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Navette et Hubble

08/12/04

    Pour assurer la continuité de l'extraordinaire travail effectué par le télescope spatiale Hubble et préparer sa "désorbitation", la Nasa devrait envoyer une mission habitée et non robotisée, déclare un rapport pour le Congrès demandé par le National Academies' National Research Council.

    L'agence devrait considérer le lancement  d'une mission habitée dès que possible, après la reprise des vols en mai ou juin 2005 de la Navette,  parce que certains des composants du télescope pourraient être dégradés au point qu'ils ne plus seraient utilisables ou pourraient rendre la manoeuvre de désorbitation plus difficile, voire incertaine.

    La mission habitée permet aux astronomes de prendre des initiatives en cas d'imprévus, pas une mission robotisée, qui conduirait Hubble à une perte irrémédiable. La mission robotisée ne pourrait être utile que pour la désorbitation.

   Depuis 14 années passées en orbite, Hubble n'a été conçu que pour des interventions humaines. Après 4 services de maintenance, le 5e est dernier avait été programmé pour changer des batteries, des détecteurs pour un guidage fin, des gyroscopes dont 2 sont déjà en panne, et 2 instruments scientifiques.

   Une mission robotisée à contre elle, le fait que ce serait une première, avec les risques maximum et que d'autre part 39 mois de préparation, c'est beaucoup trop court.

   Pour Louis J. Lanzerotti, professeur de recherches de renom à l'Institut de Technologie du New Jersey ainsi que des consultants des laboratoires Bell et Lucent Technologies à Murray Hill New Jersey, l'étude d'une telle mission aussi bien que l'immaturité de la technologie impliquée et l'incapacité à répondre aux échecs imprévus, rendent fortement peu probable que la NASA soit capable d'augmenter la durée de vie scientifique du télescope grâce à une mission robotisée à risques. Pour Lanzerotti avec ces réparations, Hubble pourra fournir de nouvelles découvertes sur les étoiles, les exoplanètes et des mesures lointaines de l'univers, avec une sensibilité 10 fois meilleures. 

   L'homme peut décider, pas la machine.


Mars Reull Vallis

08/12/04

Cette image de Mars Express montre Reull Vallis dans Promethei Terra et le canal Teviot Vallis qui y débouche.
http://www.esa.int/export/images/142--Reull_L.jpg


    Cette image de Mars Express montre Reull Vallis dans Promethei Terra et le canal Teviot Vallis qui y débouche. L'ensemble est localisé par 42° sud et 1020 est. La résolution est de 21 m/pxl obtenu au cours de l'orbite 451 le 29 mai 2004. Le canal vu ici mesure 20 km de large pour une profondeur de 1 800 m.
Credits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)


Mars et le méthane

08/12/04

   Lors d'une conférence à la division des sciences planétaires de Louisville (Kentucky), Michael Mumma, directeur du centre d'astrobiologie au Goddard Space Flight Center de la Nasa, a annoncé que le niveau de méthane détecté sur Mars est relativement élevé. 

   Or, le méthane sur Terre signifie avant tout la vie. Mais il peut avoir été produit par des volcans ou l'activité tectonique. Pourtant les activités volcaniques et tectoniques semblent s'être arrêtées depuis bien longtemps. Alors, pourquoi la présence de méthane ? C'est bien prudemment que les scientifiques osent soulever la question d'une activité microbienne en sous-sol ou quelque chose d'inconnu pour le moment.

Des processus chimiques, comme des oxydants présents dans l'atmosphère, peuvent convertir le méthane en hydrocarbures.

http://66.240.198.75/albums/terraform/acn.jpg
Réactions chimiques déclenchées par le rayon-
nement ultraviolet, dans la faible atmosphère de
gaz carbonique Credit: Sushil, UMich

   Le niveau moyen de méthane se situe entre 20 et 60 parties par milliard (ppmd). Des pics furent mesurés à 250 ppmd. Ces résultats furent obtenus en mars 2003 avec l'instrument IFT (Infrared Telescope Facility) de la Nasa installé sur le télescope Gemini au Chili. La plupart des mesures furent effectuées sur les longueurs d'onde de 3,3 et 7,7 µm, spécifiques au méthane. Son équipe a pu mesurer la vapeur d'eau et le méthane dans les mêmes spectres. Mumma a constaté qu'il y avait entre 20 a 60 ppmd aux latitudes élevées, tandis qu'à l'équateur se sont 250 ppmd.

   Alors que le pourcentage de vapeur d'eau change avec l'altitude, le taux de méthane change peu selon l'altitude ou la température, car il ne se condense pas. Par contre des processus chimiques, comme des oxydants présents dans l'atmosphère, peuvent le convertir en hydrocarbures, tels que le méthanol ou le formaldéhyde. Une nouvelle étude par Sushil Atreya suggère que le péroxyde d'hydrogène créé par des tempêtes de poussières pourrait agir sur le méthane, hors de l'atmosphère.

   Le méthane serait libéré actuellement, ce qui expliquerait l'accroissement équatorial. Une libération aussi intense, dans le temps, diffuse naturellement dans l'atmosphère et est transporté partout, se répandant autour de la planète et aux pôles. Il est possible qu'il soit confiné dans une zone s'étendant à 10° de part et d'autre de l'équateur. Cela concerne une région de transition entre les hautes plateaux voire de montagnes et les plaines: Syrtis Major. Il y a beaucoup d'escarpements ou des falaises aux parois abruptes, où la topographie change brusquement. Valles marineris est un autre endroit où l'accroissement de méthane a été constaté et c'est une région de crevasses profondes (8 000 m) avec des falaises très raides. Il est possible que le méthane diffuse à travers le permafrost et sort sur les parois des falaises. Sort-il à travers d'anciennes fissures  volcaniques au niveau du pergélisol ? 

Valles marineris est un autre endroit où l'accroissement de méthane a été constaté et c'est une région de crevasses profondes (8 000 m) avec des falaises très raides.
http://www.esa.int/export/images/s_019_120704
_0360_4_3d_01_VallesMarineris_Geo_L.jpg

Perspective sur l'escarpement côté sud d'une partie de Malas Chasma dans Valles Marineris. Les flancs mesurent plus de 5 000 m de haut. La résolution est de 30 m/pxl. L'image est centrée sur 11° sud et 286° est. La photo a été prise lors de l'orbite 360 par Mars Express.

     D'autre part, sur Terre, le méthane est issu d'un processus biologique, sur Mars, c'est moins sûr. Aucune preuve n'existe pour l'instant. Une possibilité est tirée du modèle terrestre, où une plaque tectonique passe sur une autre. La plaque porte en elle le dioxyde de carbone, l'eau, matière organique, etc.... Quand elle atteint la région magmatique, ce matériau réagit avec l'olivine et le convertit en minéral différent - la magnétite - en libérant de l'hydrogène. Cet hydrogène réagit avec le carbone pour former le méthane, qui s'évade ensuite à travers la roche. Ce processus exige une tectonique active et il n'y a aucune preuve dans ce sens actuellement sur Mars. Sur Terre les plaques ont une faible épaisseur (de l'ordre de 50 km) tandis que sur Mars, l'épaisseur serait de 150 à 200 km, si elles existent. Des recherches sont entreprises pour trouver d'autres hydrocarbures en mesurant le rapport deutérium/hydrogène D/H. Dans un processus tectonique, le rapport D/H devrait être plus faible, avec de l'eau venant des origines de la jeune planète, que celui avec de l'eau actuelle. Ainsi si le méthane possède un rapport D/H plus faible, cela suggèrerait une production géothermique ou au moins issue d'un réservoir en profondeur. L'autre possibilité ferait songer à une activité biologique. Il peut y avoir une évasion biologique depuis une couche externe ou au-dessous du pergélisol. Si c'est au-dessous du pergélisol et s'il est imperméable, la diffusion du méthane devrait être latérale par exemple sur les parois des falaises. Par contre, si des "formes biologiques" ou bio formes consomment le dioxyde de carbone et l'eau beaucoup plus récente que celle en profondeur, il faut s'attendre à trouver une abondance de deutérium plus élevée. Alors les scientifiques devraient constater une diminution du C13 , carbone lourd, dans le méthane libéré par des bio formes. 

   Il y a un défaut aux raisonnements car la seule expérience que nous ayons, est terrestre. Nous n'avons aucune idée sur ce qui existe dans le sous-sol martien. Les membres de l'équipe d'astrobiologie de la Nasa à l'université de Rhode Island ont montré que méthane et éthane sont produits en abondance de manière similaire dans les sédiments au fond des mers où la température est très froide (+ 1°). Dans cet environnement les gaz sont probablement produits par la vie. C'est important , car si la vie se forme sur Mars d'une manière similaire, l'éthane devrait être libéré avec le méthane. C'est pour cela que des recherches à partir de la Terre, font devoir être réalisées avec l'aide de télescopes, afin de rechercher d'autres hydrocarbures. Les résultats pourront être incorporés dans des modèles pour affiner les raisonnements. La mesure du rapport isotopiques du C12 et C13 ne pourront pas être faits depuis la Terre. D'autres Orbiter autour de Mars seront nécessaires. Des résultats obtenus dépendront l'avenir des programmes martiens.

    Mais une controverse existe entre la Nasa et l'Esa sur les quantités mesurées. Pour Michael Mumma, Mars Express a effectué ses mesures dans une atmosphère très perturbée. De décembre 2003 à juin 2004, il y avait une importante tempête de poussières, qui les a dispersées jusqu'à 20 000 m d'altitude. Or, selon Mumma, les mesures auraient été faîtes en janvier, février et mai 2003. Cela a réduit la signature spectrale de l'eau et du méthane. Cela signifie que lorsque  Mars Express a mesuré le méthane, il regardait sur un fond de poussières et de glace flottant dans l'atmosphère. Cela aurait affecté leurs mesures et l'abondance des dérivés apparaîtraient plus faibles qu'ils ne seraient. Pour lui, ses mesures sont meilleures car effectuées en 2003 alors que le ciel était clair. 

  Les mesures de la sonde Mars Express de l’ESA révèlent que, dans l’atmosphère martienne, les concentrations de vapeur d’eau et de méthane coïncident de manière importante. A une altitude comprise entre 10 et 15 kilomètres de la surface, la vapeur d’eau est présente dans l’atmosphère de manière uniforme et est intimement mélangée à ses autres composantes. Il en est de même à proximité de la surface où sa présence fut constatée sous des formes plus concentrées dans trois grandes régions équatoriales : Arabia Terra, Elysium Planum et Arcadia-Memnonia. Dans ces endroits, cette concentration est deux à trois fois supérieure à celle des autres régions observées. Comme l’indique Vittorio Formisano, responsable de recherche du spectromètre à transformée de Fourrier, ces zones de plus forte concentration de la vapeur d’eau correspondent également à celles où la sonde Odyssey de la NASA a repéré une couche de glace d'eau à quelques dizaines de centimètres sous la surface. Or, ses zones de plus forte concentration, sont les mêmes que celles où la vapeur d’eau et la glace d'eau souterraine sont également concentrées. Les chercheurs européens supposent que cette corrélation spatiale entre la vapeur d’eau et le méthane s’explique par une origine souterraine commune.

    Dans un premier temps, l'équipe de Mars Express s'est concentrée sur la couche de glace souterraine dont l’existence pourrait s’expliquer par la théorie de la « table de glace », selon laquelle la chaleur thermique dégagée sous la surface entraînerait une remontée de divers matériaux et d’eau, laquelle gèlerait avant d’atteindre la surface du fait de la température très négative qui y règne. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre les relations entre d’une part cette table de glace et d’autre part la présence et la répartition de la vapeur d’eau et du méthane dans l’atmosphère. En d’autres termes, les processus géothermiques qui « alimentent » la table de glace peuvent-ils également transporter de la vapeur d’eau et d’autres gaz, comme le méthane, vers la surface ? Peut-il y avoir de l’eau liquide sous cette table de glace ? Des formes de vie bactérienne peuvent-elles exister dans l’eau située sous la table de glace, produire du méthane et d’autres gaz, et les libérer vers la surface puis dans l’atmosphère ? Le spectromètre a également détecté des traces d’autres gaz dans l’atmosphère martienne. Des observations in situ effectuées par de futures missions d’atterrisseurs martiens apporteront peut-être une réponse plus complète à ces énigmes.

  Ces résultats ont été communiqués le 20 septembre 2004 par Vittorio Formisano, à l’occasion de la Conférence internationale consacrée à Mars (19 au 23 septembre) et organisée par l’Agence spatiale italienne (ASI) à Ischia (Italie).

Article de l'ESA: http://www.esa.int/esaCP/Pr_51_2004_p_FR.html

Pour tout complément d’information, veuillez contacter :
ESA – Service des relations avec les médias
Tél. : +33 (0)1 53 69 71 55

Liens avec les sites concernés.
Viking Biology Experiments
Bringing Life to Mars
The Terraforming Information Pages
Astrobiology Magazine


Géminides

08/12/04

   Bien que le ciel soit très nuageux sur une bonne partie de le France, voici pour ceux qui en auront la possibilité, les prochaines pluies de météorites, notamment les célèbres Géminides (1) avec un taux de ~ 2,6 par minutes, avec un radiant dans la constellation des Gémeaux. Le pic est attendu le 13 décembre. C'est probablement les meilleures occasions de météorites de toute l'année et cela se produit parce que la Terre traverse les poussières de l'astéroïde 3200 Phaethon à 129 000 km/h.

    Les Bérénicides (2) ont leur radiant entre la chevelure de Bérénice et le Lion et les Ursides dans la Petite Ourse.

 

Météorites Période d'activité Maximum

  Radiant

V km/s

taux/mn

taux horaire

Lever

Code IMO

  h  m  

 °
Geminides  07 Dec - 17 Dec  13 Dec 07 28 +33 35 2,6 120 22h GEM
Coma Berenicides  12 Dec - Jan 23  19 Dec 11 40 +25 65 3,0 5 02h COM
Ursides  17 Dec - 26 Dec  22 Dec 14 28 +76 33 3,0 10   URS

Paris le 9 décembre à l'EST à  2H mag max 5,5

Paris le 9 décembre à l'EST à  2H mag max 5,5

 


Opportunity sort d'Endurance

07/12/04 


Grand format: - 1024 x 768
Image originale en 3D au at JPL.


  
Opportunity a fait de superbes images haute résolution et de la télédétection à la base de la " falaise Cliff " rassemblant plus de 985 millions de bits de télémétrie. En raison d'un grand nombre d'observations, l'équipe de gestion des données a beaucoup  travaillé pour contrôler la mémoire disponible. Opportunity a débuté sa première journée hors du cratère Endurance. Dans le cratère, Opportunity a essayé le système de patinage jusqu'à 100 pour cent et une inclinaison de 31,05 degrés.

   Opportunity a été poussé dans ses limites transversales, mais continue à exécuter tout ce qui lui a été demandé. Opportunity demeure en l'excellente santé. L'énergie solaire est presque maximale maintenant, au niveau qu'elle était au début de la mission.

   Sur l'itinéraire du chemin de sortie, prévu à l'origine  par  "Keratepe, " où Opportunity est entrée dans le cratère il y a six mois, la pente moyenne est seulement de 22 degrés et il n'y a aucun grand obstacle à éviter. Ainsi la décision a été prise d'éviter le raccourci prévu, trop raide et accidenté, et de continuer vers Karatepe.

  A la fin du 297ème sol, Opportunity avait parcouru 1 736,22 mètres.
Mars Rovers at JPL

http://www.jpl.nasa.gov/images/mer/2004-03-02/pia05163-150.jpg


Preuve de l'eau martienne

07/12/04



 
Un des buts principaux de la missions des rovers était de savoir, une fois pour toutes, si l'eau liquide avait coulé sur Mars. Mark Lemmon du département géosciences du collège de l'université A&M du Texas  nous indique qu'une réponse a été fournie et il ajoute que toute son équipe a conclu, soutenue par des preuves substantielles, que l'eau a été présente sur Mars. Lemmon fait partie de l'équipe rover et est l'auteur d'une étude comparative de l'atmosphère martienne à différents points. La comparaison a fait récemment les gros titres de la revue Science dédié aux résultats récents d'Opportunity. 

Il y a également les dépôts de minéraux qui ont été appelés  myrtilles, qui, sur Terre, apparaissent seulement en présence d'eau.
http://www.space.com/images/
h_opportunity_berrybowl_02.jpg

 Les sphérules trouvées à  Meridiani Planum sont composées en grande partie d'hématite, une preuve d'un passé humide. Elles furent appelées Myrtilles à cause de leur apparence.
CREDIT: NASA/JPL/Cornell.

   Lemmon explique que les preuves existent sous plusieurs formes. Des sulfates ont été découverts. Ils furent déposés quand l'eau s'est évaporée, ainsi que d'autres sels qui indiquent, de toute évidence, la présence de l'eau, il y a bien longtemps.

En outre, les roches examinées par Opportunity mettent en évidence des couchesOpportunity met en évidence des couches parallèles de dépôts sédimentaires parallèles de dépôts sédimentaires signifiant que des vaguelettes ont, par le passé, ondoyé sur les bords. Il y a également les dépôts de minéraux qui ont été appelés  myrtilles, qui, sur Terre, apparaissent seulement en présence d'eau. De plus, il ajoute que pour toute l'équipe, sans aucun doute, l'eau liquide était, par le passé, présente sur Mars. Par contre, jusqu'ici, aucune preuve sur sa présence actuelle sur Mars, n'a été découverte. La présence de l'eau pourrait signifier que la vie - sous une certaine forme - a existé sur Mars.   

  Lemmon dit aussi que l'atmosphère contient de l'eau, mais en infime quantité, soit  moins de 100 µm d'épaisseur, si elle était précipitée sur le sol. L'absence d'eau rend l'atmosphère très sèche avec beaucoup de poussières. Une petite tempête de poussières, un mois avant l'arrivée des rovers, a diffusé une petite quantité de poussières autour de la planète. Les deux rovers ont d'abord vu des cieux très poussiéreux . Ce n'est qu'après que la poussière fut retombée, que Spirit a vu quelques mois plus tard les bords du cratère Gusev (à 80 km) dans lequel il a atterri. 

   Les scientifiques britanniques pensent que Beagle 2 s'est crashé car l'atmosphère martienne était plus diluée que d'habitude par suite d'un échauffement provoqué par la tempête de décembre, juste avant son arrivée.

  Lemmon continue en disant que l'autre principale question est de savoir à quel moment l'eau a disparu. Est-elle restée 1 000 ans ou 1 milliard d'années ? Apparemment, selon les échantillons de roche et les dépôts de minerai, l'eau aurait couvert un grand lac voire une mer. Mais rien n'est certain. Les indices découverts semblent indiqués une eau stagnante.

  Pour Opportunity, la prochaine phase sera l'auscultation du bouclier thermique afin dans tirer des conclusions pour les futurs engins. Un autre cratère sera ensuite examiné. Puisque les rovers emploient l'énergie solaire et que la lumière du Soleil est actuellement limitée sur Mars, les rovers ne peuvent parcourir que 15 à 30 m par jour.

   Spirit continuera de s'élever jusqu'au sommet de la colline Husband, officieusement baptisé du nom du commandant de la Navette Columbia Rick Husband et c'est à la colline la plus grande du secteur. Spirit avait parcouru 3 849 m le 04/12/04.

Spirit continuera de s'élever jusqu'au sommet de la colline Husband,
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20041207a/sol326_fromsol149-A332R1_br.jpg

Vue en orbite: http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20041207a/sol324_travDEM-A332R1_br.jpg 

   Les rovers vont bientôt fêter leur premier anniversaire (340 j au 08/12/04) alors que leur durée de vie programmée était de 3 mois.

   Lemmon participe à la prochaine mission Phoenix, en 2007. Le but sera d'aller au pôle Nord et de creuser dans une couche de pergélisol à la recherche de la preuve que  le pergélisol était liquide.

Related Links
Mars Rovers at JPL

dépôts sédimentaires: http://www.jpl.nasa.gov/mer2004/rover-images/mar-23-2004/Dells_A_JG10-B058R1-300-167.jpg


Cassini, Huygens: les préparatifs 

07/12/04

   Après une 1ère approche le 3 juillet, une 2e le 26 octobre, c'est le 13 décembre que s'effectuera un 3e passage à 1 200 km d'altitude de Titan. Cela donnera des données supplémentaires pour optimiser les conditions d'entrée dans l'atmosphère de Huygens. Le 17 décembre Cassini sera placée sur orbite de collision avec Titan afin de libérer Huygens sur la trajectoire appropriée. Le 21 décembre (le moment précis  est sujet à quelques modifications mineures pour des raisons opérationnelles, sauf l'arrivée du 14 janvier dans l'atmosphère qui est connue à moins de 2 minutes) tous les systèmes seront prêts pour la séparation et l'horloge interne de Huygens réveillera la sonde quelques heures avant son arrivée sur Titan.

   C'est le 25 décembre à 5h08 que Huygens se séparera de Cassini. Puisque Cassini devra réaliser un pointage précis pour la séparation, il n'y aura aucune télémétrie en temps réel disponible jusqu'à ce qu'elle dirige son antenne principale vers la Terre et émette les données enregistrées pendant la séparation. Il faudra 67 mn aux signaux pour atteindre la Terre, à la vitesse de la lumière. Les données finales confirmant la séparation seront disponibles plus tard, le jour de Noël.

   Après la séparation, Huygens s'éloignera de Cassini à une vitesse d'environ 35 cm/s et, pour conserver sa trajectoire, tournera autour de son axe à raison d'environ 7 révolutions par minute.
 
   Huygens ne communiquera pas avec Cassini pendant toute la période jusqu'après le déploiement du parachute principal qui suit l'entrée dans l'atmosphère de Titan. Le 28 décembre Cassini manoeuvrera pour quitter l'orbite de collision pour reprendre sa mission et pour se préparer à recevoir les données de Huygens, qu'il enregistrera pour les renvoyer plus tard vers la Terre.

    Huygens dormira jusqu'à quelques heures avant son arrivée sur Titan le 14 janvier. L'entrée dans l'atmosphère est fixée à 11h15mn. La descente de Huygens est estimée à 2h15mn tout en renvoyant ses données à Cassini qui sert de relais vers la Terre. Si Huygens, qui est conçu comme sonde atmosphérique plutôt que lander, survit à l'atterrissage, elle pourrait fournir des données pendant 2 heures max avant que la liaison avec Cassini soit perdue.

    Une expérience a été mise en place par les scientifiques qui utiliseront une rangée de radio télescopes autour du Pacifique pour essayer de détecter les faibles signaux de Huygens. Si c'est réussi, la détection n'est pas prévue avant 11h30.
 

     Cet événement spectaculaire, marquant la première tentative pour dévoiler  les mystères de Titan in situ, un monde lointain plus grand que Mercure ou Pluton, pouvant donner des indices sur les premiers jours de notre planète, seront marqués par une grande activité médiatique. 

    Du rock a été enregistré et Huygens pourra émettre la musique.

 


Anneaux ou joyaux de l'astronomie

06/12/04

  C'est en 1649 que Huygens déclare que Saturne est entouré d'un anneau fin qui ne touche pas la planète. En 1675 Cassini découvre une division et Bond en découvre une autre en 1850.

   Les centaines d'anneaux orbitant autour de Saturne sont faits de milliards de particules de glace et de roches allant de la particules à des gros blocs de glace de plusieurs km. Les scientifiques pensent que ces anneaux sont faits de résidus de comètes, astéroïdes ou planétoïde qui auraient franchi la limite de Roche. La formation des anneaux de Saturne consiste en un nombre très élevé d'éléments chacun ayant son mouvement propre avec une période de révolutions comprise entre 4h54 pour les plus proches et 45h18 pour les plus lointain. Ces particules tournent autour de Saturne selon les lois de Kepler. La régularité de ces annelets n'a d'égal que leur finesse mise en évidence sur le cliché ci-dessous. 

  Avec Cassini, tous les doutes au sujet de la splendeur des anneaux de Saturne seront dissipés avec un portrait comme celui-ci. Cette image aux détails somptueux, embrasse presque tout le système des anneaux -- du mince anneau externe F jusqu'aux structures fines de l'anneau de D, intérieur à l'anneau C. Le long du plan des anneaux, les différences de brillance indiquent des concentrations variables de particules qui les composent. Ces particules irrégulières  montrent des courbes de lumière très différentes et très variées. L'épaisseur du système est très faible, variable de quelques mètres à quelques kilomètres.

   Cassini regarde les anneaux par dessous. La partie visible au haut de l'image est plus proche de la sonde et la partie inférieure plus lointaine.

   Cette image a été prise le 29 octobre 2004 à une distance de 836 000 km avec un filtre infrarouge centré sur 742 nm. L'échelle est de 46 km/pxl.  

   
http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/images/rings/images/PIA06536.jpg

   Le système d'anneaux a un diamètre extérieur de 282 000 km (distance Terre-Lune).  Nommés dans l'ordre de leur découverte, les anneaux sont relativement proches les uns des autres, avec une exception pour la division Cassini qui fait 4 700 km. Lors de son insertion en orbite autour de Saturne, Cassini est passé entre les anneaux F et G. De l'extérieur vers l'intérieur nous trouvons:

  • Anneau E de 300 000 km de large et 1 000 km d'épaisseur.

  • Anneau G de 8 000 km de large et 100 à 1 000 km d'épaisseur.

  • Le faible anneau F, qui ressemble à un fil,  est perceptible juste au delà des anneaux principaux. Il a été découvert par Pioneer 11 en 1979. Peut-être ~100 km d'épaisseur ? Il a 2 chiens de garde de part et d'autre Prométhée et Pandora. Prométhée dépasse Pandora tous les 25 jours.

  • la division Keeler, à peine visible, de 35 km.

  • la division Encke large de 325 km, est créée par le passage répété de Pan.

  • l'anneau A est plus sombre que la planète Saturne avec une largeur de 14 600 km et 100 m à 1 km d'épaisseur.

  • un espace de 4 700 km appelé division Cassini.

  • l'anneau B est presque aussi brillant que la région équatoriale de Saturne avec une largeur 25 500 km. Le bord externe de l'anneau de B, formant la frontière intérieure de la division de Cassini, est maintenu par une résonance gravitationnelle de Mimas. Epaisseur de 100 m à 1 km d'épaisseur.

  • division Maxwell de 270 km.

  • l'anneau C, difficilement visible appelé aussi anneau de crêpe, a l'aspect d'un voile avec une largeur de 17 500 km.

  • l'anneau D n'est pas observable visuellement et fut découvert sur des photographies et semble se prolongé jusqu'à la haute atmosphère de Saturne. Il fait 7 150 km de large.

   Ils existent des divisions sombres où aucune particules ne semblent circuler, ce sont des zones de résonance gravitationnelle où toute orbite est instable. Ces zones sont créées par les satellites de Saturne: Encelade, Mimas, Janus, Epiméthée, Prométhée, Pandora, Pan, Atlas.

 

http://saturn.jpl.nasa.gov/cgi-bin/gs2.cgi?path=../multimedia/images/rings/images/PIA06536.jpg&type=image


Une très jeune galaxie dans un univers adulte

01/12/04


    Avec l'aide du télescope Hubble, un scientifique de l'université de Virginie a identifié ce qui pourrait être la plus jeune galaxie jamais observée. A l'échelle cosmologique c'est un enfant en bas âge. Appelée I Zwicky 18, elle serait âgée de 500 millions d'années. Comparativement, notre Galaxie est 20 fois plus vieille, environ 12 milliards d'années comme presque toutes les galaxies, soit à peu près l'âge de l'Univers (12,7 milliards d'années).

Appelée I Zwicky 18 (en bas, à gauche) elle serait âgée de 500 millions d'années.
 Hubble a pris une vue de ce qui devrait être la plus jeune galaxie jamais observée. Cette attardée  n'a pas eu de formations actives d'étoiles depuis environ 13 milliards d'années après le Big bang. Appelée I Zwicky 18 (en bas, à gauche) elle serait âgée de 500 millions d'années. Sa première explosion d'étoiles s'est produite  il y a seulement environ 500 millions d'années et la dernière il y a seulement 4 millions d'années. Cette galaxie est typique de l' espèce qui peupla le jeune univers. Elle est classée comme naine irrégulière.
  Credit: NASA, ESA, Y. Izotov (Main Astronomical Observatory, Kyiv, UA) and T. Thuan (University of Virginia)
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   La découverte a été relaté dans Astrophysical Journal du 1/12/04. Elle jette un nouveau regard sur la manière dont se forme les galaxies. La galaxie I Zwicky 18 offre un aperçu sur la jeunesse de la Voie Lactée.

   La "bébé galaxie" est parvenue à rester dans un état embryonnaire en tant que nuage froid d'hydrogène  et d'hélium primitifs pendant la majeure partie de l'évolution de l'univers. Tandis que d'innombrables galaxies fleurissaient partout l'espace, cette attardée  n'a pas eu de formations actives d'étoiles depuis environ 13 milliards d'années après le Big bang.  Sa première explosion d'étoiles s'est produite soudainement il y a seulement environ 500 millions d'années et la dernière il y a seulement 4 millions d'années.

  Puisqu'elle est située à 45 millions al de nous - beaucoup plus proche que d'autres jeunes galaxies dans un rayon de presque 14 milliards d'années-lumière - I Zwicky 18 pourrait représenter la seule opportunité pour que les astronomes puissent étudier en détail les composantes grâce auxquelles les galaxies se sont formées. Il reste une énigme: pourquoi le gaz dans cette galaxie, contrairement à d'autres, a pris si longtemps - presque l'âge de l'univers - pour s'effondrer sous l'influence de sa pesanteur et former les premières étoiles.

   Trinh Thuan, professeur d'astronomie à l' Université de Virginie, qui fut co-auteur avec Yuri Izotov de l'observatoire de Kiev en Ukraine, a déclaré que I Zwicky 18 est, en toute bonne foi, une jeune galaxie. Il ajoute qu'il est extraordinaire que cette galaxie soit si jeune car la communauté scientifique pensait que toutes les galaxies se sont formées au cours du premier milliard d'années qui suivit le Big bang et non pas 13 milliards d'années plus tard. Longtemps, les scientifiques ont crû pouvoir  détecter des jeunes galaxies au bord de l'univers observable et non pas dans l'univers local.

   Pour montrer que I Zwicky 18 est une nouvelle galaxie, Thuan et Izotov ont dû prouver qu'elle était exempte d'étoiles de premières générations ou nées au cours des premiers milliards des années qui suivirent le Big bang, période où une grande partie des étoiles dans l'univers furent formées. Bien qu'auparavant les astronomes aient suspecté que la galaxie était exceptionnellement jeune, Thuan et Izotov ont dû attendre Hubble pour obtenir la sensibilité nécessaire afin de détecter si des étoiles plus anciennes existaient dans la jeune galaxie. La caméra ACS (Advanced Camera for Surveys) de Hubble a besoin d'un temps d'exposition très long, ce qui exigea  25 orbites pour rechercher les étoiles les plus faibles dans I Zwicky 18. La présence d'étoiles vieilles aurait indiqué que la galaxie elle-même était vieille, semblable à toutes les autres connues dans l'univers.

   Les chercheurs pensaient que pour se développer de grandes galaxies telles que la Voie Lactée  fusionnaient avec de plus petites, semblables aux affluents qui forment les grands fleuves. I Zwicky 18 est le prototype d'une ancienne population de petites galaxies naines. Pour Thuan ces galaxies naines sont beaucoup trop faibles et trop petites pour être étudier sans un instrument très sensible, même dans l'univers local, encore moins au fin fond du cosmos.

   Thuan ajoute que son gaz interstellaire "presque primitif" est une preuve supplémentaire de la jeunesse de I Zwicky 18  et il se compose presque exclusivement d'hydrogène et d'hélium - les deux éléments légers, primitifs, les plus simples, créés pendant les trois premières minutes de l'existence de l'univers, celles qui suivirent le Big bang. La galaxie naine comprend seulement un saupoudrage des autres éléments plus lourds tels que le carbone, l'azote ou l'oxygène qui sont créés bien plus tard lors de l'évolution des étoiles. L'absence de tels éléments lourds suggère qu'une grande partie du gaz primordial n'est pas parvenu à former les étoiles qui les fabriquent.

http://hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/releases/2004/35/

UNIVERSITY OF VIRGINIA NEWS RELEASE

Release Date: 12:01AM (EST) December 1, 2004
Release Number: STScI-2004-35

 


Cassini, ombres et transparences

29/11/04

    Un splendide portrait créé par la lumière et la pesanteur, du satellite isolé Mimas, devant le glacial hémisphère nord de Saturne, strié de bandes bleutées, en arrière-plan. Des ombres délicates projetées par les anneaux courbés avec élégance à travers la planète, s'atténuent dans l'obscurité du côté nuit de Saturne.

 

L'anneau de A est si transparent que, depuis cet angle de vue, l'atmosphère et les ombres particulièrement fines projetées par l'anneau intérieur C, sont visibles à travers lui.
http://photojournal.jpl.nasa.gov/jpeg/PIA06142.jpg
Credit: NASA/JPL/Space Science Institute

 La partie de l'atmosphère vue ici semble plus foncée et plus bleutée que les chaudes nuances brunes et or visibles sur les images  de l'hémisphère sud de Cassini, provoquées par la dispersion préférentielle des longueurs d'onde dans le bleu par l'atmosphère supérieure libre de nuage.

   La brillance bleutée proche de Mimas (398 km) estUn splendide portrait créé par la lumière et la pesanteur, du satellite isolé Mimas, devant le glacial hémisphère nord de Saturne, strié de bandes bleutées, en arrière-plan. créée par la lumière du Soleil passant au travers la division Cassini (4 800 km). La partie la plus à droite de cette structure spéciale est  surexposée, donc blanc brillant sur cette image. Des ombres de plusieurs annelets, minces, dans la division, sont bien visibles. La bande sombre qui s'étend à travers le centre de l'image est l'ombre de l'anneau B , le plus dense des anneaux principaux. Une partie de la division Cassini apparaît au bas, avec l'anneau de A et l'étroit anneau extérieur, F. L'anneau de A est si transparent que, depuis cet angle de vue, l'atmosphère et les ombres particulièrement fines projetées par l'anneau intérieur C, sont visibles à travers lui.

   Des images prises avec les filtres rouges, verts et bleus ont été combinées pour créer cette vue en couleur. Les images ont été obtenues avec la caméra à longue focale de Cassini le 7 novembre 2004, à une distance de 3,7 millions de kilomètres de Saturne. L'échelle est de 22 km/pxl.

http://saturn.jpl.nasa.gov/cgi-bin/gs2.cgi?path=../multimedia/images/large-moons/images/PIA06142.jpg&type=image

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Saturn

http://solarsystem.nasa.gov/planets/images/inset-sat_mimas.gif


 Dioné

26/11/04

Cassini a pris cette image spectaculaire, montrant principalement la poupe de Dioné, le 27 octobre lors de son approche de Titan.
http://www.universetoday.com/am/uploads/2004-1125dione-full.jpg

  Cassini a pris cette image spectaculaire, montrant principalement la poupe de Dioné, le 27 octobre lors de son approche de Titan. Cassini était à 1,2 millions de km. Il y a 24 ans, Voyager nous faisait voir pour la première fois les cratères et des stries brillantes et blanchâtres. Les variations subtiles de brillance à travers la surface de ce satellite de Saturne sont ici bien mises en évidentes. A la mi-décembre 2004, d'autres images plus détaillées sont attendues lors d'un passage à proximité. Le diamètre de Dioné est de 1 118 km. L'attention des chercheurs est attirée par une curieuse dissymétrie entre les 2 hémisphères. Comme tous les satellites proches d'une grosse planète, il est stabilisé par gradient de gravité, c'est-à-dire qu'il présente toujours la même face à Saturne. La disparité porte sur l'hémisphère avant ou proue (leading) celui qui se trouve dans le sens du déplacement sur son orbite. L'autre hémisphère est baptisé arrière ou poupe (trailing) il est opposé au sens de la marche. La proue est beaucoup plus brillante et cratérisée que la poupe. La partie sombre de la poupe apparaît çà et là coupée de stries blanches dans lesquelles. Elles se mêlent à la partie foncée de la surface et sont d'origine incertaine mais peuvent être des failles liées aux défauts de surface par lesquelles la glace d'eau a jailli.

 

 

 

 

 

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