Dernières nouvelles du Cosmos Vous êtes informés dès que l'information m'est connue sur la Navette, Ariane, le Soleil, éruptions solaires, le ciel, les sondes, Eros, Cassini, l'ISS, météorites, Mir, etc.... La plupart du temps, elle est issue directement de la Nasa, l'Esa ou autre organisme officiel et concerne l'astronautique et l'astronomie. Si le mot trouvé ne vous convient pas, appuyez à
nouveau sur "rechercher". |
|
Astronautes, radiations et cataractes 25/10/04
Depuis lors, les astronautes à bord de Skylab, de la Navette, de MIR et de la Station Spatiale Internationale ont tous rapporté avoir perçu ces flashes.
Pas besoin d'appeler les agents Mulder et Scully de X Files, cependant c'est le rayonnement cosmique traversant tout en un éclair qui percuta le nerf optique comme une balle subatomique. Lorsqu'une particule percute la rétine, elle transmet au cerveau un faux signal interprété comme un éclair. Inutile de dire que c'est mauvais pour les yeux. Des années après être revenus sur Terre, plusieurs astronautes ont développé des cataractes, une opacification du cristallin, lequel concentre la lumière sur la rétine. A droite une vue d'atiste sur l'ADN traversé par le rayonnement cosmique, qui entraîne des ruptures. Au moins 39 anciens astronautes ont souffert
d'une certaine forme de cataracte après être allés dans l'espace, selon une étude
en 2001 réalisée par Francis Cucinotta du centre spatial Johnson
de la Nasa. De ces 39 astronautes, 36 avaient volé sur des missions
avec un taux de radiation élevé, telles que les atterrissages
lunaires d'Apollo. Quelques cataractes sont apparues 4 ou 5 ans après la
mission, mais d'autres ont pris 10 années ou plus pour se manifester. Aidés par la NASA, Eleanor Blakely, une scientifique au laboratoire national de Laurent Berkeley (LBNL), et ses collègues expérimentent sur les tissus de l'oeil humain pour en connaître tous les détails.
Une
autre équipe de chercheurs, conduite par Leo
Chylack, Jr., MD du Centre de Recherches Ophtalmiques à Brigham
et à l'hôpital des femmes de Boston, compare la cataracte des
astronautes, des
pilotes
d'essai et des membres de l'équipe au sol au centre spatial Johnson.
Ils prendront des photos stéréoscopiques des
cristallins des sujets pour étudier les différences dans le type de
cataracte de ces personnes - un autre morceau du puzzle. by Patrick L. Barry for NASA
Science News la cataracte: http://www.cataracte.com/INDEX_CATARACTE.html http://www.univ-st-etienne.fr/facmed/finit/ophtalm2/cataracte4d4.htm http://webvision.med.utah.edu/anatomy.html
Nasa et les 20 prochaines années 24/10/04 Il ne s'agit plus de faire du "smaller, faster, cheaper" mais de construire des sondes plus importantes pour explorer le Système solaire supérieur. Tout d'abord Jimo (jupiter Icy Moon Orbiter) est toujours en étude et partira en 2015. Elle aura 20 à 30 m de long et sera lancé par un poids lourd. La propulsion sera nucléaire et emportera 1 500 kg de charges scientifiques. Les transmissions s'effectueront à un débit jamais égalé: 10 Mbps.
Actuellement les études portent sur:
Mais pour atteindre 20 ans de fonctionnement dans le Système solaire supérieur il faudra une Isp de plus 10 000 s. Pour Jimo le programme porte sur 5 buts pour étudier Callisto, Ganymède et Europa.
De plus Jimo déposera un atterrisseur de ~350 kg sur Europa. Au congrès international de Vancouver (4 - 8 octobre), la Nasa a proposé d'autres projets:
D'autres projets prévoient l'étude d'astéroïdes, le retour d'échantillons d'une comète, un rendez-vous avec des objets de Kuiper et un orbiteur autour de Pluton. Les Russes ont dans leurs cartons des projets similaires pour se mettre en orbite autour d'Europe. Notamment un engin de 24,2 tonnes équipé d'un propulseur électronucléaire d'une puissance de 100 kW et une Isp de 4 500 s. Après 9 ans de voyage, le satellite en orbite, de 9 tonnes, disposera d'une puissance de 30 kW pour faire fonctionner un radar de 1 tonne. Cela permettra de sonder jusqu'à une profondeur de 70 km à 80 km afin de détecter l'eau.
Extrait de l'article: Christian Lardier Air &Cosmos N° 1955 - 22/10/04 Mais hélas tout dépend des budgets qui seront alloués à une équipe dirigeante plus ou moins compétente. Tous ces projets exaltants sont soumis au bon vouloir des politiques américains qui sont renouvelés tous les 4 ans. Or ces programmes nécessitent une stabilité politique. Sur une période de 20 à 40 ans, les décisions peuvent favoriser plus souvent des projets opposés. Nos contemporains oublient trop souvent que l'espace apporte plus qu'on ne lui donne, ne serait-ce qu'en évitant les guerres. Le coût du séjour d'un an (mai 2003/mai2004) en Irak, de l'armée américaine, après la guerre, aura coûté 140 milliards de dollars (chiffre communiqué par le ministre de la défense US). Aurait-on imaginé un coût similaire pour un programme spatial ?...L'occupation annuelle de l'Irak coûte 2 programmes de l'homme sur la Lune !!!! Une fois de plus, il faut relativiser les coûts de la recherche spatiale. N'oublions pas non plus qu'il est dépensé annuellement beaucoup plus en aliments pour animaux ou en cosmétiques qu'en recherche spatiale. Arrêtons de dire qu'il vaudrait mieux fabriquer des casseroles. http://spaceflightnow.com/news/n0409/20jimo/ http://spaceflightnow.com/galileo/images/jimoconcept.jpg
Hipparcos et les étoiles rebelles 22/10/04
Une équipe d'astronomes européens a découvert que beaucoup d'étoiles à proximité du Soleil, ont des mouvements peu communs provoqués par les bras spiraux de notre galaxie, la Voie Lactée. Selon cette recherche, basée sur des données du satellite Hipparcos de l'ESA, notre voisinage stellaire est le carrefour de courants d'étoiles venant de plusieurs directions. Certaines étoiles accueillant des systèmes planétaires peuvent provenir de régions plus centrales de la Voie lactée. Le soleil et la plupart des étoiles près de lui suivent un plan orbital presque circulaire autour du centre de la Voie lactée. En utilisant les données d'Hipparcos, une équipe d'astronomes européens a maintenant découvert plusieurs groupes d'étoiles "rebelles" qui se déplacent dans des directions particulières, la plupart du temps vers le centre galactique ou à l'opposé. Ces "rebelles" sont à peu près 20% du nombre des étoiles dans un rayon de 1 000 al autour du Soleil, localisé lui-même à 25 000 al du centre galactique. Dans
un même groupe, les données prouvent que ces étoiles "rebelles"
sont indépendantes l'une de l'autre. Elles ont des âges différents
ainsi, selon des scientifiques, elles ne peuvent pas avoir été formées en même temps, ni
au même endroit. Au lieu de cela, elles doivent avoir été
contraintes en même temps.
Les astronomes savent que les étoiles avec des systèmes planétaires
se forment préférentiellement dans les nuages denses de gaz
contenant un taux élevé de métaux, comme ceux situés dans les régions plus centrales de
la Voie Lactée. Les courants découverts par Hipparcos pourraient être le mécanisme qui
les a rapprochées du soleil. Famaey
explique que si ces étoiles ont reçu un "coup de pied" par un bras
spiral, elles peuvent être déplacés à des milliers d'années-lumière, loin de leur lieu de naissance.
Ces étoiles, ainsi que leurs planètes, peuvent avoir émigré ainsi Durant sa mission de 4 années, Hipparcos a mesuré les distances et les déplacements de plus de 100 000 étoiles dans un rayon de 1 000 al autour du Soleil. Cependant, alors que ses données montrent dans quelle direction les étoiles se déplacent dans le ciel, elles ne peuvent pas indiquer d'où viennent les étoiles ni où elles vont.
En combinant les données d'Hipparcos avec des mesures au sol de leur
décalage Doppler, obtenues avec un télescope suisse à l'Observatoire
de Haute-Provence, Famaey et à ses collègues ont pu ajouter la troisième dimension absente, à savoir la vitesse
avec laquelle les étoiles s'approchent ou s'éloignent de nous.
En raison de
l'effet Doppler, le spectre des étoiles apparaît avoir changé
quand elles progressent vers nous ou si elles s'éloignent
de nous. Le spectre se décale vers les longueurs d'onde plus
basses (le rouge) si elles s'éloignent ou bien vers les longueurs
plus courtes (le bleu), ce qui informe les astronomes sur le
déplacement.
Les scientifiques se demandent maintenant comment
s'étendent les courants découverts par l'équipe de Famaey et quel rôle ils
pourraient jouer dans l'évolution de notre galaxie. Pour le Dr Michael
Perryman, responsable scientifique des projets de l'ESA Hipparcos et Gaïa, les
résultats ouvrent des perspectives nouvelles sur la compréhension de la
dynamique de la Voie Lactée. Gaïa sera la prochaine mission de l'ESA pour
succéder à Hipparcos. Son lancement est prévu pour 2011 et permettra de
prolonger les recherches au-dessus d'une région beaucoup plus large de notre galaxie.
Gaïa observera plus d'un milliard
d'étoiles et mesurera leur mouvement en 3 dimensions simultanément, grâce
au spectrographe embarqué fournissant des informations sur leur effet Doppler,
donnant une vue plus claire sur l'évolution et la structure de la Voie
lactée.
http://www.esa.int/esaSC/Pr_23_2004_s_en.html Hipparcos
http://astro.estec.esa.nl/Hipparcos/ La terre déplace l'espace 22/10/04
Les satellites baptisés LAGEOS 1 et 2 (Laser Geodynamics Satellite) sont une coopération Nasa et ASI (agence spatiale italienne). LAGEOS II, lancé en 1992 et son prédécesseur, LAGEOS I, lancé en 1976, sont des satellites passifs consacrés exclusivement à des mesures laser de distance. Le processus nécessite d'envoyer des impulsions laser aux satellites à partir de stations terrestres et d'enregistrer le temps aller-retour mis par le signal. Etant donné que la valeur de la vitesse de la lumière est connue, cette mesure permet aux scientifiques de déterminer avec précision la distance entre les stations terrestres et le satellite. L'étude, rapportée dans la revue Nature, est la première mesure précise d'un effet bizarre qui prévoit qu'une masse tournante entraînera l'espace autour d'elle. C'est l'effet de Lense-Thirring, également connu pour entraîner une précession relativiste ou entraînements des référentiels. Cette théorie a été reprise et complétée en 1918 par les physiciens autrichiens Josef Lense et Hans Thirring. Ils postulèrent que cette force entraîne l'oscillation de toute matière décrivant une spirale autour de l'objet en rotation. Ils calculèrent l'avance du péricentre et la ligne des noeuds d'une particule orbitant autour d'une masse. Cet effet est appelé aussi l'effet frame-dragging (dérive perpendiculaire par rapport au plan orbital). Cet effet est incroyablement petit, environ 1 partie par mille millards (1.1012), ce qui signifie qu'il faut regarder quelque chose de très massif ou construire un instrument d'une incroyable sensibilité qu'il faut mettre en orbite. L'effet frame-dragging ou effet de Lense-Thirring c'est ce qui se produirait si une boule de bowling tournait dans un fluide tel que de la mélasse. Lorsqu'elle tourne, elle entraîne la mélasse autour d'elle. De la même manière, lorsque la Terre tourne, elle entraîne l'espace-temps dans sa course autour du Soleil et autour de son axe. Cela provoquera un décalage sur l'orbite des satellites proche de la Terre. L'étude fait suite aux premiers travaux de 1998 où la même équipe fit la première détection directe de cet effet. Les mesures précédentes furent moins précises que celles d'aujourd'hui, à cause de l'imprécision des modèles gravifiques de cette époque. Les données obtenues par la mission GRACE permirent une très grande amélioration des nouveaux modèles qui rendirent possible ces nouveaux résultats. Ainsi les plans des orbites des deux satellites LAGEOS 1 et 2 ont été décalés de seulement 2 mètres par an, dans la direction de la rotation terrestre, sur des milliards de mètres parcourus. La mesure est conforme à 99 % à ce qui était prévu par la relativité générale et se trouve à l'intérieur de la marge d'erreur, de ± 5 %, prévue. Même si les erreurs des modèles de gravité sont inférieures de deux ou trois fois aux valeurs officiellement citées, la mesure est encore précise à 10 % voire moins. Les futures mesures par Gravity Probe B, une sonde que la NASA a lancée en avril 2004, pour mesurer la déformation de l’espace-temps, devraient ramener cette marge d'erreur à moins de 1 %. Les premiers résultats seront connus en 2005. La NASA et l'université de Stanford à Palo Alto, Californie, ont développé la sonde Gravity Probe B. Le satellite, à 400 km au-dessus des pôles terrestres, vérifiera avec précision les modifications infimes du sens de rotation des 4 gyroscopes qu'il contient. L'expérience vérifiera deux théories concernant la théorie de la relativité générale d'Einstein , y compris l'effet Lense-Thirring. L'effet Lense-Thirring a été récemment observé autour d'objets célestes à grande distance avec un champ de gravité intense, comme les trous noirs ou étoiles à neutron. Ces effets, bien qu'infimes pour la terre, ont des implications de grande envergure pour la nature de la matière et la structure de l'univers. La nouvelle recherche autour de la Terre est la première mesure directe et précise de ce phénomène avec une marge d'erreur de 5 à 10 %. L'équipe analysa, sur une période de 11 ans, les mesures laser des satellites LAGEOS, de 1993 à 2003, en utilisant une méthode conçue il y a 10 ans par le Dr. Ignazio Ciufolini, responsable du projet, de l'Université de Lecce, Italie. Les mesures ont exigé l'utilisation d'un modèle extrêmement précis du champ de gravité terrestre, appelé EIGEN-GRACE02S, lequel est devenu disponible tout récemment, basé sur une analyse des données de GRACE. Le modèle a été développé au centre de recherches géographiques de Potsdam (Allemagne), par un groupe dans lequel se trouvent les principaux chercheurs de la mission de GRACE, avec le centre pour la recherche spatiale de l'université du Texas à Austin. L'équipe était conduite par le Dr. Ignazio Ciufolini de l'University de Lecce, Italie et le Dr. Erricos C. Pavlis du Joint Center Earth System Technology (centre collectif des systèmes technologiques terrestres), une collaboration entre le centre Goddart de la Nasa des vols spatiaux à Greenbelt, Maryland et l'université du Maryland à Baltimore. Original Source: http://www.nasa.gov/vision/earth/lookingatearth/earth_drag.html http://www1.nasa.gov/home/hqnews/2004/oct/HQ_04351_time_drags.html http://solarsystem.nasa.gov/news/display.cfm?News_ID=9918
Spirit a des ennuis 22/10/04 Un problème qui affecte la direction de Spirit s'est reproduit après avoir disparu pendant presque deux semaines. Les ingénieurs ont chercher à comprendre cette panne intermittente et ses implications sur la suite du programme. Cependant, le rover a parcouru 3,67 m le 17 octobre. Les ingénieurs analysent également une évolution positive sur le jumeau de Spirit, Opportunity: un accroissement de puissance électrique disponible.
Chacune des roues avant et arrière du rover possède un moteur appelé vérin de direction. Il positionne la roue dans la direction voulue. Les vérins de direction sont différents des moteurs qui font tourner les roues et tiennent la roue dans une direction spécifique tout en roulant. Un relais, utilisé pour mettre sous tension ces vérins de direction, est la cause probable de la nature intermittente de l'anomalie de fonctionnement. Le relais actionne simultanément les roues avant droite et arrière gauche de Spirit et n'a pas fonctionné le premier octobre. L'essai suivant n'a montré aucune trace du problème et le 7 octobre, le rover fut orienté avec succès et a roulé sur environ 2 mètres, lui permettant d'examiner une couche de roches appelée " Tetl " (ci-contre), faisant penser à des dépôts sédimentaires, pendant plusieurs jours. Cependant, l'anomalie s'est reproduite le 13 octobre et le problème est apparu par intermittence la semaine dernière lors de tests. Les tests continuent sur le second modèle, au JPL. Un contournement possible de la difficulté serait de claquer délibérément le fusible commandant le relais, neutralisant ainsi l'action de freinage des vérins d'orientation. Le rover pourrait rouler sans cette fonction. Le seul changement pourrait mener à des étapes plus courtes lorsque le rover sera en terrain accidenté. Spirit a parcouru au total 3 647 m depuis son atterrissage, plus que 6 fois le but initial. Sa cible fut une couche de roches appelée "Uchben" dans les "collines Colombia". Opportunity a roulé 1 619 mètres. Son dernier arrêt est à l'un intérieur du cratère Endurance au pied d'un rocher appelé "Wopmay" La puissance électrique reçu chaque jour par les rovers provient des panneaux solaires de 1,3 m2 qui convertissent la lumière du Soleil. Juste après l'atterrissage, la puissance disponible était de 900 Wh/Jour, suffisamment pour utiliser 100 Watts pendant 9h. Comme prévu, la puissance disponible diminue graduellement en raison de la poussière sur les panneaux solaires et le changement saisonnier martien avec peu d'heures de lumière et un Soleil très bas sur l'horizon. En juillet, la puissance disponible pour Spirit a diminué à 400 Wh. Elle était comprise entre 400 et 500 Wh par jour au cours des 2 mois précédents. Opportunity, plus proche de l'équateur, incliné face au Soleil sur les pentes sud du cratère, avait une puissance disponible entre 500 et 600 Wh/j en juin, juillet et août. Depuis le début septembre, la quantité s'est accrue de façon inattendue jusqu'à plus de 700 Wh/j, niveau jamais atteint au cours des premières 10 semaines de la mission.
Cette surprise soulève des
questions parmi la technique. Il serait possible que le vent ait
balayé les poussières sur les panneaux ou bien l'action du gel
aurait amassé les poussières en bloc. D'autres hypothèses sont
à l'étude. il semblerait que plusieurs actions sont intervenues
pour nettoyer les panneaux.
Huygens entendra les orages 22/10/04 Le bruit du tonnerre extraterrestre, le bruissement d'une pluie de méthane et le bruit (ou le plouf) d'un atterrissage, tous pourront être entendus lorsque Huygens atterrira sur la surface de Titan 14 janvier 2005. Ils seront enregistrés par un microphone sur la sonde et retransmis de sorte que chacun de nous, sur Terre, puisse entendre les bruits de Titan. Bien que les Russes aient apporté un microphone sur Venus dans les années 70, ils en tirèrent peu de résultats scientifiques concluants. Un microphone semblable sur Mars a été détruit quand Mars Lander polaire s'est brisé il y a quelques années. Le nouveau microphone fait partie de l'instrument de structure atmosphérique de Huygens HASI (Huygens Atmospheric Structure Instrument), une des six expériences multifonctionnelles embarquée sur Huygens. Il est conçu pour aider à dépister la foudre par l'écoute des coups de tonnerre habituellement liée à un tel événement. Pour ceux qui se posent la question, il faut une atmosphère pour entendre des sons. C'est le cas sur Titan, mais sur le Lune.
Bien qu'il y est peu de chance de tomber dans un orage, il est extrêmement important d'effectuer une recherche. Cela permettra de comprendre si les orages peuvent être une source d'énergie importante pour une chimie organique sur Titan, comme les expériences dans les laboratoires terrestres le laissent croire. Souvenons-nous de l'expérience de Miller, qui pour reconstituer l'atmosphère terrestre primordiale, avait simulé des orages et obtenu des acides aminés. Ceci pourrait être un indice sur la façon dont la vie est apparue sur Terre. L'atmosphère de Titan est remplie de produits chimiques et beaucoup de scientifiques pensent qu'ils sont identiques à ceux qui ont formé les briques de la vie sur Terre, il y a 4 milliards d'années. Mais comment se sont-ils assemblés sur Terre pour devenir finalement de l'ADN ? Les décharges d'énergie, soudaines comme cela se produit avec la foudre, pourraient avoir forcé les produits chimiques simples à s'assembler en se compliquant, semblent être une possibilité envisagée sérieusement. Ainsi Huygens détectera "à l'oreille" le tonnerre et "reniflera" les produits chimiques qui pourraient avoir été produits dans des éclairs. De plus, une deuxième expérience avec microphone se trouve sur Huygens. Il s'agit de mesurer la vitesse du son dans l'atmosphère de Titan. Ces expériences présentent la possibilité de connaître l'écart qui aura séparé Huygens de l'orage car si le microphone de HASI entend le tonnerre et si les électrodes sur le même instrument enregistrent la décharge électrique de la foudre, les scientifiques pourront calculer la distance. Si Huygens traverse un orage, le microphone détectera le bruit de la pluie tombant dessus. Contrairement à la Terre, ce n'est pas de l'eau qui tombera, mais du méthane liquide très froid. Combiné avec les images de la caméra, les profils de température, de pression et de l'altitude, la bande sonore fournira un regard fascinant sur la descente. Marcello
Fulchignoni de l' Université Denis Diderot à Paris, responsable
de HASI a déclaré qu'ils travaillaient beaucoup pour apporter la voix de Huygens au public, dès
qu'ils le pourront, après la descente. Cassini, le survol de Titan 22/10/04
En plus d'images sur les anneaux de Saturne, la caméra (ISS pour Imaging Science Subsystem) a fait, ces derniers jours, une cartographie de Iapetus, de nombreuses observations des petits satellites utilisées pour la détermination de leur orbite, des images diffuses d'anneaux et de la spectrophotométrie de Phoebe. Titan intrigue les scientifiques à cause de sa ressemblance avec la jeune Terre. Les atmosphères de Titan et de la jeune Terre ont été dominées par presque la même quantité d'azote et la chimie découverte sur Titan pourrait fournir des indices sur les origines de la vie sur notre planète. L'équipe du RADAR a effectué la première des deux répétitions en vue de la rencontre du 26 octobre. La seconde suivra peu de temps après. Le radar de Cassini sera utilisé pour la première fois pour voir des images à travers les nuages de Titan lorsque Cassini sera à 1200 km au-dessus de la surface. Ce sera à peu près 300 fois plus près que lors du survol de juillet dernier. Les observations de l'atmosphère de Titan lors du survol à T0 ont été passées en revue au cours d'une modélisation de l'atmosphère tenue au centre Goddard Spaceflight les 8 et 9. Ce modèle sera modifié après le survol pour permettre une stratégie pour la descente de Huygens. En effet, la rentrée dans l'atmosphère sera capital en janvier 2005. Une réunion sera tenue le 15 novembre à Pasadena. Ce deuxième atelier se concentrera sur l'analyse des données du survol et les observations du sol de Titan pour valider les mises à jour du modèle.20/10/04 Les orionides sont dans notre ciel du 2 octobre au 7 novembre avec un maximum le 21 octobre. Pour les amateurs d'étoiles filantes c'est le moment de préparer le café chaud et l'anorak. Chaque année à la même période la Terre traverse les poussières laissées par la comète de Halley, qui revient tous les 76 ans.Il faut surveiller la région d'Orion. Vers 6h du matin, Orion sera plein sud, à mi-hauteur. Dans de bonnes conditions, le taux pourra atteindre 10 à 15 météorites par heure. Les poussières traverseront le ciel à la vitesse de 66 km/s. Le maximum s'observe vers 5 heures du matin. Cycle solaire, baisse d'activité 19/10/04
Depuis 1998 le physicien du Soleil, David Hathaway, a surveillé le Soleil
tous les jours et chaque jour il y a eu des taches. Les taches, de
la taille d'une planète, sont des îles isolées à la surface du
Soleil. Elles sont noires, plus froides que la zone environnante,
très magnétisées et éphémères: typiquement une tache dure de
quelques jours à quelques semaines avant de disparaître. Dès
qu'elle disparaît, une autre apparaît et prend sa place.
Hathaway est un expert en
prévision de cycle solaire. Il compte scrupuleusement le nombre
de taches ou nombre de Wolf (leur nombre est le meilleur
indicateur de l'activité solaire) et il prédit des années à
l'avance la venue des creux et des pics. Ce n'est pas facile, car
contrairement à la croyance populaire la durée du cycle solaire
n'est pas précisément de 11 ans. Mais peut varier de 9 à 14
ans. Ci-dessus:
Les
astronomes ont compté
les taches pendant 4 siècles. Ce diagramme montre
l'évolution du
Les chercheurs ne sont pas encore certains sur les raisons qui
font qu'un cycle
est long ou court.
Dans les cycles récents, le maximum solaire a suivi
de juste 4 années le minimum solaire, ainsi pour le prochain
maximum: 2006 + 4 ans = 2010. A
cette période-là, selon la nouvelle vision de la NASA pour l'exploration
spatiale, des sondes robotisées se dirigeront pour la Lune, avant les explorateurs humains.
Si les prédictions de Hathaway et Wilson sont correctes, les
sondes auront besoin d'une bonne protection contre les radiations
solaires. Les éruptions solaires et les orages magnétiques
causeront des dommages sur leur électronique, si aucune
protection n'était prise.
Aujourd'hui, dit Hathaway, par rapport à nos calculs, c'est le calme
avant la tempête.
Le maximum solaire sera de retour bientôt. by
Dr Tony Phillip for NASA Science News Huntsville AL (SPX)
Spaceweather.com -- dernière informations sur l'activité solaire Sunspot Cycle Predictions -- l'art et la manière de prédire le cycle solaire par David Hathaway How to safely observe sunspots -- utilisation d'un projecteur solaire sûr pour voir sur le Soleil.
|
Précédent | Retour |
JavaScript DHTML Drop Down Menu By Milonic
|
![]() |
![]() |