Dernières nouvelles du Cosmos

   Vous êtes informés dès que l'information m'est connue sur la Navette, Ariane, le Soleil, éruptions solaires, le ciel, les sondes, Eros, Cassini, l'ISS, météorites, Mir, etc.... La plupart du temps, elle est  issue directement de la Nasa, l'Esa ou autre organisme officiel et concerne l'astronautique et l'astronomie. 

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Atterrissage sur Titan

  

X-43A  prochain vol hypersonique

05/11/04

 B-52b de la NASA à vitesse normale au-dessus de l'océan Pacifique portant le deuxième véhicule de X-43, fixé à une fusée Pegasus, le 27 mars 2004.. Arrivée à l'altitude de largage, le X43 allume ses moteurs pour atteindre la vitesse hypersonique.   


   En raison du temps et des soucis d'établissement du programme, le troisième vol de l'avion hypersonique de recherches de la NASA X-43 a été remis au plus tôt le lundi 15 novembre 2004.

   Si la disponibilité de l'US Navy sur les côtes sud de Californie ou les conditions atmosphériques rendent les essais impossibles, ils pourraient être rapportés au lendemain. Le vol est programmé au centre de recherche aéronautique de Drysden à Edwards en Californie.

   La mission est prévue pour valider en vol le fonctionnement du moteur supersonique à combustion ramjet (scramjet) du X-43  à une vitesse de Mach 10, environ 11 000 km/h. Les techniciens préparent le véhicule de recherches et son
propulseur  fusée pour l'accoupler au B-52b, l'avion de lancement.

   On s'attend à ce qu'également la mission du X-43 soit la
dernière mission de recherches de la Nasa avec le vénérable B-52b. Il sera mis en retraite après presque 50 ans de service.

    Un briefing pour les médias est prévu à Dryden pour la semaine du 8 au 12 novembre. La date exacte sera confirmée pour coïncider avec le vol. 


X-43A at NASA


Titan en couleur survol du 26/10/04

05/11/04

 


http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/images/titan/images/PIA06992-br402.jpg

  Dans la nouvelle image de couleur, prise lors du survol du 26 octobre à 1 174 km, des secteurs plus lumineux peuvent correspondre à des terrains plus rugueux, pentes face au radar, ou à différents matériaux. Elle révèle une activité géologique intense. La surface semble composée de glace et d'hydrocarbures. Les couleurs roses augmentent les plus petits détails sur la surface, alors que la couleur verte représente des secteurs plus lisses. Les structures linéaires tortueuses, sortes de rayures, qui coupent à travers des secteurs foncés peuvent être des arêtes ou des canaux, bien que leur nature ne soit pas encore éclaircie. Une grand structure circulaire sombre est visible en bas de l'image, mais très peu de structure sur Titan ressemblant à des cratères d'impact récents sont visibles.

  Cette zone fait 150 km de large sur 300 km de long. Elle est localisée à 50° N et 82° W dans l'hémisphère Nord. La résolution est de 300 m.

  Les longueurs dans lesquelles sont prises ces images apporte des indications sur les propriétés de la surface. Il y a une corrélation significatives entre les zones brillantes pour ces fréquences et sombre en visible.

  Sur la zone où se posera Huygens, les rayures semblent avoir été formées par une sorte de fluide, probablement du vent, allant d'Ouest en Est.

  


Smart  1 en banlieue lunaire

2/11/04

Elle se dirige vers la Lune en utilisant des techniques révolutionnaires de propulsion ionique   Smart 1, la sonde à moteur ionique, s'approchera de la Terre pour la dernière fois, au dernier périgée, le 2 novembre 2004. Finalement, la dernière partie de l'orbite terrestre mènera à la capture par la Lune et au premier périlune, le15 novembre.

   Smart 1 a eu sa deuxième rencontre avec la Lune, le 15 septembre à 1h07 UTC, lorsque Smart 1 a atteint son apogée à 280 000 km de la Terre. Comme ce fut le cas lors de la première résonance lunaire, la pesanteur lunaire a sensiblement modifié l'orbite de Smart 1.

  Smart 1 est la première petite mission à faible coût de recherche avancée de l'ESA. Elle se dirige vers la Lune en utilisant des techniques révolutionnaires de propulsion ionique et embarque une batterie d' instruments miniaturisés. Tout en testant de nouvelles technologies, après un voyage de 13 mois, Smart 1 fera le premier inventaire complet des principaux éléments chimiques de la surface lunaire. Il étudiera également la théorie que la lune a été formée après la violente collision  de la Terre avec un planétoïde, lors de la guerre des mondes, il y a moins de 4,5 milliards d'années.

   Le 27 septembre, Smart 1 a célébré sa première année dans l'espace. Après avoir parcouru 78 millions de km, la sonde est en bon état et tous les systèmes fonctionnent correctement.

  http://www.spacedaily.com/images/smart1-ion-exhaust-bg.jpg

 


Evolution des planètes

30/10/04


 Image de la météorite martienne EETA79001


   Les scientifiques du département de géologie et de géophysique de l'université de Yale ont conçu une méthode pour dater avec précision le déroulement et la température d'un impact de météorite sur Mars que conduit à l'éjection d'un morceau de la planète dans l'espace et son impact éventuel sur la Terre.

   Les météorites sont les principales sources d'échanges entre les planètes et portent en elles, des indications caractéristiques sur la nature et l'histoire des planètes ou planétésimaux dont ils sont originaires, l'impact les ayant disloqué, et le temps passé dans l'espace.

   Kyoungwon Kyle Min, post-doctorant en géologie, a annoncé une innovation pour déterminer le temps et les températures des anciens impacts qui ont libéré les météorites de corps extraterrestres comme Mars.

   Pour mesurer l'âge et l'histoire thermique du bloc rocheux martien, Min a analysé la décroissance radioactive normale de l'uranium et du thorium à l'hélium contenu dans ces météorites et l'a comparée avec les résultats connus de la perte de l'hélium dans le temps.

   La méthode de datation du rapport U-Th/He  utilisée sur de simples grains de minerais sur la météorite martienne "Los Angeles"  a donné une image bien plus précise que la méthode conventionnelle d'analyse sur les gros morceaux de météorite. L'âge de l'hélium est d'environ 3 millions d'années, correspond à la durée estimé passée dans l'espace.

   Selon le professeur Peter W. Reiners, co-auteur, " cette période de trois millions d'années est également importante parce que d'autres météorites sur lesquelles nous travaillons, y compris des météorites martiennes, sont de plusieurs centaines de millions, voire des milliards d'années. Cette méthode nous permet une meilleure compréhension du temps et de la dynamique des anciens impacts sur d'autres planètes et comment ces événements racontent le transfert de matériaux interplanétaires".

   Les scientifiques ont longtemps observé des météorites pour savoir s'il y a ou a eu une vie sur Mars. Ils peuvent maintenant comparer des données de météorites aux observations des véhicules spatiaux pour en apprendre plus sur les activités à la surface de Mars.

   Avec Stefan Nicolescu et James Greenwood de Yale University ,co-auteurs de l'étude soutenue par le National Science Foundation


Stabilité de l'orbite de la Terre en jeu

30/10/04

Evolution de l'obliquité de la Terre en degrés, de -250 à +250 millions d'années.
Evolution de l'obliquité de la Terre en degrés, de -250 à +250 millions d'années. La zone rose est l'actuelle obliquité, tandis que la courbe noire est la valeur moyenne de l'obliquité sur un intervalle de temps de 500 millions d'années.
http://www.edpsciences.org/articles
/aa/abs/press-releases/
PRaa200410/pr1335_fig.gif

    Une équipe de Jacques Laskar de l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE) et de l'Observatoire de Paris ont diffusé de nouveaux résultats  sur l'étude de l'évolution à long terme du mouvement orbital et de rotation de la terre. L'Observatoire de Paris à toujours occupé une place privilégiée pour le calcul des variations des orbites des planètes à long terme

   Selon la théorie paléoclimatique de Milankovitch qui décrit la manière dont les principaux changements climatiques sur la  Terre furent affectés par des événements astronomiques, ces résultats ont été utilisés pour fournir un nouveau calibrage des enregistrements sédimentaires au cours du Néogène, période géologique qui s'étend de nos jours jusqu'à 23,03 millions d'années.

   Ainsi, Jacques Laskar et son équipe ont contribué à la définition de la nouvelle échelle de temps géologique qui a été adoptée par la Commission internationale de la stratigraphie (ICS) et l'union internationale des sciences géologiques (IUGS). C'est la première fois que des calculs astronomiques ont été employés pour établir la chronologie géologique de l'ICS sur la totalité d'une période géologique. En raison des perturbations gravitationnelles planétaires, l'orbite de la Terre change lentement avec le temps, de même que l'orientation de l'axe de la rotation de la planète. Ces changements induisent des variations sur rayonnement solaire reçu
à la surface de la terre, responsables de certains grands changements climatiques du passé.

   Les principaux effets des phénomènes astronomiques sur le climat de la Terre ont été décrits pour la première fois par le mathématicien serbe Milankovitch dans sa théorie sur le  paléoclimat (1941).

  En 1976, la théorie de Milankovitch a été validée dans le travail de Hays, Imbrie et Shackleton, qui ont mesuré le changement du volume continental de la glace en fonction du temps en mesurant la variation du rapport isotopique de l'oxygène dans les sédiments marins. Ils ont démontré que la succession des périodes glaciaires, produite pendant l'époque du pléistocène (entre 10 000 ans et 1,8 millions d'années), est liée aux modifications périodiques des paramètres de l'orbite et de la rotation terrestre. La théorie de Milankovitch a été confirmée: la variation des paramètres orbitaux terrestres détermine certains des principaux changements climatiques terrestres.

   Par conséquent, le calcul sur l'évolution orbites planétaires est le but essentiel de ceux qui essayent de comprendre le passé et le futur du climat de la Terre. De tels calculs, fournis par des astronomes, ont été employés par Milankovitch pour établir sa théorie. En effet, il a employé les calculs orbitaux faits en 1856 par Le Verrier, ancien directeur de l'Observatoire de Paris et célèbre découvreur de Neptune en 1846. Depuis lors, les équipes de l'Observatoire de Paris ont continué à être impliquées dans le calcul des variations des orbites planétaires sur de longues périodes.

   En plus de fournir des outils pour la compréhension des principales modifications climatiques terrestres, les calculs des orbites planétaires permettent d'affiner l'échelle des temps géologiques employée par les géologues.  L'établissement d'une échelle de temps précise et complète pour dater les enregistrements géologiques est une étape fondamentale pour comprendre la chronologie passée de la Terre. L'échelle de temps géologique dépend de deux aspects pour dater les enregistrements. D'abord, les enregistrements sédimentaires collectés dans le monde doivent être reliés ensemble par des événements significatifs, tels que apparition / disparition des espèces vivantes ou des inversions paléomagnétiques. Les enregistrements sédimentaires peuvent alors être associés à un calendrier relatif. La prochaine étape est de dater les enregistrements sur une échelle absolue (en millions d'années). Une technique consiste à utiliser la datation radiogénique, basée sur l'affaiblissement radioactif des éléments dans un échantillon. Cette technique est largement appliquée pour dater les enregistrements géologiques les plus anciens (plus de 100 millions d'années).

   Cependant, l'utilisation des calculs astronomiques est beaucoup plus précise pour déterminer l'âge de plus jeunes enregistrements sédimentaires. Le principe de la technique de datation astronomique consiste à calculer les anciens paramètres orbitaux de la Terre et à les employer pour en déduire la variation dans le temps de l'énergie solaire reçue  ou insolation. Ensuite, les cycles de variation de l'insolation sont assortis aux cycles paléoclimatiques enregistrés dans les archives sédimentaires. Les enregistrements sédimentaires peuvent alors être datés d'une manière absolue.

   Après que Milankovitch ait employé, le premier, les calculs de Le Verrier's pour établir sa théorie des cycles du paléoclimat, les équipes de l'Observatoire de Paris ont été impliquées dans la contribution de l'astronomie à des études paléoclimatiques. Pendant plusieurs décennies, les paléoclimatologues ont utilisé les résultats informatiques obtenus par les astronomes de l'Observatoire de Paris pour calibrer leur échelle de temps géologique.

   Il y a 10 ans, Jacques Laskar et ses collègues ont calculé l'évolution de l'orbite terrestre sur les 10 derniers millions d'années. Depuis lors, la collection de données géologiques s'est beaucoup améliorée et des calculs astronomiques plus complets ont été requis. Ce besoin a été pleinement satisfait puisque les nouveaux résultats informatiques obtenus par Jacques Laskar et son équipe reproduisent avec précision l'orbite terrestre passée et à venir sur une période de 40 à 50 millions d'années. Pour la première fois, des calculs astronomiques du passé de l'orbite terrestre ont été employés pour calibrer toute une période géologique complète, celle du Néogène, qui a débuté il y a  23,03 millions d'années.

   Les nouveaux calculs ont contribué à une des améliorations essentielles de l'échelle de temps géologique nouvellement éditée (GTS 2004) et adoptée, pour le Néogène, par l'union des sciences géologiques. Cette nouvelle échelle de temps résulte d'un effort de collaboration avec les sédimentologues mondiaux pour obtenir la pleine couverture de l'histoire de la Terre pendant les 3,8 derniers milliards de années. Grâce à l'adoption de ces résultats astronomiques pour le calibrage du Néogène,  le nouveau  GTS 2004 rend possible une plus grande précision dans la datation des événements de cette période géologique, par les paléoclimatologues.

   Les orbites passées et futures de la Terre ont été calculées pour la période située entre - 250 et + 250 millions d'années. Mais attention, un des principaux problèmes avec de tels calculs, est qu'au-delà d'une longue période, les orbites planétaires ont un comportement chaotique à cause de l'influence des planètes géantes, comme Jacques Laskar l'a démontré en 1989.  Au-delà, l'erreur de calcul des orbites planétaires est  x 10  par tranche de 10 millions d'années et devient 100% par tranche de 100 millions d'années.

  Ainsi, le passé de l'orbite terrestre ne peut pas être calculé avec précision (et utilisé pour calibrer des données de paléoclimat) au delà de 100 millions d'années. Cependant, étendre les calculs au delà 100 millions d'années, peut encore fournir d'utiles informations. En particulier, l'équipe a étudié la variation de l'excentricité orbitale terrestre sur une période de 250 millions d'années. Les chercheurs savaient déjà que l'excentricité possède une modulation d'une période de 405 000 ans. Des cycles plus courts (de 20 000 à 40 000 ans) existent aussi et sont utilisés pour calibrer le Néogène. Mais, comme leurs périodes changent de temps à temps à cause du chaos, ces cycles courts ne peuvent plus être employés pour calibrer les périodes géologiques plus anciennes.

   La période du cycle de 405 000 ans est beaucoup plus stable dans le temps car elle résulte des perturbations gravitationnelles de Jupiter et de Saturne. Quelques sédiments du jurassique et du trias mettent en évidence un tel cycle de 405 000 ans. Dans leurs travaux, les astronomes caractérisent mieux cette modulation de l'excentricité et ont proposé d'employer ce cycle de 405 000 années pour calibrer l'échelle de temps géologique remontant à la fin du mésozoïque (250 il y a millions d'années). Cela conduira à améliorer d'un facteur 10 la précision de l'échelle géologique pour cette période. En conclusion, Jacques Laskar démontre d'une variation significative de l'obliquité de la Terre (l'angle entre l'équateur et l'orbite) dans un proche avenir. En raison de l'effet de marée dans le système Terre Lune, la rotation de la Terre ralentit et la Lune s'éloigne d'environ 3,82 cm/an. Ceci induit un lent changement de l'obliquité. L'équipe prouve que ce léger effet induit une augmentation lente de l'obliquité d'environ 2 degrés par milliard d'années; mais dans un proche avenir, une résonance avec un effet gravitationnel perturbateur de Jupiter et de Saturne fera baisser l'obliquité d'environ 0,4 degrés en quelques millions d'années, avec un certain impact possible sur le climat.

    Il est étonnant de constater que la traversée de la résonance, obéissant à la diminution rapide de l'obliquité, est le seul changement important qui s'est produit entre - 250 millions  et  + 250 millions d'années. Mais, la diminution rapide de l'obliquité qui se produira dans un proche avenir, liée à l'augmentation de la distance Terre - Lune, n'est pas une occurrence cyclique. Cependant, les effets additionnels qui affecteraient l'évolution passée de la forme dynamique de la Terre (telle que l'augmentation du volume de glace aux pôles pendant une période glaciaire ou la convection de manteau) pourraient produire la même traversée de résonance.

   L'équipe a donc recherché des événements semblables qui pourraient s'être déjà produits dans le passé, mais n'a trouvé aucune preuve à de tels événements passés. En conclusion, à moins que de nouveaux résultats sur l'évolution passée de la forme dynamique terrestre prouvent que la traversée de cette résonance pourrait s'être produit dans le passé, nous devrions considérer que la proximité de cette résonance est une pure coïncidence.

    Grâce à ces nouveaux calculs astronomiques, la nouvelle échelle de temps géologique a été bien améliorée sur la période du Néogène (les 23 derniers millions d'années) de sorte qu'elle est maintenant datée avec une précision d'environ 40 000 ans.

    La prochaine étape pour améliorer l'échelle sera de fournir un calibrage astronomique du Paléogène qui va de - 23 à - 65,5 millions d'années. Ceci exigera un accroissement des données géologiques et de plus grande précision dans la modélisation de l'orbite terrestre autrefois.

     Une solution numérique à long terme pour quantifier l'insolation de la Terre par J. Laskar, P. Robutel, F. Joutel, M. Gastineau, A.C.M. Correia, and B. Levrard. 

Publié dans Astronomy & Astrophysics (DOI number: 10.1051/0004-6361:20041335)

L'ensemble des solutions et des programmes d'insolation associés, sont librement disponible sur le site WEB
http://www.imcce.fr/Equipes/ASD/insola/earth/earth.html

Dr. Jacques Laskar
IMCCE/Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
75014 Paris, France
Phone: +33 1 40 51 21 14- Email: jacques.laskar@obspm.fr

Related Links
http://www.imcce.fr/Granpub/nouvelles.html

http://www.edpsciences.org/journal/index.cfm?edpsname=aa&niv1=others&niv2=press_release&niv3=PRaa200410
Paris Observatory
SpaceDaily


Mars et les cycles glaciaires

29/10/04

    Depuis l'arrivée de Mars Global Surveyor et plus récemment de Mars Odyssey une série de faits a révélé l'existence d'eau gelée à un mètre de profondeur aux latitudes élevées (de 60° à 90°) sur les 2 hémisphères. Toutefois, l'origine est encore inexpliquée

L'évolution glacière sur Mars suit un cycle d'obliquité
  L'évolution glacière sur Mars suit un cycle d'obliquité: l'angle entre les flèches blanches et la ligne
pointillée dénote l'obliquité martienne. A obliquité élevé, le pôle nord devient  instable et perd quelques centimètres de glace tous les ans. Cette glace est alors déposée dans des zones équatoriales. Quand
l'obliquité diminue, la glace revient aux latitudes élevées. Quand le réservoir équatorial disparaît, les gisements de glace des hautes latitudes deviennent instables a leur tour. Une fraction se sublime et se dépose vers les pôles ce qui contribue à la création des calottes polaires martiennes, tandis qu'une autre fraction est enterrée sous le dépôt protecteur de la poussière.
 (ASD/IMCCE-CNRS, adapté par Jim Head/Brown University and NASA/JPL)

   Des simulations climatiques de Mars effectuées par des astronomes de l'Observatoire de Paris et des chercheurs de IPSL département planétologie (Paris VI), publiées dans la revue Nature, montrent que cette glace peut provenir d'un ancien réservoir de glace à l'équateur créé durant des épisodes de fortes obliquités, mais qui devient instable durant les plus récents épisodes de faibles obliquités. Cette étude a permis d'illustrer l'existence d'un cycle glaciaire plus sévère qui celui existant sur Terre.

   Même si la présence de calottes glaciaires a été observée aux pôles martiens depuis plus de 3 siècles, l'arrivée de Mars Global Surveyor et de Mars Odyssey en 1996 et 2001 a permis de montrer que d'importantes quantités de glace (plus de 70% du volume) avaient été certainement présentes à deux mètres de profondeur, aux latitudes élevées (fig ci-contre).

   Il semble difficile d'expliquer l'existence de telles quantités de glace aussi proche de la surface: plus d'un ½ millimètre de glace d'eau est couramment déposée pendant l'automne et l'hiver, aux latitudes élevées. Néanmoins, cette calotte de glace se sublime complètement à la fin du printemps.

   Cette glace pourrait résulter d'une diffusion lente de l'eau entre le régolite martien et l'atmosphère, mais les mesures in situ de la porosité par les lander Viking ont prouvé que le régolite ne peut contenir aucune glace avec une telle concentration. L'étude dirigée par les chercheurs de l'Observatoire de Paris et de IPSL suggère que la solution peut venir de contraintes astronomiques agissant sur le climat.

   Pendant presque trente années, les études de carottes de glace et de sédiments ont confirmé que les variations de l'insolation reçue sur la surface terrestre, résultant des changements lents de l'orbite et de l'obliquité de la Terre, avaient provoqué des périodes glaciaires et interglaciaires.

   Toutefois, l'obliquité martienne varie de manière chaotique et plus significativement que celle de la Terre. L'obliquité martienne a varié entre 25° et 45° durant 5 à 10 millions d'années et entre é 15° et 35°° durant les 5 derniers millions d'années avec une périodicité proche de 120 000 ans.

  Un modèle climatique à 3 dimensions de la circulation générale martienne développé par l'équipe de François Forget (IPSL, Paris VI) et simulant fidèlement le cycle normal et saisonnier de l'eau, a été employé pour déterminer le chemin de la glace martienne lors de ces grandes variations.

  Ces simulations ont montré une intense redistribution en latitude de la glace martienne. Lorsque l'obliquité dépasse les 35° (comparé à la valeur moyenne de 25°), l'insolation estivale devient trop forte pour maintenir la stabilité de la calotte du pôle nord provoquant un rapide transfert atmosphérique de glace vers la région équatoriale élevée du plateau Tharsis (Arsia, Pavonis, Ascraeus et Olympus Mons). Il est remarquable que les flancs des sommets  présentent des traces morphologiques qui peuvent être le résultat de la présence récente des glaciers. Quand l'obliquité est au-dessous de la valeur courante, la glace équatoriale devient instable et est portée non seulement aux zones polaires mais également aux latitudes élevées  des deux hémisphères. La distribution en latitude de la glace stable obtenue est alors très proche des observations d'Odyssey, illustrant une importante période glaciaire martienne.

    Comment cette glace a pu être préservée ? Il semble, selon des observations, que la glace pourrait être déposée avec de la poussière. Quand elle commence à se sublimer, l'enveloppe de poussières empêche la sublimation complète à chaque cycle permettant une formation régulière de couches d'une épaisseur totale d'un mètre, riches en glaces sédimentaires. Ces dépôts sont visibles aux latitudes élevées et d'une manière plus spectaculaire, aux pôles.

   La glace observée par Odyssey serait également la marque d'un ancien âge glaciaire martien (probablement inférieur à 5 millions d'années), couverte de nos jours d'une mince couverture d'une couche sèche. Si c'est vrai, il doit y avoir de la glace non seulement à faible profondeur mais peut-être plus profondément,  sur des centaines de mètres. Les radars MARSIS et SHARAD à bord de la sonde européenne Mars Express et sur Mars Reconnaissance Orbiter qui sera lancé en 2005  apporteront probablement  des informations supplémentaires sur ces réservoirs souterrains.

   En conclusion, c'est grâce à la Lune qui l'axe de rotation de la Terre est maintenue à une valeur plus faible. C'est ce qui explique la différence dans les âges glaciaires.

   Les récents dépôts riches en glace formés sur Mars aux latitudes élevées par sublimation de glace équatoriale instable pendant la faible obliquité par Levrard, B., Forget, F., Montmessin, F. et Laskar, J., Nature, 28 octobre 2004.

   Évolution à long terme et diffusion chaotique des quantités d'insolation sur Mars par Laskar, J., Correia, A., Gastineau, M., Joutel, F., Levrard, B., Robutel, P.: 2004, Icarus, 170, 343-364.

http://www.imcce.fr/Equipes/ASD/benj2004/benj_fr.html

http://hal.ccsd.cnrs.fr/ccsd-00001603

Observatoire de Paris

MARSDAILY
http://www.spacedaily.com/images/mars-obliquity-bg.jpg


Mystère de l'oeil

29/10/04

Les chercheurs ont élucidé l'origine de l'évolution de l'oeil humain.
"Quand j'ai vu ces images, j'ai noté que la forme des cellules dans le cerveau du ver marin ressemblaient aux bâtonnets et aux cônes dans l'oeil humain. J'ai été immédiatement intrigué par l'idée que toutes les deux sortes de cellules sensibles à la lumière peuvent avoir la même origine
évolutive."
http://www.spacedaily.com/
images/human-eye-bg.jpg


   Lorsque les sceptiques attaquent l'évolution darwinienne, ils se focalisent sur l'oeil. Darwin lui-même confessait qu'il était absurde de proposer que l'oeil humain évolua à travers des mutations spontanées ou la sélection naturelle.

   Les scientifiques du laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) ont relevé, aujourd'hui,  le défi majeur de Darwin dans une étude évolutive publiée cette semaine dans la revue scientifiques Nature. Ils ont élucidé l'origine de l'évolution de l'oeil humain.

   Les chercheurs des laboratoires de Detlev Arendt et de JochenWittbrodt ont découvert que les cellules sensibles à la lumière de nos yeux, les bâtonnets et les cônes, sont d'une origine évolutive inattendue - elles viennent d'une ancienne population de cellules sensibles à la lumière qui étaient à l'origine situées dans le cerveau.

   "Ce n'est pas une surprise que les cellules de l'oeil humain viennent du cerveau. Aujourd'hui nous avons toujours des cellules sensibles à la lumière dans notre cerveau  qui détectent la lumière et influencent les rythmes de nos activités quotidiennes" explique Wittbrodt. " Très probablement, l'oeil humain a été créé à partir de cellules sensibles à la lumière, dans le cerveau. Seulement plus tard dans l'évolution, de telles cellules du cerveau se seraient déplacées dans l'oeil et auraient obtenu le potentiel conférant la vision".

   Les scientifiques ont découvert que deux types de cellules sensibles à la lumière existèrent chez nos premiers ancêtres animaux: rhabdomériques (qui a trait aux prolongements nerveux, ou rhabdomes sont rassemblés en nerfs rejoignant le cerveau) et ciliaires. Chez la plupart des animaux, les cellules rhabdomériques sont devenues une partie des yeux et les cellules ciliaires sont restées enfouies dans le cerveau. Mais l'évolution de l'oeil humain est particulière; ce sont les cellules ciliaires qui furent sélectionnées pour la vision, lesquelles se transformèrent, par la suite,  en bâtonnets et en cônes de la rétine.

le fossile vivant Platynereis dumerilii.    Comment les chercheurs du EMBL ont-ils finalement retracé l'évolution de l'oeil ? En étudiant un fossile vivant, le Platynereis dumerilii (ci-contre), un ver marin qui ressemble encore aux premiers ancêtres qui vivaient il y a 600 millions d'années. Arendt avait vu des images du cerveau de ce ver prises par le chercheur Adriaan Dorresteijn (université de Mayence, Allemagne). Il a déclaré que "Quand j'ai vu ces images, j'ai noté que la forme des cellules dans le cerveau du ver ressemblaient aux bâtonnets et aux cônes de l'oeil humain. J'ai été immédiatement intrigué par l'idée que les deux sortes de cellules sensibles à la lumière pouvaient avoir la même origine évolutive."

   Pour tester cette hypothèse, Arendt et Wittbrodt utilisèrent un nouvel outil pour biologistes évolutionnistes d'aujourd'hui: les empreintes moléculaires. Une telle empreinte  est une combinaison unique de molécules trouvées dans une cellule spécifique. Ils expliquent que si les cellules entre les espèces ont des empreintes moléculaires assorties, alors les cellules partagent très probablement une cellule ancestrale commune.

    La scientifique Kristin Tessmar-Raible a fourni la preuve cruciale pour soutenir l'hypothèse d'Arendt. Avec l'aide du chercheur Heidi Snyman du EMBL, elle a déterminé l'empreinte moléculaire des cellules dans le cerveau du ver. Elle a trouvé de l'opsine ( chaque molécule du pigment visuel comprend une protéine appelée opsine) une molécule sensible à la lumière dans le ver qui ressemble, de façon saisissante, à l'opsine dans les bâtonnets et les cônes vertébrés.

    Elle raconte que "lorsque j'ai vu cette molécule active de type vertébré dans les cellules du cerveau du Playtnereis, il était clair que ces cellules et les bâtonnets et cônes des vertébrés ont partagé une empreinte moléculaire. C'était une preuve concrète de l'origine évolutionnaire commune. Nous avons finalement résolu un des grands mystères dans l'évolution humaine de l'oeil".

Source Article

Ciliary photoreceptors with vertebrate-type opsins in an invertebrate brain.
D. Arendt, K. Tessmar-Raible, Snyman, Dorresteijn, J. Wittbrodt
Science. October 29, 2004.

http://www.spacedaily.com/news/life-04zzzzh.html

http://www.embl.org/aboutus/news/press/2004/press28oct04.html

http://www.embl.org/images/press/press2004/platynereis4.jpg

http://locust.cirad.fr/acrido/anatomie_9.html

http://ads.u-strasbg.fr/local/polys/1er_annee/imlersm.doc

http://www.inrp.fr/Acces/biotic/evolut/mecanismes/opsines/html/pigments.htm

 


Homo floresiensis

28/10/04

  Si pour certains ce sujet ne doit pas figurer dans un chapitre astronomique, c'est oublier que la Terre est une planète habitée par des animaux extraordinaires sélectionnés par l'évolution: les hommes. Aussi, il est normal de s'y intéresser, tout comme nous nous intéresserons aux habitants d'une exoplanète.  Les anthropologues ont trouvé des os d'un petit humain ayant pu être une petite branche de l'arbre généalogique de l'humanité.

  Des anthropologues ont annoncé avoir fait une des plus spectaculaires découvertes de fossiles de la décennie. Ils ont trouvé des os d'un petit humain ayant pu être une petite branche de l'arbre généalogique de l'humanité.

   De la taille d'un chimpanzé et avec un crâne de la taille d'un pamplemousse, le petit hominidé a vécu il y a autour 18 000 ans dans un endroit isolé à l'est de l'Indonésie et au nord de l'Australie, sur l'île de Flores.

    Les scientifiques pensent que c'est une ramification asiatique éteinte de l'Homo erectus, précurseur de l'Homo sapiens, qui est anatomiquement l'homme moderne. Mais il est tellement différent de l'Homo erectus ou de l'Homo sapiens qu'il devrait être classé comme espèce séparée de l'Homo a indiqué l'équipe jeudi dans la revue scientifique britannique Nature. 

http://www.nature.com/news/2004/041025/images/4311043a-F1crop.jpg

    Il mesure 1 m de haut et son cerveau de 380 cm3 fait juste ¼ de celui de l'homme moderne. Son poids est estimé à 16 kg.

Il a été baptisé Homo floresiensis, "l'homme des fleurs".
Illustration de Peter Schouten pour National Geographic
http://www.spacedaily.com/images
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  Il a été baptisé Homo floresiensis, "l'homme des fleurs".

  Il est le plus petit des 10 espèces connues du genre Homo, l'hominidé qui a arrivé d'Afrique il y a environ 2,5 millions d'années.

  Leur théorie, basée sur la précédente découverte d'outils en pierre sur Flores, est que l'Homo erectus est arrivé sur Flores il y a environ 800 000 ans et c'est génétiquement isolé du reste d'humanité.

  Pendant des milliers d'années, la pression de l'évolution a réduit la taille de la colonie  - le manque de nourriture et le surpeuplement a favorisé la survie de plus petits individus, dont les gènes ont  alors été transmis aux enfants.

Il mesure 1 m de haut et son cerveau de 380 cm3 fait juste ¼ de celui de l'homme moderne.
http://itre.cis.upenn.edu/
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     " Nous pensons que l'Homo floresiensis est un vestige de la lignée de Homo sapiens, qui atteignit  île de Wallacean et fut alors préservé" disent leurs auteurs, conduits par Peter Brown de University New England en Australie. "Isolées, ces populations subirent un changement endémique".

    Pendant que les millénaires passaient, l'Homo erectus s'est évanoui dans le reste du monde pour être remplacé par des hominidés plus grands possédant un plus grand cerveau.

    Le plus réussi fut l'Homo sapiens, qui a progressé hors de l'Afrique il y a environ 150 000 ans et a par la suite conquis la planète, devenant Homo, la seule espèce vivante aujourd'hui.

    Homo sapiens migra à travers le sud de l'Asie entre 100 000 et 50 000 ans, en accord avec le scénario conventionnel. Il a ensuite bifurqué d'une part au  nord-est, partant vers les Amériques par l'intermédiaire des îles de l'Alaska et d'autre part  vers le sud-est, pour coloniser l'archipel indonésien, le Pacifique sud, l'Australie et Nouvelle-Zélande, selon un scénario populaire.

   Ainsi à un certain point, l'Homo sapiens est également apparu sur Flores - vivant probablement là pendant des dizaines de milliers d'années, à côté d'Homo floresiensis. Ce qui s'est produit ensuite est une des grandes questions sans réponse, déclare l'équipe de Brown. Il est impossible de savoir comment les deux espèces ont interagi. Les Homo sapiens ont-ils exterminé leurs plus petits voisins ? Ou bien l'Homo floresiensis s'éteignit-il par la suite parce qu'il ne pouvait plus concurrencer, ses plus grands cousins, pour la nourriture ? Et pourra-t-on savoir si les deux espèces ont pu s'entrecroisées avec une possibilité de mélange génétique pour devenir l'Homo d'aujourd'hui ?

   Ce puzzle s'applique également aux Néanderthaliens, les hominidés qui ont habité l'Europe, une partie de l'Asie centrale et du Moyen-Orient pendant environ 170 000 années jusqu'à ce qu'ils aient inexplicablement disparu il y a environ 28 000 à 30 000 années.

  La découverte de Flores inclut le crâne, le fémur, le tibia, des fragments de main et quelques vertèbres d'un individu, apparemment une femelle et une prémolaire d'un autre. Ils furent déterrés du sol d'une caverne à Liang Bua, au milieu de la partie occidentale de Flores, où des anthropologues d'amateur ont commencé à excaver pour la première fois, en 1965. Les auteurs ont la certitude que le squelette baptisé LB1, est un humain adulte et non un Homo sapiens nains ou un singe.

Flores était autrefois l'habitat d'un éléphant nain appelé Stegodon, dont les restes ont été retrouvés à côté des fossiles d'Homo floresiensis.
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 Les îles sont une excellente machine à sélection darwienne pour former le chemin génétique de l'espèce par le climat, la disponibilité de terrain, la nourriture et le manque de multiplication avec d'autres espèces.

   Isolement de Flores, sur laquelle nos nouveaux cousins sont arrivés, a permis une évolution avec beaucoup de développements étranges tels des rats géants, des éléphants miniatures, des lézards énormes (le plus grand au monde) et maintenant des petits humains.

  Flores était autrefois l'habitat d'un éléphant nain appelé Stegodon (à gauche), dont les restes ont été retrouvés à côté des fossiles d'Homo floresiensis.

   En outre furent trouvés des os pointus et aigus qui peuvent avoir été des outils, mais il est impossible de savoir si ceux-ci  furent fabriqués par Homo floresiensis  ou par Homo sapiens. Les chercheurs savent aujourd'hui que l'homme moderne a atteint l'Australie il y a 40 000 ans et en même temps, Flores, ce qui expliquerait la fabrication d'outils en pierre. " Par contre, je pense que c'est aller un peu loin pour supposer que l'Homo floresiensis avait un langage" souligne Robert Foley (co-auteur de l'article de Nature).

By Richard Ingham
Paris (AFP) 28 octobre 2004

http://www.spacedaily.com/news/human-04p.html

http://www.nature.com/news/2004/041025/full/4311029a.html

http://itre.cis.upenn.edu/~myl/languagelog/archives/001601.html

 


Halloween

28/10/04

Image issue du Spitzer home page:      http://www.kintera.org/TR.asp?ID=M6600639596487649705155

Credit: NASA/JPL-Caltech/S.Carey (Caltech) & T.Greicius (JPL)

   Un " monstre cosmique" menaçant, caché derrière une couverture de poussières interstellaires, est dévoilé dans cette nouvelle image d'Halloween de télescope spatial Spitzer de NASA. En ressemblant à une tête de mort avec deux yeux creux, ce nuage masqué, ressemblant à une tête de monstre, générateur de jeunes étoiles, a été découvert en infrarouge.

  Ce nuage fantôme, une nébuleuse appelée DR6, réside au sein de la Voie Lactée, à 39 000 al de nous dans la constellation du Cygne. C'est la maison d'un amas d'environ une dizaine de nouvelles étoiles massives, d'une masse de 10 à 20 fois notre Soleil. Les "yeux" et la "bouche" sont creusés par l'intense chaleur et les vents produits par les jeunes étoiles localisées au centre du "nez". Le restant de matière de couleur vert dans les yeux et la bouche est composé de gaz, tandis qu'au-delà les régions rouges et vrillées sont faites de nuage de poussières qui sont à l'origine des jeunes étoiles.

  A l'intérieur du "nez" se trouvent des étoiles de seconde génération en processus de formation. Ces étoiles tournent, sculptent leur nurseries stellaires et participent finalement là a naissance d'une autre génération d'étoiles. Spitzer fournit aux astronomes une combinaison sans précédent de sensibilité et de résolution spatiale pour étudier ce cycle en détail.

  La distance d'une extrémité de la barre centrale à l'autre est d'environ 3,5 années-lumière ou une distance à peu près identique de notre Soleil à sa voisine la plus proche, alpha du Centaure.

   L'image composite a été prise le 27 novembre 2003, par la caméra infrarouge de Spitzer. Elle a été obtenue dans 4 longueurs d'onde différentes: 3,6 µm (bleu), 4,5 µm (vert), 5,8 µm (orange) et 8 µm (rouge).

 

Au sujet de l'object Nom de l'object: DR6
Type de l'objet: région de formation d'étoiles
Position (J2000): RA: 20h27m13,39s Dec: 39d26m33,1s
Constellation: Cygne
Les données Crédit d'image: NASA/JPL-Caltech/S. Carey
Instrument: IRAC
Longueurs d'onde: 3,6 (bleu), 4,5 (vert), 5,8-8,0 (rouge) microns
Date de prise de vue: novembre 2003
durée d'exposition: 50 secondes par image
Echelle: 9.8 x 13.8 minutes d'arc
Orientation: Nord est 30,7 deg CCW from up
Date de diffusion: 28 octobre 2004
Observateurs IRAC IST (SSC/Caltech), IRAC IT (SAO)

 


Eclipse de Lune

28/10/04

C'est la dernière avant mars 2007.

eclipse de lune
http://spaceweather.com/eclipses/15may03/rismiller1.jpg
http://www.universetoday.com/am/uploads/2004-1013eclipse-lg.jpg

 

La Lune entre dans l'ombre de la Terre

Début de la totalité

 Fin de la totalité

La Lune sort de l'ombre de la Terre

 Temps Universel

01h14 (Oct 28)

02h23 (Oct 28)

 03h45 (Oct 28)

04h54 (Oct 28)

Les éclipses lunaires peuvent seulement avoir lieu pendant une pleine lune quand la lune passe dans l'ombre de la Terre.

    Les éclipses lunaires peuvent seulement avoir lieu pendant une pleine Lune quand la lune passe dans l'ombre de la Terre. 

    Ce mois-ci,  la NASA travaille également à définir la conception et les instruments pour l' Orbiter Lunaire de Reconnaissance (LRO). Prévue pour être lancée en 2008, la mission sera la première d'une vague de sondes robotisées préparant le terrain pour les missions humaines qui auront lieu au plus tard  en 2020.

Crédit: NASA

 

carte:  http://sunearth.gsfc.nasa.gov/eclipse/LEmono/TLE2004Oct28/image/TLE2004Oct-Map1.GIF

d'autres éclipses: http://spaceweather.com/eclipses/gallery_15may03_page3.html


Titan, le survol

27/10/04


http://www.nasa.gov/images/content/67847main_vims-1.jpg

 

   Cassini montre la surface et l'atmosphère de  Titan sur une gamme des longueurs d'onde infrarouges de 8 à 5,1 microns, à une altitude de 450 000 km. 

      Cassini est en train d'envoyer vers la Terre ses informations et ses images prises lors du survol de cette nuit à 1 200 km de la surface de Titan. La station de Madrid a acquis les premiers signaux à 9:25 pm EDT. A ce moment Cassini était à 1,3 milliard de km. 500 images furent prises. 1h14 sont nécessaires pour rapatrier les images vers la Terre.

   La transmissions des données continuera toute la nuit et une partie de la journée. Les ingénieurs de projet de Cassini espère maintenir la liaison pendant une tempête qui sévit en Espagne.

 

  Ci-contre gros plan sur la partie centrale du disque ci-dessus.

 

C'est la première image du survol
http://www.nasa.gov/images/content/
67836main_pia-titan-1-2-330.jpg

 

 

 

 

 

  L' image ci-dessous montre Titan aux longueurs d'ondes ultraviolettes et infrarouges. Elle est construite à partir de
quatre images acquises par différents filtres de couleur. Les couleurs rouges et vertes représentent les longueurs d'onde infrarouges  où le méthane atmosphérique absorbe la lumière. Ces couleurs indiquent un hémisphère nord (plus rouge) plus lumineux. Le bleu représente les longueurs d'onde ultraviolettes et montre l'atmosphère élevée et des nuages isolés.

 

Voir la page de Titan

 

 

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