Mars 5 - L'eau de pluie et météorologie La planète Mars se caractérise par un réseau fluviale relativement dense, laissant supposer que la pluie est tombée et que l'eau a coulé, sur le sol martien, à une époque où le climat était plus favorable. Pour
rechercher dans cette page,
sinon voir "recherche" dans le menu déroulant . Si le mot
trouvé ne vous convient pas, appuyez à
nouveau sur "rechercher".
|
|
http://photojournal.jpl.nasa.gov/jpeg/PIA07453.jpg Cette image composite a été réalisée à partir de la combinaison de deux images de Mars Pathfinder pour voir le coucher Soleil sur Ares Vallis, en juillet 1997, avec une image pour le ciel PIA01547 et une portion de PIA01466 pour le terrain. Nous voyons les collines jumelles, Twin Peaks. L'image du ciel est réelle, le coucher du Soleil est en vrai couleur, avec le ciel bleu-clair près du soleil. L'image de terrain a été artistiquement ajustée pour assortir l'heure approximative de l'image du ciel (temps solaire local de 16h10 sur la zone d'atterrissage) et pour fournir un horizon sans raccord. Les Twin Peaks sont de taille modeste, au Sud-Ouest du site de Pathfinder. La sonde a atterri dans le lit d'un fleuve qui se jetait dans Chryse Basin par 18,86° N et 33,84° W. Vastes inondations ont rempli ce site, identifié par le Viking Orbiter 20 ans auparavant, il y a plusieurs milliards d'années. Les Twin Peaks furent découvertes sur le panorama fait le 4 juillet 1997par Pathfinder. Elles mesurent de 30 à 35 m de haut. South Twin se trouve à 1 000 m et North Twin à 860 m de la plateforme d'atterrissage. Image Credit: NASA/JPL/University of Arizona
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20040311a/11-ml-02-earth-A067R1_br.jpg Voici la première image de la Terre prise depuis la surface d'un monde autre que la Lune. Elle a été réalisée par le rover Spirit une heure avant le coucher du Soleil, au 63e sol (jour martien, plus long que le jour terrestre de 39 mn 25s) de sa mission. L'image est
issue d'une mosaïque élaborée à partir des images de la caméra de navigation
de Spirit montrant une vue d'ensemble du ciel et une image, prise par
la caméra panoramique du rover, de la terre. Le contraste de la
caméra panoramique a été accentué dans un rapport 2 pour mieux
discerner la Terre.
Douze orbites au cours d'une journée de l'été boréal, en avril 1999, furent nécessaires à la caméra grand angle MOC (mars Orbital Camera) pour obtenir cet instantané global du temps sur l'ensemble de la planète. Ici, les nuages de glace d'eau, blanc-bleuâtre, s'accrochent au-dessus des volcans du dôme Tharsis (à gauche), aussi bien que sur d'autres régions, telle qu'Elysium Planum. La carte est réalisée en projection cylindrique à partir d'une mosaïque de 24 images rouge et bleu. La latitude 90° nord est en haut de l'image. Les longitudes 180° Est et 180° Ouest sont sur les bords gauche et droit. Naturellement l'équateur est au centre de l'image. Le méridien 0° est au centre. Le bassin Argyre se trouve au sud du méridien 0°. Les hautes latitudes australes (60° à 90°) ne figurent pas sur cette image, car elles sont dans l'obscurité puisque c'était l'hiver australe. 1 site
d'Opportunity et 2 site de Spirit
Les nuages ont été détecté pour la première fois en 1858 par l'astronome P.A. Secchi. C'est en 1877 que Green montra la nature atmosphérique du phénomène. Il remarqua qu'ils restaient dans le limbe malgré la rotation de la planète. Il y a des nuages blancs qui apparaissent au printemps et en été, lorsque la calotte polaire disparaît: une brume matinale est visible sur le bord de la planète. D'autre nuages blancs ne sont pas associés à une époque mais à un lieu. Dans certains cas, au-dessus du pôle, ils sont constitués par de fins cristaux de la même nature que la matière des pôles. d'autres apparaissent en fin d'après-midi au-dessus de régions de faible et moyenne latitude: d'impressionnantes formations, couvrant parfois 1.106 km2 stagnant plusieurs jours au-dessus de régions telles que le dôme Tharsis, Olympus Mons, Elysium et Hellas. Constitués de cristaux de glace, ces nuages prennent curieusement, en certaines circonstances la forme d'un W.
Voici 2 tempêtes de sable dont chacune couvre la moitié de la France.
L'une est proche du coin inférieur gauche et l'autre au coin inférieur
droit. Cette image, une mosaïque de 6 photos centrées sur Hellas Basin,
a été prise le 8 avril 2001 (milieu de l'hiver austral). Hellas Planitia est
la structure elliptique juste au-dessous du centre de l'image.
Ensuite, il y a des nuages jaunes, que les scientifiques pensent associés à des vents. Ils apparaissent souvent sur le pourtour des régions sombres. Ils sont en moyenne à très haute altitude, 30 000 m, et très légers. Grâce à l'analyse de la lumière polarisée, les chercheurs savent que ce sont des grains de poussière fins comme du talc. Présentant un rapport étroit avec les tempêtes de sable dont ils seraient l'émanation, ils sont observables à la fin du printemps lorsque la calotte polaire se rétrécit (en même temps que les nuages blancs ci-dessus) comme si l'équilibre atmosphérique était modifié.
Mars Global Surveyor tourne autour de la planète mars à raison de 12 orbites par sol. La moitié de chaque orbite est utilisée côté jour pour obtenir la presque totalité des images qui nécessitent un éclairage sur la surface observée. Cependant, du côté nuit, la caméra grand angle peut voir des nuages et des brumes au-dessus du limbe. Le limbe est le bord de la planète qui apparaît sur une perspective oblique. L'image a été prise le 3 juin 2003. |
![]() |
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/spotlight/images/Nav_clouds_040804191821.jpg En utilisant une de ses caméras, Opportunity a capturé quelques nuages matinaux, des cirrus, au-dessus du cratère Endurance dans Meridiani Planum, peu avant Noël 2004. Les nuages ont été un événement banal aux cours des après-midi des semaines précédentes, à l'arrivée de l'hiver martien. Sur Terre, les cirrus se créent dans une région de turbulence verticale importante. Les particules dans les nuages, de la glace dans le cas de Mars, tombent et sont transportées loin de l'endroit où elles se s ont condensées à l'origine, en formant les cheveux d'anges caractéristiques. Mars possède trois sortes de nuages:
Tout comme sur Terre, les nuages, particulièrement les nuages de glace d'eau, sont de bons traceurs du temps. Ils permettent d'étudier les changements au jour le jour pour déduire des évolutions saisonnières. Les conditions climatiques sont telles qu'un jour il y a des nuages et le lendemain le ciel est clair. Une partie de la vapeur d'eau de Mars se déplace du pôle du nord vers le pôle du sud pendant la période actuelle avec l'été au nord et l'hiver au sud. Selon des données orbitales, il y a plus de nuages pendant l'hiver martien. L'augmentation passagère de l'eau dans l'atmosphère sur Meridiani, juste au sud de l'équateur, plus des basses températures près de la surface, contribuent à l'aspect des nuages et du gel. Lorsque ce changement se produisit, les caméras du rover et le spectromètre thermique dépistèrent d'autres changements qui se produisirent lorsque les nuages s'accumulèrent. Les rovers fournissent une occasion unique d'examiner la partie inférieure de l'atmosphère de Mars. La basse atmosphère est très difficile à modéliser en orbite, pourtant c'est crucial car c'est la zone où elle interagit avec la surface. Les chercheurs ont utilisé le spectromètre pour étudier le temps à partir du sol. Les nuages apparaissent le plus souvent aux alentours de l'équateur, où se trouvent les rovers Spirit et Opportunity, lorsque Mars se trouve à l'aphélie, c'est-à-dire au point le plus éloigné du Soleil, sur son orbite elliptique. A l'aphélie, la planète Mars ne reçoit plus que 60% d'énergie solaire, ce qui apporte des changements climatiques importants. Les nuages sont poussés par un vent dont la vitesse a été estimée à 10m/s. Les changements saisonniers sur une échelle globale et locale sont une caractéristique fascinante pour les météorologistes martiens. Tandis que les rovers ont, lors des missions primaires, recherché l'eau, les images en orbite ont fourni une vision sur la façon dont Mars change lors du passage de l'été à l'hiver, dans les hémisphères Nord et Sud. Il faut noter que parmi ces changements, il reste l'aspect spectaculaire du gel martien. Image credit: NASA/JPL
Mars, c'est la découverte d'un monde, où le gigantisme est roi. Nous y observons tout à la fois des indices de bombardements météoriques ancien et des preuves d'une importante activité tectonique, de phénomènes volcaniques, d'érosion par l'eau et le vent, d'usure et de sédimentation à grande échelle. A l'échelle globale, nous remarquons une dissymétrie marquée entre les hémisphères nord et sud. L'hémisphère nord est occupé en majeure partie par des plaines volcaniques très semblables aux "mers lunaires". L'hémisphère sud offre un relief beaucoup plus tourmenté, avec une prédominance de grands cratères, de dimensions supérieures à une dizaine de kilomètres. Cette dissymétrie provient vraisemblablement de ce que, dans l'hémisphère nord, les coulées de laves se sont infiltrées à travers la croûte pour recouvrir les ont fait disparaître les cratères qui s'étaient formés à une époque antérieure.
La plupart des terrains où apparaissent les innombrables cratères de l'hémisphère sud sont des terrains anciens, qui s'élèvent de 3 000 à 4 000 m au-dessus du niveau moyen. Au contraire, les grandes plaines de lave de l'hémisphère nord, se trouvent en général des milliers de mètres au-dessous du niveau moyen. Cette situation n'est pas sans rapport avec le fait que les flots de laves ont affecté l'hémisphère nord. Sans doute qu'à l'origine la croûte, uniformément répartie, s'est restructurée sous l'effet d'un mouvement convectif au sein du manteau qu'elle recouvre. L'état des cratères est très variable. ceux de l'hémisphère nord sont en général bien conservés, ce qui montre que le relief martien n'a pas subi d'érosion significative depuis la formation des plaines volcaniques. Par contre l'érosion fut plus importante à une époque antérieure, la rapidité de son évolution semblant avoir été maximale à une période qui coïncida approximativement avec la fin des bombardements météoritiques importants de la surface.
Les grands bassins d'impact sont analogues à ceux de la Lune ou de Mercure. Au sud, le plus grand est Hellas (ci-contre) avec ses 2 000 km de diamètre pour une profondeur de 3 000 à 4 000 m. C'est une véritable cuvette dans laquelle d'importants tourbillons de poussières, qui masquent le fond, furent localisés. Presque à la même latitude (45°) et à 45° de longitude Est, se trouve Argyre un bassin de 1 000 km de diamètre avec une profondeur de 8 000 m. Il est très bien conservé avec des remparts formant un anneau complet. Les grands volcans (> 20 000 m) se concentrent dans la région équatoriale, sur le plateau Tharsis, qui est en fait un dôme de plus de 5 000 km de diamètre et qui s'élève à plus 8 000 m au-dessus du niveau moyen. Son centre est approximativement 115° de longitude Ouest. Le plus grand volcan du Système solaire, Olympus Mons, se trouve en bordure NE. Une autre région volcanique moins caractéristique, baptisée Elysium, se trouve à 90°. Le faible taux d'impacts sur les flancs de ces volcans indiquerait qu'ils sont récents, à l'échelle géologique. Une immense fracture fut baptisée Valles Marineris, en souvenir de sa découverte par la sonde Mariner 9. D'une longueur voisine de 5 000 km avec, parfois, une largeur dépassant la centaine de kilomètres pour une profondeur atteignant par endroits les 8 000 m, c'est un rift dans lequel s'engouffre des vents soulevant des km3 de poussières. Une autre grande surprise révélée par Mariner 9 consiste en des vallées fluviales, sinueuses qui suivent le relief et qui possèdent des ramifications faisant penser à des affluents avec des lits de fleuves asséchés. Notamment des dépôts alluvionnaires, ainsi que des îlots, dans le sens de la pente, furent découverts. L'une des plus remarquable s'appelle Mare Erythraeum et s'allonge sur 400 km, avec par endroits une largeur de 5 000 m. D'autres zones révèlent parfois des formations nettement plus larges (60 km), laissant entrevoir un déferlement d'eaux torrentielles. Ces vallées laisseraient supposer que l'eau a coulé sur la planète Mars. Mais cela implique que le climat était propice à l'eau liquide, avec une pression atmosphérique plus importante. Un effet de serre a-t-il eu lieu ? Or, l'eau ne peut exister sous la faible pression actuelle. Elle passe de l'état solide (glace) à l'état gazeux, par la sublimation. Par contre aujourd'hui, les scientifiques sont convaincus de sa présence en profondeur. D'ailleurs la mise en route en mai 2005 du radar Marsis, de la sonde européenne Mars Express, devrait nous en apprendre plus. Ce radar est capable de détecter l'eau à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Elle serait stockée dans le pergélisol.
Pour les scientifiques américains, les 2 photos ci-dessous, seraient une preuve de la présence de l'eau. Mais tout le monde n'est pas d'accord. scientifiques américains, les 2 photos ci-dessous, seraient une preuve de la présence de l'eau. Mais tout le monde n'est pas d'accord. |
gullies: http://www.msss.com/mars_images/moc/e7_e12_captioned_rel/index.html Retour à Système solaire (eau), Terre (eau), univers (eau) Mars Orbiter Laser Altimeter (MOLA): http://ltpwww.gsfc.nasa.gov/tharsis/mola.html
Depuis leurs découvertes par Mariner 9, les scientifiques pensent que les rivières et fleuves ont été alimenté par des pluies. Mais la faible longueur de certaines suggèrent que l'eau souterraine ou des sources hydrothermales pourraient les avoir alimenté à une époque où le climat était plus chaud qu'aujourd'hui. A l'aide de cartes de température relevées par la caméra infrarouge Thémis de Mars Odyssey, en orbite autour de Mars depuis 2001, les chercheurs du CNRS ont étudié les vallées martiennes. Ces cartes mettent en évidence les propriétés de surface, notamment les roches et les accumulations de poussières. Ainsi les rivières comblées avec du sable ressortent mieux que sur une image en lumière visible (450 nm à 650 nm), comme celles observées dans Valles Marineris. Les ramifications sont beaucoup plus importantes que celles observées auparavant. Il est extraordinaire de constater que leur forme, leur taille etleur organisation rappellent à s'y méprendre des structures terrestres formées par ruissellement. La disposition par rapport aux lignes de crête et la présence de chenaux au fond des vallées semblent ne laisser aucun doute sur une origine liquide de surface. Des eaux souterraines ne peuvent pas, semble-t-il, avoir des ramifications reparties de cette manière, car elles seraient localisées sur des lignes de fractures ou bien des fronts de glaciers.
La présence de ces ramifications donnent à penser que l'eau liquide a
coulé et formé ces rivières et fleuves à une période où la température
plus élevée a permis une atmosphère plus dense pour donner des pluies
abondantes permettant une certaine stabilité. Nous avons vu que l'excentricité
pourrait être un élément destabilisateur. De ce fait, il semble de plus en
plus certain que l'eau a coulé et est peut-être présente à quelques mètres
sous la surface.
|
Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionosphere Sounding. La sonde Mars Express a été lancée le 2 juin 2003 et a atteint la planète Mars le 25 décembre 2003. Depuis le 28 janvier 2004, date à laquelle elle s’est placée sur son orbite opérationnelle, elle étudie et cartographie l’ensemble de l’atmosphère et de la surface de la Planète rouge, analyse leur composition chimique et transmet des images magnifiques des paysages martiens.
Elle est équipée du radar Marsis, dont le fonctionnement était très attendu pour le 3 mai 2005, par le monde scientifique, pour savoir si l'eau existe en profondeur. Le 10 mai 2005 à 20h20 CET, les contrôleurs de vol ont réussi à déployer complètement le premier bras et le 2e bras le 13 Juin 2005 à 13h30 CET. Le 3e plus court, le sera le 17 juin 2005. Marsis, qui va sonder le sous-sol (5 000 m) et l'ionosphère de Mars, a été développé par une équipe de chercheurs et d'industriels Italiens et Américains pour voler à bord de Mars Express. Les possibilités uniques de sonder l'environnement martien avec des trains impulsions à large bande bande et fréquence agile, avec traitement à bord, permettront d'obtenir une grande quantité de données significatives sur le sous-sol, la surface et l'ionosphère. L'analyse de ces données permettra la détection et la cartographie en 3D des structures du sous-sol à plusieurs kilomètres, l'évaluation de la topographie à grande échelle, la mesure de rugosité et à la réflectivité de la surface aux longueurs d'onde jamais utilisées auparavant, et à la production des profils globaux et à haute résolution de la densité électronique de l'ionosphère (jour et nuit). Finalement, Marsis effectue les sondages en accord avec les changements des conditions d'éclairage, de latitude et d'autres facteurs, permettant ainsi une couverture globale pendant la durée de la mission.Ce radar est équipé d'une antenne dépliable FFT (Flattenable Foldable Tube), fabriquée par la division Astro Aérospace de Northrop Grumman. Repliée, elle forme un bloc de 3 segments. Le FFT est une perche suspendu, qui constitue une antenne simple, à 2 bras, élégante et ultra légère. D'une conception révolutionnaire, elle est idéale pour obtenir une grande surface émettrice dans un petit volume. Déployés, le mât mesure 7 m et le tube constituant l'antenne fait 2x20= 40 mètres de longueur totale pour un diamètre de 40 mm. La masse est de 7,5 kg. L'antenne elle-même occupe un volume de 0,02 m3.
Aussi révolutionnaire que soit le FFT, il a un gros inconvénient, celui d'être développé pour la première fois, pour Mars Express. J'ai été surpris de constater qu'un instrument aussi important fut embarqué, alors qu'aucun essai au sol du déploiement en conditions de vol, n’a donné de résultats satisfaisants. Les performances n’ont pu par conséquent être vérifiées que par simulation sur ordinateur. Elles ont fait apparaître un risque de rebond avant que l'antenne ne se verrouille en position finale. Une fois en orbite autour de Mars, devant le doute, les responsables du vol ont décidé de n'utiliser le radar qu'en fin de mission, afin de ne pas compromettre la suite des opérations. Pendant ce temps, chez Astro Aérospace les simulations furent entreprises pendant 8 mois, afin de vérifier le bon fonctionnement théorique. Dans l'espace, l'inconvénient majeur provient du vide et de la température. Dans le vide les lubrifiants ordinaires se subliment et les métaux se collent. Quant à la température, elle dépasse les 100°C côté Soleil et - 100°C côté nuit. Cela se traduit par des écarts de plus de 200°C sur de courtes distances, créant des distorsions. Pour le fabricant ces problèmes étaient maîtrisés, sauf celui de l'extension. En effet les ingénieurs craignaient un blocage de l’antenne au cours du déploiement, soit parce que cette opération s’était interrompue d’elle-même, soit parce que la sonde l’avait gênée. (voir une simulation. fichier de 800 ko .avi) . Depuis le lancement de la sonde, ces antennes sont maintenues repliées sur elles-mêmes comme des ressorts. Il suffit de les libérer pour qu'elles se dressent et prennent leur position finale. L'opération va se dérouler en trois phases : la première antenne doit être déployée 3 mai 2005 (le 9 mai, l'ESA annonce qu'elle s'est mal déployée), la deuxième le 8 mai, et la dernière le 12 mai. Pendant toute cette période, aucune observation scientifique n'était prévue, et la sonde a été placée dans un mode de fonctionnement particulier, qui lui permettait de retrouver sa bonne orientation dans le ciel de manière automatique, même si le déploiement des antennes provoque de fortes oscillations sur tout l'engin. Le début de la mission débutera le 4 juillet 2005 en mode surveillance. Les observations se feront sur la partie nocturne du globe martien pour ne pas être gêné par l'ionosphère, excitée par le Soleil. Les scientifiques attendent des résultats jusqu'à 5 000 m de profondeur. A la mi-juillet, les régions sondées s'étendront entre les latitudes 30°S et 60°N, ce qui inclut les plaines du Nord, qui pourrait contenir de l'eau.
Après avoir écouté les avis des parties prenantes, l’ESA a vait immédiatement décidé de suspendre le déploiement avant avril 2004 (date retenue au début de la mission), dans l'attente de simulations probantes. Il fallait en effet évaluer les risques de dommages en fonction des différentes configurations de déploiement et en recenser les incidences sur la sonde et l'instrumentation. Le JPL (Jet Propulsion Laboratory) procéda à une enquête exhaustive, en réalisant notamment des simulations, des études théoriques et des essais sur des antennes représentatives, destinés à évaluer les éventuels effets du vieillissement des matériaux des antennes. Une commission de revue technique indépendante, composée de spécialistes de l’ESA et de l’industrie, s’est réunie en janvier afin d’évaluer les résultats et d’indiquer s’il est possible de procéder au déploiement et à quel moment.Après des mois de travail il sembl a qu'il existait des moyens pour remédier aux problèmes et dans le pire des cas, le radar MARSIS aurait été considéré partiellement ou entièrement perdu. Cependant, les analyses avaient montré que les systèmes de commande de Mars Express pouvaient faire face à un blocage et en réduire les incidences sur les autres instruments scientifiques.Les résultats des analyses qui montraient les scénarios d’impact possibles, la quantité d’énergie en jeu, la nature des matériaux et les conditions physiques régnant dans l’espace permi rent, lors de la réunion finale du 25 janvier, à l’ESA de donner son accord au déploiement de l'antenne de MARSIS. La commission a conclu qu’un risque d’impact sur la sonde ne pouvait être exclu, mais que la quantité d’énergie serait faible et la probabilité d’un dommage grave minime.La commission de l’ESA recommand a de prévoir le déploiement au cours de la semaine débutant le 2 mai. Sur le plan scientifique, un déploiement rapide était préférable dans la mesure où l’évolution de l’orbite de Mars Express permettait, à partir de mai, de réaliser des mesures radar des zones les plus intéressantes de la Planète Rouge.L’opération réussie et Marsis pouvait commencer à rechercher des nappes d’eau du sous-sol et étudier l’ionosphère de Mars au moins jusqu’au 30 novembre 2005, date nominale de fin de l’exploitation de Mars Express, à moins que la mission ne soit prolongée. Sur le site (1) de l'ESA nous apprenons que pour explorer le sous-sol de la planète, l’instrument MARSIS doit se trouver à une altitude comprise entre 300 et 800 kilomètres. Pour le sondage de l’ionosphère, en revanche, il a déjà prouvé (début août 2005) qu’il pouvait fournir des résultats acceptables jusqu’à 3000 kilomètres d’altitude. La résolution verticale du radar est de l’ordre de 150 mètres (dans l’espace libre), tandis que la résolution horizontale, de l’ordre de quelques kilomètres, dépend de l’altitude de la sonde. Le péricentre de l’orbite de la sonde européenne sera localisé côté nuit du 15 juillet au 15 août, puis cela se reproduira à nouveau en décembre 2005, mais beaucoup plus proche du pôle sud, permettant d'entreprendre les sondages de l’hémisphère Sud.(1) http://www.esa.int/esaCP/SEM9PO808BE_France_0.html Pour en savoir plus : Giovanni Picardi, (picar at infocom.uniroma1 point it )Responsable de recherche de l’instrument MARSIS, Département INFOCOM - Université de Rome “La Sapienza”
http://www.st.northropgrumman.com/astro-aerospace/
Pour de plus amples informations,
veuillez contacter :
Département Communication de l’ESA
Le CNRS (Centre National de Recherches Scientifiques) a annoncé que l'instrument SPICAM, équipant la sonde européenne Mars Express, a détecté une lueur ultraviolette dans la nuit martienne , des photons ultraviolets (UV) qui ne seraient pas visibles par l'oeil humain mais qui peuvent être détectés par les spectromètres. Les scientifiques ont constaté que l'émission était plus intense au pôle sud, car c'est l'hiver. Cette découverte fait l'objet d'un article dans la revue Science du 28 janvier. Beaucoup de personnes parlent déjà d'aurores polaires, c'est excessif.En se condensant au-dessus de l'hémisphère gelé, l'atmosphère provoque un appel d'air vers le pôle, qui se traduit par des vents horizontaux et verticaux. Ces turbulences sont le lieu de friction entre les molécules. Ces lueurs auraient pour origine des molécules monoxyde d'azote (NO). Un atome d'azote (N) se combinerait avec un atome d'oxygène (O) pour former une molécule. Des photons sont émis lors du changement d'orbite de l'électron, qui, en revenant sur l'orbite initiale, émet un rayonnement ultraviolet. A cette altitude les concentrations sont trop faibles pour que l'on puisse observer la création de molécules de monoxyde d'azote. Par contre au cours de leur lente descente dans l'atmosphère, la concentration augmente, la combinaison spontanée des molécules, démontrée par l'émission UV caractéristique, devient détectable durant la nuit martienne.Sur Mars, les aurores sont invisibles, car c'est une émission de photons UV (< 400 nm) et non pas en rayonnement visible. Le rayonnement solaire ultraviolet frappant l'hémisphère exposé au Soleil, casse les molécules d'azote (N2) et celles du gaz carbonique (CO2) qui représentent pratiquement la totalité de l'atmosphère ténue de Mars. La faible concentration des atomes d'azote et d'oxygène, produits en continu dans la haute atmosphère (> 120 km) sous les rayons ultraviolets fortement atténués, est trop faible pour qu'ils se recombinent spontanément. Ce n'est qu'au cours de leur lente descente dans l'atmosphère, sous l'effet de la diffusion et du brassage par les turbulences provoquées par des écarts de températures, que leur concentration s'accroît. Ils finissent ainsi par se recombiner, produisant l'émission de photons ultraviolets observée à environ 70 km. Ne pas oublier que sur Mars, il n'y a pas de champ magnétique, semblable à celui de la Terre.
Sur Terre, une certaine disposition des champs électriques permet aux particules énergétiques venant de l'extérieur de faire irruption dans l'électromagnétosphère. Jusqu'à une distance de 7 rayons terrestres, il existe non seulement un champ magnétique, mais aussi un champ électrique, ce dernier étant engendré par le mouvement de l'ionosphère dans le champ magnétique terrestre, le processus pouvant être assimilé à celui observé dans une dynamo. Les aurores sont provoquées par la collision des particules de haute énergie, en provenance du Soleil (vent solaire), avec les atomes de la magnétosphère terrestre, azote et oxygène entre autres. Il y a bien des recombinaisons avec l'oxyde d'azote, mais elles sont minimes par rapport celles des molécules d'oxygène. La couleur rouge se produit entre 200 et 500 km d'altitude par la collision des atomes d'oxygène, visible à 630 nm de longueur d'onde, tandis que la couleur verte trahit des collisions entre 100 et 250 km d'atomes d'oxygène à 557,7 nm. Les couleurs sont propres à une longueur d'onde bien précise, par exemple notre oeil, qui ne laisse passer que les radiations comprises entre 450 nm et 700 nm, verra les nuances du bleu autour de 450 nm, les nuances du vert autour de 550 nm et les nuances du rouge autour de 680 nm. Les lueurs représentées des draperies agitées, car elles suivent les particules le long des lignes du champ magnétique, sont visibles aux pôles, puisqu'il n'y a plus de protection, les lignes de force plongeant vers le centre de la Terre. Ailleurs, ils sont invisibles car les ceintures de radiations piégent le vent solaire constitué de particules à haute énergie. Dans un atome, les électrons peuvent occuper divers niveaux d'énergie bien déterminés, suivant les "distances" au noyau atomique. Un apport extérieur d'énergie peut transporter les électrons sur des niveaux différents de leur niveau normal; ainsi un gaz chauffé sera excité, c'est-à-dire que ses électrons seront transportés sur des niveaux supérieurs. Cependant tout électron tend à occuper l'orbite la plus proche du noyau; si possible, l'électron passera donc du niveau n (caractérisé par une énergie En) au niveau m (d'énergie Em) plus proche du noyau; la différence d'énergie DE = En - Em sera émise sous forme d'une onde lumineuse, de longueur égale à: l = hc / D E ou c = 300 000 km/s, la vitesse de la lumière et h la constante de Planck = 6,626.10-34 DE = En - Em sera émise sous forme d'une onde lumineuse, de longueur égale à: l = hc / D E ou c = 300 000 km/s, la vitesse de la lumière et h la constante de Planck = 6,626.10-34 Les diverses positions des électrons dans l'atome dépendent essentiellement de l'atome lui-même: l'hydrogène n'a qu'un électron, le carbone 6 , l'oxygène 8, le fer 20. Ainsi chaque élément chimique sera caractérisé par son spectre de raies, spectre qui constitue une carte d'identité. Donc le spectre d'un gaz est fonction de sa composition chimique. Puis se sont les conditions physiques du milieu qui interviennent: la température et la densité.
Le mécanisme de formation de monoxyde
d'azote fournit un excellent moyen pour comprendre et vérifier la
validité des différents modèles de circulation atmosphérique au-delà
de 60 km d'altitude.
Les études sur ces lueurs permettent de mieux comprendre l'évolution
de l'atmosphère martienne et sa composition. La comparaison avec la
nôtre, ce que les chercheurs appellent la "planétologie
comparée" permet de l'intégrer dans nos modèles pour mieux
comprendre l'évolution de l'atmosphère terrestre. Notre climat est
établi dans la haute atmosphère, zone la moins connue. SPICAM L'instrument SPICAM (Spectroscopy for the Investigation of the Characteritics of the Atmosphere of Mars) est un spectromètre dédié à l'étude de l'atmosphère et de l'ionosphère de Mars dans les longueurs d'ondes de l'ultraviolet (UV) et l'infrarouge (IR). Un spectromètre imageur en UV est dédié à l'étude de l'atmosphère au nadir (visée verticale) ou au limbe (visée tangentielle) par occultation du soleil ou d'étoiles lointaines. Le spectromètre mesure les UV entre 118 et 320 nm. L’instrument a été construit sous maîtrise d’oeuvre du Service d’Aéronomie, avec la collaboration du BIRA en Belgique, et de l’IKI à Moscou. Deux laboratoires américains ont également contribué à cette expérience. L’effort français a été soutenu par le CNRS et par le CNES.
http://www.swri.org/3pubs/ttoday/fall99/images/tt08.jpg http://www2.cnrs.fr/presse/communique/608.htm http://www.cnes.fr/html/_117_3075_3076_.php
|
Vers l' homme sur Mars Vers les satellites de Mars Vers les missions martiennes Vers Images insolites et voir aussi IMAGES Caltech: http://www.caltech.edu/ Malin Space Sciences Systems: http://www.msss.com Nasa: http://www.nasa.gov http://rst.gsfc.nasa.gov/Sect19/Sect19_13.html http://cmex-www.arc.nasa.gov/MarsImages/SurfaceImages/SurfaceImages.html
|
JavaScript DHTML Drop Down Menu By Milonic
|
![]() |
![]() |