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   Vous êtes informés dès que l'information m'est connue sur la Navette, Ariane, le Soleil, éruptions solaires, le ciel, les sondes, Eros, Cassini, l'ISS, météorites, Mir, etc.... La plupart du temps, elle est  issue directement de la Nasa, l'Esa ou autre organisme officiel et concerne l'astronautique et l'astronomie. 

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La séparation Cassini Huygens

25/12/04

vue d'artiste sur la séparation      La sonde européenne Huygens s'est détachée correctement de Cassini aujourd'hui 25 décembre à l'heure prévue, 4h08. C'est à 4h24 que les signaux de confirmations furent reçues par le réseau d'écoute de l'espace lointain. Tous les systèmes fonctionnent correctement. Prochaine étape: l'atterrissage sur Titan le 14 janvier. Mais nous en aurons confirmation plusieurs heures après. Huygens dort jusqu'au 14 janvier. L'horloge interne réveillera la sonde quelques heures avant son arrivée sur Titan.

      Le 25 décembre est le jour 1 et le 14 janvier, le jour 21. Les 2 vaisseaux spatiaux se sont séparés avec une vitesse relative de 30 à 40 cm/s mais resteront sur la même orbite pendant environ trois semaines. 

     Lundi 27 décembre Cassini exécutera une manoeuvre pour quitter l'orbite de percussion sur Titan, afin de suivre le cours de sa mission de 4 années autour de Saturne. Cette manoeuvre établira également la géométrie exigée entre la sonde et Cassini pour les communications radio pendant la descente de la sonde.

     Actuellement, Cassini est à plus de 3 milliards de km de la Terre. A son bord de la musique que nous pourrons entendre à partir du 21 décembre 2004: http://www.music2titan.com/?lang=fr#

 


Cassini-Huygens: le DSP

25/12/04
e National Radio Astronomy Observatory (NRAO)
http://www.universetoday.com/am/uploads/2004-1223gbt-full.jpg

   La sonde s'est séparée le 25 décembre, à 4h08 heure française, de Cassini et a commencé une journée de 21 jours qui l'amènera sur Titan. Le 25 décembre sera le jour 1 et le 14 janvier, le jour 21. Les 2 vaisseaux spatiaux se sont séparés avec une vitesse relative de 30 à 40 cm/s mais resteront sur la même orbite pendant environ trois semaines. Après la séparation, Huygens, pour conserver sa trajectoire, tourne autour de son axe à raison d'environ 7 révolutions par minute. Une confirmation du dégagement réussi a été reçue au DSP (Réseau d'écoute de l'espace lointain) comprenant les stations de Madrid (Espagne), Goldstone (Californie) et le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) à  4h14  le 25 décembre. La fenêtre de dégagement était ouverte pour 9 jours. Si cela n'avait pas fonctionné, 2 essais étaient programmés 32 jours plus tard ou 6 mois.

     Le 26, Cassini effectuera une manoeuvre d'écartement, qui lui permettra de suivre la capsule pendant la descente et recevoir les données. 170 MBits seront émis sous une puissance de 10 W à une distance de 3 milliards de km. Après un vol autonome de 21 jours, elle entrera dans l'atmosphère de Titan le 14 janvier à la vitesse de Mach 22, à l'altitude de 1 270 km. D'une masse de 319 kg, Huygens entrera le  dans l'atmosphère de Titan à la vitesse de 5,63 km/s. Une ½ heure avant cette rentrée, Huygens aura été réactivée. Ensuite l'intelligence artificielle et les batteries lui procureront un fonctionnement de 153 mn garanties. L'entrée dans l'atmosphère devrait être rude par le passage de mach 22,5 à mach 1,5 (de 5 630 m/s à 400 m/s) en 2mn

 

Lire la suite: Titan

Vidéotransmissions:

http://www.nasa.gov/multimedia/nasatv

http://television.esa.int

http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/main/index.html

http://www.esa.int/SPECIALS/Cassini-Huygens


Saturne et pas Jupiter

24/12/04


http://www.nasa.gov/images/content/104321main_pia06546_detail.jpg

 

   Saturne, d'un aspect moins turbulent que Jupiter à l'oeil nu, affiche pourtant des turbulences qui apparaissent sur cette splendide image. Le contraste a été légèrement  amélioré pour faciliter la vision des détails. Cette vue de Cassini montre une tache géante comme la célèbre Tache rouge de la planète Jupiter, mais plus petite. Cette tache a été baptisé "Tache Anne" lors de sa découverte par Voyager 2 le 19/8/81.  Voyager 2 a photographié, avec un pouvoir de résolution multiplié par 4 000 par rapport à Pioneer 11,  un groupe de 3 taches qui se mouvaient à 15ms-1, la plus importante, localisée par 55° sud, avait un diamètre estimé entre 3 et 6 000 km (la Grande Tache de Jupiter fait 50 000 km). Elle fut appelée "Anne", car découverte par  Anne Bunker, une scientifique. D'autres taches ont reçu les noms de "Grande Berthe" localisée par 72° N, "tache ultraviolette" localisée par 27° N,"tache brune" localisée par 42° N, etc... Au lieu de fusionner les taches semblent se contourner.

. Sur Jupiter de telles structures dans l'hémisphère sud se déplacent habituellement dans le sens contraire des aiguilles d'une montre une rotation anti-horaire ou trigonométrique, comme les systèmes à haute pression sur Terre où les anticyclones terrestres tournent dans le sens horaire dans l'hémisphère nord et anti-horaire dans l'hémisphère sud.
Les spécialistes du traitement d'images seront intéressés par l'évolution de ces turbulences et des orages qui les accompagnent, pour voir  si elles survivent longtemps dans le système saturnien.

   Des bandes foncées communes et des zones brillantes ont également été vues dans l'image, à des latitudes sud plus élevées. Elles sont habituellement associées à des jets (déplacements de la haute atmosphère à très haute vitesse) alternant d'est en ouest. Ces jets produisent souvent des turbulence dans la zone frontière (comme celles visibles en bas et à droite) dues aux différences de gradient vertical et de la densité du vent entre les bandes adjacentes.

   Cette image a été prise par Cassini le 6/12/04 à une distance approximative de 3,3 millions de km. La sonde, le Soleil et Saturne formaient un angle de 58°. Le filtre utilisé est centré sur 727 nm, la raie d'absorption du méthane. La résolution est de 38 km/pxl. 

 

http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/multimedia/pia06546.html


Amalthée, un satellite de Jupiter probablement capturé.

24/12/04   

 Amalthée se trouve à 181 300 km de Jupiter et mesure 270x165x150 km de diamètre. 
http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/image/amalthea_vg1.gif

 Amalthée se trouve à 181 300 km de Jupiter et mesure 270x165x150 km de diamètre. De nouvelles observations de ce satellite de Jupiter,  révèle qu'il est probable qu'il ne se soit pas formé autourDe nouvelles observations d'Amalthée,  par Subaru, le télescope japonais, révèle qu'il est probable qu'il ne se soit pas formé autour de la planète géante. de la planète géante. Les observations effectuées par le télescope japonais, Subaru et le télescope infrarouge ( InfraRed Telescope Facility) de la NASA  par une équipe de chercheurs de l'observatoire astronomique national du Japon, de l'université d'Hawaï et de l'université de Tokyo, jettent un nouveau regard sur le passé turbulent du Système solaire. Une quantité inhabituelle de minéraux contenant de l'eau a été découverte. Ceci se forment normalement dans un environnement à très basse température. Une théorie formulée par les astronomes expliquerait que les satellites de Jupiter sont formés de l'accrétion de petits objets et Amalthée serait un de ces petits objets qui n'ont pas pu fusionner.

   Les planètes comme la Terre ou Jupiter se sont formées à partir d'un disque de gaz et de poussières tournant autour du Soleil, à sa naissance. Les planètes telluriques comme la Terre se formèrent dans un environnement très chaud, proche du Soleil, tandis que plus loin, aux températures plus basses, se furent les planètes gazeuses comme Jupiter la plus grosse planète du Système solaire. Il est à noter que toutes les planètes géantes possèdent un disque de gaz et de poussières semblables à un petit système planétaire. Les 4 satellites galiléens Io, Europe, Ganymède et Callisto sont nés dans le disque autour de Jupiter. En plus des satellites galiléens, Jupiter a deux autres sortes de satellites: quatre petites lunes Jupiter a deux autres sortes de satellites: quatre petites lunes  intérieures orbitant autour Jupiter à l'intérieur de l'orbite de Io, le satellite galiléen le plus intérieur et au moins cinquante cinq petites lunes externes en dehors de l'orbite de Callisto, le satellite galiléen le plus externe. intérieures orbitant autour Jupiter à l'intérieur de l'orbite de Io, le satellite galiléen le plus intérieur et au moins cinquante cinq petites lunes externes en dehors de l'orbite de Callisto, le satellite galiléen le plus externe. Tous les satellites externes ont des orbites qui indiquent qu'ils doivent avoir été capturés par Jupiter pendant ou après la formation de la planète et de ses plus grandes lunes.

  L'origine des 4 petits satellites internes reste toutefois, un mystère. Ils possèdent des orbites qui admettent une formation comme les satellites galiléens, autour de Jupiter. D'autre part, leurs petites formes irrégulières, leur faible albédo et leur faible densité font qu'ils ressemblent à des astéroïdes et suggèrent qu'ils aient été capturés par la gravitation de Jupiter tout comme les satellites externes.

   Le mystère persiste en raison du défi inhérent à l'observation des petites lunes intérieures de Jupiter depuis la Terre. Les satellites sont petits et donc très faibles et, en plus, ils sont noyés par la forte lumière de Jupiter. Bien que les sondes Voyager et Galiléo ont pris des images très détaillées des petits satellites de Jupiter, ces données sont insuffisantes pour résoudre le mystère de leur origine.

  Naruhisa Takato et ses collègues ont obtenu le premier spectre infrarouge de deux satellites internes: Amalthée et Thébé. Pour obtenir un spectre infrarouge en bande large, l'équipe a combiné la puissance des instruments des deux télescopes sur la Mauna Kea à Hawaï (ci-dessus). Pour obtenir une haute résolution aux longueurs d'onde supérieures à 3 µm, le groupe a utilisé la caméra et le spectromètre infrarouge de Subaru. Pour les ondes inférieures ils utilisèrent le spectromètre X de l'IRTF, ce qui a permis de couvrir toute la largeur de bande nécessaire à l'étude.

  Le nouveau spectre d'Amalthée montre la signature caractéristique de l'eau. L'endroit le plus susceptible de contenir cette eau se trouve à l'intérieur de minéraux hydriques. De tels minerais se forment typiquement dans des environnements à basses températures, éliminant la possibilité qu'Amalthée pourrait s'être formé dans un environnement à hautes températures dans le voisinage immédiat de Jupiter alors que la planète était formée et où Amalthée se trouve maintenant.

  Si Amalthée ne s'est pas formé près de son endroit actuel, d'où vient-il ? La surface d'Amalthée ressemble aux régions de Callisto qui ne sont pas couvertes par la glace. Ceci suggère qu'Amalthée ait pu être un des nombreux petits "micro-satellites" orbitant autour de Jupiter et qui aurait été aspiré sur une orbite intérieure lorsque les lunes galiléennes se sont formées. Cependant, le spectre d'Amalthée a des similitudes avec des astéroïdes satellisés autour du Soleil, suggérant que c'est un planétoïde qui a été placée sur l'orbite de Jupiter quand la planète géante s'est formée.

   Takato indique que bien que les scientifiques pensaient que les satellites de Jupiter se soient formés par accrétion de nombreux  petits corps, de la même manière ils pensaient que les planètes se sont formées à partir de planétésimaux, jusqu'ici ils n'ont pas trouvé d'exemple de blocs pour fabriquer les satellites d'une planète. Cependant, nos résultats renforcent l'argument qu'Amalthée est un des quelques blocs restants qui a formé les lunes galiléennes. Amalthée est calé sur une orbite proche de Jupiter plutôt que d'être incorporé dans un plus grand satellite ou dans Jupiter elle-même. Si c'est le cas, Amalthée serait le premier exemple connu de satellitésimal".

   Ces résultats sont publiés dans l'édition du 24/12/04 de Science Vol. 306, 2224 - 2227.

Sur le Mauna Kea (Hawaï)

 Sur le Mauna Kea.
http://www.ifa.hawaii.edu/images/aerial-tour/northeast-10.jpg

  Sur le Mauna Kea, se trouvent au premier plan, sur l'arête du sommet, de gauche à droite,  le télescope d'UH de 60 cm (petit dôme blanc), le télescope infrarouge du Royaume Uni, le télescope d'UH de 2, 2 mètres, le télescope Gemini North de 8 mètres  (argenté, ouvert) et le télescope CFH (Canada-France-Hawaii). Sur la droite se sont l'IRTF (argenté) de la Nasa, les 2 dômes jumeaux W.M. Keck Observatory. Derrière et à gauche, le télescope Subaru. Dans la vallée, au-dessous, l'observatoire submillimétrique du Caltech (argenté), le James Clerk Maxwell Telescope (blanc et ouvert), et l'assemblage du réseau submillimétrique.

  La montagne au premier plan est le Pu`u Poliahu. Au loin, c'est le Hualalai (altitude 2520 mètres), un volcan dormant, proche de la ville de Kailua-Kona.


Original Source: Subaru News Release
http://www.ifa.hawaii.edu/~sheppard/satellites/
http://www.ifa.hawaii.edu/images/aerial-tour/northeast.html

 


Ravitaillement de l'ISS

24/12/04

    Un véhicule automatique inhabité, le cargo Progress M-51 (ISS 16P), a été lancé le 24/12/04 à 16h19mn31s (CST) à destination de l'ISS, depuis la base de Baïkonour au Kazakhstan. Dix minutes plus tard les antennes et les panneaux solaires ont été déployés automatiquement. Les approvisionnements alimentaires avaient beaucoup baissés à bord de la station, ainsi le Progress est chargé avec 112 jours de nourriture, aussi bien en eau, en air, en carburant et les pièces de rechange additionnelles pour l'ISS. C'est le jour de Noël que le Progress M-51 (ISS 16P) s'est arrimé au module arrière Zvezda de la Station Internationale.  Dix minutes après le lancement du cargo Progress, les antennes et les panneaux solaires ont été déployés automatiquement.

    Au lancement du Progress M-51 (ISS 16P), le commandant de l'expédition 10 et l'officier Leroy Chiao de la Station et l'ingénieur de vol Salizhan Sharipov étaient à quelques minutes du début de leur période de sommeil.
La Station était alors au-dessus du Chili à une altitude de 362 km. Des mises à feu du moteur furent programmées durant la nuit pour élever et affiner l'orbite du Progress pour un amarrage automatisé le 25 décembre à 17h31 à Zvezda. Ce sera le 16ème vaisseau Progress à s'accoupler à la Station. Le jour de Noël, la télévision de la Nasa a retransmis en direct l'arrivée du Progress à 16h30 (CST). La liaison fut réalisée à 6:58 2358 GMT lorsque le vaisseau était au-dessus de l'Asie centrale et 30 mn plus tard que prévue.  L'arrimage devait se passer comme prévu dans l'obscurité au-dessus de l'Atlantique sud, juste à l'est du Brésil, hors du contact des contrôleurs de vol russes.  Mais à la dernière minute, le directeur de vol, Vladimir Solovyev, décida de retarder la manoeuvre afin qu'elle se fasse à proximité du contrôle en vol russe pour suivre les opérations par télémétrie et pour la télévision. Le Progress apporte 2 267,962 kg de nourriture, de carburant d'oxygène, d'eau, de pièces de rechange et des cadeaux de Noël pour l'équipage. Cela se répartit en 559,733 kg  de carburant, 49,895 kg d'air et d'oxygène, 420,027 kg d'eau et plus de 1 224,7 kg de pièces de rechange, des composants pour le système de support vie et du matériel expérimental. La liste des produits se compose en plus de 112 jours de nourriture dans 69 récipients pour renouveler le garde-manger de la Station.

l'arrivée l'année prochaine du véhicule automatisé européen de transfert ATV

   D'autres matériels incluent de nouveaux ordinateurs portables, des pièces de rechange pour les combinaisons spatiales US et de composants additionnels pour l'arrivée l'année prochaine du véhicule automatisé européen de transfert ATV (image de gauche), un autre type de cargo automatisé. 

   Le premier modèle de vol de l’ATV est baptisé Jules Verne. L’ATV est le véhicule spatial le plus novateur et le plus complexe jamais mis au point et construit en Europe. En fin de mission, l’ATV, dont la masse au lancement est environ de 20 tonnes, avec un diamètre proche de 4,5 mètres et une longueur de dix mètres environ, sera rempli de déchets et se désintègrera pendant sa rentrée contrôlée dans l’atmosphère terrestre. Les missions dévolues à l’ATV démontrent l’importance du véhicule pour l’exploitation logistique de l’ISS. Elles permettent également d’envisager d’autres évolutions comportant potentiellement plusieurs applications inhabitées, voire habitées, dans l’avenir. Il sera lancé par Ariane V.

   Chiao et Sharipov ont programmé l'ouverture du sas dimanche après-midi pour commencer le déchargement du cargo.

   Le Progress, qui est arrimé à la Station depuis août, a été détaché mercredi par les contrôleurs de vol russes. C'était la poubelle de la Station, il fut détruit dans les couches denses de l'atmosphère.

   L'équipage a également continué les recherches scientifiques entreprises cette semaine. Chiao et Sharipov ont conduit une série de tests sur les ultrasons en microgravité (Advanced Diagnostic Ultrasound in Micro-G).

   Le premier jour, ils se firent des scannages (vient de to scan = balayer et par extension désigne une radiographie par transparence en utilisant les propriétés des molécules à émettre des ondes lorsqu'elles sont perturbées) des os et dentaire. Le lendemain, après 6 heures de jeûn, Sharipov subi un scannage abdominal et ensuite ce fut le tour de Chiao sur Sharipov afin de réparer une erreur précédente où les données furent perdues. Ils ont également employé le système médical de contraintes et placer des électrodes pour se faire des électrocardiogrammes. Les activités de scannage et post-scannage furent enregistrées sur magnétoscope et photographiées pour permettre une interprétation au retour sur Terre. Le but est d'évaluer les possibilités de diagnostic à ultrasons pour d'éventuelles interprétations médicales qui pourraient se produire dans un environnement spatial. N'oublions pas que toute avancée médicale en apesanteur a des retombées dans le milieu médical sur Terre. La semaine dernière, Chaio et l'équipe au sol ont mené une réunion pour faire un bilan sur le succès des scannages à ultrasons et en particulier sur celui sur Salizhan. L'expérience acquise par l'équipage, pour mener ces scannages, s'accroît à chaque test.

  Des informations sur les activités des équipages de l'ISS et les futurs lancements sont disponibles sur: http://www.nasa.gov/ et  http://spaceflight.nasa.gov/

http://www.space.eads.net/web1/multimedia/photo.asp?photo_id=811&zoom=3&id_tree_nav=250&langue=fr


Astéroïde 2004 MN4

24/12/04

    Une récente découverte d'un NEA (Near Earth Asteroid) de 400 m, baptisé 2004 MN4, fait penser qu'il passera le 13 avril 2029 à proximité de la Terre. Le risque de percuter la Terre est noté 2 sur une échelle de risque qui compte 10 niveaux. Mais si la probabilité d'impact n'est que de 1 sur 300, rien n'est certain, car les perturbations gravitationnelles de la Terre, de Vénus et très certainement de Jupiter rendent ces prévisions très incertaines, même si le risque n'est pas nul. S'il percutait la Terre, cela causerait d'importantes catastrophes. Aussi, les astronomes vont être vigilants au cours des prochaines années. Pour l'instant le public ne doit pas se sentir concerné. Les probabilités vont se modifier au cours des 2 dizaines d'années qui viennent.

   C'est le premier objet qui atteint le niveau 2 sur l'échelle de Torino. Cela signifie que les calculs d'orbite doivent être affinés, ce qui nécessite la prise en compte de plusieurs passages à proximité de la Terre, pour modéliser les influences gravitationnelles. Mais pour l'instant l'impact est improbable. Il a seulement le mérite de permettre aux scientifiques d'aborder des calculs plus complexes.

    Les nouvelles observations mèneront très probablement à la réattribution du niveau 0 (aucun risque). Cet astéroïde devrait être facilement observable tout au long des mois à venir.

   Son albédo suggère que le diamètre de 2004 MN4 serait d'environ 400 m. Pour l'instant la meilleure évaluation fait état d'un passage à deux fois la distance Terre-Lune (780 000 km). En moyenne, les chercheurs s'attendent à ce qu'un astéroïde de cette taille passe à 2 fois la distance Terre-Lune tous les 5 ans environ.

   La plupart de ces objets "naviguent" entre l'orbite terrestre et l'orbite de Vénus.  La période orbitale de 2004 MN4 est d'environ de 323 jours, le plaçant dans la classe des Aten, qui ont une période orbitale de moins d'un an. Il est faiblement incliné par rapport à l'orbite terrestre et il la croise 2 fois à son aphélie.

   2004 MN4 a été découvert le 19 juin 2004 par Roy Tucker, David Tholen et Fabrizio Bernardi de l'université de Hawaï avec le réseau de surveillance des astéroïdes financé par la Nasa (University of Hawaii Asteroid Survey - UHAS), à Kitt Peak, Arizona et observé sur 2 nuits. Le 18 décembre 2004, l'objet fut redécouvert en Australie par Gordon Garradd du Siding Spring Survey, un autre organisme de surveillance des NEA financé par la Nasa. De nombreuses observations autour du globe dans les jours qui suivirent permirent au centre des petites planètes (Minor Planet Center) de confirmer la découverte de juin qui donne une petite possibilité d'impact en 2029. Les calculs ont été réalisé par le système automatique SENTRY (Sentinelle) de l'Office du programme des objets proches de la Terre. Le NEODyS est un système de surveillance automatique à l'université de Pise (Italie) et à l'université de Valladolid (Espagne) qui a aussi détecté la possibilité d'impact et fourni des prévisions similaires.


Original Source: NASA News Release


Mars et activité volcanique

23/12/04

Olympus Mons, le plus  haut volcan du Système solaire avec ses 27 000 m et sa base de 700 km.    Les photographies prises par Mars Express de l'Agence européenne de l'espace (ESA) semblent indiquer qu'il pourrait encore y avoir un volcanisme actif sur la planète rouge. Le vaisseau spatial a pris des images détaillées de cinq volcans martiens et a constaté que certains étaient entrés en éruption assez récemment, il y a 4 millions d'années. Cela signifierait que Mars est probablement géologiquement en activité. C'est très important pour des biologistes, parce que cela signifie qu'il pourrait y avoir des passages géothermiques entre l'eau liquide et la chaleur, qui sont des asiles de la vie microbienne.  

Vue sur la caldeira d'Olympus Mons.

   Vue sur la caldeira (le Mont Blanc tiendrait à l'intérieur) d'Olympus Mons, le plus  haut volcan du Système solaire avec ses 27 000 m et sa base de 700 km, prise par la caméra stéréoscopique à haute résolution (HRSC) de Mars Express, la sonde européenne en orbite autour de Mars depuis 1 an. les données furent recueillies durant l'orbite 143, le 24/2/04.
crédit: ESA
 http://www.astrobio.net/articles/images/
caldera_mons.jpgImage
 

    Ci-contre, la vue sur la caldeira, 90 km de diamètre et profonde de 3 000 m , d'Olympus Mons, l'un des plus  hauts volcans du Système solaire avec ses 27 000 m et sa base de 700 km, prise par la caméra stéréoscopique à haute résolution (HRSC) de Mars Express, la sonde européenne en orbite autour de Mars depuis 1 an. Cette vue a été calculée à partir du modèle numérique dérivé des canaux stéréo et combiné avec les canaux au nadir et couleur du HRSC.

   Les scientifiques ont une grande probabilité d'y trouver une activité volcanique récente.  Gerhard Neukum, professeur à l'université libre de Berlin, l'auteur d'une étude parue dans le magazine Nature, a déclaré à USA Today que ce serait un des plus grands événements de l'aventure spatiale, si les chercheurs assistaient à une certaine activité volcanique martienne, suggérant de revoir la chronologie des éruptions de lave.

    Tandis que Mars possède beaucoup de volcans effondrés, aucun n'a encore était vu en activité. Les nouvelles photos de Mars Express indiquent que certains volcans pourraient simplement dormir. La chronologie proposée pour étudier la caldeira complexe d'Olympus Mons, suggère qu'il y a eu une activité volcanique intense avec écoulements de lave au cours des 2 derniers millions d'années. Pour les géologues, deux millions d'années sont considérées comme hier puisque cela correspond à 0,5 % de l'histoire de la planète.

     Les stries incurvées  au premier plan à gauche, dans la partie sud de la caldeira, sont des défauts de tectoniques. Lorsque la production de lave a cessé, la caldeira s'est effondrée sur la chambre magmatique vide. Durant l'effondrement, la surface subit un étirement formant des fractures d'étirement.

    Le Dr. James W. Head III, professeur de géologie à Brown, suspecte que les chercheurs en sauront plus avec une sonde en orbite, ce qui permet d'accroître les chances de visualiser une sorte d'éruption active. Le Dr Head est l'un des 40 scientifiques qui participent à l'analyse des images. Sur le fond du cratère, relativement plat, les chercheurs ont remarqué les mêmes structures résultant du plus ancien effondrement de la caldeira. La caldeira la plus récente, causée par la production de nouvelles laves, s'effondra à différents endroits (les autres dépressions circulaires).  Elles ont en partie détruit la fracture circulaire la plus ancienne

    Le vulcanologue de l'université de Buffalo, le Dr. Tracy Gregg, a fait appel aux scientifiques pour étudier les volcans martiens en détail. Pour lui, puisque les 2 rovers, Opportunity et Spirit, ont réussi leur atterrissage grâce à la technologie des airbags, ils ouvrent les portes  pour de futurs emplacements d'atterrissage sur des terrains bien plus intéressants. La possibilité d'atterrissage sur ou à côté de volcans martiens devient une possibilité envisagée avec intérêt.

   La génération actuelle des missions martiennes a adopté pour thème de recherches "suivre l'eau" afin de comprendre l'histoire géologique complexe d'une planète qui a pu avoir, autrefois, des réserves d'eau significatives. Pour que Mars soit beaucoup plus chaude et plus humide, cette devise exige également d'autres ingrédients pendant la vie microbienne, y compris un " feu " primordial sous forme de températures ambiantes biologiques et une chaleur potentiellement géothermique. Gregg Tracy pense pouvoir affirmer que les américains iront visiter un volcan. La meilleure place pour trouver des indices de vie, sur n'importe quelle planète, se situe à proximité d'un volcan. Il ajoute que bien que cela puisse paraître contre nature, mais les scientifiques pensent que le parc national de Yellowstone, pourrait être un volcan énorme, bien que la température y descende à - 20° C. Tous les geysers, qui sont alimentés par des volcans actifs, ont essaimé des bactéries et toutes sortes de petites bêtes heureuses de se promener, à vitesse normale, dans l'eau chaude. De plus, puisque les chercheurs  pensent que les ingrédients nécessaires à la vie sur Terre étaient l'eau et la chaleur, ils recherchent  les mêmes choses sur Mars et tandis qu'ils tiennent certainement la preuve de la présence de l'eau, ils recherchent toujours la source de chaleur.

     Bien qu'Olympus Mons soit endormi, les vulcanologues ne sont pas entièrement convaincus que géothermiquement parlant ce soit le cas. Il est possible que dans un an, 10 ou 1 000 ans l'un d'eux se réveille. Gregg pense que, sous le plateau Tharsis ou Elysium Mons, du magma subsiste. Il dit même que la  plus jeune activité superficielle découverte aujourd'hui (elle est peut être âgée de 1 million d'années et serait considérée tout à fait jeune, si Mars était "actif" ) se situe dans une région qui ne contient aucune grande structure volcanique. A la place, se sont des fissures dans le sol et quelques petits volcans qui ne peuvent pas même être vus du ciel actuellement, sauf avec une topographie à haute résolution (ils sont trop petits pour qu'une image les révèle). Ce secteur s'appelle Cerberus Fossae (ci-contre de Mars Odyssey le 12/12/03). 

   La visualisation d'événements importants autour d'Olympus Mons n'est pas tout à fait exact en termes géologiques, tels que les relate un célèbre roman de science fiction d'Arthur C. Clark, qui indique que le site se prête au "terraforming" (un mot inventé par le plus grand maître de la science-fiction, Jack Williamson), c'est-à-dire que l'on pourrait le rendre habitable à l'image de la Terre.


by David Noever
Original Source: NASA Astrobiology Magazine


Opportunity et le bouclier thermique

23/12/04

   Après six mois d'une exploration fructueuse à l'intérieur du "cratère de Endurance", le rover Opportunity est sorti avec succès du cratère au sol 316.  Une fois sorti, le rover Opportunity a examiné sur Meridiani Planum ses propres traces avant l'entrée dans "Endurance", il y a 200 sols, pour observer les effets d'une érosion. Ensuite, Opportunity s'est dirigé vers le bouclier thermique qui se trouve à 200 m du bord du cratère. Après avoir jeté un regard aux alentours, afin de vérifier qu'aucun piège pouvant l'immobiliser ne se situait sur le parcours, Opportunity a pris cette image de ce qui reste du bouclier, au sol 318. 

   Maintenant que le véhicule est  à plat  sur un terrain relativement plat, les panneaux solaires ne sont plus face au Soleil, ce qui a pour conséquence une diminution de 15% du rendement électrique de 830 à 740 W.

   Ci-dessus, le bouclier à l'état neuf et sur le sol martien.

 

  La bande lumineuse est provoquée par la surexposition du capteur CCD de la caméra. Cet effet s'appelle smearing.


Mars Express et Candor Chasma

23/12/44

 

Candor Chasma  

 

    Mars Express a pris cette splendide image de Candor Chasma, le 2 mai 2004, un des larges canyons de Valles Marineris. L'image a été prise lors de la 360e orbite. La résolution au sol est de 40 m/pxl. Nous voyons vers le nord-ouest, le long de la paroi nord de Candor Chasma. L'image est centrée sur 5° de latitude sud et 285° de longitude est.  Les traces d'érosion peuvent être observées sur les parois, lesquelles sont similaires à l'érosion sur les parois des canyons observée dans les régions arides ou alpines sur Terre.

    Le haut plateau, qui s'élève à peu près à 6 000 m, possède une surface très plate constituée le plus souvent de couches de laves basaltiques.

  http://www.esa.int/images/146-161204-0360-4-3d_L.jpg

Aujourd'hui, la naissance de tels systèmes n'est pas clairement expliqué. Il semble que des tensions et des fractures pourraient en être la cause en produisant un élargissement et un affaissement du plancher. Mais cela signifierait une tectonique (graben), or l'épaisseur de la croûte (~180 km) est telle, que cela n'est pas certain. Valles Marineris pourrait être une crevasse créée en profondeur par des tensions sur une lithosphère relativement élastique.

 Une théorie alternative voudrait que le déplacement de la roche à fleur de terre, soit relié à l'activité de l'eau qui aurait provoqué un effondrement de la surface. Ce processus serait analogue à la formation de karst terrestres (zones de formation crayeuse). 

  Une autre éventualité rendrait possible de grandes quantités de glace sous la surface qui auraient fondu en formant au nord, de large canaux d'écoulement. En conséquence, la surface se serait effondrée où des quantités substantielles de glace ont été enlevées, formant le système de Valles Marineris, comme nous le voyons aujourd'hui.

   Une image 3D anaglyphe  a été créée au nadir et un des canaux stéréoscopiques. Des lunettes stéréo sont nécessaires pour admirer celle-ci. La résolution a été dégradé pour faciliter l'utilisation sur internet.

Credits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

http://www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/SEMVKC3AR2E_1.html


Galaxies massives en formation

22/12/04

 Le satellite GEE (Galaxy Evolution Explorer) de la NASA a repéré ce qui apparaît être de massives bébés galaxies dans notre coin d'univers.

Si ces galaxies sont nouvellement formées, alors cela implique que des régions de l'univers sont des lits douillets favorables à la naissance de galaxies.
http://www.universetoday.com/am/uploads/2004-1222galaxies-full.jpg

   Le satellite GEE (Galaxy Evolution Explorer) de la NASA a repéré ce qui apparaît être de massives bébés galaxies dans notre coin d'univers. Avant, les astronomes pensaient que le taux de natalité dans l'univers avait nettement diminué et que seulement de petites galaxies pouvaient se former.

  Le Dr Chris Martin responsable du projet GEE au Caltech (California Institute of Technology) à Pasadena en Californie et co-auteur de l'étude a déclaré que les astronomes savaient depuis très longtemps qu'il y avait de jeunes galaxies vraiment massives, mais ils avaient pensé qu'elles avaient toutes mûri à l'intérieur de plus anciennes, comme la Voie Lactée. En effet, si ces galaxies sont nouvellement formées, alors cela implique que des régions de l'univers sont des lits douillets favorables à la naissance de galaxies.

  Martin et ses collègues, conduit par le Dr Tim Heckman du Johns Hopkins University, Baltimore, Maryland, auraient déniché plus d'une trentaine de galaxies compactes, lumineuses qui ressemblent beaucoup aux galaxies jeunes nées il y a plus de 10 milliards d'années. Ces nouvelles galaxies sont proches de nous, à 2 ou 3 milliards d'années-lumière. Elles peuvent être âgées de 100 millions à 1 milliards d'années. La Voie Lactée est âgée d'environ 10 milliards d'années.

   La récente découverte suggère que notre univers âgé possède encore des zones de jeunesse. Elle offre également l'occasion aux astronomes d'avoir un premier aperçu rapproché sur ce que fut probablement notre galaxie dans sa petite enfance. D'ailleurs Tim Heckman a dit combien il était heureux de pouvoir étudier les ancêtres de notre Galaxie avec beaucoup plus de détails qu'auparavant. C'est comme s'ils avaient trouvé un fossile vivant dans leur arrière-cour. Il ajoute qu'ils pensaient que ce type de galaxies avait disparu, mais en fait, les galaxies nouvellement nées sont bien présentes dans notre proche univers.

   Ces nouvelles galaxies ont été appelées galaxies lumineuses en ultraviolet. Elles furent découvertes après que GEE ait scanné une large portion du ciel à l'aide de détecteurs très sensibles en ultraviolet. Puisque les jeunes étoiles émettent la majeure partie de leur lumière dans les longueurs d'onde de l'ultraviolet (<< 400 nm) les jeunes galaxies apparaissent  comme des diamants dans un champ de pierres. Les astronomes avaient déjà extrait ces gemmes rares auparavant, mais ils ne les avaient pas remarqués parce qu'ils n'étaient pas capables d'examiner une assez grande portion de ciel. Le GEE a surveillé des milliers de galaxies avant d'en découvrir quelques douzaines brillant dans ultraviolet. Les nouvelles venues sont 10 fois plus lumineuses en ultraviolet que la Voie Lactée. Cela indique qu'elles grouilles de violentes régions de formations d'étoiles, explosant en supernova, ce qui caractérise leur jeunesse.

    Quand notre univers était jeune, les galaxies massives explosaient régulièrement au cours de leur existence. Avec le temps, l'univers donna naissance peu à peu à une progéniture galactique et ses jeunes galaxies ont grandi pour ressembler à la nôtre. Jusqu'ici, les astronomes pensaient qu'ils avaient vu les derniers de ces bébés géants.

   Les résultats seront publiés dans la prochaine édition de Astrophysical Journal Letters, avec plusieurs autres articles décrivant les nouveaux résultats de la sonde GEE, qui fut lancée le 28 avril 2003. Sa mission était d'étudier la forme, la brillance, la taille et la distance des galaxies à travers les 10 milliards d'années de l'histoire cosmologique. L'Explorer possède un télescope de 500 mm de diamètre qui balaie le ciel à la recherche de sources rayonnant en ultraviolet.

   Le Caltech conduit la mission de GEE et est responsable des opérations scientifiques et de l'analyse des données. Le JPL dirige la mission et a construit l'appareillage scientifique. La mission a été développée sous le contrôle du Goddard Space Center. La Corée du Sud et la France sont des partenaires internationaux.


Universe Today:     http://www.universetoday.com/am/publish/massive_galaxies_forming.html


Delta 4H
21/12/04

Le Delta-4H va remplacer le Titan-4B
Credit: Boeing photo by Carleton Bailie

    La NASA considère le Delta 4H comme un remplaçant potentiel, pour certaines  fonctions, de la navette spatiale, faisant de ce lancement la pierre angulaire de l'astronautique américaine pour les prochaines années. Dans le cadre de l'initiative Bush, un lanceur de la classe Saturn V sera développé. Le Delta-4H permettra d'étudier les étapes intermédiaires pour arriver à lancer des charges de 100 t en orbite basse.

   Le Delta-4H va remplacer le Titan-4B. Avec une masse de 733,4 tonnes au décollage, une hauteur de 71,6 m, il va devenir le plus gros lanceur des USA. C'est  un assemblage de 3 premiers étages de Delta-4 (CBC) qui mesure 15 m de large. Ils sont tous les trois équipés du moteur cryogénique RS-68 de Rocketdyne. La poussée totale est de 867 T au décollage et de 993 T dans le vide. L'étage supérieur est également cryotechnique. Il est doté du moteur RL10B-2, déjà utilisé sur le Delta-3, de 11 T de poussée. Il peut placer 13 T en orbite de transfert géostationnaire ou 23 T en orbite basse.

  Pour le premier vol, la mission est de placer directement une maquette de 6,124 T et deux nano satellites de charge additionnelle (une vingtaine de kg chacun de 2 universités) en orbite géostationnaire. Pour cela l'étage supérieur sera allumé 3 fois. La durée totale de la mission est de 5h57mn. Le second vol serait prévu pour fin 2005.  

   Après un décollage à l'heure prévue, mais pas au jour prévu, le premier lanceur lourd Delta 4H, concurrent d'Ariane V, a décollé de Cap Canaveral ce 21/12/04 à 22h50 heure européenne. Hélas la satellisation fut incorrecte, par suite d'un arrêt de fonctionnement du premier étage 8 s plus tôt que prévu. Ceci a entraîné un accroissement du temps de propulsion de l'étage supérieur qui s'arrêta faute de carburant et plaça la charge utile sur une orbite trop basse. De plus le contact avec les nano satellites embarqués n'a pas encore pu être établi et les contrôleurs de vol n'ont pas encore transmis les coordonnées de la charge expérimentale.

  Des informations transmises par Boeing font état d'une orbite en forme d'oeuf dont l'apogée est à 36 406 km et le périgée à 19 027 km avec une inclinaison de 13,5° par rapport à l'équateur. Pour Ariane V  cela aurait été considéré probablement par tous, comme un échec de lancement, alors que Boeing déclare le succès de cette mission de démonstration.

  Deux lancements opérationnels sont programmés en août et décembre 2005 portant un satellite DSP (Defense Support Program) de défense antimissile et une charge utile classifiée du National Reconnaissance Office.

Original Source: Boeing News Release
Air & Cosmos n° 1958

 


Cassini Huygens Musique sur Titan

21/12/04

  Actuellement, Cassini est à plus de 4 milliards de km de la Terre. A son bord de la musique que nous pourrons entendre à partir du 21 décembre 2004: http://www.music2titan.com/?lang=fr#

   Siliwood présente avec le concours de l'ESA:


 







Orages sur Saturne et rotation radioélectrique

20/12/04

   En approchant de Saturne en juillet dernier, Cassini a trouvé la preuve que des éclairs existaient dans l'atmosphère. Ils sont 1 million de fois plus puissants que sur Terre. 

   C'est un des nombreux résultats de Cassini que le physicien, spécialiste de l'espace, Don Gurnett de l'université de l'Iowa présentera dans un papier édité dans  Science Express, version en ligne du journal Science et lors d'une réunion de l'Union Géophysique Américaine à San Francisco.

   En outre, 2 découvertes importantes apportent du travail aux spécialistes:

  • Cassini a percuté des particules de poussière lorsqu'il traversa les anneaux.

  • La vitesse de rotation radioélectrique varie. 

   La comparaison entre la foudre de Saturne et la foudre terrestre a commencé il y a plusieurs années (18/8/99) lorsque Cassini fut réinjecté, par réaction gravitationnelle au voisinage de la Terre, vers Saturne. A ce moment-là, Cassini a commencé à enregistrer des signaux radioélectriques à partir de la foudre terrestre détectée à  89 200 kilomètres au-dessus de la surface de la terre. En revanche, lorsque Cassini s'est approché de Saturne, il a commencé à détecter les signaux radioélectriques de la foudre à environ 161 millions de kilomètres de la planète. Cela signifie que la foudre de Saturne est 1 million de fois plus puissante que la foudre terrestre. C'est vraiment étonnant s'exclama Don Gurnett qui note que quelques signaux radioélectriques sont liés aux systèmes orageux observés par l'imageur de Cassini. Sur Terre, les orages sont principalement entendus en modulation d'amplitude (AM) sur les postes de radio. C'est une technique similaire qu'ont utilisée les scientifiques pour surveiller les signaux reçus par Cassini.

    Concernant les anneaux de Saturne, Gurnett indique que l'instrument pour l'étude des ondes radioélectriques et du plasma  (Radio and Plasma Wave Science - RPWS) a détecté un grand nombre d'impacts de poussière sur la sonde spatiale. Gurnett et son équipe ont constaté que lorsque Cassini s'est approché du plan des anneaux, le taux d'impact a commencé à augmenter considérablement environ deux minutes avant de le couper, pour atteindre un maximum supérieur à 1 000 impacts par seconde presque exactement au moment du croisement du plan, pour finalement diminuer aux niveaux préexistants environ deux minutes plus tard. Gurnett note que les particules sont probablement très petites avec seulement quelques µm de diamètre, autrement elles auraient endommagé Cassini.

   Pour conclure, les variations du taux de rotation radioélectrique de Saturne créèrent une surprise. Basée sur plus d'un an de mesures, Cassini a permis de déterminer la rotation à 10 h45mn45s, plus ou moins 36 secondes. C'est environ 6 mn de plus que la valeur enregistrée par les sondes Voyager 1 et 2 en 1980/1981. Les scientifiques utilisent la vitesse de rotation des émissions radioélectriques des planètes géantes gazeuses, telles que Saturne et Jupiter, pour déterminer le taux de rotation des planètes elles-mêmes, parce que les planètes n'ont aucune surface solide et sont recouvertes par des nuages qui rendent les mesures visuelles directes impossibles. Pour l'heure, le changement de rotation radioélectrique est très difficile à expliquer.

   Saturne est unique du fait que son axe magnétique est presque exactement aligné avec sur son axe de rotation. Cela signifie qu'il n'y a aucune oscillation cyclique induite dans le champ magnétique et qu' il doit y avoir un effet secondaire pilotant l'émission radioélectrique. Les chercheurs pensent résoudre le problème au cours des 4 années que va durer la mission.

   Un scénario possible a été suggéré il y a une vingtaine d'années. En mai 1985 dans une édition des "Geophysical Research Letters", Alex J. Dessler, un chercheur du laboratoire planétaire et lunaire de l'université d'Arizona, argumenta que les champs magnétiques des planètes géantes gazeuses, telles que Saturne et Jupiter, sont plus comparables au Soleil qu'à la Terre. Le champ magnétique du Soleil ne tourne pas comme un corps solide. Sa rotation varie avec la latitude.

   Commentant le travail de Gurnett et de son équipe, Dessler a dit que cette découverte est très significative parce qu'elle démontre que l'idée d'un champ magnétique tournant d'une manière rigide est erronée. Le champ magnétique de Saturne ressemble beaucoup plus au Soleil qu'à la Terre. La mesure peut être interprétée comme prouvant que la zone du champ magnétique de Saturne qui pilote les émissions radio s'est déplacée à une latitude plus élevée pendant les deux dernières décennies.

   Les sons radioélectriques de la rotation de Saturne, ressemblant à des battements de coeur et d'autres sons spatiaux peuvent être écoutés en visitant le site de Don Gurnett:  http://www-pw.physics.uiowa.edu/space-audio

 

UNIVERSITY OF IOWA NEWS RELEASE

 

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