Dernières nouvelles du Cosmos

   Vous êtes informés dès que l'information m'est connue sur la Navette, Ariane, le Soleil, éruptions solaires, le ciel, les sondes, Eros, Cassini, l'ISS, météorites, Mir, etc.... La plupart du temps, elle est  issue directement de la Nasa, l'Esa ou autre organisme officiel et concerne l'astronautique et l'astronomie. 

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Atterrissage sur Titan

  


Génésis

13/09/04

  Les scientifiques sont encouragés par ce qu'ils ont trouvé à l'ouverture des boîtiers. Ils pensent pouvoir réaliser la plupart des objectifs scientifiques.

Rover martien Zoé

12/09/04


    Tandis que les rovers Spirit et Opportunity de la Nasa continuent à avancer lentement à travers le désert martien, sur Terre, un groupe de scientifiques se préparent à envoyer Zoé, un prototype du nouveau rover,  faire une randonnée dans le désert chilien. Spirit et Opportunity cherchent de l'eau et Zoé cherchera  les signes de la vie.

   Le désert chilien de l'Atacama est le plus sec du monde. Dans des zones  proches des côtes du Pacifique, une poignée de bactéries et de lichen essaient difficilement de survivre dans une brume salée et humide, parfois mise en mouvement  par l'océan.

  Mais aucune vie ne pas subsister dans l'intérieur, qui ne reçoit que quelques millimètres de pluie par décennie.

 


Saturne, un nouvel anneau

9/9/04

un nouvel anneau, S/2004 1 R, a été repéré  sur l'orbite d'Atlas
http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/images/small-moons/images/PIA06113.jpg

 

   Sur cette image un nouvel anneau, S/2004 1 R, a été repéré  sur l'orbite d'Atlas, un des satellites de Saturne,  entre les bords des anneaux  A et F. Il serait situé à 138 000 km du centre de Saturne et ferait 300 km de large.

    De plus un examen plus poussé laisse entrevoir un ou 2 satellites supplémentaires provoquant des torsions de l'anneau F. Un objet a déjà était remarqué par le Dr Carl Murray proche du bord extérieur de l'anneau F, à l'intérieur de l'orbite de Pandora. Les scientifiques ne savent pas encore si c'est un petit satellite ou un bloc provisoire en vadrouille. Son diamètre est estimé à 4 ou 5 km. Il est situé à 1 000 km de l'anneau F, l'anneau le plus extérieur de Saturne. Sa distance approximative par rapport au centre de Saturne est de 141 000 km et à moins de 300 km de l'orbite de Pandora. Il a été provisoirement appelé S/2004 S3 (ci-dessous). Son comportement orbital (traversée de l'anneau F 5 h plus tard) pourrait suggérer la présence d'un ou plusieurs autres objets. Cet objet a déjà était baptisé S/2004 S4 et serait de taille similaire à 2004S3.

Il a été provisoirement appelé S/2004 S
http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/images/small-moons/images/PIA06115.jpg

  Cassini a photographié les anneaux avec sa caméra munie de l'objectif grand angle, le 1 juillet 2004, lors de la traversée des anneaux. La résolution maximale est de 7 km/pxl. La région qui sépare l'anneau A du B s'étend sur plus de 3 500 km. Le traitement de cette image permet de bien voir cet anneau très fin juste au-delà du bord de l'anneau A et sur l'orbite d'Atlas (indiquée en rouge sur l'image de droite). Prométhée (102 km de diamètre) est visible proche de l'anneau F est bas et à gauche de l'image.


Mars et l'eau

8/9/04

  Les observations des 2 rovers qui ont atterri sur Mars, il y a plus de 9 mois, indiqueraient qu'une grande mer ou lac aura recouvert il y a bien longtemps la zone, selon les nouvelles études des chercheurs de l'université du Colorado de Boulder. Pour Brian Hynek du laboratoire de physique atmosphérique et spatiale, les données de Mars Global Surveyor et Mars Odyssey indiquent maintenant que la région entourant le site d'atterrissage d'Opportunity a eu probablement une eau superficielle d'au moins 330 000 kilomètres carrés. Cela rendrait cette mer antique plus grande que la superficie des grands lacs réunis ou comparable à la mer Baltique.

    En mars, les instruments d'Opportunity ont balayé la zone d'atterrissage de Meridiani Planum, confirmant que les roches d'affleurement sont riches en hématite, un minéral d'oxyde de fer, ainsi  qu'en sulfates, tous les deux ne se formant qu'en interaction avec de l'eau.  La sonde européenne avait déjà quelques semaines auparavant trouvée de l'eau dans les régions polaires sud.

   En utilisant Thémis pour étudier les émissions thermiques et les images des sondes orbitant autour de Mars, Hynek montra que ces affleurements rocheux s'étendent sur plusieurs km au nord, à l'est et à l'ouest. Une grande inertie thermique  indique une prédominance de gros blocs rocheux, qui se réchauffent plus lentement le jour et se refroidissent plus lentement la nuit. De plus faible inertie thermique sont provoquées par des fines particules qui se réchauffent et se refroidissent plus rapidement. Hynek pense que les affleurements du site d'atterrissage sont le résultat de dépôts marins, la quantité d'eau a dû être assez profonde et persister assez longtemps pour obtenir une couche de sédiments  de plus de 500 m d'épaisseur . Pour que cela puisse se produire, il a fallu que le climat fut différent et se soit prolongé pendant très longtemps.

     Spirit a atterri dans le cratère Gusev le 4 janvier 2004 et Opportunity, son jumeau, sur Meridiani Planum, à l'opposé de Gusev, le 25 janvier 2004.


Les Antennes

8/0/04

   Après le satellite européen ISO, en 1996, qui découvrit que les étoiles se formaient majoritairement en dehors des noyaux, le satellite a redécouvert les résultats des européens il y a près de 10 ans.

Cette image en fausse couleur du télescope spatial Spitzer révèle les populations cachées d'étoiles naissantes cachées au coeur de la collision de 2 galaxies.
Credit: NASA/JPL-Caltech/Z. Wang (Harvard-Smithsonian CfA); Visible: M. Rushing/NOAO
http://ipac.jpl.nasa.gov/media_images/ssc2004-14a_small.jpg

 

   Cette image en fausse couleur du télescope spatial Spitzer révèle les populations cachées d'étoiles naissantes cachées au coeur de la collision de 2 galaxies, connue sous le nom des : Antennes. Ces 2 galaxies de leur vrai nom NGC 4038 et NGC 4039 sont localisées à 68 millions d'années-lumière de nous. Elles se sont percutées au cours de ces 800 millions dernières années. La rencontre ne représente pas la mort, mais la vie. Les dernières observations de Spitzer nous offrent un instantané de la formation d'étoiles déclenchée en cours de cette collision, en particulier à l'emplacement où les deux galaxies se rencontrent. Lorsqu'elle fusionnent, elles produisent des flots d'étoiles massives et des nuages de poussières très sombres. Les yeux de Spitzer, guidés par la chaleur, ont débusqués des populations d'étoiles nouvellement créées.

  L'image composite est un mélange d'images IR de Spitzer et visibles, du télescope du Parc National de Kitt Peak à Tucson, Arizona. Nous voyons les étoiles des 2 galaxies en la lumière visible (vert et bleu) et en rouge, les images IR des nuages de poussières interstellaires, chauffées par les étoiles naissantes. 

  Les 2 noyaux, ou coeurs des galaxies fusionnantes, apparaissent comme des zones de couleur blanc-jaune, l'une au-dessus de l'autre. Les nuages les plus brillants, sièges de formation d'étoiles, se situent à gauche des noyaux, dans la région du chevauchement.

   L'image, en haut et à droite, montre l'image de Spitzer. Cette photo a été prise par la caméra infrarouge et est une combinaison de lumière infrarouge s'étendant de 3,6 microns (bleu) à 8,0 microns (rouge). L'émission de poussière (rouge) est la caractéristique le plus importante de cette image. La lumière des étoiles a été systématiquement soustraite des données  de longueur d'onde les plus longues (rouges) pour accroître le rôle de la poussière.

  L'image en lumière visible, en bas et à droite, montre les vraies couleurs, prise par Spitzer.  Ici, nous contemplons une vue très différente, avec des sites de formation d'étoiles noyés dans des nuages de poussières, très sombres.

  A travers le ciel, les astronomes ont découvert plusieurs collisions de galaxie ou interactions galactiques, montrant les disques spiraux étirés, vrillés par leur gravité mutuelle au passage de l'une à proximité de l'autre. Les distances impliquées sont immenses et les échanges s'effectuent à l'échelle des changements géologiques terrestres. Les observations de tels événements, combinés avec des modèles calculés par de puissants ordinateurs, prouvent que souvent les galaxies fusionnent pour former une simple galaxie, plus grande et de forme sphérique.

  Sur les images de Spitzer, le bleu représente la longueur d'onde de 3,6 µm, le vert celle de 4,5 µm et enfin le rouge celle de 5,8 à 8 µm. Sur l'image composite le bleu représente la longueur d'onde de 440 nm, le vert celle de 700 nm et enfin le rouge celle de 8 µm. Les images furent prises le 24 décembre 2003.

  L'abondance d'articles écrits sur Spitzer au cours de sa première année, dont nous fêtons l'anniversaire aujourd'hui, montrent combien ce télescope était attendu et qu'il répond à un besoin du monde scientifique. Il ouvre une nouvelle fenêtre sur un univers qui nous était interdit jusqu'à maintenant: le monde infrarouge. La naissance d'étoiles fut le sujet de nombreuses théories. Grâce à Spitzer, elles seront confirmées ou infirmées. La collision de galaxies jouent un rôle majeur dans l'histoire de l'univers. Dans quelques millions d'années, notre Galaxie, la Voie Lactée, fusionnera avec notre voisine, la galaxie d'Andromède. L'observation des Antennes nous montrent comment le sort de notre galaxie va évoluer à l'avenir.

Information sur Spitzer : http://www.spitzer.caltech.edu.


Genésis, la mission et l'échec 

8/09/04

La sonde Génésis s'est écrasée dans le désert de l'UtahECHEC au retour. Le parachute ne s'est pas ouvert, selon l'agence Reuters.

  La sonde Génésis (210 kg) s'est écrasée dans le désert de l'Utah. Le déploiement du parachute ne s'est pas effectué. On ne sait pas encore dans quel état se trouve la capsule. Les équipes de recherches sont sur place.

  Les scientifiques devraient attendre 10 ans pour finalement étudier des particules solaires si le feu vert, pour fabriquer une nouvelle sonde, était donné aujourd'hui. Mais l'espoir subsiste pour la récupération les précieuses particules (400 µg de protons, électrons et atomes solaires, ce qui représentent des milliards d'atomes).
http://www.nasa.gov/images/content/64708main5_genesis_ground_300.jpg

   Cette expérience qui avait comme toutes les missions sa part de risques, ne sera pas perdue, selon les spécialistes. En effet, le site d'atterrissage avait été choisi pour sa friabilité. La sonde en s'enfonçant de la moitié de son diamètre, a pénétré dans ce sol à la vitesse de 311 km/h (~100 m/s), ce qui représente une décélération d'un peu plus de 75 g (75 fois la gravité terrestre). Il s'avère qu'elle était prévue pour résister à 75 g. Après analyses, il semblerait que les particules solaires, enfermées dans une gélatine, ne seraient pas polluées par l'environnement terrestre. Tout espoir est permis, ce n'est pas un échec scientifique, si c'est un échec aéronautique. Il faut se souvenir que la technique utilisée est vieille de presque 50 ans (voir ci-dessous). Donc l'origine du problème est peut-être à chercher dans un excès de confiance. Pourquoi aucun des 2 parachutes ne s'est ouvert ?

http://science.nasa.gov/headlines/y2004/images/genesisreentry/fireball_med2.jpg

le frottement des couches denses de l'atmosphère, à 40 000 km/h (11 km/s) provoque la naissance d'un plasma. Des centaines voire des milliers d'observateurs seront rassemblés aujourd'hui pour suivre la capture de Génésis  lors d'un rodéo particulier.   Des centaines voire des milliers d'observateurs seront rassemblés aujourd'hui pour suivre la capture de Génésis  lors d'un rodéo particulier. Le retour de Génésis sera visible comme 10 à 100 Vénus. Une magnitude de - 9 est attendue au-dessus du Nevada.

  Une vingtaine de scientifiques auront pris place dans un NKC 135 de l'US Air FORCE équipé pour l'occasion d'une batterie de télescopes et de spectromètres pointés sur la vingtaine de hublots disponibles. Dans les années passées, cet avion a servi pour l'observation des Léonides. Cette fois, les chercheurs espèrent visualiser l'onde de choc à l'avant de la capsule. En effet, le frottement des couches denses de l'atmosphère, à 40 000 km/h (11 km/s) provoque la naissance d'un plasma. Ce phénomène est mal connu.

  Les astrobiologistes sont aussi intéressés car les météorites d'une taille de 1 m (identique à Génésis) percutent plusieurs fois par an, la haute atmosphère de la Terre, apportant sur Terre de la matière organique. Ces molécules survivent-elles à cette entrée ? Peuvent-elles réagir avec notre atmosphère ? Ont-elles pu réagir avec les gaz atmosphériques dans le chaudron de leur propre onde choc, pour créer de nouveaux matériaux d'importance biologique ? Autant de questions, dont les scientifiques voudraient que Génésis apporte une réponse. Une équipe française participe au projet. Il s'agit de celle de Bernard Marty du centre de recherches pétrographiques et géochimiques du CNRS de Nancy. Elle est l'une des meilleures équipes du monde pour effectuer des analyses nécessitant une très grande sensibilité dans des conditions d'extrême propreté.  

   La rentrée de Génésis peut être le prélude d'un événement d'importance capitale.

   La sonde reviendra suspendue à un parafoil pour que la descente soit suffisamment lente afin de permettre aux pilotes de l'hélicoptère de l'attraper. Un retour sur Terre serait catastrophique, l'impact l'endommagerait et contaminerait les précieuses poussières.

  La capsule déploiera son parachute vers 32 000 m au-dessus des vastes plaines de la zone d'essai de l' US Air Force dans l'Utah. En attente, 30 000 m plus bas, 2 hélicoptères et leurs équipages. Il s'écoulera 18 mn pour que la capsule atteigne la zone d'attente. Pour les pilotes ce sera la fin d'une campagne d'essai qui aura débuté en 1999.

   La récupération en plein vol d'une capsule provenant de l'espace n'est pas une nouveauté. Dans  les années 60, des avions de l'US Air Force ont récupéré plus de 300 capsules  contenant les  films des premiers satellites espions. A la fin des années 50, les Américains avaient essayé de mettre au point un système de transmissions à large bande pour conserver la haute définition permettant de voir les détails imperceptibles, nécessaires aux militaires. C'est surtout après l'affaire de l'U2 de Powels que le besoin se fit sentir. Avec cette histoire, les russes avaient prouvé aux américains qu'ils ne pouvaient plus survoler leur territoire en toute impunité comme auparavant. Mais les technologies électroniques, qui commençaient à utiliser les transistors et quelques circuits intégrés simples, ne pouvaient pas permettre de rapatrier vers la Terre des images prises en orbite basse. Pour palier à ce manque, ils utilisèrent le système Corona. Après avoir filmé le paysage d'une manière traditionnelle, le film était ensuite mis dans une capsule, puis expédié sur Terre. Le retour s'effectuait en parachute. Un avion était chargé de la récupération.

Génésis est en orbite autour du point  L1 (à 1,5 millions de km de la Terre), un des 5 points Lagrange entre la terre et le soleil où la pesanteur des deux corps est équilibrée

http://genesismission.jpl.nasa.gov/images/lagrange_full.jpg

  Tandis que Génésis est en orbite autour du point  L1 (à 1,5 millions de km de la Terre), un des 5 points Lagrange entre la terre et le soleil où la pesanteur des deux corps est équilibrée, elle rassemble des particules du vent solaire sur des plaquettes particulièrement conçues de grande pureté. Après 3 ans, les collecteurs témoins retourneront sur Terre à 11 km/s, le 8 septembre 2004 à 17h52mn46 heure française.

 

Génésis est en orbite autour du point  L1 (à 1,5 millions de km de la Terre), un des 5 points Lagrange entre la terre et le soleil où la pesanteur des deux corps est équilibrée,
http://genesismission.jpl.nasa.gov/mission/images/lagrangemap.gif

 

Les équipages d'hélicoptères et les ingénieurs de la mission préparent activement le retour programmé pour le 8 septembre 2004.    A 1 mois du retour historique de Génésis, rapportant des échantillons en provenance de l'espace, la 20e correction de trajectoire a parfaitement réussi. Ce sera la première récupération en vol depuis les missions Apollo.  Le 9 août 2004, à 12 h TU, Génésis a mis en route son moteur de 90 grammes de poussée pendant 50 minutes, afin de modifier sa vitesse de 1,4 m/s. La manoeuvre a requis 500 g de monopropellan d'hydrazine.

   Génésis a été lancée en août 2001 pour capturer des échantillons provenant à 99 % du Système solaire, donc du Soleil.  Les échantillons de particules composant le vent solaire, collectés sur des plaquettes ultra-pures d'or, de saphir, de silicium et de diamant, seront retournés pour être analysés par des scientifiques. Ils en attendent des informations capitales sur la composition du Soleil et pour être sur les origines du Système solaire.

Les équipages d'hélicoptères et les ingénieurs de la mission préparent activement le retour programmé pour le 8 septembre 2004. A cette date, Génésis (250 kg et 1,5 m) larguera la capsule contenant les échantillons (400 µg de protons, électrons et atomes solaires, ce qui représentent des milliards d'atomes). Elle rentrera dans l'atmosphère terrestre et sera freinée par un parachute (déploiement du parachute à 30 000 m et un autre à quelques milliers de mètres du sol). Un hélicoptère récupérera l'ensemble en plein vol à l'aide d'un grappin au bout d'un filin de 120 m. Ce système de récupération évite d'autres solutions plus onéreuses. Les pilotes de 2 hélicoptères chargés de la récupération dans le désert de l'Utah, sont des anciens militaires et spécialistes d'acrobaties à Hollywood . 

   Les échantillons seront stockés et catalogués dans des salles blanches ayant moins de 10 particules par cm3 et seront mis à la disponibilité de la communauté scientifique.

  Génésis a collecté des poussières des couches supérieures du Soleil, qui auraient la composition de la nébuleuse primitive, pendant suffisamment longtemps et le samedi 7 août, une des dernières collectes s'est effectuée juste au-delà de l'orbite lunaire. Le 6 septembre 2004, Génésis sera à nouveau proche de l'orbite lunaire pour cette fois revenir vers la Terre et ramener ses échantillons. Le dernier retour d'échantillons fut lors d'Apollo 17 en décembre 1972. 


    Un survol de la Terre s'est produit le samedi 1er mai à environ 10:00 heure française, à une altitude de 386 000 kilomètres, juste au delà de l'orbite lunaire. A ce moment-là, le vaisseau spatial voyageait à une vitesse relative, par rapport à la Terre, de 1,26 kilomètres par seconde.

http://www.jpl.nasa.gov/genesis/mission/return_image.html

http://genesismission.jpl.nasa.gov/educate/kitchen/resource/factsheets/missionoverview.pdf

Objets de Kuiper (KBO), 2004DW, Sedna et Quaoar

5/9/04

    Pourquoi a-t-on beaucoup parlé de Sedna, pas de DW 2004 et peu de Quaoar? Pourtant l'intérêt est le même pour ces 3 mondes nouvellement découverts. Les 2 premiers furent découverts aux mêmes dates et tous les 3 se situent dans la ceinture de Kuiper, appelée aussi ceinture de Edgeworth-Kuiper et aussi ceinture transneptunienne. 

    La ceinture de Kuiper est la région habitée par des petits mondes de roches et de glace appelés "Objets de la Ceinture de Kuiper ou  Kuiper Belt Objects (KBO) en anglais, qui s'étend au-delà de Neptune à plus de 7 milliards de km, dont Pluton  en serait la limite inférieure et peut-être un membre. Autrefois les astronomes pensaient y découvrir la 10e planète. L'idée de cette 10e planète viendrait du fait que la loi de Titius-Bode appliquée pour découvrir Pluton, semblait indiquer une planète au-delà.  C'est l'astronome Kuiper qui émit le premier l'idée que la 10e planète pourrait être plutôt des multiples objets formant une ceinture. Elle serait similaire à la ceinture des astéroïdes, une région de débris rocheux entre Mars et Jupiter.  Cependant, elle contiendrait 100 fois plus de matériaux que tous les astéroïdes réunis. Cet endroit contient des milliards d'objets allant de quelques kilomètres jusqu'à plus de 1 000 km de diamètre. Depuis 1992, plus de 1 000 objets furent répertoriés, dont 5 de plus de 1 000 km de diamètre.

   Les astronomes ayant étudié sa structure, un mystère a été dévoilé. Comme la plupart des planètes du Système solaire, la ceinture de Kuiper a été formée à partir de petits objets que se sont accrétés lors de collisions.  Pour que ce processus se soit  produit dans les régions éloignées, au delà de Neptune, la ceinture de Kuiper devrait contenir plus de 10 fois la quantité de matière contenu par la Terre. Cependant, les observations de cette région prouvent qu'elle contient actuellement environ un dixième de la masse de la Terre, ou moins.

  Une question que beaucoup de personnes se posent: pourquoi de telles découvertes de planétoïdes aujourd'hui ? La réponse est simple: grâce aux progrès technologiques. Autrefois, le télescope était limité par ses performances optiques et photographiques. Clyde Tombaugh a découvert Pluton en regardant des plaques photographiques et il pensa que la 10e planète serait sa prochaine découverte, en vain. Aujourd'hui les caméras CCD possèdent une sensibilité beaucoup plus grandes et elles sont accompagnées du traitement informatique qui utilise les puissants et les plus récents ordinateurs pour l'analyse des clichés obtenus par des télescopes plus performants que ceux des années d'avant guerre. Ces améliorations ont permis de détecter des objets plus petits, plus sombres et plus lointain, qu'il y a 5 ans. Les capteurs CCD utilisés actuellement possèdent 172 millions de pixels et ils sont montés sur des télescope robotisés qui sont capables de détecter le moindre objet nouveau, par rapport à une carte pré-établie.

     Contrairement aux mesures directes effectuées par les télescopes, la plupart des diamètres furent évalués en mesurant la température des objets et  en déduisant une taille à partir de leur albédo, la réflectivité lumineuse des KBO. De telles estimations sont moins fiables que les mesures directes des télescope et surtout d'Hubble en attendant James Webb dans 10 ans.

2004 DW 

  Découvert le 17 février 2004, lors d'une surveillance automatisé à l'institut de technologie de Californie à Pasadena (Caltech) avec la caméra Palomar QUEST et le Télescope Samuel Oschin de 1,2 m sur le Mont Palomar en Californie du sud, les observations préliminaires suggérèrent que DW 2004 ait un diamètre supérieur à 1 800 km, le faisant ,à cette période, l'objet de Kuiper le plus gros jamais découvert. C'est l'équipe, composée des astronomes  Mike Brown (Caltech), Chad Trujillo (Gemini Observatory) et David Rabinowitz (université de Yale), qui découvrit Quaoar en 2002, qui est à l'origine de cette nouvelle découverte.

Son orbite est supérieure en moyenne de 2, 4 milliards de km à celle de Pluton.   Avec une taille estimée entre 840 km et 1 800 km (peut-être > 1 600 km), il peut être plus grand que Quaoar dont elle est évaluée de 1 000 km et 1 400 km de diamètre (peut-être 1 250 km). S'il est à l'extrémité supérieure de la zone d'incertitude, alors 2004 DW serait le plus grand de n'importe quel autre objet avéré autour du Soleil au-delà de Pluton (2 300 km de diamètre), qui fut découvert en 1930. Il pourrait être plus grand que Charon (1 300 km de diamètre), le satellite de Pluton. Son orbite est supérieure en moyenne de 2, 4 milliards de km à celle de Pluton. Il serait de couleur très sombre et très froid (<< - 200°). Pour mémoire la Lune mesure 3 476 km de diamètre.

   DW 2004 n'est pas une planète, bien qu'elle soit probablement légèrement plus grande que la moitié de la taille de Pluton, il y a d'autres objets d'une taille semblable qui selon la définition courante, ne sont pas qualifiés de planète (Cérès avec 986 km de diamètre,  Quaoar 1250 km de diamètre, Varuna 900 km de diamètre et 2002 AW197 aussi 900 km de diamètre. Ces< 3 derniers sont aussi 3 objets de Kuiper.  Les objets, dont l'orbite est voisine de Pluton, seraient appelés des "Plutinos" et sont aussi une variété de planétoïdes.

   En regardant en arrière dans leurs archives, les astronomes avaient déjà photographié le nouvel objet sur des images prises dans 2002. Ces images antérieures serviront à préciser les paramètres orbitaux. Sur l'image ci-dessus, en rouge l'orbite de DW 2004. L'orbite en noir, la plus excentrée est celle de Pluton. Il se trouve à 45 UA soit 7 milliards de km de nous (6 heures- lumière), contre 30 UA pour Pluton soit 4,5 milliards de km.

   Sa magnitude estimée à 18,5,  est similaire à celle Quaoar. Puisqu'il est loin, les chercheurs en déduisent qu'il est plus grand que ce dernier.

   Les chercheurs supposent que la plupart des objets de la Ceinture de Kuiper sont faits à parts égales de roche et glace. Il y a de nombreux produits chimiques qui sont normalement  liquides ou gazeux sur Terre et qui seraient différents types de glace sur 2004 DW, y compris l'eau, la glace de méthane (glace de gaz naturel), la glace de méthanol (glace d'alcool), la glace d'anhydride carbonique (neige carbonique), la glace d'oxyde de carbone, etc...

Quaoar: http://www.gps.caltech.edu/~chad/quaoar

Ceinture de Kuiper: http://www.ifa.hawaii.edu/~jewitt/kb.html

Sedna

L'existence du planétoïde Sedna (déesse des océans en Inuit) a été annoncé le 15 mars 2004   L'existence du planétoïde Sedna (déesse des océans en Inuit) a été annoncé le 15 mars 2004, soit un mois après 2004 DW, par Mike Brown (Caltech) qui faisait partie de l'équipe de 2004 DW. Il fut tellement persuadé d'avoir affaire à un satellite, qu'une vue d'artiste fut lâchée aux médias qui s'en emparèrent très heureux d'écrire, comme toujours, des lignes sur une nouvelle Lune. tel que Sedna apparaît au télescope de 48 cm de l'Observatoire de Palomar

  Ci-contre, tel que Sedna apparaît au télescope de 48 cm de l'Observatoire de Palomar. Le faible objet attira l'attention des astronomes grâce à son faible mouvement.

   Brown a crû en un satellite à cause de la rotation lente de Sedna qui semble tourner sur son axe en 40 jours. En comparaison, le plupart des corps solitaires du Système solaire comme les comètes ou astéroïdes tournent sur eux-mêmes en quelques heures. Brown et ses collègues pensent qu'un compagnon obscur est à l'origine de cette rotation. Pour l'instant rien de tel n'a été découvert. Même avec les yeux perçants de Hubble, il est impossible de résoudre le disque. C'est équivalent à essayer de distinguer un ballon de hand ball à 1 500 km. Son diamètre est estimé aux 3/4 de celui de Pluton, soit ~1 600 km. Si cette lenteur se confirme, Sedna serait le 3e corps en rotation lente après Mercure et Vénus qui soit liées gravitationnellement au Soleil. Pluton doit sa lente rotation de 6 jours en raison de son lien gravitationnel avec Charon. le futur télescope spatial James Webb résoudra peut-être cette énigme.

Le Soleil y apparaît comme un petit point distant de 13 milliards de km au plus près, entouré des planètes du Système solaire.  Ce planétoïde mystérieux est 3 fois plus éloigné de nous que Pluton. Le Soleil y apparaît comme un petit point distant de 13 milliards de km au plus près, entouré des planètes du Système solaire. Son orbite très elliptique l'éloigne à 130 milliards de km (900 fois la distance Terre Soleil). La température ne doit jamais s'élever au-dessus de - 240°C. Il orbite autour du Soleil en 10 500 ans. Sedna s'approchera au plus près de la Terre dans 72 ans. La dernière fois où il s'est approché du Soleil, c'était pendant l'ère glaciaire. La prochaine fois qu'il reviendra, le monde pourrait encore être complètement différent.

    Grâce au télescope infrarouge Spitzer, son diamètre a été estimée à moins de 1 700 km, plus petit que Pluton et voisine de 2004 DW. En combinant des données sures, Brown a évalué la taille entre Pluton et Quaoar.

 

http://imgsrc.hubblesite.org/hu/db/2004/14/images/f/formats/web_print.jpg

http://science.nasa.gov/headlines/y2004/images/sedna/discovery.gif

Quaoar

   La première découverte de Quaoar remonte au 4 juin 2002 par le Télescope Samuel Oschin de 1,2 m sur le Mont Palomar en Californie du sud. Les amérindiens de Tongva ont habité la région de Los Angeles avant l'arrivée des Blancs. Quaoar vient de la mythologie de leur création.  

    Mike Brown (Caltech), Chad Trujillo (Gemini Observatory) ont fait état de cette découverte le 7 octobre 2002 lors du 34eme congrès annuel du département des sciences planétaires de la Société Astronomique Américaine, qui se tenait à Birmingham, Alabama. Baptisé 2002 LM 60, avant d'être nommé Quaoar pour le commun des mortels, Hubble a mesuré ce monde de glace qui est à environ 42 AU (6 milliards de km ou 5 heures lumière) et à plus d'un milliard de km de Pluton. Comme Pluton, Quaoar navigue dans la Ceinture de Kuiper. D'un diamètre de 1 300 km, soit 40 millisecondes d’arc, Quaoar est la moitié de Pluton. Sa magnitude est de 18,6. Il est sur une orbite presque circulaire, dont l'excentricité est inférieure à 0,04, ce qui signifie que la distance Quaoar-Soleil varie de 8% sur la totalité de son orbite qui dure 285 années terrestres. Son inclinaison sur l'écliptique est de 8 degrés, alors que celle de Pluton est de 20°.

   Quaoar serait constitué, comme la plupart des objets de Kuiper (KBO), d'un mélange de roches et de glaces diverses (neige carbonique, glace de méthane, glace de méthanol, etc...). Selon les mesures du télescope Keck de la glace d'eau serait présente.

Possibilités d'autres découvertes

  Les précédents détenteurs du record étaient le KBO Varuna et un objet appelé 2002 AW197, chacun mesurant près de 900 kilomètres. Il est très probable qu'il y ait d'autres planétoïdes plus grands dans la Ceinture de Kuiper. Seulement 15% du ciel furent observés avant de trouver 2004 DW. Quaoar a aussi été découvert car il était très gros. Il devrait y avoir 5 fois plus de planétoïdes de la taille de Pluton ou Charon.

Appellation

  L'appellation est décidée par le Centre des Petites Planètes (MPC) et l'Union Astronomique Internationale (IAU). Les noms comme Sedna et Quaoar ne sont pas encore officialisés. Le numéro correspond à l'année de la découverte (2002 = année 2002). La première lettre est celle de la quinzaine de l'année de la découverte(A = 1 au 15 janvier). La lettre suivante est assignée séquentiellement. Ainsi 2004 DW  est le 23e objet découvert lors de la 4e quinzaine de 2004.

   Lorsque les paramètres orbitaux sont mieux connus, un nombre inférieur à 100 000 est attribué. Cérès (astéroïde) qui fut le premier découvert porte le numéro 1 et Quaoar le numéro 50 000. Après cette numérotation, le découvreur peut proposer un nom à l'IAU. Il y a bien plus de règles au sujet du nom de l'objet. 2004 DW, par exemple, devra être baptisé du nom d'un dieu des enfers parce qu'il est sur une orbite proche de Pluton.

caltech    http://today.caltech.edu/

Hubble:   http://hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/releases/2004/14/image/a

Supernova SN 2004dj

4/09/04

  Des astronomes de l'université de Californie à Berkeley ont braqué le télescope spatiale Hubble vers la plus brillante et la plus proche supernova de la décennie. L'explosion a fourni une lumière équivalente à 200 millions de Soleil. La supernova, appelée SN 2004dj, est si lumineuse sur l'image de Hubble qu'elle  pourrait être facilement confondue avec une étoile de premier plan dans notre Voie Lactée. Pourtant elle se trouve à 11 millions d'années-lumière de la Terre en périphérie de la galaxie NGC 2403, nichée dans un amas d'étoiles massives bleues âgées seulement de 14 millions d'années? Pour le professeur d'astronomie Alex Filippenko c'est une étoile massive jeune d'une masse estimée à 15 masses solaires qui a explosée.  Les étoiles massives vivent beaucoup moins de temps que notre Soleil. Elles ont plus de carburant à brûler par fusion nucléaire, mais elles le consomment à une vitesse disproportionnée. Notre Soleil, qui est une petite étoile, à 10 milliards d'années pour tout consommer. Il n'est qu'à la moitié de sa vie.

  Des observations additionnelles ont déjà montré que nous avons affaire à une supernova de type II, résultant de la mort d'une jeune étoile massive riche en hydrogène. Est-ce une nouvelle SN 1987A ?

   Une équipe d'astronomes conduite par  Jesus Maiz du STScI (Space Telescope Science Institute) a découvert que la supernova faisait partie d'un amas compact connu sous le nom de Sandage 96, lequel a une masse d'environ 24 000 soleil. L'image de cette région montre plusieurs amas (les zones bleues) aussi bien que des associations moins concentrées d'étoiles massives. Le nombre élevé d'étoiles massives dans NGC 2403 indique un taux élevé de supernovae. Deux autres supernovae ont observées dans cette galaxie, il y a 50 ans.

   Le cataclysme s'est probablement produit quand le noyau central de l'étoile, se composant de fer, s'est soudainement effondré pour former un objet extrêmement dense appelé une étoile à neutron. Les couches de gaz environnantes  ont rebondi sur le coeur métallique hyper dense acquérant de l'énergie de la pléthore de neutrinos  (minuscules particules qui n'interagissent pas avec la matière) qui a pu avoir été libéré, expulsant de ce fait violemment les couches dans l'espace. 

Ces images composites de NGC 2403 et SN 2004dj ont été obtenues par combinaison d'images à travers divers filtres  Cette explosion a éjecté dans l'espace, des éléments chimiques lourds, produits par les réactions nucléaires à l'intérieur de l'étoile. Comme d'autres supernovae de type II, l'explosion de l'étoile a fourni la matière première pour de futures générations d'étoiles et de planètes. Les éléments sur Terre tels que l'oxygène, le calcium, le fer et l'or sont venus, il y a bien longtemps, de supernovae telle que celle-là. 

  Les astronomes continueront à étudier  SN 2004dj au cours des années à venir, avant qu'elle ne disparaisse lentement de notre regard, afin de mieux comprendre la façon dont certains types d'étoiles explosent et quels genres d'éléments chimiques sont expulsés dans l'espace.

  L' image composite (droite) de NGC 2403 et SN 2004dj a été obtenue par combinaison d'images à travers divers filtres à l'aide de la caméra de surveillance à champ large de Hubble. Les couleurs ont une très haute importance en astronomie. Très chaude, les jeunes étoiles sont bleues. Des étoiles plus anciennes et les zones de poussières très denses près du centre de la galaxie sont rouges. Les régions de formations d'étoiles, riches en hydrogène sont roses. La région centrale d'une galaxie, le bulbe, de fortes concentrations d'étoiles vieilles est jaune

     L'image de gauche représente une petite région de NGC 2403, 2 mois avant que la supernova se produise. L'image localise l'amas Sandage 96 vu le 8 mai 2004 par le télescope de l'observatoire national de Kitt Peak en Arizona et la  WIYN 0.9 meter mosaic camera. Celle de droite est une image de la même région vue par le télescope spatial Hubble, prise le 17 août 2004. La lumière de l'explosion surpasse celle de toutes les étoiles de l'amas.

   Credit for ground-based image: WIYN/NOAO/AURA/NSF, T. Rector (University of Alaska, Anchorage), Z. Levay and L. Frattare (STScI) Credit for Hubble image: NASA, ESA, A.V. Filippenko (University of California, Berkeley), P. Challis (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics), et al.

http://imgsrc.hubblesite.org/hu/db/2004/23/images/b/formats/web_print.jpg

Mystérieux signal à 1 000 al

3/09/04

  Voici un bel exemple d'une mauvaise interprétation des infos astronomiques par la Presse.

    New Scientist a révélé qu'un mystérieux signal, pourrait être d'origine extraterrestre.

  Or, il n'en est rien. Le responsable scientifique du SETI@home, Dan Werthimer de l'université de Californie à Berkeley, a déclaré que les propos de New Scientist sont très exagérés.

   Avec le projet SETI@home, le radiotélescope d'Arécibo a détecté un signal en provenance d'une région du ciel située entre les poissons et le bélier, à 1 000 al de nous. Il n'y aucune étoile apparente dans cette zone. La source baptisée SHGb02+14a, aurait émis un signal d'une durée d'une minute. Elle a été localisé sur ~ 1, 420 gigahertz,  la fréquence de l'hydrogène qui est l'élément le plus abondant de l'univers. 

  Comme tous les 5 milliards de signaux potentiels, la candidate baptisée SHGb02+14a, avait un score représentant une  probabilité statistique qu'à l'intérieur il y  ait un signal intelligent. Ces résultants l'ont placé parmi les 200 probables, choisies pour des réobservations qui eurent lieu en mars 2003, avec le radiotélescope d'Arécibo. De tous ces candidats SHGb02+14a fut l'un de ceux à suivre les résultats des courbes. Mais les chances sont très minces. Seul une chance totalement aléatoire pourrait permettre de voir un signal, parmi les milliards observés, à 3 occasions différentes, comme ce fut le cas pour SHGb02+14a. En outre, comme cela fut relaté dans le bulletin du SETI@home le 17 mai 2004, la dérive rapide de la fréquence (entre 8 et 37 hertz par seconde) constatée, rend ce candidat improbable. A cause de cette dérive, explique Werthimer, "si nous avions regardé le ciel même quelques secondes plus tard nous n'aurions pas trouvé une allumette ". Un signal qui dérive si rapidement et qui ne peut être entendu que quelques secondes  et à cette fréquence donnée,  peut être détecté que par une chance inimaginable. Inutile de dire, qu'une telle transmission à des chances pratiquement nulles d'être issue d'une civilisation avancée.

  Pour le directeur du projet SETI@home David Anderson de l'université de Berkeley, SHGb02+14a serait un candidat de type inconnu pour un type connu de "mouvement du barycentre  corrigé selon une courbe gaussienne". Une vraie transmission de ce genre resterait au moins dans une bande de fréquence étroite et ne dériverait pas comme le fait ce signal.

    SETI@home utilise ses programmes fonctionnant comme économiseur d'écran (screensavers) sur des millions de PC individuels dans le monde entier, pour filtrer les signaux captés par le radio télescope d'Arécibo.

   Pour conclure, si cela avait été vrai, ce signal aurait  été émis alors qu'en Angleterre se déroulait la bataille d' Hastings avec Guillaume le conquérant. Si nous répondions à ce signal, il arriverait dans 1 000 ans. Pour eux il se sera écoulé 2 000 ans entre l'émission du signal et la réception de notre réponse. Les discussions à bâtons rompus avec des extraterrestres est une utopie.

    Naturellement pas de démentie dans la Presse, comme d'habitude. Méfiez-vous des informations à sensation. Avant de les croire, cherchez la confirmation scientifique et non pas celle de pseudo scientifiques qui apparaissent trop souvent à la télé.

Voir EXOPLANETES

http://planetary.org/news/2004/seti_signal_0902.html

http://setiathome.ssl.berkeley.edu/

Saturne et les anneaux en fausse couleur

2/9/04

temperature image of Saturn   La sonde spatial Cassini-Huygens a mesuré la température des anneaux de Saturne avec une précision jamais atteinte. Les anneaux n'ont pas tous la même température. Cette image en fausses couleurs montre les différentes températures. Le côté non éclairé des anneaux passe de 110°K (rouge) à 73°K (bleu). Le vert indique une température de 90°K. Pour mémoire l'eau gèle à 273°K.

 Les données prouvent que la région obscure des anneaux, comme l'anneau externe A (le plus éloigné, à droite) et l'anneau du milieu B sont plus froids, alors que des sections plus transparentes, comme la Division Cassini (en rouge juste à l'intérieur de l'anneau de A) ou l'anneau intérieur C (montré en jaune et rouge), sont plus chaudes. Les scientifiques sont satisfaits car cela confirme leurs calculs, les parties opaques des anneaux laissent passer moins de lumière et celles transparentes, plus. Ces résultats montrent également, pour la première fois, que les différents annelets dans l'anneau de C et la Division de Cassini sont plus froids que leur entourage, des régions plus transparentes. L'anneau C est à 110°K et l'anneau B à 73°K.

  Ces résultats longtemps soupçonnés et enfin vérifiés, fournissent de nouvelles indications sur la composition, la structure et l'épaisseur des anneaux. Ainsi la teneur en glace (eau) semble plus importante dans les régions froides, qui en outre sont les moins denses et les moins opaques. par ailleurs, les astronomes de l'université de Londres ont détecté la présence, près de l'anneau F, d'un objet de 3 à 4 km de diamètre. D'autre part un anneau très tenu associé à l'orbite d'Atlas a été observé.   

  Ces mesures furent prises le 1 juillet 2004 juste après l'insertion sur orbite autour de Saturne. Cassini était si proche de la planète qu'aucune photo du côté non éclairé des anneaux ne fut exploitable, par conséquent les données de température furent tracées sur une image du côté éclairé des anneaux. Saturne est surexposée donc blanche sur cette image. Encelade est visible en bas de la photo.

   Le spectromètre infrarouge, un de 12 instruments de Cassini, mesure les émissions infrarouges des atmosphères, des anneaux et des surfaces. Ce spectromètre créera des profils verticaux de la température et de la composition des gaz pour les atmosphères de Titan et de Saturne. Pendant la mission de quatre ans, l'instrument recueillera également des informations sur les propriétés et la composition thermiques des anneaux de Saturne et de ses satellites.
http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/multimedia/pia06425.html

 

Exoplanètes  55 Can e et Gliese 436 b: 2 autres super Terre

1/09/04

  Des astronomes ont annoncé hier 31/08/04 avoir découvert des exoplanètes d'une nouvelle classe dont la taille se trouve à la limite des planètes telluriques et des planètes géantes soit de 10 à 20 fois la Terre, ce qui représente les plus petites exoplanètes découvertes aujourd'hui, après µ Arae d. Après Jupiter, la taille de référence devient Uranus ou Neptune.

   En plus, une des nouvelles planètes rejoint trois autres autour de l'étoile  55 Cancri pour former le premier système connu de quatre planètes.

   Les nouvelles découvertes sont au nombre de deux. Elles furent découvertes par l'équipe renommée de Paul Butler et Geoffrey Marcy du Carnegie Institute de Washington, l'université de Californie à Berkeley et Barbara McArthur de l'université du Texas à Austin. Les 2 découvertes ont été passées en revue et acceptées pour la future parution dans le Astrophysical Journal. La NASA et le National Science Foundation financent leurs recherches.

  Les deux nouvelles planètes orbitent très près de leurs étoiles en quelques jours et pour la première fois, elles sont de taille inférieure à Jupiter. La première planète, découverte par Marcy et Buttler, tourne autour d'une petite étoile appelée Gliese 436 en 2,5 jours à  4,1 millions de kilomètres. La première planète est la seconde orbitant autour d'une naine M, un type d'étoile de faible masse, soit  4/10 de notre Soleil. Gliese 436 est localisée à 30 al, dans la constellation du Lion. La 2e planète trouvée par McArthur, tourne autour de 55 Cancri (Cnc - cancer) en moins de 3 jours à environ 5,6 millions de l'étoile. Trois autres planètes, plus grandes, orbitent respectivement en 15, 44 et 4 520 jours. Marcy et Butler ont découvert la planète externe en 2002. C'est pour le moment la seule planète identique à Jupiter naviguant aussi loin, que notre planète géante, de son Soleil. 55 Cancri (Cnc) est âgé d'environ 5 milliards d'années, un peu plus grande que notre Soleil et localisée à 41 al dans la constellation du cancer. 55 Cancri (Cnc) est un laboratoire permettant d'étudier un système planétaire en formation et en pleine évolution.

   Puisque les nouvelles planètes sont plus petites que Jupiter, il est possible qu'elles soient faites de roche ou bien de roche et de glace, plutôt que de gaz. Selon les scientifiques, les planètes peuvent avoir, comme la terre, été formées par accumulation progressive de corps rocheux. Pour Butler, une planète de la taille de Neptune n'aurait pas suffisamment de masse pour retenir le gaz, mais en ce moment personne ne le sait.

Les deux nouvelles planètes sont de taille inférieure à Jupiter.   Les 2 découvertes le furent grâce à la détection de la vitesse radiale, l'attraction subite par la gravité d'une planète est détectée par l'oscillation qu'elle produit sur l'étoile de parent. Butler, Marcy et leurs collaborateurs, incluant le Dr Deborah Fischer de l'université d'Etat de San Francisco et le Dr Steven Vogt de l'université de Californie à Santa Cruz ont découvert leur "Neptune" après l'observation minutieuse de 950 étoiles voisines avec l'observatoire W.M. Keck sur le Mauna Kea à Hawaï. Ils furent capables d'identifier une telle petite planète parce que l'attraction subie permettait de faire osciller suffisamment l'étoile.

   McArthur et ses collaborateurs les Drs Michael Endl, William Cochran et Fritz Benedict de l'université du Texas découvrirent leur "Neptune" après une centaine d'observations de 55 Cancri (Cnc) avec le télescope Hobby-Eberly à l'observatoire McDonald au Texas de l'ouest. En combinant les données avec celles obtenues par Marcy, Fischer et Butler depuis l'observatoire Lick en Californie et les archives du télescope spatial Hubble, l'équipe a été capable de modéliser l'orbite de la planète externe de 55 Cancri. Ceci, à leur tour, leur a permis de voir clairement les orbites des trois autres planètes intérieures, y compris la nouvelle de la taille de Neptune.

  Les futures missions de recherche d'exoplanètes identiques à la Terre , incluent Kepler, l'interféromètre spatial et le "Chercheur de planète terrestre. Aujourd'hui, à peu près 140 exoplanètes sont découvertes.

http://spaceflightnow.com/news/n0408/31planetclass/planetsize.jpg 

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