Cassini et électricité
6/8/04
La
sonde Cassini qui commença sa vie autour de Saturne il y a 1 mois, a
détecté des éclairs qui produisent des sursauts radio-électriques
très épisodiques, une nouvelle ceinture de radiations ainsi qu'une
lueur autour de Titan.
Nouvelles
molécules
6/8/04
Une équipe de
scientifiques utilisant le Green
Bank Telescope (GBT) du National
Science Foundation's Robert C. Byrd a découvert 2 nouvelles
molécules (la
molécule de propenal, constituée de 8 atomes et la molécule de propanal
de 10 atomes) dans un nuage moléculaire proche
du centre de la Voie lactée dans la
zone B2 du
Sagittaire (ci-contre).
C'est une région massive et dense de HII (hydrogène ionisé 2 fois).
De tels nuages, souvent de plusieurs années-lumière de largeur, sont la matière première
pour former de nouvelles étoiles. La température moyenne de ces
nuages est de 20°K, ce qui est similaire à la température des grains
de poussières émettant dans l'infra-rouge, preuve de l'équilibre
thermique entre les grains de poussières et l'hydrogène H2.
Ce nuage
du Sagittaire
B2,
à 26 000 al de nous, d'une masse de 3
millions de Soleil avec une densité de 108
particules/cm3 et la plus riche concentration de molécules
de la Voie Lactée. Plusieurs types différents de molécules
interstellaires y ont été identifiées, incluant de la glycine, le
plus simple des acides aminés. Le Sagittaire B2 peut faire partie d'une
quantité de matière éjectée lors d'une grande explosion, type
supernovae. Jusqu'ici, environ 130 molécules différentes ont été découvertes
dans des nuages interstellaires. La plupart de ces molécules contiennent un
nombre restreint d'atomes et seulement quelques unes avec huit atomes ou plus
furent trouvées dans ces nuages.
Dans l'expérience
du GBT, trois molécules d'aldéhyde (certaines molécules du sucre, sont
des aldéhydes: Glycolaldéhyde) ont été observées et semblent être reliées par
"addition d'hydrogène", qui se produisent probablement sur la surface
des grains interstellaires. Un aldéhyde est une molécule qui contient le groupe d'aldéhyde
(CHO): un atome de carbone simplement lié à un atome d'hydrogène et
doublement lié à un atome d'oxygène; la liaison restante de cet atome
de carbone, relie au reste de la molécule.
En
partant du propynal (HC2CHO), le propenal (CH2CHCHO) est constitué en ajoutant deux atomes
d'hydrogène. Par le même processus, le propanal (CH3CH2CHO) est formé du
propenal.
Après que ces molécules soient formées sur les grains
de poussières interstellaires , elles peuvent être éjectées comme un
gaz diffus. Si assez de molécules s'accumulent dans le gaz, elles peuvent être détectées avec un
radio télescope. Pendant que
les molécules tournent sur elles-mêmes, elles passent d'un état d'énergie à
l'autre en émettant des ondes radioélectriques précises. La
fréquences émise par une molécule est une "empreinte digitale" unique
que les scientifiques peuvent employer pour identifier cette molécule. Les scientifiques ont identifié les deux nouveaux aldéhydes en
détectant un certain nombre de fréquences dans la bande K (18 à 26
GHz) du spectre électromagnétique.
Dans
l'espace, les molécules complexes présentent un intérêt pour beaucoup
de raisons, y compris la relation possible à la formation très tôt de
molécules biologiquement significatives sur la Terre. Les molécules
complexes furent formées très tôt sur Terre, mais il n'est pas exclu
que certaines soient venues de l'espace, formées dans des nuages
moléculaires puis arrivées sur des météorites. Mais rien n'est
certain, car cela voudrait dire qu'il y a de telles molécules dans le
Système solaire. Toutefois, des molécules complexes furent
découvertes dans l'atmosphère de Titan.
La détection des deux
aldéhydes, qui sont reliés par une voie chimique commune appelé
"addition d'hydrogène", démontre que l'évolution à une espèce plus complexe se produit
de manière habituelle dans les nuages interstellaires et qu'un mécanisme relativement simple peut
construire des molécules plus complexes sans passer par des plus petites.
Le GBT est l'instrument clé pour explorer l'évolution chimique dans
l'espace déclara le responsable du programme.
Explosion cosmique
5/8/04
Les astronomes ont
identifié une nouvelle classe d'explosions cosmiques beaucoup plus
puissantes que les supernovae mais beaucoup plus faibles que la plupart
des explosions gamma. Cette découverte suggère fortement qu'il y a un
continuum entre les deux classes d'explosions. Cette nouvelle est
apparue dans la revue Nature de cette semaine sous la signature de Alicia
Soderberg du Caltech (étudiante universitaire diplômée) et
de
Sergey
Sazonov astronome russe de
l'institut de recherches spatiales de l'académie russe des sciences et
en liaison avec le Caltech Institute of Technologie. L'explosion a été
détectée le 3 décembre 2003 à l'aide du satellite russo-européen
Intégral et lors des observations au sol avec le radio télescope
(Very Large Array) et les observatoires
optiques. Le satellite
Chandra X-Ray Observatory a aussi participé à la recherche. L'explosion
apparue dans la constellation de la poupe, à 1,6 milliards al, a été
baptisée GRB031203 (GammaRayBurst).
Elle a libéré le millième d'une explosion gamma type, mais elle fut
beaucoup plus brillante qu'une supernova. Les astronomes essayent de
comprendre ce qui différencie ces types d'explosions qui sont le signe
de la mort d'une étoile.
Les étoiles
consomment de l'hydrogène. Lorsque l'hydrogène est consommé, le noyau des étoiles massives s'effondrent
et elles deviennent des objets compacts -- typiquement une étoile neutron et de
temps en temps un trou noir, selon la masse de départ. L'énergie libérée en raison de
l'effondrement fait éclater les couches externes, dont la manifestation
évidente est une supernova. Dans ce processus, de nouveaux éléments
lourds remplissent l'univers.
Cependant, cette énergie nucléaire peut être insuffisante pour
déclencher des explosions de supernova. Une théorie propose que l'énergie additionnelle est produite
par la matière en tombant sur le trou noir nouvellement produit. Beaucoup d'astronomes croient que
c'est ce qui déclenche les flashes de rayons gamma.
Mais le raccordement entre de tels événements extrêmes et les
supernovas plus communes n'est pas encore clairifié et s' ils sont étroitement
liés, alors nous serions en présence d'un continuum d'explosions cosmiques, s'étendant
de l'énergie des supernovas " ordinaires " à celle des rayons gamma.
Il y a plusieurs implications passionnantes
dans cette découverte, y compris l'existence possible d'une nouvelle population significative
de flashes gamma de faible brillance menaçant notre voisinage.
La NASA a programmé la mission Swift pour
cette recherche, qui permettra sûrement d'autres découvertes et études de cette nouvelle classe
d'événements hybrides et nous avancera dans notre compréhension de la mort des étoiles
massives.
Système
solaire et ses différences
4/8/04
Jusqu'à
la preuve du contraire, notre Système solaire pourrait être fondamentalement différent de la majorité de systèmes planétaires
découverts à ce jour autour des étoiles proches, parce qu'il aurait
été formé d'une manière différente. Si c'est le cas, des planètes
comme la Terre seraient très rares.
Après avoir examiné les propriétés des
122 exoplanètes connues et évalué les deux manières dont les planètes pourraient
se former, des chercheurs déclarent dans un article paru à la Royal
Astronomical Society que les possibilités que notre Système solaire
soit différent, sont grandes.
Dans notre
Système solaire, les orbites des planètes sont stables et presque
circulaires (sauf Pluton qui est un cas spécial) et les 4 planètes
géantes sont très éloignées du Soleil. Les exoplanètes détectées
jusqu'à maintenant - toutes sont comparables ou supérieures à
Jupiter- sont en comparaison beaucoup plus proches de leur étoile
parent et de plus leur orbite est très elliptiques. Il y aurait deux
explications possibles, alors que les astronomes ont fait l'erreur de
croire qu'il n'y en avait qu'une seule.
Dans l'esprit
habituel de la formation d'une planète, les planètes géantes se
seraient formées à partir d'un noyau rocheux (comme la Terre) qui,
grâce à leur gravité, ont attiré de grandes quantités du gaz
environnant issu du disque protoplanétaire. Les noyaux rocheux proches de l'étoile
parent, ne peuvent pas attirer le gaz environnant, car la chaleur est
excessive dans cette zone et restent donc à l'état de planètes
telluriques.
Il est
possible que les planètes géantes peuvent se former directement par
effondrement gravitationnel. Dans ce scénario, les noyaux rocheux,
comme ceux des planètes telluriques, ne se forment pas du tout. Si cette théorie s'applique à tous les systèmes
extrasolaire détectés jusqu'à présent, alors aucun d'eux ne peut contenir
une planète comme la Terre qui abrite la vie et qui nous est si
familière. Mais pour le moment aucun système n'est privilégié, car
aucune planète identique à la Terre n'a été découverte. Il faudra
encore attendre au minimum 5 ans pour en découvrir une. En attendant, les données
actuelles laissent ouverte la possibilité de voir le système solaire différent
des autres planétaires systèmes.
Saturne et
les turbulences
4/8/04
Les détails du pôle sud de
Saturne, vus par Cassini, montrent que cette région est loin d'être
calme. De légers nuages colorés, très brillants, sont dominés par
une forme circulaire juste au pôle. Un film de cette zone a été fait,
avoir de pouvoir déterminer la vitesse des vents.
Cette image, centrée sur
750 nm, a été prise avec l'objectif à champ étroit, le 20 mai 2004,
depuis une distance de 20 millions de km. La résolution est de 131 km/pxl.
Le contraste a été amélioré pour aider à la vision de ces
turbulences.
Saturne
et les anneaux
1/07/04
22
ans après la 1ère décision, Cassini
est le
premier engin autour de Saturne.
Cassini a
traversé les anneaux
F et G de Saturne,
comme prévu, le 1 juillet 2004, avec l'antenne grand gain (4 m) placée devant pour
le
protéger des particules qu'il aurait pu croiser.
Cassini-Huygens s'est
placé en orbite autour de Saturne pour un séjour de 4 ans ou 76 orbites. Le moteur
fut allumé pendant 96,4 mn et plaça Cassini sur une orbite 19 980 / 10
millions de km, inclinée à 16,8°.
http://www.colorado.edu/news/reports/cassini/images/A_Ring.jpg
D'autres images:
http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/main/index.html
Cassini a pris cette image lors de la traversée du
système d'anneaux. Il commence de l'intérieur par les anneaux D, C, B et A suivis des anneaux de F, de G et de E.
Cette photographie prise dans l'ultraviolet montre des changements de
composition des anneaux A, B et C et suggère qu'il y a plus de glace vers la partie externe des
anneaux, plus froids. La couleur rouge
montre des annelets plus clairsemés probablement faits de particules
sales et plus petites, que dans les annelets plus denses et plus
froids de couleur turquoise.
Durant le passage
à travers les anneaux, Cassini a mesuré des bouffées de plasma produit
par l'impact des poussières. 680 impacts par seconde furent détectés. Les
particules furent de la taille de celles contenues dans de la fumée de
cigarettes. Environ 100 000 impacts furent comptés pendant les 5 mn que
dura la traversée.
Titan
6/8/04
Titan a aussi attiré
l'attention. Sur une cartographie en lumière visible et infrarouge, le
spectromètre de Cassini a vu, jour et nuit, des lueurs dont la taille
représentait le 1/6 du diamètre de Titan, alimentées par des
émissions de méthane et de monoxyde de carbone issus de la mince
atmosphère qui s'étend à plus des 700 km attendus par les
scientifiques. Cependant, la lueur brillant constamment au-dessus du côté
nuit de Titan, a étonné des scientifiques. De plus Titan est rayonne
en permanence en infrarouge. Une fois sur place, si notre vision nous
permettait de voir ce rayonnement, il y ferait jour en permanence.
30/8/04
Sur cette image du 3 juillet 2004,
encerclé d'une brume stratosphérique pourpre, Titan apparaît comme
une sphère légèrement rougeoyante. Des processus photochimique sont
responsables de la présence de cette brume. Les images comme celle-ci
révèlent certaines des étapes principales dans la formation et l'évolution de la brume de Titan.
Les scientifiques pensent que le processus débute
dans la haute atmosphère, aux altitudes au-dessus de 400 kilomètres,
là, où le rayonnement UV décompose les molécules de méthane en
azote. Les produits sont censés
réagir pour des molécules organiques plus complexes contenant du carbone,
de l'hydrogène et de l'azote qui peuvent combiner pour former les très petites particules
perçues comme de la brume.
L'image ultraviolette,
ci-dessus, est en fausse couleur. Le corps principal orange pastel est vu
presqu'en véritable couleur. Au-dessus du disque orange, nous
remarquons deux couches distinctes dont la brillance et la couleur ont
été amplifiées pour accentuer leur visibilité. Les 2 couches restent
un mystère. Beaucoup d'autres questions seront débattues au cours de
ces 4 prochaines années. Le vol d'octobre 2004 sera 30 fois plus proche
que celle du 3 juillet.
3/7/04
Titan, le
plus gros satellite, a été survolé
le 3 juillet à 339 000 km, pour la première fois.
http://www.nasa.gov/images/content/61951main_pia06407-516-387.jpg
Titan en fausse
couleur. Les zones jaunes correspondent à des régions riches en
hydrocarbures. Les zones vertes sont des régions glacées. Au pôle sud
apparaissent des nuages blancs de méthane (gaz de ville). Dans
l'hémisphère nord on devine un cratère d'impact,
matérialisé par une zone circulaire avec un pic au milieu.
Le 2e survol aura lieu le 26 octobre puis
l'approche finale, pour amener Huygens à pied d'oeuvre.
Huygens débutera sa descente le
14 janvier 2005 à 8H59 TU et se posera sur Titan à
T0 + 137mn38,375s soit 12h16mn38s, heure française.
45 fois sont
prévus avec environ 30 survols à ~
950 km. Puis les 8 satellites suivants seront survolés le:
-
11 juin
2004
Phoebé (d= 220
km)
à
2 068 km
-
1 janvier
2005 Iapetus
(d= 1 436 km)
à
65 000 km
-
17 février
2005 Encelade (d= 499
km)
à
1 179 km
-
9 mars
2005
Encelade
à
500 km
-
14 juillet
2005
Encelade
à
1 000 km
-
2 août
2005
Mimas (d= 392
km)
à
45 000 km
-
24 septembre 2005
Téthys (d= 1 060
km)
à
33 000 km
-
26 septembre 2005
Hypérion (d= 283 km)
à
990 km
-
11 octobre
2005
Dioné (d= 1 120
km)
à
500 km
-
26 novembre 2005
Rhéa (d= 1 528
km)
à
500 km
-
27 juin
2007
Téthys
à
16 200 km
-
30 août
2007
Rhéa
à
5 100 km
-
10 septembre 2007
Iapetus
à
1 000 km
-
12 mars
2008
Encelade
à
995 km
Spirit et Opportunity
5/8/04
Sur Mars, le rover Spirit a grimpé au plus haut des collines rocheuses
entourant son lieu d'atterrissage sur la planète Mars et son frère
jumeau, Opportunity, est descendu au plus bas d'un cratère. Cependant,
les équipes chargées de leur santé se penchent sur leurs patients qui
commencent à manifester des signes de faiblesse, après plus de 6 mois
en atmosphère martienne, alors que leur durée de vie était de 3 mois.
Ils ont mené avec succès la mission complémentaire débuté en avril
2004.
5/8/04
Cependant sur Spirit, en exécutant les
commandes du 1 août 2004, un semi-conducteur du circuit alimentation
est tombé en panne. Ce composant, une porte programmable, est
directement affecté à l'utilisation des 3 spectromètres des rovers.
En conséquence, les commandes du mini spectromètre thermique sont
entachés d'erreur depuis cette date. Les ingénieurs
ont déterminé que la cause possible serait l'arrivée d' une
instruction sur la porte concernée 1µs (1.10-6 s) avant une
autre qu'elle aurait dû précéder. Si le diagnostic est confirmé,
les ingénieurs prévoient qu'un nouveau problème pourrait être évité par l'insertion
d'un retard entre les commandes.
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20040730a/2NN203EFF80CYP00P1746A000M1-A204R1_th100.jpg
Gros plan sur
l'éperon rocheux "West Spur" (3-D)
Si vous disposez d'une paire de
lunette avec un filtre rouge et l'autre bleu, alors vous pourrez admirer cette
image stéréo, que Spirit a prise au cours du sol 203 (29 juillet 2004).
Elle nous montre un rocher au-dessus du paysage martien. Spirit a
été conduit sur une roche exposée baptisée "Clovis",
proche du sommet d'un éperon des collines Columbia (Columbia Hills).
Cette position est à 9 m au-dessus de la plaine que le rover traversait
les mois précédents pour venir du site d'atterrissage à ce lieu. Cette photo
est une mosaïque d'images prises sur le site 80, proche du sommet de "West Spur"
une partie de Columbia Hills. Juste devant les
affleurements rocheux, examinés par les scientifiques, des indices
pourraient indiquer la présence d'eau dans le passé. Dans le coin en
haut, à droite, une région appelée "mer de basalte" consiste
en des écoulements de lave qui ont couvert les flancs de la colline.
Cette vue regarde vers le sud. Ce champ de vision est d' approximativement
170° de gauche à droite et est présenté dans une projection en
perspective cylindrique avec des contours géométriques.
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20040730a.html
Opportunity
5/8/04
De
l'autre côté du globe martien, Opportunity est avancé de 20 m dans le
cratère "Endurance" en examinant des strates de roches de
plus en plus anciennes, tout en progressant. Si les
estimations sur les possibilités de traverser restent favorables, l'équipe
du rover projette à côté d'envoyer Opportunity sur la pente intérieure
droite du cratère pour chercher des cibles potentielles de dunes,
rochers ou base d'une falaise.
Au cours des semaines passées,
Opportunity à envoyer 4 fois des messages d'erreur, pendant qu'il
photographiait avec sa mini caméra. Une cause éventuelle serait
la dégradation d'un câble flexible longeant la partie inférieure du
bras robotisé. Il est possible que l'usure de ce câble par frottement,
crée une rupture dans l'image, chaque fois que le bras bouge.
Le Dr.
Ken Herkenhoff de l'équipe d'astrogéologie de l' U.S. Geological Survey
à Flagstaff, Arizona, responsable scientifiques des mini caméras des 2
rovers déclara qu'ils étaient très conservateurs à ce sujet parce
qu'ils ne voulaient rien faire qui compromettrait les instruments. Il
continue en disant qu'ils cherchent plus de précisions pour identifier
avec certitude le problème.
Rosetta en route vers
Churyumov-Gerasimenko
5/8/04
Cette photographie du couple
Terre-Lune fut prise à une distance
d'environ 70 millions de kilomètres, par la caméra NAVCAM (Navigation
Camera System) qui se trouve à bord de Rosetta et qui fut activée le 25 juillet
2004 . Ce système comprend
deux caméras indépendantes qui serviront à guider la sonde vers le
noyau de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko.
C'est la grande sensibilité qui provoque la surexposition des 2
astres.
http://www.spacedaily.com/images/earth-moon-rosetta-bg.jpg
Un petit rappel:
Après
les déboires de la superfusée Ariane V - ECA du 11/12/02, la sonde
européenne Rosetta fut mise en hibernation pendant une année. Elle devait s'envoler
vers la comète Wirtanen.
Lancée avec une Ariane V - G le 2 mars 2004, Rosetta (3
tonnes) se trouvait le 5 août 2004 à environ 70 millions de km de la Terre.
Toutefois c'est une bien petite distance parcourue par rapport aux dix
années restant avant d'atteindre son nouvel objectif en 2014 la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko
au terme d'un voyage de 1 milliard de km et à 800 millions de km du
Soleil. Elle se mettra en orbite à 25 km autour de la comète afin de
faire des mesures de gravité pour étudier la manière de l'aborder. Fin de la mission en décembre 2015 après une vie commune
pendant 17 mois. C'est en novembre 2014 que le Lander se posera, à
moins de 1m.s-2 sur la
comète pour prendre des photos et forer à 30 cm. A partir de cette période, Rosetta et la comète se trouveront
au plus proche du Soleil jusqu'en 2015.
67P/Churyumov-Gerasimenko est une
comète à courte période qui orbite autour du Soleil en 6,57 ans.
Pendant cette période, elle oscille entre, sur une orbite elliptique,
Jupiter et la Terre. Bien qu'orbitant dans le Système solaire
intérieur, les scientifiques savent peu de choses à son sujet. La
comète fut découverte par Klim Churyumov 9 jours après la prise de
vue du 11 septembre 1969 par Svetlana Gerasimenko qui étudiait alors
une autre comète. Après quelques passages à proximité de Jupiter,
cette dernière l'installa sur une orbite de périhélie 1,292 UA (186
millions de km) et
d'aphélie 5,73 UA (857 millions de km).
Après
l'annulation du vol vers Wirtanen, l'équipe du HST a aidé les
astronomes de l'ESA pour trouver une nouvelle comète. Ainsi la future
canditate fut photographiée le 12 mars 2003. Les
observations ont révélé que la comète a la forme d'un ballon de
football avec pour dimensions 4,8 km par 3,2 km suffisant pour y
poser un atterrisseur.
http://imgsrc.hubblesite.org/hu/db/2003/26/images/a/formats/web.jpg
Le seul
inconvénient réside dans sa masse, car étant plus importante que
Wirtanen, le lander Philae n'a pas été étudié pour s'y poser. Ci-dessus,
une reconstitution en 3D de la comète Churyumov-Gerasimenko
qui est approximativement trois fois plus grande que la
cible originale. La gravité
supplémentaire va entraîner un impact plus important. Cet impact aura
2 conséquences. La première, la résistance de Philae à ce choc est
inconnue. La deuxième est le risque que le rebond éjecte Philae.
Bien qu'une ancre soit prévue pour agripper le sol, pourra-t-elle s'y
accrocher ? Un autre handicap attend Rosetta: la coma. La coma est la
zone gazeuse qui entoure le noyau de la comète. Ci-dessous, le schéma permet de se
rendre compte de l'épaisseur relative de la coma par rapport à la
comète. Dans cette zone la sonde risque d'être perturbée par les
poussières éjectées de Churyumov-Gerasimenko,
bien que l'approche se fasse encore loin du Soleil, ce qui en limitera le
dégazage.
http://www.esa.int/images/27_comet_solarwind_L.gif
Sur sa route, Rosetta ira visiter 2
astéroïdes: Steins et Lutetia situés dans la ceinture entre Mars et
Jupiter. ceci fut rendu possible grâce à la mise sur orbite très
précise effectuée par Ariane V. Steins est relativement petit avec un
diamètre de quelques kilomètres. Il sera survolé à 1700 km par
Rosetta le 5 septembre 2008. Cette rencontre aura lieu à une vitesse relativement
réduite d'environ 9 km/s lors de la première incursion dans la ceinture
d'astéroïdes. Lutetia est beaucoup plus grand avec ses 100 km de
diamètre. Rosetta passera à 3 000 km le 10 juillet 2010 à la vitesse
de 15 km/s, lors du second passage dans la ceinture.
Image de
la comète C/2002 T7 (LINEAR) montrant le noyau et une partie de la
queue se prolongeant sur environ 2 millions de kilomètres. Elle a été
obtenue par la caméra Osiris à bord de Rosetta avec un filtre bleu, à
une distance de 95 million kilomètres le 30 April 2004. Credits: ESA/MPG/H.
Uwe Keller
http://www.spacedaily.com/images/comet-linear-rosetta-desk-bg.jpg
Pour obtenir une
réduction des coûts notables, 4 missions furent conçues à partir de
la même plate-forme. Le frère de Rosetta, Mars
express, a été conçu 30 mars 1999. Le contrat a été signé et en février de l'année suivante, la
construction a commencé. Le vaisseau spatial lancé en juin 2003 et est maintenant en orbite
autour de Mars, rassemblant des données scientifiques et des images
fantastiques qui surclassent celles des américains.
En mars 2001, l'ESA a commencé à développer une deuxième mission, la soeur de Rosetta,
Vénus Express. Le signal de départ a été donné en novembre 2002 et la mission
sera lancé en 2005. Vénus express est le recordman de la durée
minimale entre la signature du contrat et le lancement.
Puis viendra Bepi-Colombo
qui sera lancé vers Mercure vers 2012. Et enfin Solar Orbiter sera le
jeune frère de Bepi-Colombo, est sera satellisé au plus près du
Soleil.
http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/index.html
http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/ESAGJF7708D_0.html
http://www.iac.es/galeria/mrk/comets/67p/67p.htm
Smart 1(dernières
nouvelles)
5/8/04
La sonde SMART
(Small Missions for Advanced Research in Technology) a été lancée le
28 Septembre 2003 (heure française). SMART-1
est la première sonde européenne en route pour la Lune avec une mise
en orbite autour de ses pôles. Cette mission a pour rôle essentiel de
tester la propulsion électrique. Depuis
son lancement par une Ariane V , au 12 juillet 2004 (314e orbite), la
propulsion électrique avait modifié les paramètres orbitaux comme
suit :
- Demi grand axe de 24 626 km à 95 125
km
- Périgée de 656
km à 22 361 km
- Apogée de 35
880 km à 155 133 km
- Période orbitale de 10h41mn à
3jours 9h
Lorsque la petite sonde
atteindra son apogée à 200 000 km, elle passera progressivement
sous l'emprise de la gravitation lunaire.
http://www.esa.int/export/images/img16a_L.gif
La capture lunaire sera une étape cruciale dans le voyage,
SMART-1 traversera une porte invisible dans l'espace au point de
Lagrange L1 (1,5 millions de km de la Terre). Au delà de L1, SMART-1
survolera le pôle nord lunaire en visant un point de survol le plus
proche au-dessus du pôle sud, se mettant ainsi en orbite polaire autour de la
lune pour rechercher de l'eau aux pôles. Pendant les semaines qui suivront
la capture lunaire, le moteur ionique de SMART-1 réduira graduellement la
grandeur et la durée de cette orbite, pour améliorer la vision de la surface lunaire.
Smart 1 est équipé de
panneaux solaires qui délivrent une puissance de 1 350 W pour les
instruments et le moteur ionique génère une poussée de 0,07 newton,
ce qui équivaut au poids d'une carte postale, créant une
accélération de 0.2 mm.s-2 , poussée incroyablement
faible pouvant en théorie, envoyer la sonde hors du système solaire.
En pratique, le moteur ionique devrait permettre, à l'aide
d'impulsions, la mise en orbite autour de la Lune en 16 mois (janvier
2005).
SpaceShipOne (dernières
nouvelles)
Nous voyons ici, l'avion
porteur, White Knight, avec sous lui la navette SpaceShipOne. C'est à
partir de 15 km que le porteur lâche la navette et que le vol commence.
Le porteur est équipé de 2 réacteurs de 17 kN de poussée. Il mesure
25 m d'envergure.
http://www.spacetoday.org/images/Rockets/XPrizeRockets/SpaceShipOne/WhiteKnightCarriesSSO_1.jpg
Au cours du vol historique du 21 juin
2004, Mike Melvill devint le premier astronaute privé en atteignant la
frontière de l'espace à 100,62 km avec le SpaceShipOne engin non
gouvernemental entièrement financé avec les fonds privés du
légendaire aviateur Elbert L.Burt
Rutan et du philanthrope Paul
G. Allen, co-fondateur avec Bill Gates, de Microsoft. Tous deux fondèrent la société
Scaled composites à Mojave en Californie. Cette société construit le
SpaceShipOne et l'avion porteur White Knight.
Le voyage de juin fut un vol de
test pour concourir à l'obtention du X-price. C'est un prix de 10
millions de dollars offert à celui qui emmènera dans l'espace 3
personnes, deux fois en moins de 15 jours à bord d'un engin privé,
avec un retour en douceur sur notre Terre. Le rôle de ce prix,
favoriser le tourisme spatial, rappelle ceux d'après la 1ère guerre
mondiale qui avaient pour but de stimuler l'aéronautique civile. Le
but est de faire un saut dans l'espace, mais pas de se mettre en orbite,
afin de donner des perspectives de vol à celui qui en aura les moyens,
sans dépenser une fortune et maintenir des risques beaucoup plus faibles. En vol
sub-orbital, la vision de la Terre est la même que celle en
orbite. La durée du vol en apesanteur n'est que d'un peu plus de 3
minutes.
Lors du vol
préparatoire, les 3 sièges étaient déjà en place. Mais les 2
personnes supplémentaires nécessitent 540 kg supplémentaires.
Ceci entraîne une puissance supplémentaire au décollage. Pour Rutan
cela ne semble pas être un problème car la surcharge fut prévue lors
du vol de juin et il a prévu le prochain vol, premier vol officiel, le
29 septembre. Le pilote n'a pas encore était choisi, mais en plus de Mike
Melvill,
il y en a deux autres Brian Binnie
et Pete Siebold. Il aimerait que la date symbolique du 4 octobre (47e
anniversaire de Spoutnik 1) soit celle d'un vol. Scaled
composites est prête à faire trois vols au cours de la période de deux semaines, au cas où un des deux premiers
vols aurait un problème. Si le premier vol du septembre 29 est réussi, alors l'équipe aura jusqu'au
13 octobre pour réussir un 2e vol et gagner le X-price.
26 équipes se
sont inscrites pour participer au concours, mais Scaled composites a
seulement un vrai concurrent. C'est le projet Vinci, basé à Toronto,
qui utilise une fusée suspendue sous un ballon d'hélium pour l'emmener
à une altitude suffisante afin de s'affranchir des couches
atmosphériques.
Vénus
et Messenger
5/8/04
Le décollage a eu lieu le
mardi 3 août 2004 à 8 h 15 heure française, pour un voyage vers Mercure.
Dans un
an, août 2005, il repassera à proximité de la Terre (2 842 km) qui le
renverra par réaction de gravitation sur une orbite de survol de Vénus
le 24 octobre 2006 à 3 612 km. Un deuxième survol à 300 km est prévu
pour le 6 juin 2007. Grâce à son rôle de fronde astronomique, Vénus
enverra Messenger vers Mercure. Premier
survol le 15 janvier 2008. Puis 2 autres se produiront le 6 octobre 2008 et le 30 septembre 2009. Les 3 survols se feront à 200 km.
Chaque
survol sera suivi environ deux mois plus tard d'une manoeuvre de correction, permettant de placer Messenger sur une orbite d'insertion
le 18 mars 2011.
Une mission d'une année autour de Mercure est envisagée.
Lancement
en direct:
http://www.nasa.gov/messenger/
Ariane
V et Anik
Dans la
nuit du samedi 17 au dimanche 18 juillet 2004, avec le Vol
163 (AR519), Arianespace
a mis sur orbite de transfert géostationnaire le satellite Anik F2 pour
le compte de l'opérateur nord-américain Télésat. Avec
ce 15e succès et une charge de 6246 kg, le lanceur Ariane 5 "Générique
+" confirme sa
maturité technique et opérationnelle.
Les paramètres calculés à l'injection de l'étage à propergols
stockables (EPS) sont :
-
Périgée : 579,4 km pour 580 (±
3) km visés,
-
Apogée : 38 848 km pour 38 928 (±
160) km visés,
-
Inclinaison : 6,80° pour 6,80° (±
0,06)° visés.
Anik
F2 est le plus gros satellite de télécommunications jamais construit
et lancé: 5 950 kg.
Les précédents étaient Thuraya-2 (5,17t) et DirecTV-7S (5,48t)
lancés par Sea Launch.
Anik F2 est le
cinquième satellite confié par le Canada au lanceur européen après
Anik E2 lancé en avril 1991, Anik E1 en septembre 1991, MSAT 1 en avril
1996 et Anik F1 en novembre 2000 . Anik F2 a été construit par Boeing
Satellites Systems, Inc. (BSS) à El Segundo (Californie) à partir
d'une plate-forme Boeing BSS-702. Anik F2 est le plus gros satellite de télécommunications
jamais construit et lancé. D'une puissance de 15 kW, ce satellite est équipé de 38 répéteurs
en bande Ka, de 32 répéteurs en bande Ku et de 24 en bande C. Depuis
sa position orbitale à 111,1° ouest, il assurera pendant plus de 15
ans l'accès Internet à haute vitesse et des services de télécommunications
numériques sur toute l'Amérique du Nord.
info
CNES
Le Système solaire est une exception
03/08/04
De toute
évidence, notre Système solaire serait fondamentalement différent de la
majorité des systèmes planétaires autour des étoiles, car il fut formé
dans une voie différente. Si c'est le cas, les planètes comme la Terre
sont très rares. Après avoir examiné les propriétés
d'environ une
centaine de systèmes planétaires extrasolaires connus et évalué les deux manières
avec lesquelles les planètes pourraient se former, le Dr
Martin Beer et le Professeur Andrew King de l'University de Leicester, le Dr
Mario Livio du STScI (Space Telescope Science Institute) et le Dr Jim Pringle
de l'University de Cambridge remarquent que notre Système solaire est spécial dans un
article à éditer dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society.
Dans notre Système solaire les orbites de la
majorité des planètes sont presque parfaitement circulaires, mis à part
Pluton qui serait un objet capturé et les quatre planètes géantes sont à
une distance considérable du Soleil. Les planètes extrasolaires détectées jusqu'ici -
toutes des géantes semblables ou plus grandes que Jupiter - sont par comparaison beaucoup plus
proches de leur étoile parent et leurs orbites sont presque toutes fortement elliptiques et
très allongées.
"Il y a 2 explications à ces
observations" raconte Martin Beer. "Le plus intrigant est
que les planètes peuvent être formées par plus d'un mécanisme et l'hypothèse
des astronomes, que toutes les planètes se sont formées fondamentalement de la
même manière, est une erreur."
Dans le modèle courant de la formation des planètes
développé pour expliquer le Système solaire, les planètes géantes comme
Jupiter se forment autour des noyaux rocheux (gros comme la terre), et
utilisent leur pesanteur pour attirer autour d'eux de grandes quantités de gaz
environnants situés dans la partie externe, la plus froide, du vaste disque
de matières. Les noyaux rocheux plus près de l'étoile de parent ne peuvent pas
acquérir de gaz parce qu'il y fait trop chaud et restent des
planètes telluriques comme la Terre. Selon
la théorie alternative la plus populaire, les planètes géantes pourraient
se former directement par effondrement gravitationnel. Dans ce scénario, les noyaux rocheux - potentiellement
des planètes comme la Terre - ne se forment pas du tout. Si cette théorie s'applique à tous les systèmes
planétaires extrasolaires détectés jusqu'ici, alors aucun d'entre eux n'est
susceptible de contenir une planète comme la Terre, qui est le refuge d'une
espèce de vie, dont nous sommes familiers.
Cependant, l'équipe reste prudente pour
adopter une conclusion définie et mettent en garde sur la deuxième explication possible
concernant l'apparente disparité entre le Système solaire et les systèmes
extrasolaires connus. Les techniques actuelles ne sont pas encore capables de
détecter un système solaire identique au nôtre autour d'une étoile éloignée,
ainsi un effet de sélection pourrait déformer les statistiques - comme un pêcheur décidant que tous les poissons sont plus grands que
12 cm parce que c'est la taille des trous dans son filet.
Il faudra 5 années supplémentaires ou plus, avant que les astronomes
possèdent la puissance suffisante pour résoudre la question avec une
explication correcte. En attendant, les données courantes
laissent ouvertes la possibilité que le Système solaire soit effectivement
différent des autres systèmes planétaires.
http://spaceflightnow.com/news/n0408/03solarsystem/
Cospar
La recherche
spatiale et les découvertes qu’elle suscite constituent des enjeux
stratégiques qui conditionnent le développement scientifique,
technique, culturel et économique en France, en Europe et au-delà dans
le monde entier. Du 18 au 25 juillet 2004, 1500 chercheurs de ces
disciplines se réuniront à Paris à l’occasion de l’assemblée
scientifique du COSPAR (Committee on Space Research) 2004. Présidée
aujourd’hui par un français, le professeur Roger-Maurice Bonnet, la
communauté scientifique spatiale internationale présentera, discutera
et fera le point de l’état d’avancement de la recherche spatiale.
Il se tiendra au
Palais des Congrès de Paris, 2 place de la porte Maillot 75017 Paris,
station de métro et de RER : Porte Maillot, ligne 1 du métro, RER C,
lignes d’autobus 82,73, 43, 244 et PC. Un parking est situé sous le
Palais des Congrès.
ATV
Le véhicule de transfert européen
13/07/04
A
Brême, en Allemagne, Jörg Feustel-Büechl, Directeur des Vols Spatiaux
Habités de l’ESA, Josef Kind et Hervé Guillou, respectivement Président
et CEO d’EADS SPACE Transportation, ont signé le “Contrat
d’Exploitation Initial” portant sur la contribution européenne à
la Station Spatiale Internationale (ISS) incluant la construction de six
Véhicules de Transfert Automatisés (ATV). Le contrat permettra à
l’Europe de contribuer à l’utilisation et à l’exploitation de
l’ISS.
L’ATV est le véhicule spatial le plus novateur et le
plus complexe jamais mis au point et construit en Europe. Les services
logistiques des vols ATV représentent la contribution « en nature »
de l’Europe aux coûts d’exploitation de l’ISS et permettent à
l’ESA d’intervenir en partenaire de premier plan dans la
construction, l’utilisation et l’exploitation logistique de l’ISS.
Le premier modèle de vol de l’ATV, baptisé Jules Verne, qui a pour
sa part fait l’objet d’un contrat d’études antérieur, sera lancé
en 2005.
«EADS SPACE Transportation se félicite de lancer la phase
de production de l’ATV qui concrétise la participation de la société
aux phases de conception et d’essais du véhicule. Ce contrat de
production de l’ATV est de première importance pour EADS SPACE
Transportation et confirme notre savoir-faire en matière d’intégration,
d’essais et de préparation de missions des systèmes de transport
spatiaux » ont déclaré Josef Kind et Hervé Guillou à Brême.
Le montant total de ce contrat avoisine les 1,05
milliard d’euros, dont 835 millions d’euros sont spécialement
affectés à la construction de l’ATV. Le contrat définit un
programme de production flexible de l’ATV échelonné jusqu’en 2013,
optimisant ainsi la faculté de répondre à d’éventuelles décisions
de programmation ou de politique relative à l’ISS.
EADS SPACE Transportation est le maître d’œuvre
du développement et de la construction du segment spatial de l’ATV
auxquels ont participé différents sites d’EADS SPACE. La
responsabilité de maître d’oeuvre de la phase de développement du
modèle de vol Jules Verne est assurée par EADS SPACE Transportation
aux Mureaux. Le site de Brême est chargé de l’intégration et des
essais du véhicule. EADS Astrium France fournit les sous-systèmes
avioniques et assure l’intégration de la case à équipements.
La phase de production nouvellement lancée est
placée sous la maîtrise d’oeuvre d’EADS SPACE Transportation à Brême
qui assurera l’intégration et les essais de l’ATV ainsi que la
production de la case à équipements et des sous-systèmes avioniques.
Le site allemand de Lampoldshausen est le principal fournisseur des
sous-systèmes de propulsion de tous les véhicules ATV.
L’équipe industrielle complète concernée par la
phase de production des six ATV est composée de trente sociétés réparties
dans dix pays européens et de huit autres sociétés établies en
Russie et aux Etats-Unis. En vue de l’exécution du contrat, EADS
SPACE Transportation et Alenia Spazio projettent de créer une société
en participation au cours des prochains mois.
Les Véhicules de Transfert Automatisés qui seront lancés
par Ariane 5 exécuteront pour la première fois dans l’histoire de
l’Europe une mission de rendez-vous dans l’espace et d’arrimage
automatique avec une station orbitale. Outre la fourniture d’ergols,
d’eau, de nourriture et de matériels scientifiques, le véhicule
spatial sera utilisé, une fois amarré (pour une période pouvant aller
jusqu’à six mois) pour corriger l’orbite de la station spatiale et
compenser sa perte régulière d’altitude. En fin de mission, l’ATV,
dont la masse au lancement est approximativement de 20 tonnes, avec un
diamètre proche de 4,5 mètres et une longueur de dix mètres environ,
sera empli de déchets et se désintègrera pendant sa rentrée contrôlée
dans l’atmosphère terrestre.
Les missions dévolues à l’ATV démontrent
l’importance du véhicule pour l’exploitation logistique de l’ISS.
Elles permettent également d’envisager d’autres évolutions
comportant potentiellement plusieurs applications inhabitées, voire
habitées, dans l’avenir.
Texte issu de:
http://www.space.eads.net/web1/press/press_release.asp?langue=fr&id_tree=352&id_tree_nav=81
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