les 2 pôles. Cette position inhabituelle pourrait entraîné des mouvements atmosphériques différents de ce que nous connaissons. Entre l'été et l'hiver peu d'écart de température, peut-être à cause de sa très grande distance au Soleil.  Mais une découverte de taille bien que le pôle éclairé soit exposé au Soleil pendant plus de 40 ans, le pôle dans l'obscurité est plus chaud de quelques degrés. Curieusement le pôle éclairé (- 209°C) est l'équateur, et la température la plus basse ( - 211°C) se trouve à 35° de latitude à la couche nuageuse supérieure. Très haut la température est de 500°C côté Soleil et 730°C côté nuit. L'atmosphère d'Uranus est prolongé par un halo d'hydrogène atomique, produit par la dissociation des molécules H2 en atomes H. C'est cet élément qui domine à plus de 5 000 kilomètres d'altitude et un plasma dont la température est de 2 millions de degrés au niveau de l'orbite de Miranda, pour atteindre 15 millions de degrés au-delà. 

     Son champ magnétique, bien qu'équivalent à celui de la Terre (0,25 gauss), est énorme car cela correspond à un champ 50 fois plus intense.  En effet pour un rayon 4 fois supérieur, l'intensité du champ varie comme l'inverse du cube de l'éloignement. Par contre son champ magnétique est décalé de 60° par rapport à son axe de rotation et il est excentré du centre à 1/3 du rayon. Il se trouve à quelque 8 000 km du centre géométrique. Il sort au niveau des tropiques. De ce fait la queue magnétique s'étire en forme de tire-bouchon à l'arrière de la planète. Le champ varie selon un cycle de 17h15 ce qui révèle une rotation interne.

  La densité (1,5) est semblable à celle de Jupiter, mais environ deux fois plus élevée que celle de Saturne. Les proportions des divers éléments qui composent l'intérieur doivent en être responsables. On pense que l'hydrogène et l'hélium constitueraient seulement 10 % de la masse. 

Uranus telle qu'elle a été photographiée par Voyager 2.   A gauche, Uranus telle qu'elle a été photographiée par Voyager 2. Le vaisseau spatial était à 9,1 millions de kilomètres de la planète, plusieurs jours avant son approche.  La photo à gauche est une composition d'images prises à travers des filtres bleu, vert et orange. L'image à droite obtenue via des filtres ultraviolet, violet et orange ont étés converties aux mêmes couleurs (bleu, vert et rouge) utilisées dans la photo de gauche. Le traitement numérique en fausse couleur permet d'accroître les contrastes et révèle une circulation atmosphérique par bandes parallèles à l'équateur. Ces bandes encerclent le pôle Nord (au centre en rouge) et donnent l'aspect d'une cible géante. Elles dévoilent une calotte polaire foncé entourée d'une série de bandes concentriques qui pâlissent progressivement. Une explication possible de ce phénomène est qu'une brume brunâtre, concentrée au dessus du pôle, se place en bandes par un mouvement locale de la haute atmosphère. La bande orange et jaune n'est qu'une création de l'amplification de l'image. En fait, la couleur  est plus sombre et uniforme autour de la planète. 

  Un phénomène d'électrogrow ou électro-lueur a été découvert.  C'est une forte luminescence électronique de la haute atmosphère éclairé (à 1 500 km environ au-dessus de la couche supérieure). Les chercheurs ont démontré qu'elle résulte de l'excitation des molécules H2 par des électrons. Il est possible que cela participe à la très haute température relevée dans la banlieue d'Uranus. Ce phénomène serait provoqué par l'énergie des photons solaires sur le rayonnement l'ultraviolet.

  Tout comme pour Saturne et Neptune, Uranus possède un rapport deutérium/hydrogène (D/H) 10 fois plus élevé que le Soleil, issu de la nébuleuse primitive, qui est de 1/70 000. Ce processus d'enrichissement exige des températures très basses (- 260°). Le rapport D/H, est un paramètre important pour comprendre l'origine et l'évolution des atmosphères planètes géantes, peut être amélioré pour Uranus en mesurant les abondances des molécules de méthane CH4 et de dl-méthane (CH3D) a partir des mesures spectrales à la longueur d'onde de 1,6 µm.

  Quant aux anneaux, ils furent annoncé par Jim Elliot lors d'une mission à bord d'un avion observatoire KAO (Kuiper Airborne Observatory) en utilisant l'occultation d'une étoile (SAO 158 687) le 10 mars 1977. Ces anneaux se révélèrent au nombre de 9 très fin et séparé par des espaces importants. Avec un âge de 600 millions d'années, ils sont très jeunes. Plus tard autour de Neptune les scientifiques en trouveront d'autres grâce à l'insistance de notre cher astronome, André Brahic. Les anneaux d'Uranus sont en majorité constitués de grosses particules assez peu nombreuses, mais les scientifiques ont également observé de plus petites particules, certaines ont un diamètre 1.10-6 m. Puisqu'elles ne subsistent pas longtemps dans les anneaux, c'est qu'elles sont créées en permanence, sans doute au cours de collisions entre particules plus grosses.


http://photojournal.jpl.nasa.gov/browse/
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   L'image du 8 août 1998 de Hubble (à droite) révèle Uranus entouré par ses 4 anneaux principaux et quelques unes de sa vingtaine de lunes. Le télescope spatiale a observé plus de 20 nuages brillants à de diverses altitudes dans l'atmosphère. Ces nuages plutôt à base de cristaux de méthane  se condensent comme  des bulles chaudes s'évadant de puits de gaz situés en profondeur dans l'atmosphère. Cette vue en fausse couleur a été traité par Erich Karkoschka en utilisant les données de Hubble prise en infrarouge par le spectromètre NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer). Une vingtaine de nuages  furent observés. Ceci va encore être sérieusement amélioré par l'optique adaptative.

    Les plus récentes observations de la planète géante Uranus, montrent un monde nuageux tandis qu'il approche de l'équinoxe automnale qui sera atteint en 2007 (la longueur de l'année est de 84 années terrestres). Nous sommes ébahis par la qualité et les détails de ces images a déclaré le Dr Frederic Chaffee, directeur du W. M. Keck Observatory à Hawaii. Il continue en ajoutant que ce sont les meilleures images qu'un télescope n'ait jamais produites. Elles ouvrent une nouvelle fenêtre pour la compréhension de ce monde unique et spécial.


http://www.astrobio.net/articles/
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   Les images nous montre l'activité atmosphérique de la plus petite planète géante et son faible anneau. Ce sont des images infrarouges des 2 hémisphère pris avec des filtres et grâce à l'optique adaptative du télescope Keck II sur le Mauna Kea à Hawaï. Les composantes de couleur rouge, verte et bleue sont obtenues à partir des longueurs d'onde infrarouge de 1,26 µm, 1,62 µm et 2,1 µm. L'image a été obtenue les 11 et 12 juillet 2004, soit 18 ans après le survol de Voyager en janvier 1986.  L'équateur est dirigé vers le Soleil et le Nord est à 4 h.
Credit: Keck/U. Hawaii 

    Deux équipes différentes d'astronomes, une du Berkeley/SSI et l'autre du Wisconsin ont utilisé l'optique adaptative sur le télescope Keck (un 10 m) permettant l'exploit de s'affranchir de la turbulence terrestre pour regarder l'atmosphère et les anneaux. Le résultant démontre les nouvelles possibilités offertes aux télescopes terrestres utilisant cette technique. Ainsi l'étude des planètes lointaines va débuter. Ces résultats furent présentés au 36e meeting de la société astronomique américaine.

   Pour Imke de Pater, professeur d'astronomie à l'Université de Berkeley, Californie, un des responsables des observations, les gens pensent qu'Uranus est une planète relativement inactive, mais ces images démontrent qu'elle change  et d'une manière spectaculaire. Personne ne sait ce qui en est la cause. 

  Les nouvelles images sont le résultat de nombreuses d'améliorations générales au système adaptatif du Keck. Une nouvelle technique de calibrage enlève les artefacts précédemment  présents sur les images, en mesurant les déformations atmosphériques et en agissant à l'opposé grâce à des déformations du miroir du télescope. Après avoir visé une planète, des petits vérins agissent sous le miroir et le déforme ponctuellement pour compenser les turbulences. Ainsi le bruit est diminué d'une façon spectaculaire ainsi que les erreurs par recombinaison du front d'onde. Ainsi une brillante démonstration de facultés de l'optique adaptative a été faites par le Dr. Heidi Hammel de l'Institut des Sciences Spatiales à Boulder dans le Colorado et le Dr. Imke de Pater de UC Berkeley, Californie.

  Ils prirent des images d'Uranus et des anneaux avec la caméra de seconde génération pour le proche infrarouge (NIRC2) derrière une optique adaptative sur le télescope Keck II, d'abord sans et ensuite avec.

   Dans les images, le système d'anneau est plus visible avec le filtre 2,2 µm parce que l'absorption du méthane à cette longueur d'onde montre la planète extrêmement sombre sauf quelques nuages d'altitude élevée.

  En revanche, l'image à 1,6 µm montre une structure atmosphérique plus profonde, y compris beaucoup de structures discrètes parsemant l'hémisphère nord de la planète. A 1,6 µm, les anneaux sont à peine visibles  comme de faibles stries à travers l'hémisphère nord.

   D'autres observations menées par l'équipe de University of Wisconsin-Madison, aussi avec le système adaptatif du Keck II, furent traitées et donnèrent des images dans lesquelles les nuages les plus élevés apparaissent blancs, au niveau moyen ils apparaissent vert et plus bas ils sont bleus.

   L'utilisation de la balance des couleurs révèle les structures nuageuses dans l'infrarouge, qui ne sont pas visibles à l'oeil humain, font que les anneaux apparaissent rouges, c'est un artefact du traitement. Les nuages les plus élevés sont les plus abondants dans l'hémisphère nord. Ces images en révèlent plus que sur celles de Voyager, lors de son passage le 24 janvier 1986 puis en 1989 sur Neptune. Les orages y sont gigantesques et dépassent la taille des 8 millions de km2. Mais à une distance de plus de 2,6 milliards de km, de tels orages sont à peine discernables et exigent l'utilisation des télescopes les plus puissants du monde.


Astrobiology Magazine

http://www.w3perl.com/astro/sondes/voyager/article/commentaires.html

http://pds.jpl.nasa.gov/planets/captions/uranus/uranus.htm

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Uranus

http://sse.jpl.nasa.gov/features/planets/uranus/uranus.html

http://www.nasm.si.edu


Les Chinois et la Lune

12/11/04

    Un véhicule lunaire chinois est prévu pour 2012, soit dans 8 ans, selon le People's Daily Online. En attendant le "forum sur les accomplissements importants en organisation et technologie de la Chine", Hu Hao, député directeur du département organisation, directeur adjoint de département numéro 1 de technologie systématique sous la Commission d'état pour la Science et la Technologie de l'industrie de défense nationale et directeur du centre de technologie d'exploration lunaire, a révélé que la première partie du programme d'exploration lunaire de la Chine, le satellite de Chang'e-I, serait envoyé en orbite lunaire en 2007, par une fusée porteuse Longue Marche III A du centre de lancement des satellites de Xichang.   

   L'orbiter lunaire a été appelé "Chang'e-I"  en tant qu'élément du programme d'exploration lunaire chinois en référence à une légende ancienne au sujet de la fée Chang'e qui s'envola vers la Lune. Le poids total du satellite est estmé à 2 tonnes et la durée de fonctionnement en orbite dépassera une année.
http://www.china.org.cn/images/55874.jpg

   Hu déclara qu'à partir de maintenant jusqu'à 2020 ou au-delà, le programme d'exploration lunaire de la Chine se concentrera sur des vols inhabités. Jusqu'à 2007, la Chine se concentrera sur le vol orbital lunaire; entre 2005 et 2012 un véhicule inhabité atterrira sur la Lune au cours de la seconde étape de l'exploration; l'étape finale se situera entre 2010 et 2017 où un véhicule atterrira et récupérera des échantillons.

   Les chinois ont révélé que le satellite Chang'e-I, qui serait lancé en 2007, accomplira quatre expériences scientifiques. La première expérience doit faire un " portrait " de la Lune, c'est-à-dire en plus d'obtenir une image tridimensionnelle de la surface lunaire, Chang'e-I  analysera également la teneur et la distribution de 14 éléments, tels le titanium et le fer, de la surface, mesurera la profondeur du sol lunaire et explorera l'espace entre la Terre et la Lune. Le satellite mesurera les particules énergétiques du vent solaire et l'interaction entre le vent solaire et la Lune et entre la queue magnétique de la Terre et la Lune.


  Après Chang'e-I en orbite lunaire, un véhicule inhabité atterrira sur la Lune au cours de la seconde étape en 2012 avec un véhicule lunaire en préambule à l'exploration et l'étude de la surface de la Lune.

   En comparant avec des robots ménagers, le véhicule lunaire sera un robot d'analyses scientifiques. Il devra convenir à un environnement lunaire rocailleux et devra résister à diverses conditions environnementales comme l'ensoleillement, le froid et les radiations. De plus il doit être capable de travailler seul.  

   Quant aux véhicules lunaires développés par quelques collèges, universités et établissements scientifiques, Hu déclara que fondamentalement ils ne pouvaient pas être appliqués à l'exploration lunaire car  ils sont éloignés des vrais véhicules lunaires. Hu a ajouté qu'ils démontraient la faisabilité de véritables véhicules lunaires. Seule la connaissance de l'environnement lunaire permettra la fabrication d'un véhicule qui sera adapté à l'environnement et au travail sur la Lune.

   Les Chinois découvrent le chemin parcouru par les Américains et les Russes. Pour commencer il faut envoyer des explorateurs circumlunaire, puis des atterrisseurs et des véhicules robotisés. Ce n'est qu'après une connaissance et une maîtrise des opérations spatiales que l'homme pourra intervenir. Deux périodes se succéderont alors. La première pour un séjour court et la deuxième avec un séjour prolongé de plusieurs semaines. Mais il faudra une volonté  nationale, voire mondiale pour donner les moyens à nos désirs.

  Seront-ils les 3e à explorer la Lune ? Les Japonais ont la même ambition dans le même délai. L'Europe se laissera-t-elle griller la politesse ? Des programmes existent, mais les moyens seront-ils suffisants ?

http://www.astroexpo.com/news/newsdetail.asp?
ID=16578&ListType=TopNews&StartDate=11/8/2004&EndDate=11/12/2004

http://en.ce.cn/National/Science/200411/08/t20041108_2215385.shtml

http://www.china.org.cn/english/2003/Nov/79603.htm


Mystérieuse 'baby' planète

12/11/04

   En juin 2004, des chercheurs de l'université de Rochester ont annoncé qu'ils avaient localisé une planète potentielle autour d'une autre étoile si jeune qu'elle défie les explications des théoriciens. Aujourd'hui une nouvelle équipe de spécialistes de la formation des planètes à Rochester confirment que le trou formé dans le disque de poussières autour de l'étoile pourrait très bien avoir été formé par une nouvelle planète. Les résultats permettront d'en apprendre plus sur la façon dont notre propre Système solaire s'est formé et pour trouver d'autres systèmes planétaires probablement
habitables, dans toute notre galaxie.

   " Les données suggèrent qu'il y ait une jeune planète là-bas, mais jusqu'ici aucune de nos théories
n'est en accord avec cette découverte. D'une part, c'est frustrant, mais d'autre part, c'est très passionnant parce que dame Nature nous a juste montrer la planète et nous devons comprendre sa naissance" a déclaré Adam Franck, professeur de physique et d'astronomie à l'université de Rochester. 

   D'une manière étonnante, travaillant à partir des données originales, Adam Franck, Alice Quillen, Eric Blackman, et Peggy Varniere ont indiqué que la planète était probablement plus petite que la plupart des exoplanètes de la taille de Neptune découvertes jusqu'ici. Les données ont également suggéré que cette planète est à une distance à peu près identique de son étoile parent que notre propre Neptune l'est du Soleil. La plupart des exoplanètes  découvertes jusqu'ici sont beaucoup plus grosses et ont une orbite extrêmement proche de leur étoile parent.

    L'équipe de Rochester, menée par Dan Watson, professeur de physique et d'astronomie, a utilisé le nouveau télescope spatial Spitzer pour détecter un vide dans les poussières entourant la jeune étoile. Les " yeux perçants" du télescope infrarouge ont été conçus en partie par les professeurs de physique et d'astronomie Judith Pipher, William Forrest et Watson, une équipe qui a été parmi les premières au monde à ouvrir la fenêtre infrarouge sur l'univers. Forrest et Pipher furent les premiers astronomes des Etats-Unis à diriger un capteur infrarouge vers les cieux. En 1983, ils ont monté un détecteur infrarouge prototype sur le télescope de l'université et prirent les premières photos de la Lune en infrarouge, une gamme de longueurs d'onde invisible à l'oeil nu et pour la plupart des télescopes.

   Le trou découvert indique sérieusement la présence d'une planète. La poussière dans le disque est plus chaude vers le centre, plus proche de l'étoile et ainsi rayonne la majeure partie de sa lumière à des longueurs d'onde plus courtes que les zones externes plus froides.
L'équipe de recherche a constaté qu'il y avait un brusque manque de lumière, suggérant fortement une absence dans la partie centrale. Les scientifiques savent qu'un seul phénomène peut percer un " trou " si distinct dans le disque durant la brève vie de l'étoile: une planète d'au moins de 100 000 ans .

   Cette possibilité d'une planète âgée de 100 000 à 500 000 années a rencontré le scepticisme parmi plusieurs astronomes parce qu'aucun des principaux modèles de formations planétaires semblent  permettre une planète de cet âge. Deux modèles représentent les principales théories de formation planétaire: noyau d'accrétion ou instabilités gravitationnelles. L'accrétion du noyau suggère que la poussière qui forme les étoiles et le système commence à s'accumuler en grumeaux et l'amas de grumeaux se regroupent en roches, des astéroïdes et des planétoïdes jusqu'à ce que les planètes entières soient formées. Mais la théorie dit que cela prend 10 millions d'années pour former une planète par ce processus. c'est trop long par rapport aux 500 000 ans de la planète de Watson.


    Inversement, l'autre principale théorie de formation planétaire, l'instabilité gravitationnelle, suggère que les planètes pourraient se former essentiellement dans l'effondrement, sous sa propre pesanteur, du nuage primordial  et devenir une planète. Mais tandis que ce modèle suggère que la formation planétaire pourrait se produire beaucoup rapidement, la densité du disque autour de l'étoile semble trop clairsemé pour supporter l'un ou l'autre modèle.

   Franck a déclaré: " Bien qu'ils ne s'adaptent pas à l'un ou l'autre modèle, nos calculs montrent que la lacune dans ce disque de gaz et de poussières pourrait avoir été constituée par une planète. Maintenant nous devons examiner nos modèles et comprendre la façon dont cette planète s'est formée. Après cela, nous espérons obtenir un nouveau modèle et une nouvelle compréhension sur la manière dont les planètes se créent".

Cette étude a été financé par la National Science Foundation

UNIVERSITY OF ROCHESTER NEWS RELEASE


Opportunity et Burns Cliff

12/11/04


Escarpements de 10 m de haut appelés "Burn Cliff"

   Les ingénieurs à la NASA savaient qu'ils prenaient un risque lorsqu'ils envoyèrent Opportunity dans le cratère Endurance, grand comme un stade, parce qu'il a des bords assez raides. La sortie Est prévue possède d'une part, une pente trop raide (> 30°) et d'autre part, elle est couverte de sable que le rover ne pourra pas traverser. Opportunity devra faire un retour en arrière et trouver une nouvelle sortie au Sud et peut-être même repartir par où il est entré.

  Avant de repartir, Opportunity va examiner l'escarpement rocheux appelé "Burn Cliff" qui mesure 10 m de hauteur. De cet endroit, à gauche du pied de la falaise, le rover utilisera la caméra panoramique et le mini spectromètre thermique pour collecter des informations avec lesquelles les scientifiques espèrent déterminer si certaines couches furent déposées par le vent ou bien par de l'eau. Le rover ne pourra pas atteindre une zone, à l'est, éloignée d'environ 15 m, où 2 couches à des angle différents se réunissent à la base de la falaise.

  "Nous avons exploité le rover au maximum de ses possibilités et nous avons finalement atteint un endroit où nous allons pouvoir répondre aux questions que nous nous sommes posés sur cet emplacement pendant des mois, mais après y être arrivé, il est temps d'en faire le tour. Aller plus loin pourrait nous couper notre ligne de retraite et ce n'est pas ce que l'équipe veut faire a déclaré le Dr. Steve Squyres, un des responsables du rover à l'université de Cornell, Ithaca, N.y.

Opportunity est entré dans le cratère le 8 juin 2004 à partir du site "Karatepe" le long du bord sud. À l'intérieur du cratère, il a trouvé et examinées de multiples couches de roches qui mettent en évidence, dans ce secteur, un environnement humide dans le passé.

  Opportunity et son jumeau, Spirit, ont accompli jusqu'ici, leurs missions avec succès. Depuis Avril leur mission fut prolongée par 2 fois. La dernière prolongation date du 1er octobre, car les rovers sont toujours en bonne conditions opérationnelles. La durée initiale de 3 mois est largement dépassée.

  Les ingénieurs ont fini par sortir d'un problème sur les freins de direction de Spirit. Les freins sont conçus pour conserver l'adhérence des roues du rover lors d'un cahot, tout en avançant. Spirit a envoyé des informations, par intermittence, au cours des semaines récentes sur les freins de deux roues qui ne se libéraient pas correctement quand le rover recevait des commandes de changement de direction. Les tests et l'analyse ont indiqué que le mécanisme de détection de la libération des freins envoie probablement une indication fausse. L'équipe  négligera, à l'avenir, ce signal et présumera que les freins sont réellement libérés correctement une fois la commande reçue.  On n'a pas observé cette anomalie sur Opportunity. Ainsi, Spirit pourra être à nouveau utilisé avec toutes ses capacités.


Beagle 2

12/11/04

Embarqué sur la sonde européenne Mars Express de l'Esa, le lander britannique (en référence au navire de Darwin, Beagle 1) devait se poser sur la surface martienne afin d'y détecter d'éventuelles traces de vie. L'échec de l'atterrissage de la capsule Beagle 2 (33,2 kg) le 25 décembre sur la planète Mars, a mis en évidence un certain nombre de problèmes au niveau de la gestion du programme. Ainsi, la capsule fut développée indépendamment du programme européen de Mars express. La responsabilité de la construction incombée à un laboratoire anglais. Le financement insuffisant (public-privé) de Beagle 2 a amplifié les difficultés de l'équipe. Colin Pillinger, le  père de Beagle 2, n'a pas ménagé son énergie pour faire connaître son projet et recueillir les fonds nécessaires à son développement. L'argent et le temps ont manqué pour tester suffisamment le système de descente dans l'atmosphère martienne (pourtant similaire à celui des sondes américaines). Les Britanniques proposent de rééditer l'expérience avec deux Beagle 2 Evolution modifiés (airbags améliorés, système de communications plus puissant pour être en contact direct avec la Terre, meilleurs panneaux solaires, etc...) lors de la fenêtre de 2009. L'ESA veut retourner sur Mars. Après avoir mis en application les 19 recommandations du comité d'enquête, une démonstration d'atterrissage devrait intervenir avant l'arrivée d'Exomars.

Air&Cosmos n° 1958 du 12/11/04

http://www.src.le.ac.uk/projects/beagle2/reports.html

http://www.nirgal.net/beagle2.html

http://www.beagle2.com/index.htm

http://www.publications.parliament.uk/pa/cm200304/cmselect/cmsctech/711/71102.htm

http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/3972849.stm


Saturne, anneaux et ondes de densité

10//11/04


Cette image en fausses couleurs met en évidence deux vagues de densité dans l'anneau A de Saturne.
Image Credit: NASA/JPL/University of Colorado at Boulder.
L'image représente une distance de 724 kilomètres et les plus petits détails font ~ 800 m. 

    Cette image en fausses couleurs met en évidence deux vagues de densité dans l'anneau A de Saturne. Elle a été faite à partir d'une occultation stellaire observée par le spectrographe imageur ultra-violet de Cassini (Ultraviolet Imaging Spectrograph ou UVIS), alors que le vaisseau spatial était à 6,75 millions de kilomètres de Saturne et à 1,5 milliards de km de la Terre.

    Les zones brillantes indiquent des régions plus denses dans les anneaux. Les bandes brillantes dans la partie gauche de l'image sont des crêtes d'ondes de densité provoquées par l'agitation gravitationnelle des anneaux par le satellite de Saturne, Janus.

   A droite des ondes de densité plus petites sont produites par le satellite Pandora. UVIS a observé la brillance de l'étoile x Ceti à travers les anneaux, fournissant des informations sur la structure et la dynamique des particules et le battement de la lumière de l'étoile est converti en densité de l'anneau représentée par l'image.

  Le système des anneaux de Saturne est comparé à un disque de phonographe gigantesque, avec la planète dans le milieu et les anneaux s'étirant à l'extérieur sur plus de 64.000 kilomètres. La taille des particules varie des particules de poussière aux montagnes avec pour la plupart s'étendant des billes aux blocs rocheux et de glace. Les observations de Cassini montrent des variations spectaculaires du nombre d'annelets, constitués de particules, à des distances très courtes. Les particules dans différents annelets sont étroitement regroupées, avec de la matière chutant  soudainement de bords très francs. Les bords nets des annelets sont particulièrement mis en évidence dans l'anneau  C et dans la Division Cassini, de chaque côté du brillant anneau B, le plus grand anneau de Saturne. Les observations de Cassini avec UVIS prouvent que la distance entre la présence et l'absence de matière en orbite entre certains bords des annelets peut être d'environ 50 mètres, soit la taille d'un "long courrier".

    Les bords francs illustrent la dynamique qui contraint le processus de concentration des annelets contre leur tendance naturelle à se disperser dans l'espace. La Nature abhorre le vide, aussi c'est la gravité probable d'un petit satellite voisin et les collisions permanentes de météorites qui confinent les particules dans l'anneau. UVIS, en utilisant l'occultation stellaire, montre également des vues à  très haute résolution de plusieurs vagues de densité évidentes dans les anneaux, y compris ceux non étudiés précédemment. Les vagues de densité sont comme des ondulations de structures dans les anneaux provoquées par l'influence des satellites de Saturne et dans ce cas-ci, Janus.

   La gravitation des petits satellites près des annelets perturbent les particules. A certains endroits, connus  pour des phénomènes de résonances, l'orbite d'un satellite particulier correspond à l'orbite de certains annelets, ce qui accroît le processus d'agitation. Les ondes de densité ressemblent étroitement à une spirale hermétique,  tout comme le sillon d'un disque de phonographe, qui se propagent lentement la résonance du satellite perturbateur. Ceci peut créer une vague dans les annelets qui ressemble à une ondulation dans un étang. Les formes des crêtes et des creux des ondulations aident les scientifiques à comprendre si les particules des anneaux sont dures et groupées comme une balle de golf ou molles et moins liées comme une boule de neige. Lors de la mission Voyager 2 en 1981, l'analyse des ondes de densité a permis de déterminer la masse et l'épaisseur des anneaux.


SpaceDaily


Suintement sur Titan

09/11/04

est-ce un écoulement cryovolcanique, où le liquide riche en eau a jailli de l'intérieur (peut-être chaud) de Titan. ?

   Cette image issue du radar à ouverture synthétique a été acquise le 26 octobre 2004, lorsque Cassini se trouvait à 2 500 km et colorisée.

   L'illumination du radar se fit par le sud: les régions foncées peuvent représenter des secteurs lisses, fait des matériaux absorbant les ondes radar ou bien inclinées atténuant le pinceau du radar.

   Une surprenante structure lumineuse s'étend de la partie supérieure gauche pour se raccorder sur un "courant" dans la partie inférieure. Le fait que les bords  inférieurs de la structures soient plus lumineux, est logique avec, au-dessus de la formation, la structure  moins lumineuse et sans particularité, qui s'élargit. Les comparaisons avec d'autres structures et données d'autres instruments aideront à déterminer si c'est un écoulement cryovolcanique (volcanisme de glace), où le liquide riche en eau a jailli de l'intérieur (peut-être chaud) de Titan.

   L'image couvre une surface d'environ 150 km2 et centrée à environ 45° N et 30° W dans l'hémisphère Nord de Titan, au-dessus d'une région qui n'a pas encore été vue optiquement. Le plus détail mesure environ 1 km. Les structures sont moins claires au pied de l'image où le vision était moins favorable. Une faible ligne horizontale peut être aperçue à mi hauteur de l'image.

 Selon les premières indications, Titan ne serait pas un astre mort couvert de cratères. En fait, il semble que la surface soit jeune et qu'elle ait été remodelée par des processus géologiques dynamiques. Le radar aurait donné les premières évidences d'un jeune cryovolcanisme.

Cassini-Huygens mission at JPL

SpaceDaily


Aurores polaires

08/11/04

 

   La grande tache solaire 696 a provoqué une éruption solaire de classe  X dimanche 7 novembre et a probablement éjecté un flots de particules vers la Terre. Les conditions de vents solaires sont favorables pour un orage magnétique  (fin 7 novembre) et peut encore devenir plus importante. Observateurs de ciel: soyez alerte pour des aurores les 7/8/9 novembre. La meilleure heure pour regarder les aurores est habituellement à minuit local. 



http://spaceweather.com/

 


Spirit et l'histoire des roches

06/11/04

     La NASA a prolongé les missions des 2 rovers deux fois parce qu'ils fonctionnent plus longtemps que prévu.
Tous les appareils des 2 rovers, Spirit et Opportunity, fonctionnent correctement 10 mois après un atterrissage spectaculaire.
Ceux sur Spirit ajoutent de nouveaux témoignages sur l'histoire du sol rocheux dans les collines que le rover a escaladées.

   Pour le Dr. Ray Arvidson de l'université Washington à St. Louis, délégué principal d'investigation pour la mission: "Notre principal hypothèse repose sur des roches ayant pour origine des cendres volcaniques qui retombèrent ou se déplacèrent en amoncellement sur des flots de cendres et ces minéraux eux-mêmes furent altérés par de l'eau. C'est toujours une hypothèse de travail, pas une conclusion définitive, mais toutes les mesures montrent que les indices concordent ". " cependant, il est important de préciser que nous avons juste commencé à caractériser les textures, la minéralogie et la chimie de ces couches de roches. Concernant leur origine d'autres hypothèses  se concentrent sur le rôle du transport et du dépôt par l'eau. En fait, elle peut s'avérer que le volcanisme, l'eau et le vent ont produit les roches que Spirit examine. Nous sommes juste au début du film."

   " Nous accomplissons toujours de gros progrès bien que Spirit ait deux sortes de problèmes avec ses roues. Nous travaillons pour résoudre ces problèmes, mais ils pourraient être un signe annonciateur des choses à venir, comme la fatigue provoquée par l'usure des pièces mécaniques, par exemple. " continue Jim Erickson, chef de projet du rover au JPL à Pasadena, Californie. C'est une question pour la suite des investigations, alors que Spirit se dirige vers des roches plus élevées dans les collines "Colombia" à l'intérieur du cratère Gusev, dans ce qui était autrefois l'environnement où l'eau a modifié les minerais. Des possibilités incluent l'eau dans le  magma volcanique avant que les cendres soient expulsées, l'eau de surface transportant les cendres tandis qu'elles était libérées après l'éruption et l'eau s'infiltrant à travers les roches qui se solidifiaient à partir des cendres accumulées.

'Uchben' Rock
http://www.jpl.nasa.gov/images/mer/2004-11-04/05-RA-05-Uchben-540.jpg

    Des indices sur l'origine de cendres volcaniques proviennent des strates de la roche "Uchben", ci-dessus. Cette image a été prise par la caméra panoramique au cours de la 278e journée sur Mars (14 oct). La partie visible de "Uchben" fait 50 cm de long. Les chercheurs ont dirigé l'imageur microscopique de Spirit sur un trou fait par l'outil d'abrasion. Les images révèlent des particules de la taille du grain de sable, bon nombre d'entre elles sont anguleuses et quelques unes sont arrondies. L'angularité est liée à un transport éruptif. Les particules véhiculées par l'eau ou le vent sont arrondies par l'érosion. Les particules arrondies d'Uchben peuvent être des blocs volcaniques, ou bien des concrétions semblables à ce que Opportunity a trouvé ou alors des particules enfouies dans l'eau.

  La preuve des modifications par l'eau vient principalement de l'identification des minéraux et des éléments de la roche analysés par le spectromètre Moessbauer et le spectromètre à rayons X pour l'analyse des particules d'alpha. Pour le Dr Steve Squyres du Cornell University à Ithaca " nous avons vraiment fait de réels progrès ces dernières semaines en comprenant ces roches. Des débris éjectés d'un volcan, transportés par l'air ou l'eau à l' endroit actuel et  précipités dans les couches serait l'origine la plus probable."

  Opportunity, en attendant, a examiné un rocher grumeleux appelé "Wopmay" à l'intérieur du cratère " Endurance". La pente et la surface friable autour de la roche ont empêché Opportunity d'obtenir un sol assez ferme pour utiliser son outil d'abrasion. La preuve des spectromètres et de l'imageur microscopique est conformée à une hypothèse formulée auparavant par des scientifiques que les roches près du fond du cratère ont été affectées avant et après la formation du cratère. Mais rien n'est  définitif pour Squyres.

   Opportunity se dirige vers la base de la " Burns Cliff " une grande de roche découverte posée dans le mur du cratère. Cependant, si le rover rencontre un sol meuble comme celui trouvé autour de Wopmay, les planificateurs peuvent changer de direction et le conduire vers hors du cratère.

 


Le rocher Tetl
http://www.jpl.nasa.gov/images/mer/2004-11-04/01-RA-01-Tetl-540.jpg


   Spirit a examiné la structure en couches d'une roche appelée "Tetl," dans les collines Columbia. Ceci vue en vraie couleur  a été faite à partir de la caméra panoramique au cours de la 264e journée sur Mars (29 sept). La partie visible de "Tetl" fait 25 cm de long. Spirit a utilisé un imageur microscopique pour inspecter la zone repérée MI.

 

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